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BelleMuezza

Espèces invasives : la sécurité aux frontières doit être renforcée

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Les zones frontalières soumises à un flux dense de transport de marchandises agricoles posent un véritable problème environnemental. Mal surveillées, beaucoup d'entre elles sont envahies par une quantité considérable d'insectes exotiques nuisibles. Le danger ? La propagation d'espèces ravageuses menaçant la biodiversité.

La sécurité environnementale aux frontières a déjà été sous les projecteurs auparavant, notamment durant la fulgurante propagation de la grippe aviaire. Le transport de marchandises alimentaires animales est le meilleur moyen de disperser bactéries, virus ou insectes nuisibles.

Une étude parue le 24 octobre dans le journal Plos One a en particulier pointé du doigt les frontières européennes. Souffrant d'une mauvaise gestion de contrôle des marchandises, elles sont envahies par un grand nombre d'insectes nuisibles exotiques.

Surveiller les convois, les transferts aux frontières… du point de vue de l'autorité en charge, c’est une mission difficile : peu d'informations sont disponibles sur les flux migratoires des espèces invasives.

Dans cette étude, une équipe suisse a établi un espace métrique. Elle a quantifié le volume d’échange commercial qui devrait être inspecté à partir des connaissances actuelles sur les échanges commerciaux agricoles mondiaux, sur les niches et la biologie de plus de 100.000 insectes nuisibles. En appliquant cette méthode aux échanges européens de 2003 à 2007, les scientifiques ont déterminé qu’il existait un écart important entre le nombre de zones devant être inspectées et celles qui le sont réellement.

Les échanges agricoles entre l’Amérique du Sud et l’Europe, mal évalués, posent un problème majeur. Importateurs de produits de grande consommation du type germes de soja, café, bananes, ananas, les pays du continent américain ont des conditions climatiques propices au développement de nombreuses espèces invasives. On considère actuellement que les imports provenant de ce continent sont en cause pour 33 % d’introduction d’insectes nuisibles. Une étude sur le flux cargo-avions entre l'Amérique centrale et l'Europe révèle que 23 % des vols sont infectés d'insectes ravageurs.

Aux frontières, même si certaines voies d’entrée sur le continent sont très bien inspectées, toutes ne sont pas contrôlées. En conséquence, les voies d’introduction d’insectes exotiques sont denses. Mais ce constat n’est pas si étonnant. Actuellement, en effet, il n’existe pas vraiment d’optimisation du contrôle aux frontières. Les pays européens n’ont pas d’autre choix que d’harmoniser et centraliser l'autorité des contrôles. La méthode de l’équipe suisse est indéniablement un bon support pour commencer...


FUTURA SCIENCES 27/10/2012

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