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Les ravageurs, menace pour les cultures : bactéries, moisissures, insectes, rongeurs, oiseaux, acariens...

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Cet excellent dossier est proposé par Claire König, professeur de sciences naturelles, pour FUTURA SCIENCES. Comme à chaque fois, cette enseignante expliquer les choses clairement de manière accessible à tous...

L'approvisionnement en céréales peut être mis en danger du fait de l'Homme (spéculation, contaminants comme les pesticides, ou encore les lieux de stockages), des intempéries et autres risques (comme les inondations, les explosions dues aux poussières en suspension). Mais nous devons aussi faire face à une large faune de ravageurs qui s'attaquent aux céréales !

Ancienne réserve du monastère cistercien de Santa María de Huerta dans la Province de Soria en Espagne. ©️ Willtron, cc by sa 3.0

Ce dossier concerne essentiellement ces petits êtres qui s’occupent des stocks de céréales cultivées par l’Homme pour garantir son approvisionnement alimentaire. Autant dire qu’ils sont considérés comme nos ennemis, et que tout est mis en œuvre pour les exterminer, même s’il s’agit de millions d’oiseaux.

Le silo à grains portuaire Lombard, photographié depuis le môle d'escale du port de La Pallice, aussi appelé grand port de La Rochelle. Construit sur la période 1959-1960, il a été le premier silo portuaire pour l'exportation des céréales et des oléagineux en France. Ce silo affiche une capacité de 20.000 tonnes de céréales. ©️ Jean-Pierre Bazard, cc by sa 3.0

Claire Koenig, enseignante en SVT, nous emmène à la découverte des menaces de toutes tailles qui pèsent sur les grains : des organismes microscopiques (comme les moisissures et les bactéries) aux animaux plus gros (les oiseaux, ou encore les rats), en passant par les champignons. Les maladies véhiculées, comme le typhus, ne sont pas oubliées...


FUTURA SCIENCES 22/04/2013

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Les Bacillus cereussont des bactéries pathogènes que l’on rencontre dans les produits riches en amidon, dont les céréales. Ces bacilles entraînent des troubles du tube digestif dus à l'ingestion de la toxine ou de la bactérie. Les grains peuvent être contaminés par les poussières, le sol, etc. Leurs spores résistantes leur permettent une survie importante. Une température de croissance comprise entre 5 et 37 °C, un pH optimal entre 4,5 et 7 et une certaine humidité : ces trois éléments favorisent leur développement sur les grains.

Ces souches sont des bacilles mobiles, de 3 µm de long pour un diamètre de 1,4 µm environ. Ils sont souvent «en chaînes», leurs spores peuvent être ovales ou cylindriques, en général subterminales, qui ont des spécificités antigéniques.


Caractères bactériologiques (Priest et al., 1988) :



  • Réduction des nitrates
  • Test au rouge de méthyle
  • Production d'acétoïne
  • Dégradation de la lécithine, de l'esculine, de l'ADN, de l'ARN entre autres
  • Acidification du fructose, du glycogène et d'autres sucres
  • Assimilation du citrate et du formate

La voie fermentaire impliquant le butan-2,3-diol ne peut être mise en évidence facilement avec Bacillus cereus. Par contre, c’est le cas pour la 3-hydroxybutanone et l’acétoïne via la réaction de Voges-Proskauer.


Fermentation du butan-2,3-diol chez les entérobactéries. ©️ Nicolas Grandjean, cc by sa 3.0

Bacillus cereusest la cause de beaucoup de soucis dans l'industrie agroalimentaire (laitière), car ces bacilles sont résistants à la chaleur et adhèrent à plusieurs types de surfaces (y compris l'inox).


Pathologies dues aux infections à Bacillus cereus :



  • Infections oculaires
  • Infections respiratoires
  • Infections du système nerveux central
  • Septicémies
  • Abcès et gangrènes nécrotiques
  • Ostéomyélites
  • Surinfections de plaies
  • Arthrites
  • Infections génitales chez la femme
  • Chez l'animal : avortements et mammites

Les toxi-infections à Bacillus cereus sont sous-estimées, car elles sont souvent bénignes. La pathogénie est due à l’ingestion de la toxine bactérienne.


.

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Bacillus anthracis, la bactérie du charbon, est aéroanaérobie. La spore peut survivre dans la terre jusqu'à une centaine d'années. Sa persistance est plus grande avec un pH basique, et explique les «champs maudits», des terres qui portent encore le bacillemême après une longue période.


Structure du Bacillus anthracis. L’anthrax qu’elle provoque affecte jusqu’à 200.000 personnes par an dans le monde. ©️GNU 1.2, cc by sa 3.0


Son pouvoir pathogène :


Bacillus anthracis est responsable du charbon, ou fièvre charbonneuse, aussi appelée anthrax, maladie mondialement répandue ─ entre 100.000 et 200.000 par an ─ atteignant de nombreuses espèces animales et transmissible à l'Homme. En France, la maladie oblige à déclaration, et l'application de mesures sanitaires appropriées est obligatoire (décret n° 65-697 du 16 août 1965).


La sporulation a lieu pour une température de 15 à 42 °C dans une atmosphère humide et en présence d'oxygène. Ce dernier élément interdit donc l'autopsie des animaux morts de charbon. À des températures et durées variables, les spores sont détruites avec la chaleur, le formol et l'eau oxygénée.


Le charbon a permis à Louis Pasteur de confirmer le rôle des germes dans les maladies et de populariser le concept de la vaccination. Des risques accrus sont liés à l'abandon de la vaccination animale ou à la réintroduction de rapaces comme les vautours (insensibles à la maladie, mais capables de la répandre), mais également à des enfouissements ou des abattages clandestins. Selon la contamination, le charbon est ingéré, inhalé ou inoculé. Le charbon est une maladie redoutable et d'évolution rapide.


La transmission par des insectes hématophages existe aussi. Les herbivores sont les plus sensibles et la mort intervient entre un et six jours. Les lésions sont caractéristiques :



  • sang noir, épais et incoagulable ;
  • splénomégalie ;
  • hémorragies internes ;
  • tumeur charbonneuse interne ou externe.

De plus, le cadavre se décompose vite et donc la présence d'oxygène favorise la dispersion de la maladie. Chez l'Homme, le charbon est une maladie professionnelle, par exemple chez les éleveurs. C'est aussi une maladie due à une consommation de viande mal cuite d'animaux contaminés dans les pays pauvres. Le charbon humain se présente sous trois formes : cutanée, d'inhalation et d'ingestion.


Le pouvoir pathogène de Bacillus anthracisreposesur la présence d'un polymère d'acide D-glutamique qui s'oppose à la phagocytose et sur la synthèse d’une toxine. L'acide glutamique n'est pas seulement un acide aminé utilisé dans la synthèse des protéines : c'est aussi un neurotransmetteur du système nerveux central et un précurseur du GABA.


Pour aller plus loin : Dictionnaire de bactériologie vétérinaire de Jean Euzéby.



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Les moisissures sont des champignons qui élaborent des spores disséminées par l'air et l'eau. Elles ne se multiplient que sur des substrats organiques, et peuvent donc exister et se développer sur les grains de diverses céréales. Une forte teneur en eau dans les grains facilite leur développement. Si les grains sont secs, leur survie est malgré tout possible. Les moisissures sont aérobies, et leur croissance nécessite donc de l'oxygène.


Parmi les moisissures, on distingue trois catégories de genres :

- ceux de la flore des champs,
- de la flore intermédiaire et
- de la flore de stockage.


Les premiers régressent le plus souvent sur les grains stockés : il s’agit des genres Alternaria, Fusarium, Helminthosporium, Epicoccum, Septoria ou encore [i]Verticillium.[/i]

Sur cette image, on voit les conidiophores et les conidies du champignon Fusarium verticillioides. Faisant partie de la flore des champs, ce champignon ne se développe pas sur les grains une fois récoltés. ©️CDC, Libero Ajello, DP

Les genres de la flore intermédiaire se développent sur des grains insuffisamment secs : il s’agit des genres [i]Rhizopus, Absidia, Mucor
et certaines levures. Ils sont communs : 40 à 50 espèces provoquent des allergies (50 % des asthmes et 75 % des rhinites) et produisent des mycotoxines. A. alternata est une espèce toxique et pathogène qui provoque des mycoses cutanées. Elle est saprophyte et croît dans des conditions moyennes d'humidité. Une croissance optimale est obtenue à 25 °C et à pH compris entre 2,7 et 8, mais l’espèce étant capable de se développer avec un taux d’oxygène de 0,25 %, les marges de développement sont très vastes. A. alternata sert aussi de nourriture pour certaines mites !


Alternaria sp. La présence d’humidité dans les grains est un facteur de développement important des moisissures appartenant à ce genre. ©️ DP


Ces champignons peuvent être isolés toute l’année et partout, entre autres sur :

  • les bandes magnétiques, les négatifs sur plaque ;
  • le bois gorgé d’eau ;
  • le caoutchouc ;
  • les dunes ;
  • les hydrocarbures ;
  • les matières synthétiques ;
  • le papier ;
  • le parchemin ;
  • la peinture (naturelle ou synthétique) et la peinture sur chevalet ;
  • les peintures murales ;
  • les plantes ;
  • les produits alimentaires (fruits, légumes, céréales, noix, etc.) ;

</li>
  • le sol (cultivé, forêts, rhizosphère de nombreuses plantations) ;
  • les textiles (coton, jute, laine).


  • Quant à la flore de stockage, elle est constituée des genres [i]Aspergillus
    et Penicillium. Ce dernierest commun dans l’environnement. Il a pour habitat le sol, les denrées alimentaires, le compost en décomposition, les graines ou encore les céréales. Certaines espèces sont cultivées au niveau industriel (pour des fromages par exemple), d’autres peuvent produire de dangereuses mycotoxines.


    Certaines espèces de Penicillium sont cultivées dans le cadre de la production de fromage. ©️ Peter Halasz, cc by sa 2.5


    Parmi les espèces du genre Penicillium les plus connues, on trouve :


    • Penicillium chrysogenum : commun, provoque la détérioration des textiles, papiers, produits alimentaires. Utilisé pour la fabrication de la pénicilline ;
    • Penicillium notatum : synthétise la pénicilline ;
    • Penicillium camembertii : utilisé en fromagerie ;
    • Penicillium roqueforti : utilisé en fromagerie ;
    • Penicillium griseofulvum: répandu dans le sol et les matières en décomposition, il produit une mycotoxine, la patuline ;
    • Penicillium expansum : agent de pourriture des fruits, produit de la patuline ;
    • Penicillium digitatum et italicum : agents de pourriture bleue des agrumes.


    Source : Guides des bonnes pratiques hygiéniques, Les Journaux officiels,Paris, 2004




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    [/i]

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    Les mycotoxines sont des toxines élaborées par des champignons microscopiques, notamment dans les stocks de grains chauds et humides. Certaines mycotoxines sont particulièrement toxiques : les aflatoxines et les ochratoxines sont impliquées dans les néphrotoxicoses, la carcinogenèse et sont immunodépressives.


    Elles ont une durée de vie plus importante que les moisissures elles-mêmes, et résistent à bon nombre de traitements. Les teneurs en mycotoxine pour les céréales destinées à l'alimentation humaine sont fixées à 2 µg/kg pour l'aflatoxine et à 4 µg/kg pour le total des aflatoxines. Quant à l'ochratoxine A, les valeurs sont de 5 µg/kg pour les céréales brutes et de 3 µg/kg pour les produits transformés.


    Types de mycotoxines :


    - Les mycotoxines du champ
    :


    • Thrichothécènes : Fusarium sur maïs, orge, blé, avoine ;
    • Zéaralénone : Fusarium graminearum sur maïs, blé, sorgho ;
    • Fumonisines : Fusarium moniliforme sur maïs.

    - Les mycotoxines de stockage :



    • Ochratoxines : Aspergillus ochraceus ;
    • Citrinine : Penicillium citrinium sur orge, seigle, avoine, maïs ;
    • Stérigmatocystine : Aspergillus versicolor sur blé ;
    • Aflatoxines : Aspergillus parasiticus Aspergillus flavus sur maïs, sorgho ;

    Exemple de mycotoxine du champ : la zéaralénone


    Nom IUPAC : [S-(E)]-3,4,5,6,9,10-hexahydro-14,16-dihydroxy-3-méthyl-1H-2-benzoxacyclotétradecine-1,7(8H)-dione.


    La structure de la zéaralénone, une mycotoxine issue de différents champignons du genre Fusarium. ©️ DP


    Voici le résumé publié par l’autorité européenne de la sécurité des aliments (Efsa) concernant la zéaralénone en 2004 et mis à jour en 2006 :


    «La zéaralénone est une mycotoxine produite par divers champignons des cultures, notamment Fusarium graminearum et Fusarium culmorum. La zéaralénone est une toxine commune au maïs et aux produits de maïs, mais il est possible de déceler sa présence dans le soja et diverses céréales et graines, ainsi que dans leurs sous-produits. De plus, la présence de zéaralénone semble être observée sur l'herbe, le foin et la paille, ce qui constitue un facteur d'exposition supplémentaire des animaux via le fourrage et la litière


    «La présence de zéaralénone est régulièrement observée en association avec d'autres toxines de Fusarium, en particulier le déoxynivalénol, le nivalénol et les fumonisines.

    Chez les animaux domestiques, comme chez toutes les espèces de mammifères, la zéaralénone interagit avec les récepteurs aux œstrogènes, entraînant un hyperœstrogénisme apparent, incluant une fertilité réduite. Les truies de tous groupes d'âge sont considérées comme étant l'espèce animale la plus sensible, mais les effets hormonaux varient en intensité en fonction de l'âge et du cycle de reproduction. Les ruminants et les volailles présentent une plus faible sensibilité à la zéaralénone


    «Cependant, la surveillance des aliments destinés à l'alimentation animale est nécessaire pour améliorer l'évaluation de l'exposition, et des études dose-réponse sont requises concernant la zéaralénone dans les matières premières destinées à l’alimentation animale afin de déterminer les niveaux d’exposition sans danger pour chaque espèce d’élevage prise individuellement, dont les espèces mineures telles que les lapins et les petits ruminants. En raison de la biotransformation et de l'excrétion rapides de la zéaralénone chez les animaux, une exposition humaine secondaire résultant des résidus présents dans la viande, le lait et les œufs devrait être faible, contribuant seulement marginalement à l'absorption journalière.




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    Les aflatoxines sont des mycotoxines de stockage produites parAspergillus, champignon des régions chaudes et humides. Étant donné que les aflatoxines sont reconnues comme génotoxiques et carcinogènes, l’exposition à ces substances doit rester la plus faible possible. Les aflatoxines peuvent être présentes dans les aliments tels que les noix, les arachides, les céréales comme le maïs et le riz, les figues et autres aliments secs, les épices, les huiles végétales brutes et les fèves de cacao.


    Ces produits réagissent avec des groupements de l'ADN en s'intercalant entre les bases. D’où un fort effet tératogène : elles sont connues comme étant de puissants cancérigènes naturels. Elles ont aussi un rôle sur les phosphorylations et la lipogenèse, ainsi que sur l'immunité. L’intoxication aiguë par les aflatoxines dans les céréales se traduit par des symptômes de dépression, anorexie, diarrhée, ictère ou anémie qui se concluent par la mort. Les lésions hépatiques (nécroses, cirrhose) évoluent en carcinome.

    Les formes chroniques d’aflatoxicose se traduisent par une baisse des performances des animaux d’élevage, une anémie, un ictère et une évolution cancéreuse.

    La présence de mycotoxines dans les aliments pose de gros problèmes d’hygiène publique et de santé animale.


    L’aflatoxine est produite par des champignons qui se développent sur des grains stockés au chaud et à l’humidité. Elle possède un pouvoir cancérigène élevé, et est nocive aussi bien chez l’Homme que chez l’animal. ©️ DP

    Les aflatoxines produites dans la nature :


    - L’aflatoxine B1 est fréquente est dans les aliments, c’est celle qui possède les propriétés génotoxiques et carcinogènes les plus puissantes. Elle est produite à la fois par Aspergillus flavus et par Aspergillus parasiticus.


    - L’aflatoxine M1 est un métabolite de B1 chez l’Homme et l’animal ; elle peut être présente dans le lait d’animaux ayant reçu des aliments contaminés par B1.


    Cadre réglementaire de l’UE :


    Les taux maximaux d’aflatoxines sont fixés dans le règlement (CE) n° 1881/2006. Les produits dépassant les taux maximaux ne peuvent pas être mis sur le marché dans l’UE. Les méthodes d’échantillonnage et d’analyse pour le contrôle officiel des mycotoxines, dont les aflatoxines, sont définies dans le règlement n° 401/2006 de la Commission. En 2008, le Codex Alimentarius a défini un taux maximal d’aflatoxines totales de 10 µg/kg dans les amandes, noisettes et pistaches, ce qui représente un taux supérieur à celui actuellement en vigueur dans l'UE (4 µg/kg d’aflatoxines totales).


    Cela peut également être un gros problème dans les pays en voie de développement, comme en témoigne cet article.



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    Les acariens sont des arachnides généralement microscopiques, mais les plus grands atteignent deux centimètres. Certaines espèces raffolent des céréales, et peuvent se trouver jusque dans votre cuisine. Il en existe près de 50.000 espèces. Beaucoup vivent dans le sol ou dans l'eau, et certains ont aussi développé des formes de parasitisme (parasites parfois pathogènes.)

    Image d'un acarien au microscope électronique à balayage. Bien que celui-ci soit microscopique, les plus grands acariens peuvent dépasser le centimètre. ©️ R.B., DP

    Le corps des acariens est compact pour un arthropode, en raison de la fusion du céphalothorax et de l'abdomen en une seule masse et de la quasi-disparition de la segmentation : les seules traces visibles de cette dernière sont les appendices. Les pièces buccales sont modifiées et sont séparées du reste du corps par un sillon. Ils sont ovipares à métamorphoses plus ou moins complètes : œufs et larves, puis nymphes et adultes. Leurs habitats et leurs comportements sont variés.

    Vue d’un groupe de Tyrophagus putrescentia. Cette espèce est plus connue sous le nom d’acarien du colza. ©️ USDA, DP

    Quant aux régimes alimentaires des acariens, ils sont diversifiés s'ils ne sont pas parasites. La nourriture peut être prédigérée avant l'ingestion. Certains consomment des aliments solides, d'autres sont des suceurs de sang ou de sève. Certaines espèces libres peuvent provoquer des galles sur les végétaux, d'autres vivent sur les denrées alimentaires. Les oribates sont abondants dans le sol et font partie des décomposeurs.

    Acarien oribate. Les membres de ce groupe vivent notamment dans la litière du sol. ©️ Pascal Goetgheluck, DR

    Denrées stockées : les acariens rencontrés

    Ils se présentent sous la forme d'agrégats dans les denrées alimentaires. L'optimum de développement est soit de 25 °C et 90 % d'humidité, soit dans les grains à 17 ou 18% de teneur en eau. Ils se nourrissent des moisissures et consomment les germes humides. Leur cycle est de 10 à 12 jours entre 23 et 25 °C dans des grains à 17% d'humidité. Leur mauvaise tolérance au sec les empêche de coloniser les grains stockés dans de bonnes conditions. Jusqu’à 40% des céréales du petit déjeuner, de la farine et des biscuits oubliés dans les placards peuvent en être infestés. C'est le résultat de 600 contrôles effectués, près de Londres, par les services du ministère britannique de l'Agriculture. C'est peu au regard des 15.000 acariens d'un gramme de poussière de lit ! Mais 100 acariens sont suffisants pour une sensibilisation. Il s’agit donc aussi d’un problème d’hygiène domestique, lors du stockage des aliments dans des emballages ouverts, gardés trop longtemps dans la cuisine ou le magasin.


    Voici quelques exemples d’acariens que l’on retrouve notamment dans les lieux de stockage, les habitations des climats tempérés ou encore les entrepôts des régions tropicales, et qui s’attaquent aux céréales :



    • Pidoglyphus destructor : découverts en 1871, ils vivent dans des lieux de stockage et les habitations des climats tempérés. Taille adulte : 350 µm à 500 µm pour le mâle et 420 à 560 µm pour la femelle. Durée de vie moyenne : 20 à 25 jours. Pidoglyphus destructor met 24 jours pour devenir adulte. Enfin, une femelle pond jusqu’à 120 œufs dans sa vie ;


    • Blomia tropicalis : découverts en 1973, ils vivent dans les produits stockés comme les grains et les poussières des entrepôts des régions tropicales. Taille adulte : 320 µm à 460 µm pour la femelle et 246 µm à 405 pour le mâle. Durée de vie moyenne : 58 jours.Blomia tropicalis met 23 jours pour devenir adulte. Enfin, une femelle pond jusqu’à 28 œufs dans sa vie ;


    • Acarus siro : aussi appelé ciron(arachnide), Linnaeus, 1758




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    Parmi les menaces pour les céréales et les grains, les insectes, en plus de les consommer, sont aussi source de salissures, de contaminations, et vecteurs de germes. La plupart d'entre eux appartiennent à deux ordres : les coléoptères et les lépidoptères.


    Les charançons :


    Le charançon du blé (Sitophilus granarius) est une espècede Curculionidae. Le charançon du riz (Sitophilus oryzae) est de la même famille.



    Sitophilus granarius, aussi appelé charançon du blé. ©️ Sarefo, cc by sa 3.0

    Les femelles pondent leurs œufs à l'intérieur des grains, les larves de charançons se développent dans le grain à des températures comprises entre 30 et 32 °C, et il y a une nouvelle génération en 24 à 26 jours. En dessous de 12 °C, ils ne peuvent plus se reproduire. Un séjour de trois mois à 5 °C entraîne la mort de toutes les formes, ce qui est donc une protection efficace.

    Charançon du riz, Sitophilus oryzae. Conserver les grains plusieurs mois à moins de 5 °C est une protection efficace contre ces ravageurs. ©️ Olaf Leillinger, GNU 1.2

    Les Tribolium :

    Les insectes du genre Trilobium sont des coléoptères appelés ténébrions. Ils se nourrissent de grains cassés de 32,5 à 36 °C, et la durée de leur cycle est de 18 à 25 jours. Ce prédateur est prolifique, avec 400 à 600 œufs par femelle.

    Exemple de ténébrion, appartenant à l’espèce Tribolium castaneum. ©️ USDA, DP

    Les sylvains(Oryzaephilus surinamensis) :


    Faisant aussi partie des coléoptères, les sylvains se nourrissent de grains cassés et vivent entre 30 et 33 °C avec une génération en 20 jours. Ils ne peuvent se reproduire en dessous de 21 °C.


    Oryzaephilus surinamensis, ou sylvain, est un coléoptère qui mesure entre 2,4 et 3 mm. ©️ Sarefo, GNU 1.2





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    Certains insectes ne s'attaquent qu'aux grains et aux céréales, comme vu dans le message précédent. D'autres,comme les capucins,font aussi un festin de denrées variées, parmi lesquelles le manioc. Voici quelques exemples de ces coléoptères.


    Les capucins des grains (Rhizopertha dominica) :


    Ils font eux aussi partie des coléoptères, et sont présents dans les régions méridionales. Les adultes font plus de dégâts que les larves, contrairement aux autres insectes. Ils peuvent se développer dans des grains très secs vers 34 °C, avec une génération en 25 jours. En dessous de 21 °C, la reproduction de ces insectes est impossible. La larve se développe à l'intérieur des grains. Cet insecte s'attaque aux céréales, mais aussi au manioc et à la patate douce. En observant l'insecte de dos, la tête est cachée par le thorax.


    Prostephanus truncatus, appelé aussi grand capucin, ressemble à Rhizopertha dominica, mais est plus grand que ce dernier (3 à 5 mm). Fréquent en Amérique centrale, il envahit l'Afrique et fait des ravages importants sur le maïs, en réduisant rapidement les grains en farine.


    Les cryptolestes (Cryptolestes ferrugineus) :


    Cosmopolite, ce coléoptère s'attaque au blé, au sorgho, à l’orge, au riz, au maïs, au millet et à leurs dérivés. Il est également friand des dattes, des racines de manioc, du sagou, des graines de coton, des arachides, du tournesol, du coprah, des cabosses de cacao, du café, des légumes et des champignons secs. La larve mesure de 3,5 à 4,8 mm. L’adulte mesure de 1,5 à 2,5 mm, il est brun. Les antennes sont longues. La femelle pond entre 200 et 500 œufs, et la longévité de l'adulte est de 150 à 220 jours.


    Le dermeste du grain(Trogoderma granarium) :


    Insecte originaire de l’Inde, on trouve le dermeste du grain en Asie du Sud et du Sud-Est, au Moyen-Orient, en Afrique. Ce coléoptère est absent en France.


    La larve attaque le blé, le maïs, le sorgho, le riz, l’orge, les fruits séchés, les farines entreposés. Les adultes ne se nourrissent pas. Les vieilles larves peuvent se nourrir de grains entiers, tandis que les jeunes s’attaquent aux grains brisés ou endommagés.
    Trogoderma granarium, aussi appelé dermeste du grain. Les larves de cette espèce s’attaquent aussi bien aux céréales stockées qu’aux farines. ©️ USDA, DP

    Les blattes :
    Constituant l'ordre des blattoptères, les blattes sont aussi dénomméesc afards. Si elles s’attaquent volontiers aux céréales, elles peuvent aussi être omnivores. Dans les cuisines, certaines espèces mangent les restes, les provisions ou encore les déchets. Il en existe plus de 4.000 espèces.




    Les différentes espèces de blattes sont de formes et de couleurs varies. En (A) A, Blattella germanica (environ 1,4 cm). En (B), Periplaneta americana (3,5 cm). En (C), Periplaneta australasiae (3,2 cm). En (D), Blatta orientalis (2,8 cm). En (E), Blatta orientalis mâle (2,5 cm). ©️ USDA, DP

    Il y a encore les psoques, les aleucites, ou les teignes. Vous pourrez trouver des articles détaillés sur le portail de l’Inra.



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    Les dégâts occasionnés par les oiseaux sur les céréales peuvent être d'ordre quantitatif, par prélèvement de grains. Ils sont aussi qualitatifs, par dépôts de fientes, de plumes, de cadavres sur les grains ou de débris végétaux utilisés pour la construction des nids. Les oiseaux constituent aussi des vecteurs de germes. Leur présence est liée à un mauvais entretien, et ils sont un indicateur des pratiques hygiéniques.


    Les oiseaux, comme les criquets d’ailleurs, s’attaquent plutôt aux céréales sur pied qu’aux stocks. Ils constituent une menace importante pour les «jonctions» entre deux récoltes, dans les pays du Sahel par exemple.


    Exemple du mange-mil :


    Le mâle et la femelle mange-mil (Quelea quelea, aussi appelé travailleur à bec rouge) portent un plumage identique brun et beige qui rappelle un moineau. À l'approche de la reproduction, le mâle a un masque noir. Le capuchon et la poitrine prennent une teinte jaune à rouge. À cette époque, le bec de la femelle passe du rouge au brun.


    Quelea quelea, plus connu sous le nom de mange-mil. On estime sa population mondiale à 1,5 milliard d’individus. ©️ Lip Kee, cc by sa 2.0

    Le travailleur à bec rouge vit en bandes immenses au contact de l'Homme, qui le considère comme une calamité : il envahit notamment les cultures de céréales et cause des dommages importants. Des moyens considérables sont mis en œuvre pour limiter les effectifs. Plusieurs millions d'entre eux sont détruits chaque année.


    La période de reproduction commence à la saison des pluies. Un arbre peut abriter 500 nids. La femelle pond de deux à quatre œufs, et l'incubation dure 12 jours. Après l'éclosion, les jeunes sont alimentés par les deux parents. Les premiers jours, ils reçoivent des chenilles et des insectes, ensuite, des graines. À deux semaines, les jeunes quittent le nid.


    Colonie de quéléas au-dessus d’un point d’eau. Le nom local de ces oiseaux (mange-mil) reflète les dégâts qu’ils causent aux cultures. ©️ Alastair Rae, cc by sa 2.0

    Lors d'un voyage, il m'est arrivé de voir un nuage de quéléas dans une orangeraie à Solitaire en Namibie. Ils ont envahi les arbres, et le lendemain matin, quand ils sont partis, les arbres ─ et les oranges ─ étaient blancs de guano !


    Ces oiseaux mangent les petites graines des graminées sauvages. Dès l'aube, les troupes quittent les dortoirs, couvrant une large surface au sol où ils glanent. Si les ressources d'herbes sauvages se font rares, ils se rabattent sur les cultures et peuvent les anéantir.




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    Les rongeurs (ordre des rodentiens) font partie des principaux ravageurs des céréales et des grains stockés. Ils dégradent les grains, et propagent en plus de nombreuses maladies. Les rongeurs constituent presque la moitié de tous les mammifères de la planète, avec plus de 2.000 espèces sur 4.500. Un autre quart, soit un millier environ, étant constitué de chauves-souris, il ne reste plus grand-chose pour les grands mammifères populaires.


    Les dégâts causés par les rongeurs aux cultures et aux denrées entreposées sont souvent sous-estimés. Ils provoquent des souillures, des contaminations donc une altération des céréales stockées, mais propagent aussi des maladies : peste, typhus, toxoplasmose, trichinoses ou encore la leptospirose.


    Le rat surmulot est commun dans la plupart des régions du monde. ©️ Christian König, DR

    Les populations de rongeurs sont cycliques avec des périodes de pullulation, le plus grave étant que le manque de prédateurs contribue à l’augmentation de leur population. Ils sont végétariens ou omnivores avec une denture caractéristique dépourvue de canines et comportent deux incisives à croissance continue, taillées en biseau et tranchantes. L'articulation de leur mâchoire permet à celle-ci de se mouvoir dans le sens vertical, mais aussi horizontal d'arrière en avant, mouvement qui permet de limer les substances dures. Le campagnol, le mulot, le rat, la souris et le lérot sont des rongeurs.

    Crâne de campagnol. Certaines de ces espèces de rongeurs sont des espèces menacées, tandis que d’autres ravagent les cultures. ©️ DP

    Les rongeurs figurent parmi les principaux ravageurs des denrées alimentaires stockées. Dans certains pays, les dégâts causés par les rongeurs dépassent ceux des autres ravageurs. Ils ont une extraordinaire faculté d'adaptation et de reproduction.

    Le campagnol terrestre est un exemple de rongeur. ©️ Christian König, DP

    Parmi les rongeurs, voici trois espèces principales répandues dans le monde :



    • le rat noir ou rat domestique (Rattus rattus) ;
    • le surmulot (Rattus norvegicus) ;
    • la souris domestique (Mus musculus).

    Il existe un certain nombre d'espèces ayant une grande importance régionale :



    • Mastomys natalensis en Afrique et au Moyen-Orient ;
    • Bandicota bengalensis, rat-taupe en Asie du Sud et du Sud-Ouest ;
    • Rattus exulansen Asie du Sud-Est et du Sud.

    Différentes pertes céréalières causées par les rongeurs :


    Les rats consomment chaque jour de la nourriture correspondant à 7 % de leur poids. Pour un rat de 250 g, cela fait 18 g par jour, soit 6,5 kg de céréales par an et par rat ! Même calcul pour la souris avec 15 % de son poids en nourriture journalière : pour une souris de 25 g, cela représente jusqu’à 4 g de nourriture par jour, soit 1,4 kg de céréales par an et par souris.


    Mais ces pertes dépassent les quantités ingérées, par le fait des contaminations par l'urine, par les matières fécales, par les poils et par les agents pathogènes, rendant ainsi les lots inconsommables.


    Exemples de silos de stockage traditionnels. ©️ DP

    Le rat noir (Rattus rattus). Il appartient à la famille des muridés, son pelage varie du noir au brun. Il diffère du rat gris (Rattus norvegicus) par plusieurs caractères crâniens, ses oreilles plus longues, ses yeux plus gros, sa queue plus longue et plus fine, les poils de jarre du dos et des flancs plus longs. On retrouve souvent le rat noir dans les bâtiments, les falaises et les milieux rocheux. Semi-arboricole, il occupe les zones boisées en milieux méditerranéens. Il ne creuse pas de galeries.

    C'est une espèce crépusculaire qui vit en groupes familiaux, et défend son territoire. De nombreuses femelles sont subordonnées au mâle adulte dominant. Il se reproduit de mi-mars à mi-novembre, et sa gestation dure 21 jours.


    La ratte peut avoir 3 à 5 portées de 5 à 7 petits par an. Les petits sont nus, roses, avec les oreilles et les yeux fermés. Le sevrage a lieu après 20 jours. La maturité sexuelle chez la femelle intervient après 12 à 16 semaines. L’espèce est omnivore, elle s’alimente notamment de céréales, fruits, produits alimentaires, déchets organiques, œufs, oisillons, etc.



    Carte de répartition mondiale du surmulot. ©️ DR

    Le surmulot (Rattus norvegicus). Le surmulot est nocturne. Très prudent, il se montre agressif. Un mâle mesure jusqu’à 27 cm et la queue 20 cm, sacouleur varie du gris brun au noir. Son pelage est fourni avec des poils rudes, sa queue est annelée et couverte d’écailles et très sensible. Ce rat dispose aussi de vibrisses qui guident sa progression. Il est originaire des régions tempérées septentrionales de l’Asie. Il s’est propagé grâce aux déplacements maritimes. Ce rat est omnivore.




    FUTURA SCIENCES


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    Les rats, en plus de dégrader les denrées stockées par leur consommation de céréales, sèment aussi un grand nombre de maladies : peste, typhus, toxoplasmose, trichinose ou encore la leptospirose... Nous nous penchons ici sur le cas du typhus, l’une des plus connues.


    Il ne faut pas confondre le typhus avec :

    - la fièvre typhoïde, qui est due à Salmonella typhi,

    - et avec les fièvres paratyphoïdes dues à Salmonella paratyphi.

    Le typhus est le nom donné à un groupe d'infections provoquées par les bactéries de la famille des rickettsies, endémiques chez les rongeurs qui servent d'hôtes et sont transmises à l’Homme par des acariens, des puces et des poux de corps. Lorsque les conditions d'hygiène sont déficientes, l'arthropode se développe plus facilement.


    Puce de rat Xenopsylla Cheopis. Cet animal peut être responsable de la transmission du typhus murin, notamment via les céréales. ©️ DP

    Symptômes et types de typhus :


    Le typhus se caractérise par des symptômes que sont une forte fièvre, des maux de tête et un état d'hébétude et de stupeur (typhos). Il y a trois types de typhus :

    • le typhus à poux ou typhus européen (très sévère et très grave, qui n’est pas transmise par les puces de rat) ;


    • la maladie de Brill-Zinsser, ou typhus résurgent (rechute du premier) ;


    • le typhus murin, ou typhus tropical, est transmis par la puce du rat ou des chats et des opossums. Il est provoqué par la bactérie Rickettsia mooseri dans les pays tropicaux. Le typhus endémique est facile à traiter par les antibiotiques.


    FUTURA SCIENCES

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    Pour en savoir plus sur les animaux et autres organismes qui s’attaquent aux céréales, voici une liste de références. Elle couvre aussi bien le support papier que le support électronique.


    Sites Internet :

    • Liste des genres de rongeurs : Wikipédia
    • Liste des noms vernaculaires de rongeurs : Wikipédia
    • Article détaillé sur les psoques : Inra
    • Les céréales en Afrique et en Asie : FAO
    • Les normes d’hygiène : Anses
    • Données européennes concernant les céréales : EFSA

    Ouvrages de référence :


    Guide des insectes, Wolfgang Dierl et Werner Ring, éditions Delachaux et Niestlé. Un guide de terrain. Une introduction à la connaissance des espèces européennes de libellules, sauterelles, blattes, punaises, coléoptères, abeilles et fourmis, papillons, mouches et moustiques, puces, etc. Les espèces les plus représentatives de leur ordre sont illustrées et présentées en détail.


    Guide des mammifères d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Stéphane Aulagnier, Patrick Haffner, Tony Mitchell-Jones, François Moutou, Jan Zima, éditions Delachaux et Niestlé. Le premier guide complet de reconnaissance des mammifères de la zone paléarctique occidentale.


    Guide des traces d'animaux, Preben Bang, Preben Dahlström, éditions Delachaux et Niestlé. Un guide qui présente et explique tous les indices de la présence et du mode de vie des animaux sauvages.

    Cet ouvrage permet de reconnaître la présence des oiseaux et des mammifères d'Europe d'après les traces qu'ils laissent dans la nature (empreintes, pistes, reliefs de repas, excréments, pelotes de réjection, terriers et gîtes). Avec plus de 600 photographies et dessins, l'identification des marques relevées sur le terrain est incontestablement facilitée.

    Ce livre offre donc à chacun une meilleure connaissance du mode de vie des animaux sauvages et donne ainsi la possibilité de les approcher, voire de les observer, dans leur milieu naturel. Enfin, cet ouvrage donne de nombreux conseils pratiques, notamment sur la récolte et la conservation des indices.


    Les petits animaux des jardins et des maisons, Lars-Henrik Olsen, Jakob Sunesen, éditions Delachaux et Niestlé. Les vastes espaces naturels ne sont pas les seuls à receler les richesses de la vie animale, bien au contraire. Les habitats humains constituent, pour un très grand nombre d’espèces, un environnement idéal. Les animaux savent en effet tirer parti des recoins ménagés par l’architecture, des ressources de nos garde-mangers, des températures clémentes de nos intérieurs ou encore de la diversité des fleurs des platebandes du jardin.

    Ainsi, du papillon au ver de terre, nous cohabitons avec plus d’une centaine de familles d’insectes, de mollusques, de vers ou d’araignées qui occupent nos jardins et nos maisons de la cave au grenier. Les auteurs nous en proposent une revue systématique. Chaque espèce est nommée, clairement décrite et illustrée. Il est aussi indiqué à quel endroit du jardin ou de la maison nous pouvons les rencontrer, à quelle période, et quel impact ils peuvent avoir sur notre environnement familier.

    Le lecteur pourra alors déchiffrer des signes quotidiens : les marques de chaque insecte sur les feuilles du jardin ou sur les boiseries de la maison, les détails d’une toile d’araignée ou d’un nid. Référence indispensable des curieux du quotidien, l’ouvrage est le compagnon des investigations de notre univers proche. Renseigné et richement illustré, ce guide pratique petit format est un véritable ouvrage de terrain pour tout un chacun.


    Les insectes et les acariens des céréales stockées, Afnor, collection Normes et Techniques.



    FUTURA SCIENCES 22/4/2013

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    Un insecte ravageur est un insectenuisible pour les cultures agricoles, pour les arbres et la végétation en général. C'est une conception anthropocentrique.

    Le «ravageur» ne l'est que dans les contextes qui lui sont favorables (absence de prédateur, plante-hôte ou proie immunitairement affaiblie ou sans défense face à un nouvel «agresseur»).


    Les insectes phytophages(1), sont naturellement présents dans l'environnement où ils se reproduisent spontanément, au gré de la dynamique de leur(s) plante-hôte. La culture de cette plante est cultivée à grande échelle, ils vont profiter de cette concentration de leur plante-hôte et voir leur population se multiplier, donc porter atteinte au bénéfice de production attendu par l'homme.


    Certains insectes sont décrits comme ravageurs depuis la plus haute Antiquité (les nuages de criquets migrateurs étaient décrits comme la «7ème plaie d'Égypte». Cependant ces insectes étaient aussi consommés par l'Homme et par leurs prédateurs pour lesquels ils constituent ce que les biologistes nomment une «ressource alimentaire pulsée».

    D'autres espèces, nouvellement introduites hors de leur aire naturelle de répartition , sont en fait des insectes exotiques importés (accidentellement ou intentionnellement). N'étant pas accompagnés de leurs prédateurs, ni de leurs parasites naturels, certaines espèces peuvent adopter dans leur nouvel environnement des comportements nouveaux, beaucoup plus agressifs pour les cultures. S'ils pullulent sur de vastes territoires, on les classe dans les espèces invasives.


    Historiquement, en Europe, deux espèces d'insectes ravageurs introduits ont particulièrement marqué les esprits :


    • le phylloxéra (Viteus vitifolii), arrivé d'Amérique du Nord en 1861, ce petit homoptère va totalement détruire le vignoble européen. Celui-ci sera reconstitué, au bout de 30 ans, par le greffage des cépages locaux sur des plants de vignes d'espèces américaines qui s'avèrent plus résistantes au parasite ;


    • le doryphore (Leptinotarsa decemlineata), découvert en 1922 dans le bordelais, provient du Colorado. Après une première introduction maîtrisée en Allemagne à la fin du xixe siècle, il s'est rapidement répandu dans toute l'Europe à partir de Bordeaux au xxe siècle. Les dégâts qu'il a causé aux plantations de pommes de terre sont considérables.

    La métamorphose d'une sauterelle (criquet), Melanoplus atlanus, montrant ses six stades de développement de la nymphe nouvellement éclos à l'adulte entièrement ailé. (Deux fois la taille naturelle) Image : Pengo domaine public

    On peut également citer certains noms vernaculaires regroupant des espèces parfois fort différentes (lépidoptères, diptères,hyménoptères, ...).


    • les bostryches,
    • les charançons,
    • les cochenilles,
    • les criquets,
    • les noctuelles sous leur forme chenille,
    • les scolytes,
    • les tenthrèdes,
    • les termites,
    • les mineuses
    • les tordeuses
    • les tigres.

    ou plus précisément des espèces comme :



    • le cercope du pin
    • la psylle du poirier
    • le longicorne asiatique...

    Les dégâts causés aux cultures par les insectes sont de natures diversifiées car dépendant de l'immunité de la plante, et propre à chaque espèce (ou sous-espèces et variants locaux. Ils peuvent être parfois très importants (et parfois plusieurs insectes peuvent y contribuer, par exemple au niveau des feuilles pour l'un et des racines pour l'autre) :



    • les dégâts directs sont la conséquence de l'alimentation des insectes, tant les adultes (imago) que les larves (chenilles, vers, etc.),


    • les dégâts indirects sont la conséquences des piqûres (transmission de virus, destruction des tissus...) et des excrétions (miellat, qui provoque la formation de fumagine...) et des réactions des plantes (formation de galles).


    • L'apparence visuelle des dégâts n'a pas toujours de lien avec leur gravité.
      /Ainsi au Canada, une défoliation totale (jusqu'à 5 années de suites) d'arbres tels que l'épinette par des insectes défoliateurs ne tuera pas l'arbre (il cesse simplement de croître), de même en Europe qu'une défoliation printanière totale du fusain par l'hyponomeute du fusain est sans conséquence pour l'arbre qui aura restauré sa feuillaison un mois plus tard, alors que quelques scolytes porteur du champignon parasite peuvent tuer un orme par la graphiose de l'orme'

    Chaque espèce s'attaquent généralement à une partie précise de la plante : feuilles, tiges, bourgeons, écorce, bois, racines, fleurs, fruits, graines, à tous les stades de leur développement, y compris aux produits des récoltes entreposées.

    Certains vivent sur les plantes et s'en nourrissent, d'autres vivent à l'intérieur des tissus (à l'état larvaire et/ou à l'état adulte).

    Moyens de lutte contre les insectes ravageurs :





    • Pratiques culturales

    • Rotation des cultures
    • Choix de variétés résistantes



    • Lutte mécanique

    • Travail du sol
    • Piégeage



    • Lutte chimique

    • Répulsifs
    • Insecticides de synthèse



    • Lutte biologique

    • Insecticides naturels
    • Piège à phéromone
    • Technique de l'insecte stérile
    • Organismes génétiquement modifiés
    • Lâchers de prédateurs naturels



    • Irradiation



    (1) Les phytophages sont dénommés suivant la partie végétale consommée, on précisera s'il est :



    • Anthophage, qui se nourrit de fleurs.
    • Baccivore qui se nourrit principalement de baies.
    • Carpophage ou frugivore qui se nourrit des fruits ou des fructifications des végétaux. Par exemple certains singes.
    • Cléthrophage ou granivore, qui se nourrit de graines.
    • Conophage qui se nourrit exclusivement dans les graines et les cônes des conifères.
    • Glandivore qui se nourrit de glands.
    • Granivore qui se nourrit de graines.
    • Hétéroconophage, qui attaque les graines et les cônes à l'occasion, mais qui vit et se nourrit généralement des tiges et des aiguilles des conifères.
    • Nectarivore, qui se nourrit de nectar comme certains lépidoptères
    • Nucivore, qui se nourrit de noix.
    • Phloémophage, qui se nourrit des tissus du phloème
    • Phyllophage ou herbivore, qui se nourrit du tissu de la feuille des végétaux. Par exemple les bovins.
    • Planctonivore, qui se nourrit de planctons.
    • Pollinivore, qui se nourrit de pollen.
    • Rhizophage ou radicivore, qui se nourrit des racines des végétaux.
    • Succivore ou opophage, qui se nourrit de la sève des végétaux.
    • Xylophage, qui se nourrit de tissus ligneux.



    WIKIPEDIA avril 2013 - WIKIPEDIA

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    Selon plusieurs médias américains, une bactérie, transmise par un insecte originaire d’Asie s'attaque aux agrumes. Le parasite est devenu une véritable menace pour tous les producteurs d’oranges américains..

    Le "Citrus greening" ("verdissement des agrumes"), comme l’ont surnommé les Américains, est une maladie qui frappe orangers, citronniers et pamplemoussiers. Leurs feuilles - parfois des années après la contamination - se mettent à jaunir et à tomber, tandis que les fruits immatures tombent eux aussi prématurément, avant que l’arbre ne finisse par mourir.

    L’infection est causée par une bactérie, Candidatus Liberibacter asiaticus et son vecteur est un petit insecte, le psylle asiatique des agrumes. Entre 1985 et 2003, les fonctionnaires ont intercepté 170 échantillons végétaux porteurs de ces insectes asiatiques, entrant dans des ports américains.

    Cette maladie a déjà affectée la plupart des comtés de Floride, deuxième producteur au monde d'oranges après le Brésil. Elle menace désormais toutes les plantations d’agrumes de cet État, comme celles de Californie, d’Arizona et du Texas, où la bactérie est également présente. "Nous avons un vrai gros problème. C'est certainement la plus grande menace agricole que j’ai connue dans ma vie, et j’ai 68 ans... C'est un tueur d'arbres !", commente Vic Story, producteur d'agrumes de Floride.

    Il n'existe aucun remède connu, malgré les efforts de nombreux laboratoires de recherche. Et la bactérie Candidatus est si dévastatrice pour les cultures d'agrumes qu’elle a été classée comme "arme bioterroriste potentielle" en 2003. "L'industrie qui a fait la Floride, laquelle fournit un aliment de base sur chaque table de petit-déjeuner américain, est totalement menacée. Si nous ne trouvons pas un remède, cette maladie éliminera l'industrie des agrumes", a déclaré Bill Nelson, sénateur de cet état.

    MAXISCIENCES 18/5/2013

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    Psylla, du grec " psulla " signifiant puce, est un genre d'insectes suceurs appartenant à l'ordre des hémiptères. Il en existe une dizaine d'espèces ayant chacune son " hôte " privilégié.

    Certaines espèces nuisibles, communément appelées " Psylles ", appartiennent à des genres voisins du genre Psylla tels que les Cacopsylla qui regroupent la majorité des psylles nuisibles aux arbres fruitiers.

    D'autres insectes sont appelés psylles sans appartenir au genre Psylla ou Cacopsylla. On trouve par exemple :

    • le psylle de l'Albizia (Acizzia Jamatonica qui appartient à la famille des Psyllidae)
    • le psylle du laurier (Trioza alacris)

    Arytinnis hakani Photo : Kurt Kulac / Creative Commons



    • Psylla alni, le ou la psylle de l'aulne
    • Psylla alpina,
    • Psylla betulae, le ou la psylle du bouleau
    • Psylla betulaenanae,
    • Psylla buxi, le ou la psylle du buis
    • Psylla cordata, le ou la psylle du tilleul
    • Psylla fusca
    • Psylla pyri, le ou la psylle commune du poirier

    Les psylles mesurent de 1,5 à 6 mm et ont une forme massive, ramassée ressemblant à de minuscules cigales aux antennes plus longues, à tête large avec antennes fines de 10 articles. Ils ont 2 lobes céphaliques saillants frontaux (cônes frontaux très développés chez le Psylle du frêne). Ils disposent de 3 ocelles et 2 gros yeux latéraux très saillants chez certaines espèces. Leur rostre robuste, souple s'étend entre les pattes intermédiaires. Le thorax très développé est massif et ramassé. Ils ont des ailes membraneuses inégales : ailes antérieures à nervation simplifiée mais marquée ; ailes postérieures plus petites et nervation réduite. Ils sont très actifs, se déplaçant par sauts (fémurs postérieurs renflés) et vols brefs.


    Wikipedia mai 2013

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    Diaphorina citri est originaire d'Asie du Sud. L'espèce est largement répandue en Asie tropicale et subtropicale (Afghanistan, Arabie saoudite, Bangladesh, Chine, Hong-kong, Inde, Japon (Iles Ryukyu), Lao, Macao, Malaisie (péninsule, Sabah), Myanmar, Népal, Pakistan, Philippines, Singapour, Sri Lanka, Taïwan, Thaïlande, VietNam).

    On la retrouve en Afrique (Maurice, Réunion), en Amérique centrale, aux Caraïbes, ainsi qu'en Amérique du Sud (Brésil en 1942, Paraguay, Uruguay) et en Amérique du Nord (Floride en 2000 et Texas). Au Texas, le ravageur a été introduit accidentellement via l'importation de conteneurs de Murraya. Des fruits atteints exportés vers la France en provenance de Honduras ont été interceptés. Pour le moment l'espèce n'a pas encore été détectée en Europe et Australie. Les facteurs climatiques limitent sans doute sa progression.

    Source Afsnet -

    Nom scientifique : Diaphorina citri (Kuwayama, 1838)
    Ordre : Homoptera
    Famille : Psyllidae
    Statut réglementaire : OEPP en liste d'alerte A1 N°37 et en quarantaine sur la liste CPPC

    Plantes hôtes : D. citris se développe uniquement sur la famille des Rutaceae (agrumes) comprenant entre autre les genres Citrus (C. limon, C. aurentiifolia) ou Murraya (M. paniculata) utilisés en ornement, haies ou en tant que fruitiers. En Europe, ces espèces sont confinées aux pays Méditerranéens.

    Nymphe de D. citri Source: invasive.org

    L'imago est un petit psylle de 2-3mm de long marbré de brun et de gris recouvert d'une sécrétion poudreuse lui donnant un aspect poussiéreux. Les ailes disposées en toit sur l'abdomen sont de couleur brune (et noire pour le ravageur similaire Trioza erytreae). Le pourtour de l'extrémité de chaque aile présente une bande brune interrompue à l'apex. Les larves mesurent 0,25 mm à 1,7mm de long au cinquième stade larvaire (le dernier stade). De couleur jaune-orangée, les larves présentent de fins filaments autour du corps. Les œufs jaunes-orangés sont en forme d'amande et mesurent environ 0,15mm de longueur.[/color][/color][/color]

    D. citri possède un cycle biologique court et une fécondité élevée. L'accouplement à lieu après l'émergence des adultes.

    Les insectes sont très actifs entre mars-et juin. Les œufs sont pondus individuellement de mars à mai à l'intérieur des feuilles juvéniles, à l'aisselle des feuilles ou sur les autres parties tendres de la plante. Les femelles présentent une période de pré-ponte d'environ 12 jours et peuvent pondre jusqu'à 800 œufs en deux mois. L'éclosion à lieu en 3-23 jours (en été et en hiver respectivement).

    Ensuite, cinq stades larvaires se succèdent pendant 11-30 jours. En période sèche, les adultes sont nombreux, mais les larves sont généralement absentes. Le cycle biologique complet dure donc de 14 à 48 jours et il peut y avoir jusqu'à 10 générations qui se chevauchent en une année. Les adultes hivernent et peuvent vivre jusqu'à 6 mois. Ils sont très actifs et sautent à la moindre perturbation.

    Les larves s'éloignent lorsqu'elles sont dérangées mais elles sont généralement sédentaires et vivent en groupes. Les fluctuations de populations sont étroitement liées aux phases de croissance des agrumes, car les œufs sont pondus exclusivement sur des parties jeunes en croissance.


    Oeufs de D. citri Source: apsnet.org

    Les dégâts causés par D.citri sont le retrait de larges quantités de sève lors des piqûres, l'excrétion de miellat favorisant l'installation de la fumagine qui perturbera la croissance de la plante ainsi que la transmission de l'agent du greening des agrumes.[/b]

    Les piqures entrainent la déformation des jeunes feuilles (courbement). Les feuilles atteintes tombent prématurément. Le greening (appelée chlorose du citron) se traduit par un jaunissement et par la présence de marbrures jaunes le long des nervures principales. D. citri peut devenir infectieux à partir des 4ème et 5ème stades larvaires. Il requiert une incubation d'environ 21 jours après une piqûre alimentaire. Les plantes atteintes voient leur croissance ralentie et leur floraison diminuée.Les fruits sur les arbres atteints sont petits, sous-développés, inégalement colorés, durs et peu juteux.

    Dégâts causés sur feuilles de Citrus sp. - Source: eppo

    Symptômes du greening - Source: : dpi

    MOYENS DE LUTTE :

    - Lutte biologique : Il existe un certain nombre d'ennemis naturels de D. citri. Tamarixia radiata (originaire d'Inde) est un parasitoïde spécifique de D. citri qui s'avère efficace dans la régulation des populations en lutte biologique. Des lâchés à raison de 30 à 50 adultes par km² de zone agrumicole seraient efficaces.

    - Contrôle cultural : Afin d'éviter toute contamination, il est essentiel de préserver les zones saines en interdisant toutes importations d'agrumes (greffons, arbres greffés, plantules de porte greffe) en provenance des zones contaminées par le greening ou le psylle asiatique. Les plants atteints doivent être détruits par incinération.



    FREDON CORSE mai 2013

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