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BelleMuezza

Comment la baleine boréale s’est adaptée au réchauffement postglaciaire

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Des chercheurs européens suggèrent, notamment à partir de l’étude de l’ADN de baleines boréales fossilisées, que cette espèce a pu affronter la hausse des températures survenue à la fin de la dernière glaciation… en montant vers le nord, tout simplement.

Fait admis par la plupart des scientifiques : le rapide réchauffement climatique de la transition Pléistocène-Holocène, succédant à la dernière glaciation il y a environ 11 000 ans, a précipité le déclin d’espèces adaptées au froid telles que le mammouth. Mais tel n’est pas le cas de la baleine boréale (ou baleine franche du Groenland), qui peuplait la Mer du Nord avant ce tournant climatique.

C'est du moins ce qu'explique une équipe de chercheurs dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communications. Pour en arriver là, les scientifiques du Musée d'histoire naturelle de l'Université de Copenhague (Danemark) et de l'Université de Fribourg (Allemagne) ont étudié l’ADN de spécimens semi-fossilisés de ces cétacés retrouvés près du Royaume-Uni, de la Hollande, du Danemark et de la Suède. Ceci leur a permis de conclure au contraire à un boom démographique de l’espèce à partir de cette période. Comment la baleine boréale, inféodée à la banquise près de laquelle elle trouve sa nourriture, a-t-elle pu survivre à la fonte des glaces européennes il y a 11.000 ans, et perpétuer son espèce jusqu’à nos jours ?

À partir de leurs données - notamment génétiques et climatiques -, les chercheurs ont créé un modèle de prédiction d’habitat tenant compte des déplacements et des probabilités de survie de ces cétacés. Et leur réponse est : en prenant la route du Nord.

En effet, selon ce modèle, la surface d'habitat favorable pour les baleines boréales a triplé au cours de la période de transition climatique : la fonte des glaces en Mer du Nord leur a libéré l’accès à un écosystème glacial bien plus vaste, celui du cercle polaire arctique, devenu la seule (mais grande) étendue de mer et de glace boréale. La capacité des cétacés à entreprendre de longues migrations leur a ainsi permis de "suivre" leur habitat au fur et à mesure que la banquise se rétractait autour du pôle nord, estiment les auteurs.


----->Et maintenant que la banquise arctique fond... Quel devenir pour ces baleines?



MAXISCIENCES 14/4/2013

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