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Un rapport européen critique l'impact du secteur maritime sur la qualité de l'air

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PARIS - Le transport maritime est une source importante de pollution de l'air, parmi les moins régulées, écrit l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) dans un rapport publié jeudi.

Les navires rejettent dans l'atmosphère des polluants tels que des particules fines ou de l'oxyde d'azote (NOx), pouvant contribuer à la pollution de l'air autour des ports importants et des grandes routes maritimes, souligne l'agence européenne basée à Copenhague.

Par comparaison avec d'autres secteurs économiques, le transport maritime est l'une des sources de pollution de l'air les moins régulées, assure l'agence.

Au niveau mondial, quelque 70% des émissions polluantes des bateaux ont lieu à moins de 400 kilomètres des côtes, et ce taux est beaucoup plus élevé dans les eaux européennes, ajoute l'organisme, qui s'est livré à une revue des études et des simulations existantes pour quantifier l'impact du transport maritime sur la qualité de l'air et le climat.

Dans certaines régions, les navires peuvent contribuer jusqu'à hauteur de 20 ou 30% des concentrations locales en particules fines (inférieures à 2,5 micromètres). Autour de certains ports et voies de navigation actives, ils peuvent aussi contribuer jusqu'à 80% à la pollution en oxyde d'azote (NOx) ou en dioxyde de soufre (SO2), écrit-il. Pour les particules fines ou le NOx, les régions européennes les plus vulnérables sont l'ouest de la France, le sud de la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le nord du Danemark, selon des simulations.

Le rapport déplore néanmoins le peu de données disponibles en la matière et insiste sur la nécessité de mieux évaluer le rôle de la navigation dans la pollution de l'air.

L'agence appelle à la mise en oeuvre d'une politique luttant à la fois contre le CO2 responsable du réchauffement climatique et contre les polluants de l'air, responsables de maladies respiratoires chroniques voire de décès prématurés. Si les bateaux réduisaient leur vitesse de 10%, cela pourrait réduire la demande en énergie d'environ 19%, selon une étude citée dans ce rapport.


ROMANDIE 14/2/2013

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