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Un plan pour doubler la production d'énergie solaire

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VILLAINES-LA JUHEL, Mayenne (Reuters) - Le gouvernement français a dévoilé lundi un plan pour doubler la capacité de production d'énergie solaire en 2013, à 1.000 mégawatts, et annoncé une augmentation allant jusqu'à 10% du tarif de rachat de l'électricité générée par les petites fermes photovoltaïques qui utilisent des panneaux fabriqués en Europe.

La ministre de l'Energie, Delphine Batho, qui a présenté ce plan lors d'une visite de MPO, une usine de fabrication de panneaux solaires située dans l'ouest de la France, a estimé que cela entraînerait des investissements de plus de deux milliards d'euros dans le secteur.

L'objectif, explique-t-elle dans un communiqué, est de "soutenir la filière solaire française dans un contexte de concurrence déloyale" à travers différents appels d'offre.

Le gouvernement socialiste entend venir en aide à un secteur qui a perdu 15.000 emplois dans les deux dernières années, après une réduction de la voilure décidée par son prédécesseur en raison d'une explosion des coûts de développement de cette filière.

"L'ensemble de ces mesures génèrera des investissements de plus de deux milliards d'euros et permettra la création ou le maintien d'environ 10.000 emplois", souligne la ministre.

Le coût annuel pour les deniers publics est estimé entre 90 et 170 millions d'euros, soit de 1 à 2 euros en moyenne par ménage.

Ces mesures d'urgence entreront en vigueur cette année par décret dans le cadre des décisions qui doivent être prises sur la "transition énergétique" voulue par François Hollande.




LE POINT.FR 7/01/2013

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La réponse est oui au vu des mesures d'aide à la filière annoncées par la Ministre de l'Écologie Delphine Batho. L'analyse de Sciences et Avenir.


En annonçant ce lundi le doublement des objectifs d’installations photovoltaïques en France, la Ministre de l’Écologie Delphine Batho tente de prendre le contre-pied de sa devancière, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Alarmé par le fait que le marché des panneaux solaires était envahi par des produits chinois à bas coût, le gouvernement UMP avait décidé fin 2010 de diminuer fortement les objectifs de développement du photovoltaïque et d’abaisser brutalement les tarifs de rachat de cette énergie renouvelable. Avec un résultat désastreux pour l’emploi : la filière solaire française est passée, selon l’Ademe, de 32 500 emplois en 2010 à 18 000 en 2012. En 2011, le déficit commercial français sur ce secteur a atteint 1,35 milliards d’euros.

En passant les objectifs nationaux de 500 MW en 2012 à 1 000 MW pour cette année, Delphine Batho reprend des objectifs ambitieux tout en fermant la porte aux produits chinois. Elle joue pour cela sur les émissions de gaz à effet de serre générées par la fabrication des modules photovoltaïques et sur le tarif de rachat.

Les appels d’offres qui vont être lancés par le gouvernement pour les grands projets (plusieurs centaines de m2 de panneaux photovoltaïques) devront tenir compte des bilans carbones afin de minimiser l’impact de ces installations sur le changement climatique.

Fabriqués à partir d’une énergie provenant de centrales à charbon, les panneaux chinois ont par ailleurs des milliers de kilomètres à parcourir avant d’atteindre l’Europe. Selon le Ministère, le bilan carbone d’un module solaire européen se situe entre 300 et 1000 kilos de CO2 contre 800 à 1 700 kilos pour un panneau chinois.

Autre nouveauté : les candidats à l’appel d’offres devront répondre à des exigences techniques plus élevées «pour faire progresser l’ensemble de la filière vers plus de qualité». Les panneaux chinois aux rendements peu élevés sont clairement visés.

Reste à savoir comment concrètement ces «avantages» seront calculés. Les installations labellisées «made in Europe» bénéficieront d’une bonification supplémentaire qui pourra atteindre 10% sur le tarif de rachat du kWh produit. Il s’agit de prendre en compte les différences de coût constatées entre panneaux produits sur le continent et ceux importés. Le maximum de 10% sera versé aux panneaux entièrement construits en Europe, de la production brute de silicium jusqu’au produit fini.

Le contrôle du respect de ces critères se fera par le biais de certificats de conformité avant la mise en service de l’installation. Des contrôles a posteriori sur sites sont aussi annoncés.

Le nouveau plan solaire français intervient dans un contexte croissant de guerre commerciale. Les aides d’état aux constructeurs chinois sont dénoncées partout dans le monde. En novembre dernier, l’International Trade Commission (ITC) des États-Unis s’est prononcé en faveur de mesures antidumping sur les panneaux fabriqués en Chine avec notamment des taux d’imposition des importations de 25 à 250 %.

La Commission européenne a, de son côté, entamé deux enquêtes, l’une antidumping sur le photovoltaïque chinois et l’autre sur les aides accordées par l’État chinois à ses constructeurs.

La Chine, de son côté, a débuté une procédure devant l’OMC sur ces mesures jugées anticoncurrentielles.



SCIENCES ET AVENIR 7/01/2013

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PARIS - Des élus écologistes et des chefs d'entreprises du photovoltaïque ont réclamé vendredi dans une lettre ouverte au gouvernement un plan de sauvetage de la filière, évoquant un sentiment d'abandon et de colère alors que l'usine Bosch à Vénissieux (Rhône) est menacée.

C'est un profond sentiment d'incompréhension, d'abandon et de colère qui domine dans le secteur, alors que le président de la République a encore rappelé son engagement en faveur des énergies renouvelables lors de la dernière Conférence environnementale, et que les discours se multiplient pour souligner l'importance des secteurs industriels d'avenir, note la centaine de signataires.

La lettre, adressée au ministre de l'Energie et de l'Ecologie Philippe Martin, au ministre de l'Economie Pierre Moscovici et au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, est notamment paraphée par des députés, sénateurs et parlementaires européens d'EELV, mais aussi plusieurs dizaines de dirigeants de PME françaises du secteur.

Par cet appel, nous souhaitons que le gouvernement prenne la mesure de l'enjeu et, qu'en concertation avec tous les acteurs de la filière, il établisse dans les jours qui viennent un plan de sauvetage de notre industrie photovoltaïque qui lui donne une visibilité pour les trois années à venir, et lui permette de participer à la ré-industrialisation de notre pays, écrivent-ils.

Plus de 10.000 des 30.000 emplois que comptait la filière française du solaire ont été détruits depuis 2010 en France, principalement du fait d'une réduction drastique des tarifs d'achat bonifiés de l'électricité photovoltaïque et de la concurrence des panneaux chinois à bas prix.

Des mesures de soutien prises au début d'année tardent à porter leurs fruits et les professionnels des énergies renouvelables s'inquiètent de l'annonce par François Hollande d'une révision du système des tarifs d'achat.

Mise en vente par l'allemand Bosch qui se désengage du solaire, l'usine de Vénissieux près de Lyon notamment voit son avenir en pointillés. La PME bretonne Sillia prépare une offre de reprise, mais demande des mesures de soutien au gouvernement qui n'ont pas été obtenues pour l'instant, a-t-on appris de source industrielle.

Interrogé par l'AFP, Bosch France a dit vendredi toujours s'attendre à une offre définitive de reprise de Sillia, en principe d'ici la fin du mois.


romandie 25/10/2013

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