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BelleMuezza

Frelon asiatique, pesticides: le gouvernement met du "baume au coeur" des apiculteurs

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AGEN (Sipa) — Les apiculteurs, actuellement réunis en congrès à Agen (Lot-et-Garonne), saluent cette semaine la volonté du gouvernement de classer comme espèce nuisible le frelon asiatique, prédateur de l'abeille, et celle de taxer davantage les pesticides, soupçonnés d'accélérer la disparition des colonies.

"Après le retrait du Cruiser sur colza et l'annonce du prochain classement comme espèce nuisible du frelon asiatique (prédateur de l'abeille), nous constatons un changement d'approche de l'Etat", se réjouit Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF). "Cela met du baume au coeur des apiculteurs", dit à Sipa le responsable du premier syndicat de la profession (22.000 adhérents), qui réunit depuis jeudi et jusqu'à dimanche le premier Congrès européen de l'apiculture, en présence de 5.000 apiculteurs de toute l'Europe.

La France doit faire face à la surmortalité des abeilles - 30% des colonies disparaissent chaque année - qui entraîne une chute de la production de miel: 18.000 tonnes sur les 40.000 consommées chaque année, contre 33.000 tonnes en 1995.

Le frelon asiatique est l'une des causes identifiées de la disparition des cheptels. S'il tend à coloniser le reste de la France, le Vespa velutina est pour l'instant surtout présent en Aquitaine. Selon une étude réalisée en 2011 par la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, il causerait la perte de 40% des ruches des petits apiculteurs, familiaux ou pluriactifs.

Bertrand Auzeral, président du syndicat L'Abeille Gasconne, se félicite donc également de l'annonce faite mercredi par les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, "alors que ces ministères se refilaient jusqu'ici la patate chaude". Mais il dit "attendre la suite: quels budgets vont être alloués et pourquoi faire? Si c'est pour faire de nouvelles études scientifiques sur le développement du frelon asiatique, autant jeter l'argent dans la Garonne".

Les syndicats apicoles espèrent notamment que des crédits seront alloués à la recherche pour le piégeage du frelon asiatique, afin de ne pas nuire à d'autres espèces. Et ils réclament que la destruction des nids se fasse dans le respect de l'environnement.

Au rayon des satisfactions récentes, l'UNAF cite la volonté exprimée par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll de taxer de façon dissuasive les produits phytosanitaires, afin d'en réduire leur utilisation. Pour les apiculteurs, la moitié du taux de surmortalité des abeilles est imputable aux pesticides.

"Or, malgré le plan Ecophyto, qui entendait diviser par deux leur utilisation d'ici 2018, les ventes de ces produits ne cessent d'augmenter", rappelle à Sipa M. Belval. L'interdiction du Cruiser sur colza devrait selon lui être "logiquement" suivie de celle du Cruiser sur maïs, comme l'a aussi réclamé à la tribune du congrès Germinal Peiro, député PS de Dordogne. Les apiculteurs exigent aussi le retrait de la vente de tous les insecticides néonicotinoïdes (Gaucho, Proteus...).

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) "a elle-même reconnu que sa propre évaluation de l'impact des pesticides sur les abeilles était insuffisante", rappelle Olivier Belval. "On ne jette donc pas la pierre aux agriculteurs, qui font confiance à ces évaluations des autorités avant d'utiliser ces produits".

Les éleveurs d'abeilles disent donc attendre beaucoup du plan pour une apiculture durable que M. Le Foll doit dévoiler en janvier. Ils en attendent en tout cas davantage que du rapport récent de François Gerster, coordinateur du Plan d'action abeille nommé par le précédent gouvernement, dont les propositions leur paraissent trop timides.



ROMANDIE.COM 12/10/2012

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BORDEAUX - Deux élues écologistes du Sud-Ouest, la députée européenne Catherine Grèze et l'élue bordelaise Marie-Claude Noël, ont interpellé vendredi le ministre de l'Agriculture en lui demandant d'agir rapidement contre le frelon asiatique, dangereux pour les abeilles, en autorisant l'usage de dioxyde de souffre.

Le frelon asiatique, classé comme espèce exotique envahissante et nuisible dans un arrêté du 26 décembre 2012, serait l'une des causes de la surmortalité des abeilles, et pourrait en principe être combattu avec du dioxyde de souffre, une solution qui n'est pas à ce stade autorisée. Or, selon un communiqué des deux élues, consultée sur ce point, la Commission européenne propose à la France d'autoriser ponctuellement ce produit.

La responsabilité du gouvernement est lourde, souligne la députée Europe écologie les Verts (EELV) Catherine Grèze: Au vu de sa vitesse de propagation, ce nuisible risque rapidement de devenir un problème européen (...) il y a urgence à agir ! Et le dioxyde de souffre est la meilleure option pouvant répondre à cette urgence, estime-t-elle.

Je lance un appel à l'aide au ministre de l'Agriculture afin qu'il donne aux professionnels tous les moyens d'agir, note pour sa part la conseillère municipale (EELV) Marie-Claude Noël, elle même saisie par le Groupement de défense sanitaire des abeilles de Gironde, en précisant que les nids de frelons se constituent dès février.

Le frelon se nourrit notamment d'abeilles. Il serait arrivé en France au début des années 2000 dans des cales de bateaux en provenance de Chine et s'est propagé depuis dans de nombreux départements.

Les apiculteurs, qui font face à une surmortalité des abeilles dont l'origine est multi-factorielle, réclamaient ce classement en espèce nuisible.

Le classement d'une espèce comme espèce exotique envahissante et comme danger sanitaire permet l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes de lutte obligatoire et son élimination systématique.



ROMANDIE.COM 18/1/2013

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