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La Cites, une boîte à outil pour la protection des espèces

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BANGKOK - La Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (Cites), qui se réunit du 3 au 14 mars à Bangkok, est le principal outil de protection de la faune et de la flore sauvages, un texte évolutif qui s'impose aux Etats-membres. Au moins en théorie.

Sans gérer directement les populations, la convention en régule le commerce voire l'interdit quand leur surexploitation, ajoutée à la dégradation de leur habitat, risque de conduire à leur perte.

Les 177 Etats célèbrent dimanche les 40 ans de la Convention, adoptée le 3 mars 1973 à Washington et entrée en vigueur trois ans plus tard. A ce jour, quelque 35.000 espèces ont été placées sous sa protection.

La Cites reconnaît que le commerce des plantes ou des animaux peut être nécessaire aux populations locales et même à la conservation des espèces, à condition de s'effectuer de manière durable. Quand la menace est scientifiquement attestée, le secrétariat de la convention ou les Etats qui l'ont ratifiée peuvent proposer l'inscription d'une espèce à l'une de ses trois annexes.

- L'annexe I interdit le commerce international. Elle compte plus de 600 animaux et 300 plantes: grands singes et grands félins, la plupart des éléphants et des rhinocéros, tortues de mer, de nombreuses espèces de crocodiles et de serpents, des orchidées ou encore l'acajou.

- L'annexe II - que pourraient rejoindre plusieurs espèces de requins - impose un contrôle strict du commerce. Elle couvre plus de 4.500 espèces animales et 29.000 plantes.

- L'annexe III (260 espèces) répond à l'initiative unilatérale d'un Etat qui, pour protéger une espèce qu'il abrite, impose des conditions à son exportation.

[b]Il revient à chaque Etat d'adopter les textes et les moyens (scientifiques, policiers et douaniers) de faire respecter la Convention.[/b]

Mais certaines espèces protégées continuent de décliner, comme le tigre, inscrit à l'annexe I depuis 1975.

Chaque décision de la Cites doit être adoptée par une majorité des deux tiers des présents. Un Etat peut réclamer un vote à bulletin secret s'il est soutenu par dix autres, mais certains voudraient limiter le processus pour promouvoir le vote au grand jour et la transparence qui va avec.


ROMANDIE 1/3/2013

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BANGKOK - Qu'ont en commun une corne de rhinocéros, une défense d'éléphant et un aileron de requin ? Ils sont au coeur de trafics tels que ces espèces sont toutes menacées, et occuperont le devant de la scène d'une réunion internationale qui s'ouvre dimanche à Bangkok.

Depuis son entrée en vigueur en 1975, la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) a placé sous sa protection quelque 35.000 espèces d'animaux et de plantes, soit en interdisant leur commerce international soit en l'encadrant strictement.

Les 177 pays signataires, tenus de faire appliquer ces décisions, se réunissent pour faire le point sur des trafics chaque année mieux organisés. Et ils devraient ajouter quelques noms sur la liste, au moment de fêter le 40e anniversaire de la convention.

Rhinocéros et éléphants sont déjà très protégés et leur commerce international est interdit, sauf exception. Mais leur braconnage a atteint de sinistres records ces dernières années, justifiant de nouvelles mesures.

Ainsi, 668 rhinocéros, inscrits depuis 1977 à l'annexe I de la Cites protégeant les espèces menacées d'extinction, ont été abattus en Afrique du sud en 2012, contre 13 en 2007. Le trafic de corne vers l'Asie, où elle est parée de toutes les vertus médicinales, reste l'une des activités criminelles les plus structurées auxquelles se trouve actuellement confrontée la Cites, écrit son secrétariat.

Dans l'objectif d'enrayer le bain de sang, le Kenya proposera un moratoire sur l'exportation des cornes-trophées des rhinocéros blancs d'Afrique du Sud et du Swaziland, qui fait partie des exceptions à l'embargo international. Mais cette solution n'a pas la faveur de tous.

La chasse aux trophées, source de revenus, a participé au rétablissement de la population de rhinocéros en encourageant les réserves à maintenir une forte population, estime Richard Thomas, porte-parole de Traffic, qui préfèrerait mettre la pression sur les amateurs de cornes, Vietnam en tête.

Même stratégie pour les éléphants: pour enrayer une tendance à l'escalade du trafic d'ivoire, la Cites recommande une interdiction plus stricte du commerce international. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et Traffic vont plus loin encore, réclamant des sanctions commerciales contre la République démocratique du Congo, le Nigeria et la Thaïlande, qu'ils accusent de contourner la loi.

L'hôte de la conférence sera donc au centre des discussions. Décrit comme une plaque tournante du trafic d'espèces protégées en tous genres, le royaume est notamment stigmatisé pour son autorisation du commerce de l'ivoire asiatique.

Une faille problématique à l'embargo mondial car elle permet aux trafiquants d'écouler leur marchandise africaine, illégale celle-là, mais quasiment impossible à différencier de celle qui vient des éléphants d'Asie.

Le WWF a donc lancé une pétition pour interdire le commerce de toute forme d'ivoire en Thaïlande. Elle a été présentée mercredi avec 500.000 signatures à la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Côté mer, plusieurs requins -- requin-taupe, requin océanique et trois espèces de requins-marteaux -- seront au menu de la conférence. De nombreux pays réclament leur inscription à l'annexe II de la Cites qui permet de réguler le commerce pour empêcher une surexploitation.

Lors de la précédente conférence en 2010, des propositions similaires de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d'or en Asie, avaient échoué de justesse face à un front de pays inquiets pour l'industrie de la pêche.

Mais il est très probable que les propositions sur les requins soient adoptées cette fois, a pronostiqué Susan Lieberman, de l'ONG Pew Environment Group. La science est du côté des requins, insiste-t-elle, notant qu'ils étaient particulièrement vulnérables à la surpêche.



ROMANDIE 1/3/2013

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Pour la première fois depuis trois ans, la Convention sur le commerce international des espèces menacées, la CITES, va se réunir à partir du 3 mars à Bangkok en Thaïlande. Les participants vont discuter des mesures devant permettre de réduire le négoce international de la faune et la flore sauvages, et de protéger les animaux en voie de disparition.

Les éléphants d'Afrique font partie des espèces menacées. Leur avenir sera discuté lors de cette rencontre car, malgré une interdiction du commerce international d'ivoire, les quantités saisies dans le monde ont atteint un niveau record.

Radio Japon a interviewé Tomoaki Nishihara. Il travaille au bureau congolais de l'ONG la Société pour la préservation de la vie sauvage depuis 20 ans. Il évoque le braconnage des éléphants d'Afrique et le rôle que pourrait jouer le Japon dans ce domaine.

Tomoaki Nishihara : Il y a deux espèces d'éléphants en Afrique, ceux des forêts et ceux de la savane. L'éléphant des forêts est le plus menacé. Une enquête réalisée par la République du Congo avait observé 10 000 de ces mammifères vivants en 2006. Ce chiffre a été divisé par deux dans les cinq années qui ont suivi.

Certains parcs nationaux ont réussi à empêcher le braconnage. Mais nous craignons que cet éléphant disparaisse de la surface de la Terre en moins de 10 ans.

Le braconnage se développe en raison de la demande croissante en ivoire dans les nations asiatiques en forte croissance économique, notamment la Chine et la Thaïlande. Dans le même temps, les armes se répandent dans toute l'Afrique, facilitant le braconnage. Après la fin des guerres civiles dans différentes zones du continent, les fusils d'assaut Kalachnikov ont inondé le marché noir et se vendent à très bas prix.

Après l'interdiction du commerce international des éléphants en 1989, la CITES a autorisé à deux reprises les nations gérant correctement les stocks d'ivoire, à en vendre une partie. Cela a suscité une demande croissante dans les pays importateurs, avec pour conséquence une hausse du braconnage et des trafics illégaux.

Avant la conférence de Bangkok, le Burkina Faso et le Kenya ont proposé le gel, sans exception, du commerce international d'ivoire pour les neuf années qui viennent.

Mais plusieurs pays d'Asie, dont le Japon devraient s'opposer à cette mesure. Pour eux, le commerce de l'ivoire doit être repris à intervalle régulier pour alimenter les stocks. Ils considèrent en effet que des réserves stables font baisser les prix et freinent les activités illégales.

Le problème est que les règles encadrant le négoce d'ivoire sont insuffisantes en Afrique comme en Asie. Si l'interdiction est levée, le commerce illégal pourrait s'accélérer.

Il faut donc que le Japon mette en place un système assurant la transparence de ses opérations de surveillance du commerce de l'ivoire. Cela devrait inciter d'autres nations asiatiques à lutter contre les trafics.


NHK 1/3/2013

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Comme on a déjà pu le lire par ailleurs, quelque 5000 espèces animales et 28.000 espèces végétales sont protégées par la CITES de la surexploitation visant à alimenter le commerce international.

Elles figurent dans les trois annexes (Annexe 1, Annexe 2, Annexe 3 -voir le premier message) à la Convention où elles sont regroupées en fonction de la gravité du risque d'extinction que leur fait courir ce commerce. Les annexes peuvent couvrir des groupes entiers - primates, cétacés (baleines, dauphins et marsouins), tortues de mer, perroquets, coraux, cactus et orchidées - mais parfois, seule une sous-espèce ou une population géographiquement isolée est inscrite (la population d'un seul pays, par exemple). Le tableau figurant ci-dessous (et dont la dernière mise à jour remonte au 21/11/2011) indique le nombre approximatif d'espèces inscrites aujourd'hui* aux annexes CITES.



Pour Information : Tout type de plante ou d'animal sauvage peut figurer sur la liste des espèces protégées par la CITES (voir la résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP15), de sorte que la gamme des espèces sauvages inscrites aux annexes va de la sangsue au lion et de certains conifères aux népenthes. Alors que les espèces sous couvert de la CITES les plus connues sont des espèces emblématiques comme les ours et les baleines, les groupes les plus nombreux à être protégés par la Convention sont constitués de plantes et d'animaux retenant moins l'attention, comme les aloès, les coraux, les moules et les grenouilles.

Pour les personnes désireuses d'en savoir plus, consultez la base de données sur les espèces CITES. Le site de la CITES dispose également d'une galerie photos(toutes les espèces n'y sont pas loin de là) ... Envie d'en savoir plus sur les niveaux de protection ou Annexes... vous trouverez, en français, d'indispensables informations...


CITES 1/3/2013

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Des responsables gouvernementaux et des experts sont réunis dans la capitale thaïlandaise Bangkok pour discuter du commerce des espèces menacées. Ils participent à la session de 12 jours de la CITES, la Convention sur le commerce internationale des espèces menacées de la faune et la flore sauvages.

Au programme des discussions, quelque 70 propositions destinées à renforcer ou alléger les restrictions imposées à cette activité. Le Brésil demande de nouvelles régulations sur la pêche de trois espèces de requins dont les ailerons sont des mets recherchés en Asie.

Le Kenya veut des contrôles plus stricts pour stopper la chasse aux éléphants, menée pour récupérer l'ivoire de leurs défenses. Le Japon a lui fait sa première proposition à la convention. Il veut protéger la tortue feuille des Ryukyu, dont le nombre diminue chaque année. L'habitat naturel de cette tortue est la préfecture d'Okinawa, la plus au sud du Japon.


NHK 3/3/2013

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En janvier de cette année, l'association WWF était intervenue auprès du gouvernement thaïlandais pour que soit proscrit le commerce de l'ivoire de ses éléphants domestiques, celui-ci encourageant le trafic de l'ivoire des éléphants africains. Une pétition a circulé dans ce sens pour soutenir cette proposition et a été signée par des dizaines de milliers de gens tous soucieux de voir les éléphants préservés.

Aujourd'hui on peut dire que le but a été atteint, même s'il reste à confirmer un calendrier pour la mise en place effective de cette interdiction. Rappelons que la Thaïlande est considérée comme une plaque tournante pour le trafic de diverses espèces de la faune et/ou de flore sauvages...

Cliquez ICI pour plus d'informations

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Florian Kirchner (UICN) explique à Sciences et Avenir les enjeux de la nouvelle « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction » (CITES) qui vient de s’ouvrir en Thaïlande.

Réunis à Bangkok jusqu’au 14 mars, les 178 États membres de la «Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction» (CITES) vont examiner 67 propositions d’interdiction ou de limitation de commerce. Chargé de programme «Espèces» pour la France au sein de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), Florian Kirchner explique les enjeux de cette institution qui fête cette année ses 40 ans.

Le 3 mars, des manifestants qui réclame une lutte plus efficace contre le commerce des espèces protégées, en marge de l'ouverture du CITES à Bangkok. Sakchao Lalit/AP/SIPA


Sciences et Avenir : sur quels critères décide-t-on de l’interdiction du commerce d’une espèce ?

Florian Kirchner : tout d’abord, il faut que celle-ci soit reconnue comme menacée d’extinction. La liste rouge des espèces menacées élaborées par l’UICN constitue la base scientifique de cette évaluation.

Il faut ensuite que le commerce qui en est fait menace l’existence de l’espèce. C’est ce qu’examine l’organisme international Traffic, qui conseille la convention.

Le trafic d’espèces sauvages est estimé à 19 milliards de dollars par an. À l’origine, la CITES s’est intéressée à l’exploitation illégale d’espèces sauvages comme le tigre, le rhinocéros, les tortues marines ou l’éléphant d’Afrique, la plus emblématique.

L’interdiction totale du commerce de l’ivoire prise en 1989 est d’ailleurs un vrai succès de cette convention, puisque le nombre d’éléphants a augmenté ces dernières décennies. Aujourd’hui, la CITES est de plus en plus saisie pour des espèces faisant l’objet d’une exploitation commerciale, avec les propositions de classement des requins par exemple ou encore de certains bois tropicaux.

S.A. :Peut-on parler de succès pour cette convention ?

F. K. : Elle est sans conteste un outil fort de préservation de la biodiversité. En la matière, il n’existe pas beaucoup d’accords internationaux qui soient réellement contraignants pour les États. Ceux-ci engagent leur signature et se doivent d’agir contre les exportations et les importations illégales. Mais c’est là qu’on touche aux limites.

Nombre de pays manquent cruellement de moyens pour faire respecter la loi. Les moyens d’intervention des douanes ne sont pas assez importants et la police et la justice sont souvent dépassées par des mafias internationales. Le trafic d’espèces sauvages est le troisième au monde en valeur, après ceux de la drogue et des armes.

Les règlements peuvent aussi être contournés. Ainsi, on est frappé par la multiplication incroyable de «fermes de tigres» en Chine. On en dénombre plus de 200 et le pays compte désormais plusieurs milliers de tigres en captivité, contre moins d’une cinquantaine en liberté. Sous couvert de conservation, ces fermes sont en fait connues pour alimenter le marché en peaux et en os issus de ces animaux.

S. A. : Quels vont être les sujets dont on va débattre à Bangkok ?

F. K. : Pour la première fois depuis longtemps, l’éléphant ne sera pas l’un des principaux sujets de débat. Un moratoire de 9 ans est en effet en cours, instauré depuis la dernière vente d’ivoire qui avait été autorisée en 2008.

Le rhinocéros va beaucoup occuper les conversations. Des pays demandent que l’autorisation de l’Afrique du Sud d’exporter les cornes trophées prélevées par les chasseurs soit abolie. Mais l’Afrique du Sud argumente que cette activité génère des revenus qui permettent de financer la préservation de cette espèce. Ce pays, qui héberge les plus grandes populations de rhinocéros d’Afrique, fait actuellement face à une augmentation phénoménale du braconnage.

Pour être adoptée, une résolution doit être votée par les deux tiers des 178 États membres (177 si le Liban n'est pas encore en mesure de voter).

Un autre débat aura lieu sur l’ours blanc. Les États-Unis et la Russie demandent que son commerce soit interdit, mais d’autres pays arguent que le commerce n’est pas une menace pour cette espèce, victime avant tout du changement climatique.

L’Union européenne va remettre sur le tapis la question des requins. L’UE demande une inscription à l’annexe 2 qui instaurerait de fait l’application de quotas sur le requin océanique, le requin-taupe et plusieurs requins marteaux. Mais les pays pêcheurs du sud-est asiatique sont férocement contre. Et la limitation du commerce du bois d’ébène de Madagascar va également être très débattue. Pour être adoptée, une résolution doit être votée par les deux tiers des 178 États membres.



SCIENCES ET AVENIR 5/3/2013

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Le commerce illégal d'ivoire a doublé depuis 2007 et "plus que triplé" depuis 1998 selon une étude produite à l'occasion de la Convention sur le commerce international des espèces protégées (CITES).

Florian Kirchner, de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN), se félicitait dans un entretien avec Sciences et Avenir de l'interdiction totale du commerce de l'ivoire, une décision prise en 1989 par la CITES. Une victoire indéniable pour la préservation des éléphants, dont l'espèce n'en demeure pas moins en danger...

Ainsi, à l'occasion de la nouvelle réunion de la CITES (jusqu'au 14 mars à Bangkok), plusieurs organisations spécialisées dans la protection animale ont dressé un pénible état des lieux sur la situation du pachyderme : selon leur étude, les éléphants d'Afrique font face à "la plus grave crise de conservation" depuis l'interdiction du commerce international de l'ivoire.

Car on assiste au triplement du trafic des défenses depuis quinze ans. "Une tendance prononcée à la hausse à la fois du braconnage des éléphants d'Afrique et du commerce illégal de l'ivoire est particulièrement évidente depuis 2007". Certaines populations locales sont même menacées d'extinction.

Le commerce illégal d'ivoire a doublé depuis 2007 et "plus que triplé" depuis 1998, ajoute le document. "C'est le travail du crime organisé. Vous n'investissez pas dans des centaines et des centaines de défenses comme un passe-temps frivole", a souligné Tom Milliken. Cet expert de l'ONG Traffic, qui gère le Système d'information sur le commerce des éléphants (ETIS) de la Cites, réclame des des "sanctions" contre les pays accusés de passivité face au trafic.

Trois pays d'origine (Ouganda, Tanzanie, Kenya), trois pays de transit (Malaisie, Vietnam, Philippines) et les deux principaux marchés (Chine et Thaïlande) ont été identifiés et sommés de présenter la semaine prochaine des plans d'action crédibles, a précisé Tom de Meulenaer, de la Cites.

Ces plans seront défendus le 14 mars au comité permanent de la convention, habilité à prendre des sanctions allant d'un avertissement à un embargo sur le commerce de quelque 35.000 espèces placées sous sa protection.

"Pouvez-vous imaginer ce que cela voudrait dire pour un pays comme le Vietnam, la Chine, ou la Thaïlande par exemple, si tout le commerce d'espèces sauvages, son commerce d'orchidées, son commerce massif de produits de crocodiles étaient arrêtés ?", a déclaré M. Meulenaer, [i]en estimant qu'il n'était "pas invraisemblable" que de telles des mesures soient prises.[/i]

Le secrétaire général de la Cites avait estimé en février que leur braconnage en 2012 serait probablement plus élevé que l'année précédente, lorsque 25.000 individus avaient été abattus.


SCIENCES ET AVENIR 6/3/2013

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LIBREVILLE - Plus de 60% des éléphants de forêt d'Afrique ont disparu en l'espace de dix ans à cause du braconnage, qui pourrait mener à l'extinction totale de l'espèce d'ici 2025, a indiqué jeudi l'organisation de défense de l'environnement Wildlife Conservation Society (WCS) dans un communiqué.

62% de tous les éléphants de forêt (d'Afrique centrale) ont été abattus pour leur ivoire au cours des dix dernières années, précise la WCS qui s'appuie sur une étude scientifique publiée dans le journal en ligne PLOS ONE.

L'analyse confirme ce que les défenseurs de la nature craignaient: une tendance rapide vers lextinction des éléphant de forêt - potentiellement dans la prochaine décennie, indique le Dr Samantha Strindberg de la WCS, lun des auteurs de létude, cité dans le communiqué.

Le Dr John Hart de la Fondation Lukuru, une ONG de défense de l'environnement de la République démocratique du Congo, précise que la disparition des pachydermes est presque entièrement due au braconnage.




Létude, la plus vaste conduite à ce jour sur cette espèce, repose sur les travaux menés par plus de 60 scientifiques entre 2002 et 2011 dans cinq pays: Cameroun, Centrafrique, République Démocratique du Congo, Gabon et Congo.

Sauver lespèce requiert un effort mondialement coordonné depuis les pays où vivent les éléphants, tout au long des routes de contrebande de livoire, jusquà la destination finale en Extrême Orient, ajoute un autre auteur de l'étude, le Dr Fiona Maisels, également de la WCS.

Le prix du kilo d'ivoire a dépassé les 2.000 dollars (1.500 euros) sur le marché noir asiatique en raison d'une demande en constante augmentation, d'après plusieurs ONG.

Selon un rapport de l'organisation de défense de l'environnement WWF de décembre, le braconnage, avec un chiffre d'affaires estimé à 19 milliards de dollars par an, est devenu le quatrième marché illégal du monde, après la drogue, la fausse monnaie et la traite des êtres humains.

Dans de nombreuses zones-tampons d'Afrique centrale, les braconniers se jouent de la porosité des frontières pour circuler d'un pays à l'autre. En Afrique, une partie de l'argent issu de ce trafic sert à financer divers groupes armés, estime le WWF.ROMANDIE 7/3/2013

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Bangkok, 7 mars 2013 – La première réunion mondiale des réseaux en charge de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages s'est tenue parallèlement à la 16e session de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), afin de renforcer les capacités de lutte contre la fraude et la coordination en la matière pour faire face à la grave menace des réseaux de criminalité organisée liée aux espèces sauvages.

Des responsables de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages venus du monde entier se sont réunis à Bangkok pour partager leur expérience de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et discuter des moyens de renforcer davantage encore la coopération. Il s'agissait notamment de représentants des dix réseaux ou groupes de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages actifs en Afrique, Asie, Amérique du Nord et du Sud, ainsi que des réseaux proposés et actuellement en discussion pour l'Asie centrale et de l'Ouest, et pour la région Océanie/Pacifique.

Les responsables de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages rencontrent des difficultés croissantes inhérentes au caractère de plus en plus organisé de la criminalité liée aux espèces sauvages, notamment la mauvaise coordination et la nature sporadique et à court terme des actions de lutte contre la fraude. [...]En tant qu'instrument dynamique et collectif des gouvernements nationaux, les réseaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages coopèrent en échangeant leurs données sur le braconnage et le commerce illicite, et en partageant leurs meilleures pratiques de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts.

John E. Scanlon, le Secrétaire général du Secrétariat CITES, s'exprimant au nom du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), hôte de la réunion, a déclaré: “La première réunion mondiale des réseaux de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages constitue une étape importante dans notre action collective pour combattre la criminalité qui touche gravement les espèces sauvages et les forêts. De portée transnationale, le commerce illicite de produits des espèces sauvages et de la forêt n'a jamais été aussi intense et bien organisé. Le meilleur moyen de contrer cette grave criminalité et de protéger les espèces et les populations qu'elle menace consiste à apporter des réponses coordonnées qui articulent et harmonisent l'action, tout en transcendant les frontières et les organisations”.

Lors de cette réunion, les représentants ont partagé leur expérience, découvert les outils et le soutien proposés par l'ICCWC, tel son Outil d'analyse de la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts. [...]Les représentants des réseaux existants et émergeants ont reconnu l'importance d'une collaboration accrue pour renforcer encore les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. [...]Quelle que soit la forme d'un réseau mondial, il est essentiel qu'il repose sur une communication, un partage d'informations et une formation au niveau interrégional, et que nous oeuvrions de concert pour empêcher le braconnage, confisquer les envois et réduire la demande d'espèces de provenance illicite et de leurs produits.”

Des réseaux ont été mis à l'honneur suite à des actions exemplaires: les représentants du Groupe national chinois de coordination inter-agences pour la lutte contre la fraude (NICECG), l'Association of Southeast Asian Nations Wildlife Enforcement Network (ASEAN-WEN) et de l'Equipe spéciale de l'Accord de Lusaka pour leur rôle dans l'Opération COBRA. Cette dernière a été couronnée de succès et a permis d'arrêter des criminels et de saisir des parties et produits de nombreuses espèces inscrites aux annexes CITES, telles que rhinocéros (corne), éléphant (ivoire), léopard, tigre, pangolin et calao.

CLIQUEZ ICI pour lire la totalité de l'article


CITES 7/03/2013

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Rangers contre AK-47, la lutte inégale face aux trafiquants d'espèces sauvages



BANGKOK - Ils sont armés jusqu'aux dents et liés à des milices ou trafics de drogue. Les trafiquants d'espèces sauvages, prêts à abattre ceux qui les défient, ne sont rien moins que des syndicats du crime, face auxquels les autorités du monde entier luttent à armes inégales.

La Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) se penche depuis une semaine à Bangkok sur le sort des animaux et plantes dont la survie est fragilisée par le commerce planétaire.

Mais interdire celui-ci, quand c'est nécessaire, suppose de s'attaquer aussi aux trafics illégaux. Et il ne s'agit pas là de contrebande à la petite semaine, mais bien de crime organisé, puissant, dangereux.

Le commerce illégal de vie sauvage a désormais atteint une ampleur qui pose un risque immédiat pour les animaux et les hommes, y compris ceux en première ligne pour protéger les espèces, a déclaré John Scanlon, le secrétaire général de la Cites.

L'abattage illégal des éléphants et de rhinocéros a ainsi atteint des records ces dernières années. Et si les images de carcasses sans défenses ou cornes ont marqué l'opinion internationale, les animaux ne sont pas les seules victimes.

Dans 35 pays, plus de 1.000 garde-forestiers ont tués ces dix dernières années a indiqué à l'AFP Sean Willmore, président de la Fédération internationale des rangers, qui estime leur nombre total à entre 3.000 et 5.000.

Certains ont été victimes d'accidents ou d'attaque de lions ou d'éléphants, qui rendent leur travail déjà suffisamment dangereux. Mais 75% ont été tués par les trafiquants, a-t-il assuré, dénonçant le manque d'équipement et de formation, leur maigre salaire et leur nombre insuffisant.

En République démocratique du Congo, 50 rangers se sont retrouvés face à 5.000 miliciens braconnant dans un parc national, des hommes armés d'AK-47 (...). Il y a une guerre non déclarée, en première ligne de la conservation.

Une guerre contre laquelle les moyens sont inadéquats. Les criminels profitent d'un secteur historiquement connu comme à faible risque et grand profit, a souligné Ben Janse Van Rensburg, responsable du service d'application des règles à la Cites.

Un paradoxe, lorsque l'on constate que très souvent, ces réseaux ne sont pas seulement impliqués dans les crimes contre la vie sauvage, mais (...) dans le trafic de drogue ou d'êtres humains, a-t-il noté, évoquant même des cas de lien avec des conflits armés.

Face à ce constat, la volonté d'intensifier la lutte est réelle, mais les moyens financiers et légaux manquent. De nombreux pays n'ont ainsi pas adopté de législation lourdement répressive, rendant les condamnations difficiles. Et la coopération internationale est bien faible face aux réseaux transfrontaliers.

Nous ne pouvons pas seulement nous concentrer sur les braconniers, a ainsi réclamé Dan Ashe, chef de la délégation américaine à la Cites. [i]Nous devons aussi nous attaquer aux intermédiaires dans les pays de transit, aux distributeurs et aux vendeurs dans les pays de destination, et à ceux qui financent ces opérations.[/i]

Sans oublier de punir d'éventuels responsables corrompus par des criminels qui disposent de ressources financières immenses. Ils paient pour avoir le droit de faire tout ce qu'ils veulent, a relevé Steve Galster, directeur de Freeland.

L'ONG vient de rendre public une enquête de plusieurs années sur un réseau dirigé selon elle par Vixay Keosavang, un influent Laotien. Tigres, tortues, pangolins, serpents ou singes en provenance d'Afrique atterrissent sur les bords du Mékong dans de prétendues fermes d'élevage utilisées comme une blanchisserie.` En toute impunité.


ROMANDIE 9/3/2013

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Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d'une semaine à Bangkok, ont décidé de protéger le requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane) et trois espèces de requins-marteaux (halicorne, grand et lisse).

Lors de deux votes à bulletins secrets qui nécessitaient une majorité des deux-tiers, le requin océanique a recueilli 92 voix pour sa protection, 42 contre et 8 abstentions, et les trois requins-marteaux 91 pour, 39 contre et 8 abstentions. Des résultats salués par des applaudissement nourris.

Lors de la précédente conférence en 2010, des propositions similaires de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d'or en Asie, avaient échoué de justesse face à un front de capitales inquiètes pour l'industrie de la pêche.

Mais les quatre requins ont été cette fois inscrits à l'annexe II de la CITES, qui permet de réguler le commerce d'une espèce pour empêcher sa surexploitation. Si ces mesures sont confirmées cette semaine en réunion plénière, elles entreront en vigueur d'ici 18 mois. Les pays exportateurs seront alors tenus de délivrer des permis d'exportation tout en assurant la survie de l'espèce.

La Cites doit également examiner dans la journée l'inscription du requin-taupe sur cette même liste. En 2010, ce requin avait été inscrit à l'annexe II en comité avant un revirement en plénière. Depuis l'entrée en vigueur de la CITES en 1975, seuls le grand requin blanc, le requin baleine, le requin pèlerin et le poisson-scie ont été placés sous sa protection.

Plusieurs pays d'Asie, Japon en tête, se sont une nouvelle fois opposés à élargir la protection des requins. Tokyo estime par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche.

Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l'animal a disparu en un siècle.

Le week-end dernier, une trentaine d'espèces de tortues d'eau douce ont également été inscrites sur la liste des espèces à protéger.


Requin marteau halicorne SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




SCIENCES ET AVENIR 11/3/2013

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BANGKOK - La communauté internationale a décidé lundi sous les applaudissements de réguler le commerce de cinq requins menacés car très prisés pour leurs ailerons, en dépit de l'opposition de pays inquiets pour l'industrie de la pêche.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d'une semaine à Bangkok, ont accordé leur protection au requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane), à trois espèces de requins-marteaux (halicorne, grand et lisse) et au requin-taupe.

Les votes, qui doivent être confirmés en réunion plénière d'ici jeudi, ont été immédiatement salués par les défenseurs de l'environnement qui plaidaient en vain depuis des années pour une meilleure protection de ces prédateurs des océans.

Nous sommes ravis que les gouvernements aient saisi cette importante opportunité de protéger ces animaux majestueux, s'est félicitée Elizabeth Wilson, de l'ONG Pew, notant que les requins-marteaux, les plus menacés, allaient peut-être ainsi être sauvés d'un effondrement total.

Lors de la précédente conférence en 2010, des propositions similaires de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d'or en Asie, avaient échoué de justesse. Mais les cinq poissons ont été cette fois inscrits à l'annexe II de la Cites, qui permet de réguler le commerce d'une espèce pour empêcher sa surexploitation.

Si les décisions sont confirmées par la plénière cette semaine, elles entreront en vigueur d'ici 18 mois. Les pays exportateurs seront alors tenus de délivrer des permis d'exportation pour les cinq espèces, tout en assurant la survie de chacune, et s'exposeront à des sanctions dans le cas contraire.

En cas de confirmation, cette réunion restera dans l'Histoire comme celle où la Cites a enfin réalisé son potentiel marin, a commenté Glenn Sant, de l'ONG Traffic.

Seuls quelques poissons, dont plusieurs requins (grand requin blanc, requin baleine, requin pèlerin et poisson-scie), font actuellement partie des 35.000 espèces protégées par la Convention.

Plusieurs pays d'Asie, Japon en tête, qui se sont une nouvelle fois opposés à l'élargissement de la protection des squales, estiment par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche.

Mais le continent est aussi pointé du doigt comme commanditaire de l'abattage des requins. Selon Pew, Hong Kong est le plus grand marché mondial des ailerons de requin, avec plus de la moitié du commerce planétaire.

Les cinq espèces ne représentent pas une part significative de ce commerce parce que leur population est déjà très faible, a relevé Elizabeth Wilson, même si les requins-marteaux comptent probablement pour 6% du total des flux. Une raison de plus pour les protéger avant qu'ils ne disparaissent, plaidaient à cet égard l'Union européenne, les Etats-Unis, le Brésil, la Colombie et la grande majorité des ONG.

Toutes ces espèces sont très vulnérables à la surpêche, a souligné Colman O'Criodain, du Fonds mondial pour la nature (WWF), insistant sur leur faible fertilité, contrairement à beaucoup d'autres poissons.

Le commerce est encouragé par les demandes du marché de luxe, que ce soit la soupe d'ailerons de requins dans les banquets en Chine, la viande de requin-taupe en Europe où elle est considérée comme un met fin, ou les branchies des raies mantas utilisées dans la médecine chinoise.

La Cites a d'ailleurs également inscrit ces majestueuses mantas à l'annexe II.

Leurs défenseurs et ceux des requins ont notamment mis en avant le potentiel que représentent ces géants des mers pour l'écotourisme liée à la plongée, un moyen de compenser des pertes éventuelles du secteur de la pêche.


ROMANDIE 11/3/2013

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Lors de la dernière conférence de la Convention sur le commerce des espèces menacées, à Bangkok, des mesures proposées conjointement par la Chine et par les États-Unis pour protéger de nombreuses espèces de tortues ont été entérinées.

Aquatiques ou terrestres, de nombreuses espèces de tortues sont convoitées par les marchands d’animaux dits "de compagnie" ou par la médecine traditionnelle asiatique. Émus par leur sort, les gouvernements chinois et américain, en un élan commun très remarqué, ont proposé des mesures supplémentaires pour protéger ces animaux lors de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), à Bangkok (convention qui se termine le 14 mars).

Les deux pays ont notamment présenté conjointement des propositions visant à accroître la protection d'un certain nombre de tortures asiatiques à carapace molle. Des mesures qui ont été acceptées avec succès par les délégués de la Cites. En tout, ce sont 44 espèces de tortues d'eau douce ou terrestres d’Asie et 3 espèces de tortues d’eau douce nord-américaines qui ont vu leur statut modifié, ce qui signifie que leur commerce sera plus rigoureusement réglementé.

"C'est une victoire énorme pour la conservation. Beaucoup (…) sortira de cela", a commenté le chef de la délégation américaine, Brian Arroyo cité par la BBC. "Ce sont des signaux [qui montrent] que le gouvernement chinois s'est engagé à être sérieux en ce qui concerne la conservation [des espèces]. C'est un bond en avant pour les deux pays en matière de conservation", a-t-il ajouté.

"La mode des animaux« de compagnie exotiques a un prix ; espérons que les gens vont commencer à se rendre compte que la place de ces créatures est dans la Nature et non dans un salon", a conclu pour sa part l’ONG de protection des animaux Care for the Wild


MAXISCIENCES 11/3/2013

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BANGKOK - La communauté internationale a pointé du doigt mardi le Vietnam, grand consommateur de cornes de rhinocéros, accusé de ne pas lutter suffisamment contre un trafic qui conduit à des records d'abattage des pachydermes en Afrique du Sud.

Un record de 668 animaux ont été tués l'an dernier et déjà près de 150 depuis le début de l'année en Afrique du Sud, où les autorités craignent un déclin de la population à partir de 2016 si cette tendance se poursuit.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont appelé de manière générale à faire plus contre ce trafic, notamment en poursuivant plus efficacement les criminels et en essayant de réduire la demande en Asie.

Mais ils ont surtout réclamé des efforts du Vietnam, un des marchés principaux, ainsi que du Mozambique, pays d'origine de certains braconniers opérant en Afrique du Sud voisine et dont proviennent un certain nombre de cornes envoyées dans le pays asiatique.

Hanoï a notamment été sommée de développer une base de données des cornes-trophées légales, alors que de nombreuses cornes obtenues lors de pseudo-chasses pénètrent le marché par ce biais.

Le pays communiste devra aussi mettre en place des stratégies de réduction de la demande, alors que la corne y est parée d'innombrables vertus médicinales, depuis la guérison du cancer jusqu'à la compensation des effets de l'alcool.

Les autorités vietnamiennes devront également détailler dans un rapport à la Cites d'ici fin janvier 2014 les efforts accomplis, notamment le nombre d'arrestations, de saisies et de condamnations.

Dans un document préparé pour la conférence, le secrétariat de la Convention avait noté que malgré les lois existantes dans le pays, les arrestations et les poursuites en relation avec ce commerce illégal (semblaient) limitées. Hanoï a promis de faire de son mieux pour mettre en oeuvre ces recommandations, mais a réclamé un soutien technique et financier.

Le Mozambique devra, de son côté, apporter une attention particulière à la promulgation et l'application de lois avec des sanctions dissuasives pour combattre avec efficacité les crimes contre la vie sauvage.


ROMANDIE 13/3/2013

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BANGKOK - Les pays réalisant d'importantes saisies d'ivoire devront mener des tests ADN pour déterminer l'origine des défenses, selon une décision adoptée mercredi par la communauté internationale face à des réseaux de trafiquants de plus en plus efficaces.

L'éléphant d'Afrique, victime d'un braconnage sans précédent depuis l'interdiction du commerce planétaire de l'ivoire en 1989, est une des stars de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), à Bangkok.

Ses participants y ont décrit des réseaux de trafiquants de plus en plus organisés contre lesquels les pays d'origine, de transit et de consommation ont de plus en plus de mal à lutter.

Dans l'espoir d'en savoir plus sur ces syndicats du crime et d'identifier les filières, les pays réalisant une saisie importante (au moins 500 kg) devront prélever des échantillons et les faire analyser dans un délai de 90 jours, selon le texte adopté par les 178 pays membres de la Cites. Toutes les saisies de cette ampleur enregistrées ces derniers 24 mois devront également être analysées, dans la mesure du possible. Une décision qualifiée de succès majeur par le Kenya.

Pour l'ivoire d'Afrique qui est saisie, que ce soit au Zimbabwe ou en Malaisie, nous pourrons en tracer l'origine (...) et alors concentrer les ressources pour faire appliquer la loi, a déclaré en conférence de presse Patrick Omondi, spécialiste des éléphants de la délégation kenyane.

Les laboratoires peuvent déterminer assez précisément où les éléphants ont été tués, a noté pour sa part Peter Pueschel, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Cette décision permettra de connaître les points noirs du braconnage, facilitant la protection du reste des éléphants de cette zone, a-t-il ajouté à l'AFP.

Le commerce illégal d'ivoire a doublé depuis 2007 et plus que triplé depuis 1998, selon un rapport publié la semaine dernière par la Cites et d'autres organisations spécialisées. Il reste, selon ce texte, entre 420.000 et 650.000 éléphants en Afrique.

Le secrétaire général de la Cites avait estimé en février que leur braconnage en 2012 serait probablement plus élevé que l'année précédente, lorsque 25.000 individus avaient été abattus.


ROMANDIE 13/3/2013

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BANGKOK - Touches de piano en ivoire, guitares en bois rares ou parties d'archets de violon en écailles de tortues: les instruments anciens contenant des espèces végétales ou animales protégées pourront désormais voyager plus facilement grâce à un passeport personnalisé.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) réunis à Bangkok ont approuvé mercredi la création de ces certificats.

Un sésame qui permettra de limiter les complications administratives pour un instrument fabriqué avant l'interdiction ou la limitation du commerce d'une espèce qui le compose.

Actuellement, les musiciens qui voyagent à travers le monde pour des concerts doivent réclamer un permis Cites à chaque fois qu'ils traversent une frontière avec l'un de ces instruments.

Le nouveau texte, proposé par les Américains à la demande d'organisations du secteur musical, prévoit un passeport multi-entrée valable trois ans pour les propriétaires d'instruments.

Une avancée très attendue par certaines organisations comme la Fondation pour la musique japonaise, qui possède d'inestimables Stradivarius et autres violons qu'elle met à disposition d'artistes. Ils voyagent beaucoup pour des concerts à travers le monde souvent avec des plannings serrés, a expliqué sa présidente Kazuko Shiomi à l'AFP. La fondation a milité pour la création d'un passeport pour ces instruments à corde historiques, qui ne peuvent être reproduits, afin que les musiciens puissent voyager sans encombre.

Les tracasseries administratives et les menaces de saisie ont conduit certains à prendre des mesures drastiques, a d'autre part expliqué le responsable d'une entreprise britannique spécialisée dans le transport de pianos anciens, évoquant des touches en ivoire arrachées par des propriétaires inquiets.

Personne ne veut faire de mal aux éléphants, mais cela semble un peu ridicule d'avoir à demander un permis Cites pour un piano de 120 ans, a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat, saluant malgré tout l'initiative américaine.



ROMANDIE 13/3/2013

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KESENNUMA (Japon) - Shinichi Sato est inquiet. A 39 ans, il vient de remonter sa petite usine d'ailerons de requins à Kesennuma, un port de pêche du nord-est du Japon balayé il y a deux ans par le tsunami de mars 2011, mais voilà qu'un accord international sur la protection de certains squales menace son activité.

Depuis le 19e siècle, Kesennuma est la mecque japonaise des ailerons de requins. Pratiquement 90% de ce mets y est traité pour l'ensemble du pays.

Ce sont essentiellement des requins bleus, chaque bateau qui rentre au port en ramène environ 30 tonnes, s'empresse de préciser Sato, en alignant méthodiquement des ailerons sur des plaques grillagées pour les faire sécher au soleil.

Sato, qui est dans le commerce des ailerons depuis une dizaine d'années, est bien conscient de la mauvaise image que charrie le métier: on ne prend pas que les ailerons pour rejeter le reste à la mer, non. On utilise tout: la peau, l'huile, les cartilages... Et il fait même des saucisses de viande de requin.


Las, tout a été détruit en mars 2011 par le tsunami qui a ravagé la province. Sato affirme qu'aujourd'hui il n'est qu'à 20% de ce qu'il faisait avant. Ici on ne traite pas les espèces dont on parlait à Bangkok, insiste-t-il encore en faisant référence à la conférence sur les espèces menacées qui s'est terminée jeudi en Thaïlande.

Lundi, alors que le Japon se figeait en souvenir du deuxième anniversaire du grand tsunami, la communauté internationale décidait de réguler le commerce de plusieurs espèces de requins menacées car très prisées pour leurs ailerons, en dépit de l'opposition de pays inquiets pour l'industrie de la pêche.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d'une semaine à Bangkok, ont accordé leur protection au requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane) et à trois espèces de requins-marteaux (halicorne, grand et lisse).

Les votes, accueillis par des applaudissements nourris des délégués, avaient été immédiatement salués par les défenseurs de l'environnement qui plaidaient en vain depuis des années pour une meilleure protection de ces prédateurs des océans.

Plusieurs pays d'Asie, Japon en tête, se sont en revanche une nouvelle fois opposés à l'élargissement de la protection des requins. Tokyo estime par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche.

Même si les espèces dont il vit ne sont apparemment pas concernées par l'accord conclu à Bangkok, Sato reste préoccupé car ce débat à la Cites pourrait bien provoquer un effondrement du prix des ailerons.


----->Je pense que l'homme dont il est question ici est de bonne foi... Puisque, a priori, les corps blessés des requins ne sont pas rejetés à la mer... Toutefois, je pense qu'il aurait tout à gagner en travaillant à la protection d'une ressource qui pourrait demain disparaître si rien n'est fait pour la protéger de ma surexploitation... Pourquoi ne se lancerait-il pas dans la préservation.... ? Voire l'élevage (dans la mesure du possible) afin de cesser les prélèvements dans les milieux naturels ?


ROMANDIE 14/3/2013

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BANGKOK - La communauté internationale a confirmé jeudi la protection de cinq requins menacés par la surpêche et dont le commerce sera désormais régulé, une décision saluée comme historique par les défenseurs de l'environnement après d'ultimes débats.

Plusieurs pays, dont le Japon, ont en effet tenté de rouvrir la discussion sur certaines des espèces protégées lundi, mais ont échoué sous des tonnerres d'applaudissements.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont donc validé, en plénière, la protection du requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane), de trois requins-marteaux (halicorne, grand et lisse) et du requin-taupe, ainsi que des raies mantas.

C'est le jour le plus important pour l'océan en 40 ans d'histoire de la Cites, s'est réjouie Susan Lieberman, de l'ONG Pew.

C'est un moment historique, où la science l'a emporté sur la politique, a renchéri Carlos Drews, du Fonds mondial pour la nature (WWF). Lors de la précédente conférence de la Cites en 2010, des propositions de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d'or en Asie, avaient échoué de justesse.

Mais les cinq requins, ainsi que les raies mantas pêchées pour leurs branchies, ont été cette fois inscrits à l'annexe II de la Cites, qui permet de réguler le commerce d'une espèce pour empêcher sa surexploitation.

D'ici à 18 mois, les pays exportateurs seront tenus de délivrer des permis d'exportation pour toutes ces espèces, tout en assurant la survie de chacune, et s'exposeront à des sanctions dans le cas contraire.

Le déclin de ces espèces exploitées commercialement est un défi mondial auquel doivent répondre des solutions mondiales, a souligné à cet égard Bryan Arroyao, chef de la délégation américaine.

Grand requin blanc, requin baleine et requin pèlerin faisaient déjà partie des rares poissons protégés par la Cites, mais ils n'ont jamais vraiment fait l'objet d'une exploitation commerciale.

[...]Selon l'ONG Traffic, le commerce d'ailerons est estimé à plus de 480 millions de dollars par an. Et l'Asie est la principale accusée dans cette pêche massive. Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l'animal a disparu en un siècle.

Peut-être est-ce un peu tard pour les protéger, a admis Steve Galster, directeur de l'ONG Freeland. Mais mieux vaut tard que jamais. Maintenant, tout dépend de l'application des décisions, a-t-il ajouté, insistant pour poursuivre les progrès importants dans la réduction de la demande.

Pékin a notamment interdit la soupe d'ailerons dans les banquets d'Etat, et des restaurants réputés à Hong Kong, premier marché mondial, et à Singapour l'ont retirée des menus.


ROMANDIE 14/3/2013

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BANGKOK - Une réunion internationale dédiée aux espèces en danger s'est achevée jeudi à Bangkok par des décisions majeures sur les espèces marines, notamment les requins, mais une action jugée parfois trop timide en faveur des éléphants, victimes d'un braconnage sans précédent.

La conférence des 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) a conclu dix jours de travaux par la décision historique de protéger des requins décimés pour prélever leurs ailerons, en dépit de pays inquiets pour l'industrie de la pêche, Japon en tête.

Le commerce planétaire de cinq d'entre eux (requin océanique, trois requins-marteaux et requin-taupe), menacés par la surpêche, sera ainsi strictement régulé d'ici 18 mois. C'est le jour le plus important pour l'océan en 40 ans d'histoire de la Cites, s'est réjouie Susan Lieberman, de l'ONG Pew, notant également la protection accordée aux majestueuses raies mantas, pêchées pour leurs branchies.

Mais la victoire des squales n'a pas compensé l'inquiétude de certains défenseurs des éléphants, une des stars de la conférence, dont 25.000 individus ont été tués en 2011. Le trafic d'ivoire a doublé depuis 2007 et plus que triplé depuis 1998, selon un rapport publié la semaine dernière par la Cites et d'autres organisations spécialisées.

Avant la réunion, le comité permanent, organe exécutif de la Cites, avait réclamé à huit pays identifiés comme passifs face à ce trafic de présenter des plans d'action: trois pays d'origine (Ouganda, Tanzanie, Kenya), trois pays de transit (Malaisie, Vietnam, Philippines) et les deux principaux marchés (Chine et Thaïlande). Six d'entre eux se sont exécutés et tous ont manifesté un engagement déterminé à prendre des mesures immédiates et décisives, a estimé le comité.

Aucune sanction n'a donc été prise à l'encontre de ceux que certains ont appelé le gang des huit, qui devront soumettre des plans définitifs d'ici mi-mai avant que la Cites ne se penche à nouveau sur leur cas à l'été 2014.

D'éventuelles sanctions, qui peuvent aller jusqu'à un embargo sur les exportations des quelque 35.000 espèces protégées par la Cites, constituent une décision en dernier ressort, a commenté le secrétaire général de la Cites John Scanlon. Nous n'avons pas atteint ce stade, a-t-il indiqué à l'AFP.

La décision de mettre ces pays sous surveillance aidera à juguler l'abattage sans entrave de milliers d'éléphants africains, a convenu de son côté Carlos Drews, du Fonds mondial pour la nature (WWF), réclamant cependant que ces pays soient tenus responsables de leurs promesses.

Parmi les autres avancées de la réunion, les pays réalisant d'importantes saisies d'ivoire devront mener des tests ADN pour déterminer l'origine des défenses. Une mesure qui vise à identifier les filières et lutter contre les réseaux du crime organisé.

Mais la communauté internationale a échoué à protéger les éléphants, emblème de la Cites, a estimé à la clôture un collectif d'ONG comprenant Robin des Bois et Environmental Investigation Agency. Les pachydermes sont le coeur de la Convention. Mais ce coeur meurt d'une mort lente et douloureuse, a insisté Rosalind Reeve, de la David Shepherd wildlife Foundation.

Autre star de la conférence, le rhinocéros est victime lui aussi d'un braconnage record en Afrique du Sud, qui accueillera la prochaine réunion de la Cites en 2016. La Convention a notamment exigé d'ici 2014 des efforts du Vietnam, un des marchés principaux, et du Mozambique, d'où proviennent un certain nombre de cornes.

Au total, plus de 300 autres espèces, notamment un grand nombre de tortues menacées par le marché des animaux de compagnie ainsi que des bois précieux comme l'ébène de Madagascar, ont rejoint la liste des espèces protégées par la Convention entrée en vigueur en 1975.

En revanche, la proposition américaine d'interdire le commerce international de l'ours polaire a été une nouvelle fois rejetée. Ses opposants ont affirmé que le carnassier était surtout menacé par la fonte de la banquise et le réchauffement climatique.


ROMANDIE 14/3/2013

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Les statuts de centaines d’espèces ont fait l’objet de nombreuses attentions durant la 16e conférence des parties des signataires de la Cites. Le commerce de l’ours polaire n’est pas interdit. En revanche, cinq espèces de requins et les raies mantas voient leur protection accrue. Un renforcement de la lutte contre le braconnage des éléphants et des rhinocéros a été défini. Quant au tigre de Tasmanie, il est considéré comme totalement disparu.


Les requins-marteaux (à l’image) sont prisés pour leurs ailerons. En revanche, le requin-taupe est pêché pour sa viande. ©️ Colombia Travel, Flickr, c by nc sa 2.0


Le commerce illégal d’animaux ou de plantes sauvages met de nombreuses espèces à mal, les menant parfois sur le chemin de l’extinction. Pour tenter d’enrayer ce problème, 178 États ont adhéré à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites). Comme tous les trois ans, ils viennent de se réunir à Bangkok (Thaïlande) durant la 16e conférence des parties afin de décider du statut à attribuer à plus de 400 espèces animales et végétales. L’événement s’est conclu hier, le 14 mars. Futura-Sciences en dresse un bilan.


Les ours polaires (Ursus maritimus) sont inscrits dans l'annexe II de la Cites. Leur commerce, ou celui de leurs produits dérivés, est donc fortement régulé, mais pas interdit. ©️ Blake Matheson, Flickr, cc by nc 2.0

Les parties ont également soumis 70 propositions au vote : 55 d’entre elles ont été acceptées, 9 rejetées et 6 retirées. Il y a donc eu de nombreux gagnants, mais aussi quelques perdants, à l’image des ours polaires (Ursus maritimus). Les États-Unis et la Russie souhaitaient classer cette espèce dans l’annexe I de la Cites, afin d’en interdire totalement le commerce, mais la proposition a été rejetée, car la majorité des deux tiers n’a pas été atteinte. La Colombie souhaitait également protéger ses raies d’eau douce Potamotrygon motoro et Potamotrygon schroederi, une fois de plus sans succès.


Les trois espèces de raies mantas sont maintenant inscrites dans l'annexe II de la Cites. La demande de protection a été faite par le Brésil, l'Équateur et la Colombie. Le commerce de cet animal à la croissance lente sera très fortement surveillé et réglementé à l'avenir. ©️ SteveD., Flickr, cc by 2.0

Les requins (dont les ailerons sont prisés en Asie) et les raies mantas sont de leur côté les grands gagnants. Cinq nouvelles espèces de squales ont ainsi été inscrites dans l’annexe II de la Cites : le requin longimane (Carcharhinus longimanus), le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini), le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran), le requin-marteau lisse (Sphyrna zigaena) et le requin-taupe (Lamna nasus). L’année dernière, toutes espèces confondues, plus de 100 millions de requins ont été pêchés dans le monde.

Pour être autorisé à poursuivre cette pêche, il faudra disposer d’un permis, donc s’engager à suivre certaines règles de sauvegarde. Les raies mantasnont été protégées, car elles grandissent lentement et ne mettent au monde qu’un jeune tous les deux à trois ans. Leurs populations sont donc très sensibles à la surpêche.

Les rhinocéros peuvent mesurer quatre mètres de long pour deux mètres de haut et peser jusqu'à trois tonnes. Leurs accouplements peuvent durer plus de 30 minutes, ce qui expliquerait les croyances portées sur les vertus de leurs cornes en Asie. ©️ Thomas Hawk, Flickr, cc by nc 2.0

D’importantes décisions ont également été votées pour des animaux terrestres. Les éléphants et les rhinocéros sont particulièrement prisés par les braconniers, respectivement pour leurs défenses en ivoire et leurs cornes aux prétendues vertus thérapeutiques. Ils disposent déjà des plus hauts niveaux de protection, ce qui n’a pas empêché l’explosion du marché illégal de leurs appendices.


Les pays touchés par le commerce de ses produits ont reçu quelques recommandations. Le Mozambique a par exemple été invité à promulguer des lois plus strictes et à appliquer des sanctions fermes à l’encontre des trafiquants de cornes de rhinocéros. Le Vietnam doit pour sa part adopter des stratégies pour réduire sa demande. Il devra les justifier dans un rapport qui doit être transmis à la Cites avant 2014.


Les éléphants font principalement l'objet d'un commerce illégal pour leur ivoire. Certains collectionneurs aiment également posséder des animaux, ou certains de leurs appendices, naturalisés. Les efforts de préservation entrepris depuis plusieurs années n'arrivent pas à enrayer le braconnage dont cet animal est victime. ©️ dremsem, Flickr, cc by nc 2.0


Le marché de l’ivoire ne s’est jamais aussi bien porté que ces dernières années. Environ 25.000 pachydermes ont été abattus rien qu'en 2011. La réglementation régissant le commerce d’éléphants ou de leurs défenses a ainsi été révisée, modernisée et renforcée (notamment pour tenir compte du commerce en ligne).


Les organismes végétaux ne sont pas en reste, notamment les bois tropicaux dits précieux (bois de rose, ébène, palissandre, etc.). Plus de 200 espèces végétales asiatiques, malgaches ou latinoaméricaines ont ainsi été inscrites dans les annexes de la Cites. La demande sans cesse croissante des marchés internationaux pour ces essences serait en effet responsable de nombreux abattages illégaux dans les pays concernés, sous l’égide de mafias locales. Leur commerce sera donc régulé afin de le rendre durable.


Au total, 343 nouvelles espèces ont été inscrites dans l’annexe II, 4 organismes ont été surclassés vers l’annexe I, 4 autres ont suivi le chemin inverse, et enfin 17 espèces ont perdu leur protection. À noter que le tigre de Tasmanie*** a été effacé des listes, car il est officiellement considéré comme une espèce disparue. La prochaine conférence des parties de la Cites se tiendra en 2016 en Afrique du Sud. Il sera alors temps de voir si les efforts entrepris ont porté leurs fruits.


*** CLIQUEZ ICI pour en savoir plus sur le tigre de Tasmanie


FUTURA SCIENCES 15/3/2013

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Le duc de Cambridge a adressé un message aux 178 pays réunis à Bangkok par la Convention sur le commerce international des espèces...

Le prince William prêt à reprendre le flambeau écolo porté par son père? Le duc de Cambridge s’engage pour les espèces menacées en adressant un message aux pays réunis par la Convention sur le commerce international des espèces (Cites) à Bangkok du 3 au 14 mars.
Plaidant en faveur d’une meilleure protection des rhinocéros et des éléphants, William appelle les représentants des 178 pays à adopter des mesures ambitieuses pour mieux protéger les animaux. «Ce que vous déciderez lors de cette réunion déterminera l’avenir des espèces les plus fascinantes», rappelle le prince, peut-être inspiré par sa paternité prochaine: «Nos enfants doivent pouvoir, comme nous, admirer la vie sauvage dans ses formes les plus variées et les plus belles.» Pour les fans du prince, la vidéo (en anglais):


20 minutes 4.3.2013

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Quand les vigognes ont été mises sous protection de la CITES, ces étranges animaux étaient aux alentours de 6000. Maintenant on en dénombre aux alentours de 320.000




LA CITES 11/3/2013

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Le gouvernement japonais a décidé vendredi 31 mai de rejeter la nouvelle régulation internationale de protection de cinq espèces de requins menacées par la surpêche. En mars 2013, réunis à Bangkok, les pays membres du Cites avaient voté en séance plénière pour la protection du requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane), de trois requins-marteaux (halicorne, grand et lisse) et du requin-taupe.

Un requin marteau, victime de la pêche au gros à l'île Maurice. Trois espèces de requins marteaux (halicorne, grand et lisse) ont été placées par la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées) sur la liste des animaux à protéger. Rossi Guido/Sipa


"Pour le gouvernement japonais, ces espèces doivent être gérées par les organisations de pêche existantes" et non par la Cites, a expliqué un diplomate nippon.

Un grand requin blanc (Carcharhodon carcharias) attaque un appât. On estime à 100 millions de spécimens le nombre de requins tués chaque année dans le monde. Mark Conlin KCA/SUPERSTOCK/SIPA


Le Japon avait tenté en vain, aux côtés de la Chine, de bloquer le vote de cette nouvelle régulation à Bangkok. Les ailerons de requin sont vendus très cher en Asie où ils sont considérés comme un mets délicat.

L'espèce du requin bouledogue est incriminée dans les attaques à l'île de la Réunion. Visual & Written/SUPERSTOCK/SIPA


Selon l'ONG Traffic, le commerce d'ailerons est estimé à plus de 480 millions de dollars par an. Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l'animal a disparu en un siècle.

Ce requin-baleine ne fait pas de quartier au moment d'ingurgiter quantité de petits poissons, sur cette photo prise en Indonésie au cours du mois de janvier. En fait, ses congénères et lui font le désespoir des pêcheurs qui sèment des appâts pour attirer des prises comme le mérou ou le thon. Mais c'est bien souvent le requin-baleine – inoffensif pour l'homme mais très gourmand – qui en profite ! (REINHARD DIRSCHERL/CATERS NEWS AGENCY/SIPA)


La décision de Tokyo risque de soulever une vague de protestations contre le Japon, dont l'appétit insatiable pour les poissons et fruits de mer est accusé de menacer de nombreuses espèces, dont certains thons rouges.

Le requin du Groenland, trop lent pour chasser ? L'animal, qui se déplace à la vitesse moyenne de 0,34 mètre par seconde, doit attendre que les phoques dorment pour les attraper ! dr


Le Japon fait aussi l'objet de critiques régulières pour son programme de pêche baleinière, officiellement organisé à des fins scientifiques. La chair des baleines pêchées par les Nippons termine toutefois sur les étals.


SCIENCES ET AVENIR 31/5/2013

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