BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 février 2013 Philippe Huet est un homme chic et cravaté. Il détonne à côté des éleveurs qu'il côtoie quotidiennement. Son métier : vendre des vaches laitières françaises à l'étranger. [...]Au début des années 90, après la guerre du Golfe, "les Koweïtiens avaient besoin de reconstituer leur cheptel. Les Irakiens avaient tué toutes les vaches." C'est une source dans le pétrole qui l'a contacté : "On cherche 1 700 Prim'Holstein pour quatre clients." Philippe Huet y va. [...]En France, ils sont une poignée à proposer ce commerce particulier. L'Hexagone, qui a pourtant une diversité de races "exceptionnelle", a du mal à faire le poids face aux Hollandais ou aux Allemands malgré ses 20 millions de bovins. Pour convaincre, Philippe Huet insiste sur "la fibre" de l'éleveur français. Car pour lui, vendre des vaches, c'est aussi vendre un savoir-faire. [...]À 27 ans, ce grand brun monte à Paris et devient directeur export pour Sersia, premier exportateur français de génétique bovine et caprine. C'est là qu'il commence l'international. L'Espagne, la République tchèque, le Koweït, la Turquie et le Liban, "le contrat le plus intéressant de ma vie".Au début des années 2000, la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation) et l'Ifad (Fonds pour le développement de l'agriculture) font un appel d'offres. L'objectif : fournir mille vaches à mille éleveurs de la plaine de la Bekaa, frontalière de la Syrie, pour les encourager à troquer le pavot et le cannabis contre l'élevage laitier. Il décroche le contrat, malgré la vache folle. Le vendeur contacte alors les coopératives françaises avec lesquelles il a l'habitude de travailler, dans l'Ouest notamment. Et des dizaines d'éleveurs lui fournissent quelques bêtes chacun. Les vaches partent par bateau bétaillère du port de Sète -comme d'habitude- et arrivent sept jours plus tard à Beyrouth. Le transport de vaches ne s'improvise pas. Philippe Huet se souvient d'une livraison délicate de 750 bêtes en Sibérie par - 30°. Pour la Chine, que certains observent comme un marché juteux, il est plus réservé. C'est trop loin et envoyer cinq bêtes par avion coûte 4 500 euros.Aujourd'hui, à 50 ans, il travaille pour Fenvia, une entreprise d'export d'animaux et d'import de poissons. Sa dernière grosse prise ? Un contrat en Ukraine pour 2 000 vaches à un seul client qu'il a mis six ans à décrocher. "Le type veut faire une ferme moderne de 2.400 vaches", un projet gigantesque. (En France, les fermes moyennes ont moins de 100 vaches et le projet d'élevage de 1.000 vaches laitières près d'Abbeville (Somme) suscite une vive opposition). M. Huet, envoie donc 224 vaches tous les 40 jours par convoi de sept camions. Le Maroc aussi est un bon marché en ce moment avec le plan de développement agricole "Maroc vert" qui aide à l'achat de génisses. Les Prim'Holstein, Montbéliarde et même la Gasconne s'y vendent bien. Pour lui, "c'est un marché à vie". Ils n'ont pas l'eau suffisante pour nourrir vaches laitières et veaux à la fois. Et comme ils ont besoin de lait frais, ils réservent leurs fourrages aux vaches laitières. À Philippe et ses concurrents donc d'assurer régulièrement le renouvellement des cheptels en envoyant de jeunes vaches. Pour Philippe Huet, ce commerce ne rapporte "pas beaucoup", mais c'est "l'amour des vaches" qui prime, lui qui se dit être "leur porte-parole dans le monde".Philippe Huet vend des vaches laitières dans le monde entier. Fabrice Coffrini / AFP----->Le titre de l'article est : Du Koweït à la Sibérie, pour l'amour des vaches ! Par rapport à la photo qui l'illustre, on pourrait toutefois le baptiser du nom d'une célèbre émission télévisée française : l'amour est dans le pré ! (lol). Cela dit, je pense qu'il est plus gratifiant pour soi de faire le commerce d'animaux vivants plutôt que de carcasses sans vie... Et puis c'est aussi intéressant que nos belles "Meuhh", pour lesquelles j'ai une affection particulière, se fassent connaître à l'étranger... Mais au fait, comment du jour au lendemain arrivent-elles à s'adapter à des langues étrangères ? (re lol)... Car nul doute qu'il doit y avoir du changement pour elles du fait de la langue mais aussi de la manière dont elles sont traitées... Ca l'article n'en parle pas et j'avoue que j'aimerais bien le savoir (sérieusement cette fois-ci). En effet, l'article ne dit pas si l'intéressé et ceux qui font ce commerce, s'enquièrent des conditions de vie de ces animaux exportés...LE POINT 28/2/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites