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BelleMuezza

La Chine va recenser les marsouins du Yang Tsé Kiang, menacés d'extinction

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SHANGHAI - La Chine a lancé dimanche un ambitieux recensement des marsouins aptères du fleuve Yang Tsé Kiang, une espèce extrêmement menacée qui pourrait bientôt s'éteindre dans son habitat naturel, ont annoncé les organisateurs de l'étude.

Ce cétacé d'eau douce, qui comme son nom l'indique est dépourvu d'aileron dorsal, vit en Chine seulement dans le Yang Tsé Kiang et dans deux lacs reliés à ce grand fleuve (plus de 6.000 km), hélas pas épargnés par les pollutions industrielles.

Cette étude sera la plus complète sur l'espèce depuis 2006, quand un précédent recensement avait abouti au nombre de seulement 1.800 spécimens encore en vie. Une population qui pourrait avoir depuis fortement chuté, redoutent les experts.

Nous nous attendons à ce qu'il n'y en ait qu'un millier encore en vie, mais nous allons pour cela voir les résultats des investigations, a déclaré à l'AFP le professeur Wang Ding, coordinateur du projet au sein de l'Académie chinoise des sciences.

En se fiant aux décès de marsouins aptères enregistrés depuis le début de l'année, des spécialistes ont récemment estimé que l'espèce serait éteinte dans 15 ans.

Un cousin du marsouin aptère, le dauphin de Chine, est lui jugé éteint depuis plusieurs années après avoir été victime d'une pollution dévastatrice, de la pêche illégale et du trafic fluvial. Après une expédition scientifique en 2006, des experts avaient en effet annoncé la très probable extinction de ce dauphin de rivière (baiji en chinois), une espèce qui existait depuis quelque 20 millions d'années.

----->Des études c'est bien... Mais des actions pour tenter de sauver l'espèce seraient mieux !!!


ROMANDIE.COM 11/11/2012

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Les marsouins du Yangtsé, en Chine, pourraient bientôt disparaître si rien n’est fait pour les protéger, comme les dauphins de Chineavant eux. La population de ce mammifère marin d’eau douce aurait fortement décliné en quelques années. Les activités anthropiques sont une nouvelle fois en cause.


Les marsouins du Yangtsé mâles peuvent atteindre 1,9 m de long pour un poids compris entre 40 et 50 kg. Ils peuvent chasser seuls ou en groupes de 3 à 5 individus. ©️ Opencage, cc by sa 2.5

Moins connu que l’Amazone ou le Mississippi, le Yangtsé n’en reste pas moins impressionnant. En effet, ce fleuve prend naissance dans les hauts plateaux tibétains, à 6.621 m d’altitude, avant de cheminer vers l’est en direction de la mer de Chine orientale sur plus de 6.300 km. Il reçoit au passage les eaux de plus de 700 affluents, ce qui explique l’importante superficie de son bassin hydrographique : 1,8 million de km2.

Ce milieu accueille dans ses parties basse et médiane des marsouins du Yangtsé, Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis., cousine, ou sous-espèce, de N. phocaenoides, rencontrée dans les eaux côtières en Asie. Ces mammifères marins à l'aspect inhabituel ont un front arrondi et surtout ne possèdent pas de nageoire dorsale. À l'instar des insectes dépourvus d’ailes, ces cétacés sont qualifiés d’aptères. En 2006, une expédition menée conjointement par le WWF et l’institut d’hydrobiologie de l’Académie chinoise des sciences a estimé la population de cette espèce à environ 1.800 individus, en tenant compte de ceux qui vivaient au sein des lacs Poyang et Dongting.

Une nouvelle campagne de recensement basée sur des observations visuelles et acoustiques vient d’être accomplie. Les résultats sont loin d’être encourageants. Par exemple, seuls 10 individus ont été dénombrés sur une section du fleuve longue de 630 km, précisément entre Wuhan et Yichang. Ainsi, le nombre de Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis vivant uniquement dans le Yangtsé aurait presque diminué de moitié en 6 ans (1.225 individus à l’époque) ! Cette espèce va-t-elle emprunter la voie suivie par le dauphin de Chine (Lipotes vexillifer), qui a officiellement disparu de ce cours d’eau en 2006 ?

Les comptages du lac Dongting ont eux aussi été décevants, puisque seuls 90 cétacés ont été recensés, soit 40 % de moins qu’en 2006. En revanche, aucune perte significative n’est à déplorer dans le lac Poyang, qui est toujours peuplé par environ 450 marsouins. Au total, il subsisterait environ 1.000 Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis au sein du bassin hydrographique du Yangtsé. Cet animal est devenu plus rare que le panda géant sauvage.

Comment expliquer ces disparitions ?

Les activités anthropiques et les pollutions qu’elles engendrent sont une nouvelle fois en cause. Le fleuve, qui alimente 40 % de la population chinoise en eau, recevrait 20 milliards de tonnes de déchets par an, de quoi affecter profondément son écosystème. Les pollutions d’origine agricole et celles liées à la navigation n’ont pas été prises en compte. Le trafic fluvial pose d’ailleurs question, car il génère une importante pollution sonore pouvant désorienter les cétacés. En effet, les marsouins aptères utilisent un sonar pour naviguer et chasser, comme leurs cousins des mers. Les navires, dont le nombre ne cesserait de croître sur le Yangtsé, peuvent également entrer en collision avec les mammifères, au risque de les blesser gravement, voire de les tuer.


De nombreuses usines et agglomérations participent à la pollution du Yangtsé. Les eaux de ce fleuve sont parfois considérées comme les plus turbides de la planète. Près de 680 millions de tonnes de sédiments seraient transportées dans ce cours d’eau chaque année. ©️ Peter Albrecht, Flickr, cc by nc sa 2.0

Et ce n’est pas tout. L’Homme pourrait également entrer en compétition avec les marsouins sur le terrain de la nourriture. Les poissons du fleuve Bleu (comme on nommait autrefois le Yangtsé) seraient actuellement surpêchés. De ce faitt, les ressources alimentaires disponibles pour ces cétacés carnivores tendraient à se réduire, tandis que certaines techniques de pêche, à l’image de la pêche électrique, causeraient de nombreux torts aux mammifères marins.

Neophocaena phocaenoides asiaeorientalisétait une espèce considérée «en danger» en 2006, selon l’UICN. D’après les membres de l’expédition, cette espèce devrait être reclassée «en danger critique» car, selon leurs estimations, il pourrait ne subsister que 200 individus d’ici 2035. Elle a pourtant été rétrogradée en «vulnérable» en 2011. L’État chinois a d’ores et déjà été invité à prendre des mesures pour faciliter la sauvegarde de cette espèce endémique.

FUTURA SCIENCES 26/12/2012

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Lac Dongting (Chine) (AFP) - En Chine les marsouins d'eau douce sont désormais encore plus rares que les pandas, et la pollution industrielle précipite la disparition des derniers spécimens. Pourtant des militants ont engagé l'ultime combat contre l'extinction de l'espèce.


 La Société de protection du marsouin de rivière patrouille sur le lac Dongting, le 11 mai 2014 (c) Afp

Avec son front protubérant sur sa tête ronde et sans bec, le marsouin aptère vit en Chine seulement dans le Yangtsé et dans deux lacs affluents de ce grand fleuve, nommés Poyang et Dongting.

Sa peau est de couleur gris clair et, comme son nom l'indique, il est dépourvu d'aileron dorsal, ce qui le fait ressembler à un béluga. On estime qu'il en reste moins de mille.

"Il s'agit des derniers mammifères vivant dans le Yangtsé, et ils font office de révélateur du triste état de ce fleuve", commente à l'AFP Hao Yujiang, de l'Institut d'hydro-biologie de Chine.

"Leur nombre a décliné très rapidement", ajoute-t-il, en citant comme raisons la surpêche --y compris au moyen de décharges électriques--, la pollution, les hélices des navires dragueurs de sable ou les nombreux barrages hydroélectriques.

Les défenseurs des animaux n'ont plus vraiment confiance dans les promesses du gouvernement de protéger ce cétacé d'eau douce, désormais officiellement en danger critique d’extinction.


 Marsouin de Cuvier Alessio Marrucci CC BY-SA 3.0


"Vu que le marsouin du Yangtsé n'est pas vraiment bon à manger, pourquoi devrions-nous le protéger?", s'interrogeait ainsi l'an dernier un responsable local, interviewé par la télévision publique CCTV. Et les militants qui se mobilisent pour sa survie relatent avoir été la cible de mesures pour les en dissuader, pouvant aller jusqu'à la mise en détention.

Liu Bo en fait partie. Vêtu d'une combinaison et d'un gilet de sauvetage orange affichant "Société de protection du marsouin de rivière", il effectue des patrouilles quotidiennes dans son embarcation sur le lac Dongting, scrutant la surface des eaux. "Là! En voilà un!", s'exclame-t-il tout à coup. "Quand il nous arrive de voir des marsouins, on a le sentiment d'avoir réussi quelque chose", confie-t-il.

"Il y a des années, les marsouins venaient entourer notre bateau et ils nous faisaient la chasse comme des enfants", se souvient-il. Ce trentenaire, ancien pêcheur, passe désormais ses journées à traquer des équipages qui feraient de la pêche illégale. Mais les dénonciations sont risquées.

Deux compagnons de Liu --He Daming et Li Jinsong-- ont été interpellés en mars et accusés de faire chanter des pêcheurs locaux. Depuis, Li est toujours en détention et He a dû prendre le large, abandonnant sa femme en pleine détresse. Leur cas illustre le sort malheureux en Chine de nombreux membres d'ONG, souvent vus par les autorités comme des dangers potentiels plutôt que comme des alliés. La lutte pour protéger les écosystèmes reste par ailleurs souvent considérée comme un combat contre le progrès et le développement.

Car ce sont bien les activités humaines qui risquent d'avoir raison du marsouin du Yangtsé. Ce cours d'eau a subi des modifications environnementales considérables, notamment dues au fameux barrage des Trois Gorges, qui alimente la plus importante centrale hydroélectrique au monde.

Cet ouvrage a enrayé le transport des sédiments, modifié le régime hydrologique et des crues hivernales, et donc perturbé l’habitat de la faune. Appelé Yangtsé, Chang Jiang ou Yang-Tsé-Kiang, le plus long fleuve d'Asie porte de surcroît très mal son dernier nom de "fleuve Bleu": plusieurs dizaines de milliards de tonnes d'eaux souillées y sont déversées chaque année.

Un cousin du marsouin aptère, le dauphin de Chine, est lui jugé éteint depuis plusieurs années après avoir été victime d'une pollution dévastatrice, de la pêche illégale et du trafic fluvial.

Après une expédition scientifique en 2006, des experts avaient en effet annoncé la très probable extinction de ce dauphin de rivière ("baiji" en chinois), une espèce qui existait depuis quelque 20 millions d'années.

Sciences et avenir 27/6/2014

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