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BelleMuezza

Un projet de biofaçade à microalgues obtient le soutien de l'Etat

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PARIS - Un projet de biofaçade produisant des microalgues a décroché des aides publiques de 1,7 million d'euros, ont annoncé mardi ses promoteurs menés par le groupe de déchets Séché Environnement.

Baptisé SymBio2, ce projet pourrait être installé en fonction des résultats des études en cours sur les murs de l'incinérateur Alcéa de Séché Environnement à Nantes, indiquent-ils dans un communiqué.

En cultivant des microalgues dans des photoréacteurs, développés par le laboratoire de recherches et installés sur la façade, le procédé permet selon SymBio2 de réduire de plus de 50% les consommations de chauffage et rafraîchissement par rapport à un bâtiment standard répondant à la toute nouvelle règlementation thermique française, la RT 2012.

La façade, qui est à une température constante d'environ 18 à 20 degrés grâce à l'effet des serres verticales, limite en effet la consommation d'énergie en hiver quand il faut chauffer et en été quand il faut rafraîchir le bâtiment.

Les microalgues, quant à elles, seront récoltées pour le marché des compléments alimentaires à haute valeur ajoutée, mais pas pour produire de l'énergie. Utiliser ces microalgues comme combustible, ce serait comme brûler des billets de banque, a expliqué à l'AFP Olivier Scheffer, le directeur de la R&D de X-Tu Architects, qui a conçu l'installation.

Dans le cas de l'incinérateur, la chaleur de la combustion, le CO2 des fumées ainsi que les eaux pluviales seraient utilisés pour la culture des microalgues.

Au total, 72 nouveaux projets de recherche et développement ont été retenus par l'Etat dans le cadre du Fonds unique interministériel, avec 63,5 millions d'euros de financements publics, a annoncé le gouvernement lundi. Outre le FUI, SymBio2, dont le coût total est de 4,9 millions d'euros, a reçu l'aide des régions Ile-de-France et Pays de la Loire, ainsi que de la mairie de Paris.

Un projet similaire utilisant les micro-algues est actuellement en cours de développement par la start-up française Ennesys, basée à Nanterre en banlieue parisienne.


ROMANDIE 19/3/2013

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