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Coup d'arrêt sur les demandes de conversion en agriculture bio ?

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PARIS (AFP) - Après des années d'essor, les demandes de conversion en agriculture bio subissent un coup d'arrêt, assure le président de l'Agence Bio Etienne Gangneron qui attribue ce revers à un tassement des prix entre bio et conventionnel.

"Dans certaines régions, on n'a aucun dossier de conversion depuis le début de l'année" a indiqué mardi M. Gangneron pour qui le mouvement "a commencé en 2012", sans qu'il ait encore de chiffres disponibles à avancer. "Un secteur se maintenait encore, celui du vin, mais les prix ont commencé à baisser à leur tour", a-t-il ajouté.

Or c'est justement le tassement du différentiel de prix entre produits bio et non bio qui rend la conversion et sa prise de risque trop aléatoire, alors que les rendements sont moindres par rapport au gain escompté par le producteur, explique-t-il.

"C'est particulièrement vrai dans les céréales et les viandes: je pourrais même parfois vendre des animaux bio moins cher", affirme M. Gangneron, lui-même agriculteur bio dans le Cher.

Il y a 10 ans la tonne de blé était payée 100 euros au producteur, contre 240 environ aujourd'hui (voire plus de 280 l'été dernier). Même si le prix du bio a lui aussi augmenté, le plus que doublement du prix du blé conventionnel, "rend le bio moins attrayant", insiste à son tour Christophe Cardet, conseiller en maraîchage bio à la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire.

La période de conversion est particulièrement difficile pour l'agriculteur, notent les experts: pendant trois ans il est soumis aux contraintes de la production bio sans pouvoir vendre ses produits comme tel.

Sans compter la concurrence des importations à moindre coût, en provenance de pays où la main d'oeuvre -- indispensable et plus importante en bio -- est moins chère et le manque de soutien de la restauration collective.

Le président de l'Agence Bio, dont la mission est de développer et de promouvoir l'agriculture biologique, y voit une "crise d'adolescence", passagère donc alors que l'adhésion des consommateurs ne se dément pas (64% ont consommé du bio en 2012, contre 37% en 2003 et 40% en 2011).

Depuis quelques années, le nombre d'exploitations en conversion était exponentiel, de 14% en 2008 à 32% en 2010 et encore 28% en 2011.

Pourtant, rapporte le président des Chambres d'Agriculture Guy Vasseur, il a vu dans l'Hérault, des exploitations passées en bio repasser au conventionnel à la faveur d'une succession.


SCIENCES ET AVENIR 9/4/2013

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PARIS - Le gouvernement veut encourager les agriculteurs à se convertir en bio et développer la consommation de produits issus de l'agriculture biologique notamment dans la restauration collective.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a donc dévoilé vendredi un plan Ambition bio 2017. L'objectif ? Multiplier par deux les surfaces en bio en cinq ans.

De 2007 à 2012, les surfaces en bio avaient déjà doublées, passant d'environ 550.000 hectares à plus d'un million. Mais les demandes en conversion subissent un coup d'arrêt ces derniers mois face au tassement des prix entre bio et conventionnel.

Il faut relancer les conversions et organiser les filières pour dynamiser la consommation, abonde le président de l'Agence Bio, Etienne Gangneron dont la mission est de développer et de promouvoir l'agriculture biologique.

La période de conversion est particulièrement difficile pour l'agriculteur qui est soumis pendant trois ans aux contraintes de la production bio sans pouvoir vendre ses produits comme tels. Pour les encourager, le gouvernement prévoit de relever progressivement les aides à la conversion et au maintien des exploitations en bio, passant de 90 millions par an actuellement à 160 millions d'euros entre 2014 et 2020.

Les agences de l'eau envisagent aussi de quasiment doubler l'enveloppe consacrée à la lutte contre les pollutions d'origine agricole. Des sommes dont pourront aussi bénéficier les agriculteurs ou futurs agriculteurs bio pour investir notamment dans des installations plus vertueuses.

Dans un premier temps la priorité sera donnée au développement des grandes cultures (blé, betteraves...), les régions productrices ayant très peu de surfaces en bio.

En aval, le plan veut mieux structurer la filière car il ne s'agit pas seulement de produire plus mais de se donner les moyens de développer les outils de stockage, transformation et commercialisation des produits bio.

Ainsi pour soutenir des investissements structurants, le ministère va porter à 4 millions par an (+1 million) sa participation au Fonds Avenir bio et la Banque publique d'investissement (BPI) s'est engagée, selon Stéphane Le Foll, à accorder des prêts. Aucun montant n'est toutefois précisé.

Mais tout cela ne marchera pas sans l'appétit des consommateurs pour le bio, qui reste une niche avec seulement 2,4% du marché alimentaire des ménages (4 milliards d'euros) même s'il est en progression constante (+6,6% en 2012), selon l'Agence Bio.

Le ministère de l'Agriculture, en partenariat avec l'Education nationale, va donc développer des actions de sensibilisation dans les écoles avec des activités périscolaires comme des visites de ferme bio ou des classes du goût. Car les enfants, souvent, peuvent influencer les actes d'achat de leurs parents.

Dans la restauration collective d'Etat, il se fixe comme objectif ambitieux d'atteindre les 20% de produits bio utilisés dans la préparation des repas.

En 2012, si 57% des établissements de restauration collective (publics comme privés) assurent utiliser des produits bio, ils ne représentent que 4% des volumes d'achats.

ROMANDIE 31/5/2013

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