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BelleMuezza

Les enjeux de la ville de demain...

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À l'horizon 2030, les deux tiers de la population mondiale vivront en ville. Croissance démographique exponentielle, raréfaction de l'énergie, pollution... Une équation insoluble pour Christophe de Maistre, président de Siemens France et invité de Futurapolis.

Effectivement. Plus de monde à nourrir, à loger, avec toujours moins d'espace..., 600 grandes villes concentrent 22 % de la population, produisent 51 % du PIB et 70 % des émissions de CO2. Ce bouleversement appelle une refonte complète des politiques de la ville.

Depuis plusieurs années, les collectivités locales tentent de dépasser les positions de principe pour entrer dans le concret. À coups de grands projets d'aménagement urbain, des initiatives voient le jour. Les Vélib se sont généralisés en France, les tarifs élevés pratiqués pour le stationnement en ville incitant les citadins à préférer les transports collectifs plutôt que leur voiture. Partout, on aménage des centres piétons. Néanmoins, ces projets n'entérinent qu'une prise de conscience toute relative et des réalisations au rabais au regard des enjeux. Si les centres sont désengorgés, le problème est repoussé aux abords de la ville et sur les grandes voies de circulation. Adopter le vélo au quotidien est bien souvent un parcours du combattant.

Une "smart city" est un lieu pensé, réfléchi, logique. Les approches sectorielles sont à proscrire. Transport, énergie, commerces ne doivent plus être pensés isolément. Les acteurs se concertent et trouvent des intérêts à coopérer. Les incubateurs, déjà mis en place dans plusieurs villes françaises, sont un début de réponse. Téléphones, connexions internet, imprimantes sont mutualisés par des employeurs qui décident de se regrouper.

Une ville intelligente offre une qualité de vie irréprochable à ses habitants. Se déplacer rapidement, trouver des dépanneurs dans la minute, savoir piloter soi-même les objets domestiques, c'est ce que Michèle Bellon, présidente d'ERDF, appelle "la chasse aux irritants".

La ville du futur sera numérique. Parce que les nouveaux services de mobilité sont au coeur de l'amélioration de la qualité de vie urbaine, les informations seront diffusées et collectées en temps réel pour optimiser les trajets. Des usagers qui arrivent à s'approprier ces outils, c'est le défi qu'essaye de relever la ville de Nice avec l'expérimentation de nouveaux horodateurs. Associés à des capteurs communicants, ils permettent aux automobilistes de connaître en temps réel les places de stationnement disponibles. Une mobilité intelligente pour des déplacements moins polluants.

C'est ce qu'a compris Stockholm. Depuis 2008, des péages à tarification variable - heures de pointe ou heures creuses - limitent l'accès à la capitale. Le trafic a diminué de 14% et les émissions de gaz à effets de serre ont chuté de 40%. Singapour est allée encore plus loin : un péage qui ajuste la tarification en temps réel selon les conditions de circulation.

Pour que la ville d'hier devienne celle de demain, il convient de mettre autour d'une table tous les acteurs qui interviennent dans la politique de la ville : collectivités locales, ingénieurs, entreprises de BTP, propriétaires, usagers... Plus facile à dire qu'à faire...

LE POINT 12/4/2013

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Au rythme actuel de croissance des villes, la pollution de l'air et les difficultés de circulation deviennent des enjeux cruciaux pour les générations à venir. Limiter l'automobile, voire la bannir, ne suffira pas. Voici quelques projets qui esquissent des éléments des villes du futur.

L’épisode de pollution qui a frappé l’Île-de-France la première semaine de mars 2014 a marqué les esprits, mais il n’est que la face visible d’un problème d’ampleur mondiale. La Chine a été fortement touchée, et l'OMS annonce ce 25 mars que la pollution serait responsable de la mort de 7 millions de personnes par an dans le monde. Plus de la moitié de l’humanité vit désormais en ville, et la proportion continuera de croître dans les années à venir. Aux émissions de polluants par les industries, au chauffage et à la circulation automobile s’ajoutent bien d’autres problèmes à résoudre.

Le projet de pont-jardin au-dessus de la Tamise, entre la station de métro Temple et le centre Southbank. Il offrirait non seulement un passage aux piétons dans ces quartiers très fréquentés, mais également une autre vision de la ville. ©️ Garden Bridge Trust

Ces questions ne sont pas nouvelles, mais elles se posent de manière de plus en plus nette. Il n’est donc pas surprenant de voir fleurir ces derniers temps quelques projets « futuristes » pour les villes à venir. En voici quelques-uns, du pont-jardin londonien au cas concret de Masdar City, cette ville toute neuve créée à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, en passant par le Skytran de la Nasa.

Le point commun de ces projets est sans doute le bannissement de l’automobile, qu’il s’agisse soit d’espaces piétonniers soit d’un transport commun censément efficace pour la remplacer. Imaginé en 1998 par l’actrice anglaise Joanna Lumley (que les Français ont connue dans la dernière série de Chapeau melon et bottes de cuir), le projet de pont-jardin au-dessus de la Tamise, à Londres, a été remis au goût du jour en 2013 grâce au designer Thomas Heatherwick. Un consortium s’est mis en place pour présenter ce Garden Bridge. Ce jardin suspendu de 367 m de longueur serait un passage pour piétons planté d’arbres et de fleurs.

Un pont fleuri ne suffira pas, cependant, pour expulser de la ville toutes les voitures. Transporter les milliards de piétons exige de trouver des méthodes efficaces qui restent pour l’essentiel à imaginer. Dans leur étude dénommée Skytran, des ingénieurs de l’Ames Research Center de la Nasa proposent un « Internet physique ». Leur vision est celle de capsules portées par un réseau de tubes parcourant la ville. Ces engins sont suspendus par effet magnétique à quelques mètres au-dessus du sol et peuvent abriter plusieurs personnes voyageant jusqu’à 100 km/h. Ce n’est pas un transport en commun au sens habituel du terme, puisque chaque véhicule arrive sur demande (effectuée par téléphone) au niveau de stations. Un réseau de tubes et d’aiguillage irrigue la ville, et l’ensemble consomme très peu d’énergie.

Lorsqu'elle sera terminée, la ville de Masdar City (ici en image de synthèse), à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, pourra accueillir 40.000 habitants sur 5 km2. De gros efforts ont été réalisés pour minimiser la consommation d'énergie et les émissions de polluants. ©️ Masdar City

« Chaque véhicule consomme autant que deux sèche-cheveux », s’est enthousiasmé sur TF1 Jean-Paul Plancade, sénateur de Haute-Garonne, qui aimerait voir le Skytran à Toulouse. Le coût serait faible comparé à d’autres moyens de transport, selon ses concepteurs : sept millions d’euros le kilomètre, selon les informations fournies par Les Échos. La même source indique des prix plus élevés pour les voies propres réservées aux bus et pour le tramway (voir une analyse des coûts réalisée par la Dreal, direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, du Languedoc-Roussillon). La ville de Tel-Aviv serait intéressée, mais à ce jour, le projet n’a pas démarré.

Masdar VideosChannel 21/4/2011/center]

À Masdar City, en revanche, les PRT roulent… Les PRT, pour « personal rapid transits », soit quelque chose comme « transports courts rapides et personnalisés », sont des véhicules autonomes, pour un petit nombre de passagers. Le Skytran est donc un PRT. Dans la ville construite à Abou Dhabi, de petits véhicules sur roues suivent des pistes en béton dans lesquelles sont inclus des aimants servant de repères. Les plans initiaux de ce gigantesque projet d’une ville entière réalisée de toutes pièces et toujours en construction prévoyaient que ces PRT irrigueraient toute la ville, mais la crise économique a eu raison des idées les plus audacieuses. Comme l’explique un journaliste de Popular Science (rapporté par Courrier international), le déploiement des voies sous tous les immeubles de la ville aurait coûté trop cher, et il a fallu se contenter de quelques lignes. Mais pourtant, elles roulent…

[center]
ch2mhillpr 2/6/2008


Dans les villes déjà existantes, les projets se heurtent souvent aux réticences face aux réaménagements à effectuer et aux éventuels ouvrages d’art à construire. C’est le cas avec le tramway, dont les coûts de réalisation sont très variables et parfois difficiles à estimer. Les estimations pour le pont-jardin de Londres évoquent de 50 millions à 125 millions d’euros. À Masdar City, pourtant créée sur le sable, les projets sont revus à la baisse. En Chine, où les pouvoirs publics se sont emparés de la question, l’énormité des cités rend difficile la réalisation de belles idées. Il semble par exemple que l’étonnant projet de bus géant enjambant les routes, montré en 2010 par Shenzhen Huashi Future Parking Equipment, soit toujours dans les limbes. Quant au PRT à Tel-Aviv, on en attend toujours des nouvelles. Les idées vont donc bien plus vite et plus loin que les réalisations, ce qui n’est guère surprenant. Les affirmations du genre « la construction commencera dès l’année prochaine » sont donc à considérer avec circonspection.

La première tour à vent de Masdar City. Elle capte le vent à 45 m de hauteur et fait descendre l'air plus frais au niveau du sol. Elle ne consomme pas d'autre énergie que l'électricité pour faire pivoter des volets s'ouvrant face au vent. ©️ Masdar City

Les innovations technologiques ne résolvent pas tout, et les projets doivent s’enrichir de toutes les bonnes idées, y compris concernant l’aménagement et le peuplement des villes. Les quartiers trop spécialisés (habitations, services, etc.), comme c’est souvent le cas en Chine mais aussi en Europe, imposent des déplacements plus longs. À Masdar City, les concepteurs sont allés chercher les bonnes pratiques ancestrales pour protéger la ville de la chaleur (là-bas, bien sûr, c’est la climatisation qui consomme de l’énergie). Les immeubles de la cité, serrés les uns contre les autres, ménagent des ruelles sombres et des esplanades à l’ombre. Des persiennes protègent les passages publics des rayons du soleil. Et les tours à vent fonctionnent très bien.

Ce que pourrait être un Skytran : des rails cylindriques portent des véhicules individuels qui glissent à plusieurs dizaines de kilomètres à l’heure. On en loue l'utilisation pour un voyage en les appelant à l'aide d'un smartphone et en se rendant dans l'une des stations d'arrêt. ©️ Skytran US

Inventées semble-t-il par les Perses, elles apportent de la fraîcheur au niveau du sol. Entièrement creuses, elles fonctionnent selon deux principes. Passant au-dessus de l’ouverture, située plus haut que les immeubles alentour, le vent crée une aspiration qui extrait l’air chaud au niveau du sol. La tour peut également capter le vent quand il souffle suffisamment fort et le faire descendre dans la tour pour le répandre au sol. C’est le principe de la première tour à vent réalisée à Masdar City, qui culmine à 45 m et est dotée de persiennes automatiques qui s’ouvrent face au vent. Des brumisateurs envoient une petite quantité d’eau au passage. L’air s’écoulant au sol a une température un peu plus basse avec, de plus, une vitesse et une humidité qui apportent une sensation de fraîcheur. Tout cela sans turbine ni machinerie complexes.

La solution n’est pas applicable partout, bien sûr, mais cet exemple réussi montre qu’à l’avenir, les villes ou les quartiers devront être bâtis, ou rebâtis, en intégrant ce genre d’idées…

 Kelmify 16/7/2013


Futura Sciences 25/3/2014

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