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Une expédition, Gombessa, part à la recherche du cœlacanthe, un véritable fossile vivant

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Une expédition naturaliste menée dans l’océan Indien part à la recherche du cœlacanthe, un poisson vieux de 365 millions d’années. En effet, ce poisson pourrait apporter des réponses concernant le passage des poissons aux premiers vertébrés à avoir quitté les eaux.

Le cœlacanthe est une véritable curiosité en raison de son anatomie partiellement ossifiée, de ses ébauches de membres, de son embryon de poumon et de sa boîte crânienne articulée. Ces différentes caractéristiques sont de véritables témoins du passage du stade de poisson à celui de vertébré terrestre à quatre pattes, ce qui intéresse tout particulièrement les paléontologues.

En effet, le cœlacanthe prend également les noms de "fossile vivant", "dinosaure de la mer" ou encore "Taxon Lazare" ("espèce ressuscitée"). On le croyait disparu depuis 70 millions d'années, réduit à l'état de fossile mais, en 1938, un pêcheur sud-africain remonta dans ses filets un spécimen qui mesurait 1,30 m pour 60 kg. "C'est comme si on avait découvert un dinosaure vivant.

Le cœlacanthe est considéré comme la plus grande découverte zoologique du XXe siècle", estime le Muséum national d'histoire naturelle (MNHM).

C’est pour étudier de plus près le mystérieux animal qu’une mission scientifique débute dans l’océan Indien. Baptisée "Gombessa" (nom local du cœlacanthe), l'expédition va s'installer jusqu'au 15 mai dans l’océan Indien, sur le rivage du parc naturel iSimangaliso, à la frontière du Mozambique.

licence GNU Free Documentation License ./ Wikipedia - Latimeria chalumnae modèle dans l'Oxford University Museum of Natural History


Comme l’explique à l'AFP Gaël Clément, paléontologue au MNHM et responsable scientifique "on ne connaît quasiment rien de la vie du cœlacanthe, de son éthologie, alors que son anatomie a été passée au crible, que plusieurs spécimens ont été disséqués, passés au scanner, à l'IRM". Il poursuit : "On ignore sa longévité, l'état de sa population existante, ses déplacements, le rythme de sa reproduction et son temps de gestation. On ignore pour quelle raison il meurt en cas de capture, même replongé dans un écosystème proche du sien".

De plus, "il y a un autre mystère. Très peu de juvéniles ou bébés cœlacanthe ont été vus par des plongeurs. Existerait-il une nursery des cœlacanthes, quelque part dans les grands fonds ?". C’est donc pour chercher à répondre à ces très nombreuses questions que ce projet scientifique a vu le jour.

Concrètement, pendant 45 jours une trentaine de plongées seront réalisées à 120 mètres, notamment par le plongeur et biologiste marin Laurent Ballesta habitué aux missions naturalistes en eaux profondes. "C'est la profondeur minimum où le contact entre l'animal et le plongeur est possible", explique-t-il. "Chargés de 85 kg de matériel, nous mettons 4 min à descendre. Nous restons une trentaine de minutes au fond en quête de l'animal, mais il nous faut cinq heures, de palier de décompression en palier de décompression, pour rejoindre la surface".

Domaine Public (Wikipedia) - Fossile Cœlacanthe du Jurassique


Les plongeurs auront des objectif précis, notamment recueillir du mucus sur les écailles de l'animal avec une espèce de coton-tige (pour analyser son ADN et établir son génome), filmer ses déplacements avec quatre caméras montées sur un grand compas articulé (pour étudier le mouvement de ses nageoires) et poser sur le poisson des balises afin de le suivre de jour comme de nuit (c'est un animal nocturne). Or, comme le précise Laurent Ballesta, "rien de tout cela n'a été fait auparavant". Pour en savoir plus rendez-vous sur le site : http://www.coelacanthe-projet-gombessa.com/

MAXISCIENCES 8/4/2013

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Une expédition scientifique tente actuellement d'observer le coelacanthe, une espèce de poisson rare et méconnue dont l'ancienneté est estimé à 370 millions d'années.

C'est un animal si rare et si ancien que les biologistes marins l'ont longtemps cru éteint. Les musées disposent de quelques spécimens déjà disséqués et scrutés sous toutes les coutures. Mais les observations de l’animal dans son milieu naturel se comptent sur les doigts d'une main.

Coelacanthe Laurent Ballesta / Andromede Oceanologie

Le biologiste marin et photographe Laurent Ballesta avait déjà effectué quelques plongées en 2009 et rapporté de spectaculaires images de ce poisson osseux dont certains specimens mesurent plus de 2m de long. Mais ces premières plongées n’étaient qu’une prise de contact.

Cette fois le photographe repart dans le cadre d’une véritable mission scientifique en compagnie d’une équipe de plongeurs spécialement entrainée aux grandes profondeurs, de chercheurs de l’institut Sud-Africain SAIAB (South African Institute for Aquatic Biodiversity) et de six scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle et du CNRS.

Dans le cadre du projet "Gombessa" (le nom local de l'animal), les plongeurs vont effectuer une série de descentes dans les grottes sous marines du Jesser Canyon au large des côtes sud africaines entre le 8 avril et le 15 mai. Une première plongée d'essai à 30m a eu lieu ce jour. Par la suite, les objectif de la mission sont nombreux.

Pour commencer, l’équipe compte mener une étude génétique de ces poissons des profondeurs. Ce qui implique de s'en approcher suffisamment pour prélever un peu du mucus qui recouvre son corps. S’ils y parviennent, les chercheurs pourront également tenter de placer des balises acoustiques afin de suivre les déplacements de quelques individus.

Mais bien que l’animal soit plutôt placide, s’approcher au point de lui gratouiller les écailles n’est pas une mince affaire. Les plongeurs ont donc une autre corde à leur arc. «Ils vont récupérer des échantillons d’eau dans les grottes où vivent ces poissons, afin d’en extraire des échantillons d’ADN. C’est vraiment la police scientifique de la mer !» s’amuse le biologiste marin Pierre Descamp, associé de Laurent Ballesta, et directeur d’Andromède Océanologie. Une société privée spécialisée dans les études d’impact et les expertises bio-écologiques de l’environnement marin, partenaire du projet.

Le projet Gombessa vise également à étudier la biomotricité de l’animal afin de comprendre précisément de quelle manière il utilise ses nageoires. Ces dernières intéressent particulièrement les biologistes car elles constituent un intermédiaire évolutif entre des nageoires et des pattes. En effet, le coelacanthe porte en lui les traces du passage des poissons aux premiers vertébrés terrestres à quatre pattes (tétrapodes) durant le dévonien il y a environ 370 millions d’années. Cet étrange poisson possède également une poche de gaz aux parois épaissies qui pourrait être le vestige d'un poumon ancestral.

Pour étudier cette motricité, l’équipe va utiliser quatre caméras à haute fréquence (500 images par seconde) afin d’enregistrer les moindres mouvements de l’animal. «Ainsi, il sera possible d’avoir une vision de l’ensemble du squelette de l’animal en mouvement» précise Pierre Descamp. Mais là encore, l’équipe devra se débrouiller pour faire passer l’animal dans l’axe exact des caméras.

Si l’animal tarde à se montrer, les chercheurs pourront toujours cartographier les fonds marins à l’aide d’un sondeur multifaisceaux. Un appareil qui émet des ondes acoustiques dans toutes les directions, enregistre leur écho lorsqu’elles ont rencontré une surface, et transforme cette information en une image topographique très précise. [i]Enfin, l’équipe espère enregistrer les sons émis par le coelacanthe (pour peu qu’il en émette) à l’aide d’hydrophones.[/b][/i]

Pour la seconder dans sa tâche, l’équipe dispose d’un R.O.V (Remotely operated vehicle), une petite caméra robotisée pilotée depuis la surface, qui effectuera chaque jour une plongée.

«C’est une mission particulièrement éprouvante pour les plongeurs assure Pierre Descamp. Toutes ces opérations vont se dérouler à plus de 100 mètres sous l’eau» explique-t-il. A cette profondeur, la pression est 10 fois supérieure à celle de l’atmosphère. De ce fait, après être descendus en moins de 5 minutes et avoir travaillé une demi-heure par 120 mètres de fond, les plongeurs doivent ensuite effectuer des paliers de décompression durant 4 à 5 heures avant de refaire surface.[b] Impossible donc de remonter en trombe si un incident survient.


Et comme seulement 4 plongeurs sont qualifiés pour cette mission, le rythme de travail durant les 40 jours à venir risque d’être épuisant pour eux. «Ils doivent être au top de leur forme» explique Pierre Descamp. Mais toutes les précautions ont été prises. Il y a un médecin à bord ainsi qu’un caisson hyperbarre en cas d’accident de décompression».

Suite à cette mission, Pierre Descamp affirme que «d’importantes publications pourraient-être faites». Un documentaire de 90 minutes tourné durant l’expédition devrait-être diffusé sur Arte en octobre prochain. En attendant, vous pouvez suivre le déroulement des opérations sur ce site: www.coelacanthe-projet-gombessa.com


SCIENCES ET AVENIR 9/4/2013

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Le décryptage du génome du cœlacanthe va donner des clés pour comprendre comment ont évolué les premiers vertébrés terrestres.

Le cœlacanthe est un poisson pouvant dépasser les deux mètres souvent qualifié de dinosaure des mers ou de fossile vivant, évoluant près des côtes d’Afrique de l’Est et de l’Indonésie. Mais «ce n’est pas un fossile vivant, c’est un organisme vivant» reprend Jessica Alföldi de l’université de Harvard et principale auteure d’une publication dans la revue Nature qui dévoile son génome.

Longtemps l’espèce a été définie comme éteinte depuis des millions d’années jusqu’à ce qu’une jeune naturaliste en découvre un spécimen dans un filet de pécheur en 1938. Aujourd’hui, les biologistes ont identifié deux espèces : Latimeria chalumnae et Latimeria menadoensis toutes deux très discrètes puisque les observations de ces poissons dans leur milieu naturel se compte sur les doigts d’une main. Actuellement, une expédition scientifique se déroule pour tenter d’obtenir de nouvelles images et mieux étudier ces animaux (voir messages précédents).


Un coelacanthe africain (L. chalumnae). Aquamarine Fukushima.

L'analyse du génome du cœlacanthe confirme ce que les chercheurs suspectaient depuis longtemps : les gènes de ce très vieux poisson évoluent plus lentement que ceux de tous les autres poissons et vertébrés terrestres.

Les chercheurs font l'hypothèse que les cœlacanthes n'ont peut-être pas besoin d'évoluer, ils vivent en profondeur dans un milieu où relativement peu de choses ont changé au cours des millénaires. «Nous parlons souvent de la façon dont les espèces ont évolué au fil du temps», explique Kerstin Lindblad-Toh, du Broad Institute. «Mais il y a encore quelques endroits sur Terre où les organismes n'ont pas à changer, et c'est l'un d'entre eux. Les cœlacanthes sont probablement très spécialisés pour un tel environnement non-évolutif».



SCIENCES ET AVENIR 19/4/2013

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Il y un an de cela, une équipe de plongeurs partait sur la piste d'un mystérieux animal des profondeurs. Dans le cadre du projet "Gombessa" (le nom local de l'animal), les chercheurs se lançaient sur les traces d'un énorme poisson tout droit venu du fond des âges : le cœlacanthe.

Et pour cause, lorsque le dernier tyrannosaure a rendu l'âme, ce poisson préhistorique peuplait déjà la Terre depuis plus de 300 millions d'années. Et bien qu'extrêmement rare, le cœlacanthe peuple encore aujourd'hui nos mers.

Un an après, le lancement de cette expédition sans précédent, les images tournées au fond d'un canyon sous-marin, au large des côtes sud-africaines viennent d'être diffusées sur Arte. Le reportage est dores et déjà disponible en replay, et vous pouvez le visionner ci-dessous :

On en sait très peu sur ce poisson unique qui "conserve des informations très importantes sur la sortie des eaux des vertébrés", explique à l'AFP Gaël Clément, paléontologue et membre de l'expédition. Il est en effet le cousin éloigné d'un groupe disparu qui a donné naissance aux tétrapodes, les premiers vertébrés à quatre pattes, dont une branche arrivera jusqu'à l'homme, et porterait en lui les traces du passage entre le poisson et ces créatures terrestres.

S'il a évolué au cours des temps, sa silhouette n'a pas tant changé, et surtout, il a des os dans quatre de ses nageoires - le seul poisson dans ce cas - et une poche d'air qui serait une ébauche de poumon primitif.

Anthony Leydet 4/11/2013


Jusqu'en 1938, on ne connaissait le cœlacanthe que sous une forme fossile, ce qui avait fait croire à sa disparition à la même époque que les dinosaures. Puis, un pêcheur sud-africain en a ramené un dans ses filets, évènement considéré alors comme l'une des plus grandes découvertes zoologiques du 20e siècle. Il a fallu attendre 15 ans pour découvrir un autre spécimen. Depuis, seuls un peu plus de 300 individus ont été répertoriés en Afrique du Sud, à Madagascar, aux Comores et en Indonésie.

Des spécimens ont été pêchés pour être examinés, mais jamais le cœlacanthe n'avait été observé scientifiquement dans son milieu naturel. Le documentaire revient sur cette équipée avec des plongées extrêmes, à haut risque. La joie immense de croiser, dès la première descente, ces poissons placides à la robe bleue tachetée de blanc et aux gros yeux vitreux. uis les longues heures à remonter, palier par palier, la déception au cœur de ne pas en avoir croisé les jours qui suivent. Sans parler des déconvenues techniques...

L'expédition et le film s'achèvent sur la dernière plongée. Une balise est alors fixée sur un cœlacanthe d'1m30. L'équipe scientifique espère que l'engin, programmé pour se détacher neuf mois plus tard, parvienne jusqu'à la surface et envoie vers un satellite un résumé des informations collectées.

En revanche, elle n'osait espérer retrouver la petite balise, contenant des détails bien plus précis, au milieu de l'océan tumultueux. Et pourtant, ce fut le cas, le 9 février, raconte à l'AFP Gaël Clément. Ainsi, on sait désormais que le cœlacanthe vit dans des eaux entre 18 et 22°C, sort toutes les nuits de sa grotte pour aller chasser, ou descendre encore jusqu'à 380 mètres de profondeur.

En revanche, il faudra encore "énormément de temps" pour modéliser en 3D ses mouvements, "une nage très complexe" et "essayer de comprendre comment pouvaient nager les animaux à l'origine des vertébrés terrestres", explique le chercheur. Au moins une autre expédition sera nécessaire pour placer des balises sur d'autres cœlacanthes.

Autant d'informations précieuses pour aussi mettre en place une politique de conservation. Car s'ils "ont l'air d'avoir résisté à tout", souligne M. Clément, "ils ne sont absolument pas habitués à la présence humaine, et la pêche intensive les met en danger".

Sciences et avenir 5/5/2014

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Une population de coelacanthe de Tanzanie, dont l'habitat pourrait-être bouleversé par des constructions en mer, a été proposée au statut d'espèce "menacée" dans une liste américaine.

Incroyable créature que le cœlacanthe. Ce poisson des grandes profondeurs fait figure de doyen dans l'histoire des espèces animales. Et pour cause, lorsque le dernier tyrannosaure a rendu l'âme, le cœlacanthe peuplait déjà les profondeurs des océans depuis... plus de 300 millions d'années ! C'est un animal si rare que les biologistes ont longtemps cru l'espèce éteinte... jusqu'à ce qu'un spécimen soit capturé accidentellement dans un filet de pêche en 1938.

 Le coelacanthe (Latimeria chalumnae) Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA


Depuis, les biologistes ont identifié deux espèces : Latimeria chalumnae (que l'on trouve en Afrique) et Latimeria menadœnsis (qui vit en Indonésie) toutes deux très discrètes puisque les observations de ces poissons dans leur milieu naturel se comptent sur les doigts d’une main. Du fait de leur rareté, elles sont inscrites à l'annexe I de la CITES, un accord intergouvernemental qui liste les espèces les plus menacées, et pour lesquelles le commerce est strictement interdit. Mais le cœlacanthe ne faisait pas encore l'objet de telles mesures de la part de l'Endangered Species Act (ESA). Une loi fédérale américaine créée pour protéger les espèces dont les populations sont menacées de disparaitre.

C'est désormais chose (quasi) faite. En effet, le 3 mars 2015, le Service national des pêches marines américain (National Marine Fisheries Service ou NMFS en anglais) a officiellement fait la demande pour que l'animal obtienne le statut d'espèce "menacée" dans le cadre de la législation américaine.

À l'origine de cette démarche, une pétition envoyée par l'ONG WildEarth Guardians en juillet 2013, concernant 81 espèces jugées comme menacées, mais non reconnues comme telles par l'Endangered Species Act américain. Après étude de la littérature scientifique, 27 d'entre elles ont été proposées à ce statut d'espèces menacées. Parmi-elles, le cœlacanthe. Avec un gros bémol toutefois.

Comme on peut le constater dans le document détaillant cette proposition, l'inscription ne concerne toutefois pas tous les cœlacanthes, mais uniquement une population de Latimeria chalumnae que l'on trouve au large des côtes de la Tanzanie. D'après ce texte, seule cette population remplit les critères permettant de la classer dans la catégorie des animaux menacés ou en danger. La raison ? Contrairement aux autres populations de L.chalumnae identifiées que l'on trouve dans les Comores ou en Afrique du Sud, les cœlacanthes de Tanzanie vivent dans un environnement particulièrement vulnérable.

En effet, d'après le rapport, les eaux dans lesquelles vivent ces poissons sont essentiellement constituées de vastes plateaux rocheux profonds de 70 à 140 m, dans lesquels les anfractuosités et les abris ne sont pas légion. Ce qui rend les poissons particulièrement vulnérables aux coups de filets des bateaux de pêche. De ce fait, depuis 2003, plus de 60 de ces poissons rares auraient déjà été capturés accidentellement dans les filets des pêcheurs tanzaniens. Et comme cet animal, qui n'a pratiquement pas d'autres prédateurs que l'homme, se développe très lentement et se reproduit à un rythme très lent (la gestation dure 3 ans !), ses populations sont très vulnérables.

 La baie de Mwambani, à 8 km au sud du port de Tanga en Tanzanie.

Autre souci, la Tanzanie s'apprête à construire un port en eau profonde dans la baie de Mwambani, à 8 km au sud du port de Tanga. Et sa construction implique de faire place nette à coups d'explosifs et de forages dans les fonds marins. Et ce au beau milieu d'une zone qui a obtenu en 2009 l'appellation de... "Tanga Coelacanth Marine Park". On appréciera l'ironie.

L'habitat des cœlacanthes pourrait donc s'en trouver fragmenté ou fortement réduit, soit par la destruction de ses (déjà rares) abris, soit par l'envasement qui accompagne presque systématiquement la mise en place de ce type de structures. Le coelacanthe, qui n'apprécie guère les eaux turbides, serait donc très certainement contraint à quitter les lieux.

L'inscription du cœlacanthe sur la liste des espèces menacées n'aura pas d'effet coercitif sur la construction du port ou sur toute autre mesure d'ailleurs. Et pour cause, la Tanzanie n'est pas sous la juridiction américaine. "Mais cette inscription permettra peut-être de sensibiliser aux menaces qui pèsent sur cette espèce" espère Taylor Jones, avocat de l'ONG WildEarth Guardians, cité par le journal Scientific American... si du moins la proposition de la NMFS est acceptée. La décision devrait-être fixée d'ici au 5 avril 2015.


S & A 5mar2015

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