BelleMuezza 0 Posté(e) le 27 avril 2013 Située en Tunisie, l'oasis de Gabès se trouve aujourd'hui menacée par l'extension urbaine notamment à Zrig. Des dizaines de palmiers sont arrachés alors qu'en 2012, un colloque sur l'environnement avait demandé la mise sous protection par l'Unesco de l'oasis. C'est un endroit de verdure et d'eau jaillissante à 406 kilomètres de Tunis. La ville de Gabès est la seule à présenter une oasis maritime à la biodiversité étonnante. Une oasis traditionnelle littorale aux sols sablonneux et aux nappes d'eaux profondes. Mais la vraie richesse demeure dans sa culture de palmiers dattiers permettant un climat particulier.Sa palmeraie de 300 000 palmiers-dattiers s'étend dans un ensemble d'une dizaine d'oasis (Oudref, Métouia, Ghannouch, Bou Chemma, Chenini, Teboulbou et Kettana) orienté sur un axe nord-sud le long du littoral compris entre l'oued Akarit (au nord) et l'oued El Ferd (au sud). a Palmeraie dans L'Oasis de Gabès - Photo : Elcèd77 Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 UnportedEn effet, nombreuses sont les espèces à venir s'abriter sous ses arbres, profitant de l'ombre. L'oasis est également un refuge pour les oiseaux en migration. Néanmoins, un phénomène inquiétant d'agrandissement des villes prend place depuis quelques années. Ainsi, cet écosystème idéal au développement d'espèces végétales et animales se trouve mis en danger par l'extension urbaine galopante.De nombreuses associations ont décidé de réagir pour limiter les dégâts ou du moins les maîtriser. L'Association pour la sauvegarde de la ville de Gabès désire publier un document d'ici peu de temps. L'idée serait de déterminer les interventions à réaliser afin de protéger l'oasis. Au terme de plusieurs ateliers de travail, les propositions affluent. Sensibiliser est le mot : arracher les palmiers est un crime. Mais les défenseurs demandent plus de sévérité quant à l'arrachage des arbres, la mise en circulation de patrouilles de surveillance ainsi que la création d'un observatoire de protection de la région.Gabès possède la particularité d'être à la fois une oasis et un port maritime. La pollution reste toutefois le point noir de Gabès en raison de sa zone industrielle spécialisée dans les engrais chimiques. Concerant le phénomène d’extension urbaine dans le Golfe de Gabès est assez récent et tient à plusieurs explications pour lesquelles le gouvernement tunisien a sa part de responsabilité. Le quartier de Zrig, par exemple, fait face à de fortes inégalités. - Les populations fortunées peuvent accéder à toutes leur envies (y compris le logement).- Les plus pauvres, eux, font face aux carences d'eau et d'électricité. De plus, ils souffrent d'un manque d'infrastructures et de services publics. Il leur paraît donc normal de s'étendre plus loin quitte à le faire dans le dos des autorités. C'est alors un phénomène d'expansion anarchique, là où on peut, avec les moyens du bord.- La petite paysannerie investit les lieux, tout comme les gros investisseurs. Rappelons que le tourisme est une composante très importante de l'économie tunisienne. Ses 1.300 kilomètres de côtes ou encore son climat méditerranéen, attire le monde entier, au détriment cependant de la population. Véritable patrimoine de la Tunisie, l'oasis de Gabès est menacée par ses propres habitants sous contraintes d'un développement excessif du paysage et des échanges. Des siècles d'artisanat et de bonne entente avec la nature risquent d'être remis en question. Il ne reste donc plus qu'à compter sur le soutien des opposants qui appellent de plus en plus l'Unesco à agir et tentent d'interpeller la communauté internationale...MAXISCIENCES 26/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites