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La fertilisation des océans avec du sulfate de fer en question

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CANADA: Scandale à propos de 110 tonnes de sulfate de fer larguées dans les océans

L'affaire n'a pas encore été tirée au clair mais la vérité commence à surgir à propos de l'épandage discret en juillet dernier de 110 tonnes de sulfate de fer au large de la Colombie-Britannique. Sous prétexte d'augmenter les populations de saumon, cette initiative visait en fait à provoquer une poussée de plancton à même de capter de grandes quantités de CO2, afin de pouvoir monnayer ce gain de crédit carbone. 10.000 kilomètres carrés d'océan sont aujourd'hui gravement perturbés.

Dans le domaine de la pollution marine, certains devaient trouver que les marées noires étaient trop classiques alors ils sont passés à la marée de fer. Dans une incroyable affaire de pollution et d’ensemencement maritimes, le journal anglais the Guardian vient de révéler qu’un armateur peu scrupuleux a rejeté plus de cent tonnes de fer dans le Pacifique Nord au mois de juillet. Une initiative menée sous prétexte d’attirer des saumons mais dont le véritable but serait tout autre. Vraisemblablement, ceci devait servir à favoriser la prolifération du plancton afin de monnayer des crédits carbone.

En effet, la fertilisation des océans permet une plus grande absorption du dioxyde de carbone par le plancton, ce qui améliore le bilan carbone de la région concernée. Néanmoins, cette opération reste encadrée par deux moratoires des Nations Unies dans la mesure où elle peut avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement car elle perturbe complétement l’écosystème marin.

Des images satellites ont indiqué que la poussée de planctons provoquée par le largage de sulfate de fer a atteint jusqu’à 10.000 kilomètres carrés de surface au large des iles Haida Gwaii, qui font partie de la province canadienne de Colombie-Britannique. Les chercheurs craignent ainsi aujourd'hui que ne se produisent des marées toxiques qui peuvent dépeupler des zones entières et aggraver l’acidification des océans.

"Il est difficile, si ce n’est impossible, de détecter et de mesurer l’importance des effets qui devraient se manifester dans des mois voire des années, avoue John Cullen de l’université de Dalhousie au Guardian. Certains effets possibles, comme la privation en oxygène des eaux profondes et l’altération d’importantes chaines alimentaires, devraient suffire à faire abandonner l’envie de manipuler les océans. L’histoire est pleine d’exemples de manipulations écologiques qui ont se sont retournées contre nous".

Russ George, l’auteur de ce largage, se montre optimiste et justifie son acte par un suivi scientifique connu de lui seul. Il a précédemment dirigé Planktos Inc, une entreprise vouée à réaliser de la fertilisation océanique dont toutes les grandes tentatives ont été bloquées par les différents gouvernements concernés. Cela a même mené au bannissement de ses bateaux des ports espagnols et équatoriens. Plus symbolique mais très significatif, il lui a également été signifié qu’il était illégal pour lui de mener de telles opérations tout en faisant flotter un drapeau américain sur ses bateaux.

Mais l’entrepreneur controversé, qui qualifie les moratoires en cours de "mythologie", a réussi à convaincre le conseil indigène d’un village de l’archipel de Haida Gwaii de le laisser larguer 110 tonnes de sulfate de fer. Il a également obtenu que les amérindiens financent, par le biais de leur programme de conservation des saumons, son projet à hauteur d’un million de dollars.

"Les gens du village ont voté pour ce projet car on leur a dit qu’il s’agissait d’un programme de renforcement des saumons, affirme Guujaaw, le président de la nation amérindienne Haida. Ils n’auraient pas accepté si on leur avait parlé des effets potentiellement négatifs ou du fait que cela allait à l’encontre des conventions internationales."

"Si ce géo-ingénieur voyou de Russ George a véritablement trompé cette communauté indigène et largué du fer dans leurs eaux, nous espérons voir une réponse légale prompte contre son comportement et une action forte du gouvernement canadien et américain, proclame au Guardian Silvia Ribeiro de l’ETC Group, le fond dédié à la surveillance technologique qui a constaté les faits en premier. Il est maintenant plus urgent que jamais que les gouvernements interdisent sans équivoque ce genre d’expériences de geo-ingénierie en plein air. C’est un leurre dangereux qui donne une excuse aux gouvernements et à l’industrie pour éviter de réduire leurs émissions liées aux carburants fossiles."

Russ George affirme pourtant que le gouvernement canadien, qui s’oppose à un durcissement du moratoire en cours, était au courant de ses manœuvres et aurait même aidé ses hommes à se servir de données satellites de l’agence spatiale canadienne. Les fonctionnaires canadiens en charge de l’environnement ont refusé de commenter ces déclarations et affirment qu’ils enquêtent de leur côté sur l’affaire.



MAXISCIENCES 17/10/2012

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OTTAWA - La dirigeante et unique députée fédérale du Parti Vert canadien Elizabeth May a dénoncé jeudi un projet de fertilisation de la mer avec du fer mené dans le Pacifique avec l'accord passif, selon elle, du gouvernement d'Ottawa, qui affirme pour sa part avoir lancé une enquête.

Mme May se fonde sur des révélations de médias, dont le journal britannique The Guardian, selon lesquelles un homme d'affaires américain, Russ George, a conduit cette expérience de géo-ingénierie consistant à répandre environ 100 tonnes de sulfate de fer à proximité des côtes de la province de Colombie-Britannique (ouest).

Il s'agissait de provoquer une prolifération rapide de plancton sur une zone d'environ 10.000 km2. Le plancton devrait absorber du gaz carbonique (CO2) avant de couler au fond de la mer.

Ce genre d'expérience est très risqué. Les scientifiques avertissent que cela peut détruire les écosystèmes marins, créer des marées toxiques, accélérer l'acidification de l'eau et le réchauffement du climat, déclare Mme May dans un communiqué. Il semble que le gouvernement canadien ait été au courant du projet et ait laissé faire, accuse-t-elle. Le ministère de l'Environnement a de son côté indiqué qu'une enquête avait été lancée dès le 30 août après avoir été informé d'un éventuel incident.

Sans vouloir entrer dans les détails, car l'enquête est en cours, le porte-parole du ministère, Adam Sweet, a expliqué que des fonctionnaires avaient, au printemps, avisé des représentants de l'entreprise en cause des procédures à suivre.

Ces dernières, a-t-il dit, prévoient que tout dépôt de fer, à l'intérieur ou au-delà de la limite des eaux territoriales canadiennes, constitue une infraction, à moins que cela soit mené dans le cadre de recherches scientifiques. Mais Ottawa n'a reçu aucune demande du genre, a souligné M. Sweet.

L'initiative a été présentée dans le quotidien de référence canadien The Globe and Mail comme une tentative de faire d'une pierre deux coups: réduire le taux du CO2 dans l'atmosphère et offrir de la nourriture aux poissons qui se sont faits rares dans cette zone, mettant des villages de pêcheurs au chômage.

Cette expérience a été durement critiquée dans le cadre de la conférence de l'ONU sur la biodiversité qui se termine vendredi à Hyderabad, en Inde.


ROMANDIE.COM 18/10/2012

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VANCOUVER - Les auteurs d'un projet de fertilisation de la mer au large du Canada ont affirmé vendredi que le gouvernement fédéral en était au courant sans s'y opposer, et que l'opération n'était pas illégale.

Organisée par un village de pêcheurs autochtones et l'homme d'affaires américain Russ George, celle-ci a consisté à répandre 120 tonnes de sulfate de fer dans le Pacifique à l'ouest de l'archipel de Haida Gwaii.

Elle a été dénoncée par les écologistes, des communautés autochtones et des chercheurs, parce qu'elle violait un moratoire international sur la fertilisation de la mer, puis critiquée cette semaine lors de la conférence de l'ONU sur la biodiversité à Hyderabad, en Inde.

Un porte-parole du ministère canadien de l'Environnement, Adam Sweet, a indiqué jeudi à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte le 30 août.... Des fonctionnaires avaient, au printemps, avisé des représentants de l'entreprise des procédures à suivre.

Ces dernières, a-t-il dit, prévoient que tout dépôt de fer, à l'intérieur ou au-delà des eaux territoriales canadiennes, constitue une infraction, à moins que cela soit mené dans le cadre de recherches scientifiques. Mais Ottawa n'a reçu aucune demande du genre, a souligné M. Sweet.

Cependant, John Disney, représentant du village d'Old Massett, a affirmé vendredi que les promoteurs du projet avaient suivi des procédures légales et scientifiques internationales et qu'au moins sept agences du gouvernement fédéral étaient au courant.

Le gouvernement savait exactement ce que nous faisions, a dit M. Disney lors d'une conférence de presse à Vancouver. Ce travail a été effectué dans les eaux internationales et il était conforme à la loi.

Selon ses organisateurs, ils ont suivi un double objectif: vérifier si la poudre de fer peut stimuler l'écosystème marin et accroître la population du saumon, à la base de l'économie de la région, et vérifier si l'opération peut faire proliférer le plancton qui absorbe le CO2, ce qui pourrait permettre de vendre des crédits=carbone.

Un porte-parole de l'organisation écologique Greenpeace, Eduardo Sousa, a déclaré à l'AFP que le projet relevait de pseudo-science et obéissait à des objectifs commerciaux.


ROMANDIE.COM 20/10/2012

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SYDNEY - L'Australie veut faire inscrire dans le protocole de Londres sur la prévention de la pollution des mers l'interdiction absolue de fertiliser les océans sans justification scientifique, a annoncé jeudi le gouvernement australien.

Cette méthode controversée destinée à lutter contre l'acidification des mers et des océans consiste à déverser du sulfate de fer qui va agir comme un engrais pour le phytoplancton.

Ces microalgues marines jouent un rôle clé dans le niveau mondial de carbone car elles absorbent le dioxyde de carbone (CO2) situé dans l'eau et l'atmosphère. Après une courte vie, les restes de ces organismes viennent se déposer sur le plancher océanique sous forme de sédiment.

Mais l'efficacité et les incidences éventuelles de la fertilisation sur l'environnement sont méconnues. Le protocole de Londres qui a amendé puis remplacé en 1996 la Convention de Londres de 1972 recommande aux 42 Etats signataires de ne pas y recourir. Mais le texte n'est pas assez contraignant, selon Canberra.

L'Australie, le Nigeria et la Corée du Sud entendent déposer lors d'une réunion des pays signataires du protocole en octobre dans la capitale britannique un amendement coercitif qui proscrirait toute fertilisation commerciale. L'amendement ambitionne de mettre en place une règlementation contraignante sur la fertilisation des océans, a expliqué le ministre australien de l'Environment Tony Burke.

Il interdit les activités commerciales de fertilisation des mers tout en autorisant la recherche scientifique légitime destinée à identifier les bénéfices éventuels de cette pratique, a-t-il ajouté.

En 2012, les parties signataires du protocole avaient simplement déploré le recours à la fertilisation sur le littoral Pacifique du Canada par une société désirant reconstituer des populations de saumons, lesquels se nourrissent de phytoplancton.

En avril 2007, la revue Nature avait révélé les conclusions d'un vaste programme mené autour des îles Kerguelen en Bretagne: verser du fer dans l'océan serait 10 à 100 fois moins efficace que le processus naturel, 90% du fer versé se perdrait dans l'océan, et l'effet serait peu durable.

Et des effets secondaires sont à craindre. Certains scientifiques évoquent par exemple une possible réaction chimique qui produirait un gaz à effet de serre, le protoxyde d'azote (N2O), plus dévastateur que le CO2.

Tony Burke a également cité la prolifération d'algues toxiques et l'eutrophisation des grands fonds comme risques potentiels.


ROMANDIE 16/5/2013

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Voilà un nouvel argument en défaveur du forçage qu’est la fertilisation des océans par le fer, pour amorcer la pompe biologique. Les diatomées, ce phytoplancton en début de chaîne alimentaire, absorbent et stockent dans leur squelette bien plus de fer qu’elles n’en ont besoin pour réaliser la photosynthèse. Ceci provoquerait ainsi leur prolifération au détriment d’autres espèces en compétition autour de la demande en ce nutriment.


 Ces diatomées ont été extraites de l'océan Austral durant une campagne en mer de l'équipe du chercheur Ellery Ingall. De retour sur la terre ferme, les scientifiques ont montré que ces organismes du phytoplancton captent le fer pour leur développement, mais le stockent aussi dans son enveloppe de silice. ©️ Georgia Tech


La fertilisation des océans par le fer a longtemps été considérée comme un moyen de stockage du  carbone. Le fer est un nutriment essentiel à la photosynthèse et donc à la prolifération du phytoplancton, ces microalgues au commencement de la chaîne alimentaire. Par la  photosynthèse, les algues marines captent le CO2 atmosphérique et constituent un puits de carbone efficace, souvent appelé pompe biologique. Le fer, qui fait défaut dans l’océan, est transporté par le vent depuis les terres. Il est donc rare au large.

Des projets de géoingénierie ont vu le jour dès le début des années 1990, afin de fertiliser les océans par le fer, et ont affiché des résultats intéressants. Dans l’océan Austral par exemple, le largage de fer a réellement stimulé la production primaire, et par conséquent le captage du dioxyde de carbone atmosphérique.

Depuis, une controverse fait rage. Les effets d’un ensemencement à long terme sont difficiles à évaluer : modifier le premier maillon de la chaîne alimentaire marine ne peut qu’avoir des conséquences sur les suivants. En mai 2008, 200 pays ont signé un accord pour interdire cette pratique. Mais en octobre de la même année, 88 nations avaient adopté un amendement autorisant des expériences ponctuelles.

Une nouvelle étude, menée par une équipe américaine, suggère que les diatomées, principales actrices des floraisons algales, captent le surplus de fer même si elles n’en ont pas besoin. En Antarctique, cette algue unicellulaire incorpore le surplus de fer dans son enveloppe rigide faite de silice. Par cette action, la diatomée devient un facteur négatif sur la productivité primaire : le bloom se produit bien, mais les diatomées captent en masse le fer disponible. Elles réduisent alors la disponibilité en fer dans l’océan. «Il semble que les diatomées n'utilisent pas la totalité du fer pour leur développement, expliquait le chercheur Ellery Ingall, principal investigateur de l’étude. Elles incorporent et gardent le fer dans leurs enveloppes dans un autre but, ce qui affecte l'écosystème planctonique.»


 L'équipe du chercheur Ellery Ingall s'est rendue en Antarctique durant six semaines à bord du brise-glace suédois Oden, pour collecter des échantillons d’eau. ©️ Georgia Tech


L’équipe du Georgia Tech (Georgia Institute of Technology, Atlanta), dont l’étude est publiée dans les Nature Communications s’est rendue durant six semaines en mer de Ross, entre 2008 et 2009. Ils ont collecté des échantillons d’eau et ont réalisé une caractérisation spectroscopique de la quantité de fer dans la silice biogénique marine. «L'absorption du fer par les diatomées est significative par rapport à ce que la nature est capable d'ajouter à l'océan, expliquait encore Ellery Ingall. Cette adoption pourrait changer les communautés microbiennes, au profit d’organismes aux exigences en fer relativement faibles.»

Les chercheurs savaient depuis longtemps que les diatomées utilisaient le fer des océans, mais cette étude en apprend plus sur la façon dont l’élément est recyclé et éliminé dans l’océan Austral.

Ainsi, selon Ellery Ingall, l’élimination du fer par les communautés de diatomées les rendra dominantes et pourra donc atténuer le résultat escompté de l'absorption du carbone forcé par la fertilisation en fer des océans. En effet, ces microalgues ne sont pas le phytoplancton le plus efficace dans l’utilisation du dioxyde de carbone pour la photosynthèse, et l’ensemencement des océans par le fer ne fera que favoriser leur prolifération au détriment d’autres espèces.




FUTURA SCIENCES 18/6/2013

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