BelleMuezza 0 Posté(e) le 4 mai 2013 Le crapaud buffle (Bufo marinus) a été introduit à l’Est du continent australien dans les années 1930 pour lutter contre des insectes nuisibles aux cultures agricoles. Les crapauds se sont ensuite répandus le long de la côte Nord-Est jusqu’à atteindre en 2000 la ville de Darwin au Nord de l’Australie. Mais les crapauds ont progressé plus vite que ce que prédisaient les scientifiques ; en outre les crapauds les plus avancés sont en moyenne plus gros et plus endurants. Comment expliquer cela ?Pour le comprendre, il faut d’abord revenir sur le modèle que les scientifiques utilisaient pour leur première prédiction. En 1937, le statisticien Fisher a modélisé l’invasion spatiale d’une population ayant un avantage compétitif par une nouvelle équation, appelée désormais équation de Fisher-KPP. Celle-ci permet de rendre compte de la combinaison de deux phénomènes : la diffusion des individus dans le milieu et leur avantage en terme de reproduction. La même année, trois mathématiciens russes, Kolmogorov, Petrovsky et Piskunov, ont décrit précisément une solution particulière de cette équation. Leur contribution importante était de montrer que cette population envahissait le milieu à une vitesse constante. Alors comment expliquer que les crapauds-buffles progressent de plus en plus vite ? Voici une explication simple : les individus les plus endurants parcourent de plus grandes distances. Ainsi, en prenant en compte que les individus ne se «diffusent» pas tous à la même vitesse et en ajoutant dans l’équation de Fisher-KPP un terme de changement morphologique au cours des générations, les scientifiques ont obtenu un modèle qui prédit bien le phénomène observé. Maxthématiques de la Planète 19/2/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 4 mai 2013 En 1935, une variété de crapauds buffles (Bufo marinus) a été introduite en Australie afin de lutter contre les invasions de hannetons. Problème : il faut maintenant lutter contre l'invasion des crapauds buffles. Problème annexe : les crapauds buffles sont en train de muter… et de devenir aussi gros que des petits chiens ! Crapaud Buffle - Image Futura SciencesIl ne faut pas intervenir dans le cours naturel des choses, nous dit-on. D'autant qu'en Australie, la leçon nous avait déjà été donnée lorsque les premiers colons y avaient introduit le lapin, qui s'était mis à proliférer en l'absence de tout prédateur naturel. Mais la nature humaine est ainsi faite que dès qu'un intérêt financier apparaît, les décideurs n'hésitent pas longtemps…Ainsi donc, le crapaud buffle, endémique en Amérique du Sud mais se sentant particulièrement bien sur les terres australiennes, s'est mis à proliférer de manière incontrôlée. Rapidement, il a envahi un territoire équivalent à l'Espagne et la France réunies. Et l'absence de maladies et de parasites susceptibles d'en limiter la propagation devrait bientôt les amener, estiment les biologistes à doubler leur territoire d'ici peu.Et ce n'est pas tout. En 70 ans de présence sur le sol australien, les crapauds se sont tellement bien adaptés que leur physique s'est modifiée. Leurs pattes se sont allongées pour mieux parcourir les immenses territoires qu'ils colonisent maintenant. Ils ont aussi pris du poids. Alors que l'espèce d'origine mesure de 10 à 14 centimètres, ils atteignent quelquefois aujourd'hui la taille d'un petit chien et un poids de 1 kg. Un exemplaire de 37 centimètres correspondant au volume d'un ballon de football pour 2 kg vient d'être capturé, et le cas n'est certainement pas isolé.Graeme Sawyer, coordinateur de Frogwatch, un groupe environnemental australien, n'en revient pas. Il signale que dans cette espèce, les plus gros spécimens sont habituellement les femelles, en poids cela peut aller du simple au double. Mais celui-ci est un mâle."Je n'aimerais pas rencontrer sa grande sœur, déclare-t-il.Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le crapaud buffle est aussi une merveille d'adaptation, à tel point que non seulement il occupe maintenant toute une niche écologique, mais qu'il a entrepris de l'agrandir au détriment d'autres espèces. Et pas n'importe lesquelles car il est en train de tuer serpents et crocodiles qu'il rencontre sur son chemin. Comment ? Eh bien simplement parce qu'il est éminemment toxique, et que ces animaux, qui ne l'ont pas répertorié dans leurs archives de l'instinct, ne se gênent pas pour en avaler une bouchée… et en mourir. Sa peau sécrète en effet de la bufoténine (5-hydroxy-N, N-diméthytryptamine), une substance hallucinogène.Les scientifiques estiment qu'il y aurait actuellement plus de 200 millions de crapauds buffles en Australie. Ceux-ci s'accommodant très bien de la vie citadine, ils prévoient de les retrouver bientôt en grand nombre dans des villes comme Perth, Adélaïde ou Melbourne. Ce qui ne devrait pas trop tarder, leur territoire s'étendant en moyenne de 60 kilomètres par an…FUTURA Sciences 2009 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 4 mai 2013 Introduire des animaux dans un nouvel environnement est souvent nuisible aux espèces locales. L'Australie en est un exemple. Lorsque les colons arrivèrent en Australie, ils emmenèrent avec eux de nombreux animaux : chats, renards, cochons, lapins, buffles, chameaux, crapauds-buffles, etc. La plupart retournèrent à l'état sauvage et envahirent bientôt le territoire, au détriment des espèces endémiques(1). Ainsi, depuis la colonisation de l'Australie, 17 espèces de mammifères ont disparu. Énorme et venimeux, le crapaud-buffle (Bufo marinus) est un fléau en Australie. Il a été importé d'Hawaii (archipel de l'océan Pacifique) en 1935 pour combattre une invasion de scarabées qui attaquaient les champs de cannes à sucre dans le Queensland. Mais le crapaud-buffle ne sautait pas assez haut pour pouvoir manger les hannetons.Le crapaud-buffle est nuisible dès sa naissance. Têtard, il tue les poissons qui le mangent. Adulte, il possède des glandes remplies d'un venin capable de paralyser un chien en 15 min. Les victimes de ce prédateur sont nombreuses : lézards, serpents, souris, grenouilles, petits marsupiaux, etc. Il serait même responsable de la disparition du chat marsupial dans le parc de Kakadu.Au final, ce gros batracien a progressivement envahi l'Australie, mangeant et empoisonnant sur son passage de nombreux animaux. Aujourd'hui, il sévit surtout dans la région de Darwin, au nord de l'Australie. ASP Mai 2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 4 mai 2013 En appui des messages précédents, voici une vidéo documentaire édifiante sur les dégâts occasionnés par le crapaud buffle dans l'environnement qu'il a colonisé en Australie ! L'invasion de cette espèce est, due, je le rappelle, aux hommes qui considérèrent à tort qu'il pouvait les aider à lutter contre la prolifération du hanneton... En effet, ils ont dû faire des recherches incomplètes car ce crapaud ne sautait pas assez haut pour capturer les insectes parasites ! Autrement dit, ici s'applique l'adage populaire : l'arroseur, arrosé ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 4 mai 2013 Le Crapaud buffle (Rhinella marina) est une espèce d'amphibiens de la famille des Bufonidae originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, mais qui a aujourd'hui été introduite sur diverses îles d'Océanie et des Caraïbes. Il appartient au genre Rhinella, qui comprend diverses espèces de crapauds d'Amérique centrale et du Sud. Crapaud buffle en Australie - Photo : Jean-Marc Hero / Creative Commons Attribution ShareAlike 2.5Le Crapaud buffle est prolifique : les femelles pondent des centaines d'œufs regroupés dans un même amas. C'est un animal opportuniste, se nourrissant d'animaux vivants comme morts, ce qui est très inhabituel chez les anoures. Les adultes mesurent entre 10 et 15 cm de longueur. Le plus gros spécimen jamais rencontré pesait 2,65 kg pour 38 cm de long. Le Crapaud buffle possède des glandes qui sécrètent du poison, et son têtard est très toxique pour la plupart des animaux susceptibles de l'ingérer. Du fait de sa voracité, le Crapaud buffle a été introduit dans diverses régions du Pacifique et desCaraïbes pour maîtriser les nuisibles en agriculture. Il est maintenant considéré lui-même comme un nuisible et une espèce invasive dans beaucoup de régions dans lesquelles il a été introduit. Le principal problème posé est l'empoisonnement de nombreux animaux par sa peau toxique.Un spécimen de Rhinella marina duSalvador. Les glandes parotoïdes sont visibles derrière les yeux - Photo : Eli Greenbaum / licence Creative Commons PaternitéLe Crapaud buffle est un crapaud de grande taille. On observe que les femelles sont significativement plus grandes que les mâles, atteignant une taille moyenne de 100 à 150 mm. «Prinsen», un crapaud gardé comme animal domestique en Suède, est enregistré dans le livre Guinness des records comme le plus gros spécimen jamais rencontré. Il pesait alors 2,65 kg pour 38 cm de long, et 54 cm en extension. Les plus gros crapauds se rencontrent dans les zones où la population est la moins dense. [b]Leur espérance de vie est de 10 à 15 ans à l'état sauvage, mais ils peuvent vivre beaucoup plus longtemps en captivité, et un spécimen a vécu durant 35 ans Crapaud Buffle au Panama - Photo : Brian Gratwicke / Creative Commons paternité 2.0 générique.La peau du Crapaud buffle est sèche et recouverte de verrues, localisées principalement de part et d'autre de la région lombaire, mais également disséminées sur les flancs et les membres postérieurs. Les Crapauds buffles peuvent être gris, jaunâtres, brun-rouge ou brun-olive, avec des motifs variables. Des glandes parotoïdes sont situées derrière chaque œil et recouvrent les épaules. Elles sont de forme rhomboïdale et particulièrement volumineuses par rapport à celles d'autres crapauds. On peut également observer de grandes différences dans la forme de ces glandes d'un individu à l'autre, ce qui est spécifique à cette espèce. Elles sont généralement lisses mais peuvent parfois être couvertes de petits tubercules épineux, et sont percées de pores peu rapprochés les uns des autres. Le ventre de l'animal est de couleur crème, parfois taché de noir ou de brun. Sa tête, de forme triangulaire et aplatie, est un tiers plus large que longue. Elle est légèrement concave sur le dessus et marquée sur ses bords par deux arêtes osseuses partant du museau pour rejoindre l'angle intérieur de l'œil. Les pupilles sont horizontales et l'iris est doré. Les orteils sont reliés à leur base par une fine peau charnue, mais les doigts ne sont pas palmés. Le premier orteil est légèrement plus long que le second, et on observe deux tubercules au niveau du talon.Un jeune Crapaud buffle (Rhinella marina), photographié près de Darwin, dans le territoire du nord (Australie) - Photo : Bidgee / licence Creative Commons Paternité 3.0 Le jeune Crapaud buffle a généralement une peau uniformément foncée, bien que certains spécimens développent une coloration rouge délavé. Les jeunes n'ont pas les glandes parotoïdes des adultes, et sécrètent donc généralement moins de poison. Les têtards sont petits et uniformément noirs. Ils vivent au fond de l'eau et ont tendance à former des bancs. Ils mesurent de 10 à 25 mm de long.En Australie, les adultes peuvent être confondus avec des grosses espèces de grenouilles endémiques de l'île appartenant aux genres Litoria, Cyclorana et Mixophyes. Ces espèces peuvent être distinguées du Crapaud buffle par l'absence de grandes glandes parotoïdes derrière les yeux et l'absence de crête entre les narines et les yeux. Les Crapauds buffles sont parfois confondus avec Heleioporus australiacus, grenouille également grosse et verruqueuse. Toutefois, cette dernière a des pupilles verticales et des iris gris-argenté et non pas dorés. Les jeunes crapauds peuvent être confondus avec des espèces du genre Uperoleia, mais les adultes de ce genre peuvent être facilement différenciés par l'absence de coloration vive au niveau de l'aine et de la cuisse. Aux États-Unis, le Crapaud buffle ressemble fortement à d'autres espèces de Bufonidae. On peut notamment le confondre avec Anaxyrus terrestris, qui possède néanmoins deux bulbes caractéristiques devant les glandes parotoïdes.UUn crapaud buffle revêtu d'un "robe particulière" en Floride - Photo : Bill Waller / Licence de documentation libre GNULe cri du crapaud : Le Crapaud buffle possède un coassement puissant, que l'on entend très bien la nuit dans les régions où on le rencontre comme la forêt amazonienne.Reproduction : Les femelles, matures à partir de l'âge de deux ans, pondent entre 8.000 et 25.000 œufs, qui forment de longues chaînes gélatineuses pouvant mesurer jusqu'à 20 mètres de longueur. Les œufs sont noirs et couverts par une membrane. Ils mesurent entre 1,7 et 5 mm de diamètre. L'œuf devient têtard d'autant plus vite que la température est haute. Les têtards éclosent après 48 heures généralement, mais ce laps de temps peut varier entre 14 heures et presque une semaine. Ce sont des centaines de petits têtards noirs avec une petite queue qui éclosent en même temps. Il faut entre 12 à 60 jours (4 semaines en général) pour que le têtard deviennent un petit crapaud. Tout comme l'adulte, l'œuf et le têtard sont toxiques pour de nombreux animaux.Après leur métamorphose, les petits crapauds mesurent environ 10 à 11 mm de long, et grandissent rapidement. Bien que la vitesse de croissance dépende de la région, de la période de l'année et du sexe de l'animal, Zug et Zug ont évalué qu'elle se faisait à 0,647 mm/jour de moyenne au début, puis ralentit par la suite à une moyenne de 0,373 mm/jour. Le ralentissement de la croissance intervient généralement quand le crapaud atteint la maturité sexuelle. Cette croissance rapide est indispensable à la survie du Crapaud buffle, car pendant la période qui suit la métamorphose et avant qu'il ne soit adulte, il perd la toxicité qui le protégeait lorsqu'il est têtard, et n'a pas encore de glandes parotoïdes productrices de bufotoxines. Du fait de cette absence de défenses, on estime que seuls 0,5 % des crapauds atteignent le stade adulte.De la même manière que la vitesse de croissance, l'âge auquel le crapaud atteint la maturité sexuelle varie en fonction de sa localisation. En Nouvelle-Guinée, la maturité sexuelle est atteinte par les femelles lorsque celles-ci mesurent entre 7 et 8 cm, tandis qu'au Panama il faut attendre qu'elles mesurent entre 9 et 10 cm de long. Dans des zones tropicales, leur habitat d'origine, la reproduction peut avoir lieu à n'importe quel moment de l'année, mais sous des climats subtropicaux elle se produit uniquement pendant les périodes les plus chaudes qui correspondent au début de la saison des pluies.Le Crapaud buffle peut supporter des températures maximales de 40 à 42°C et minimales de 10 à 15°C. Il est toutefois parfois amené à s'adapter quand il arrive dans un nouvel environnement, et peut alors survivre au-delà de ces valeurs. Le Crapaud buffle est très tolérant à la déshydratation. Une étude a montré qu'il pouvait supporter une perte d'eau correspondant à 52,6 % de l'eau de son corps, ce qui lui permet de survivre sous des climats non tropicaux.Alimentation : Le Crapaud buffle repère ses proies principalement par la vue, mais peut également utiliser son odorat. Son régime alimentaire est très varié. En plus de ses proies classiques que sont les petits rongeurs, les petits reptiles, d'autres amphibiens, des oiseaux et une grande variété d'invertébrés, il peut parfois manger des plantes, de la nourriture pour chien ou des déchets ménagers. Il saisit ces proies avec sa langue, qu'il déploie très rapidement en quelques centièmes de secondes. Le Crapaud buffle a pour habitude d'avaler ses proies entières.Les têtards se nourrissent d'algues et d'autres plantes aquatiques qu'ils râpent grâce à leurs cinq rangées de minuscules dents. Ils filtrent également l'eau pour en extraire de la matière organique. Les têtards de plus grande taille peuvent parfois consommer des œufs de leur propre espèce.Les prédateurs : Le Crapaud buffle compte plusieurs prédateurs dans son habitat d'origine. Les principaux sont le Caïman à museau large (Caiman latirostris), le Serpent coco (Leptodeira annulata), l'anguille (famille des Anguillidae), diverses espèces de killis, Kuhlia rupestris, des espèces de poisson-chat (ordre des Siluriformes) et des espèces d'ibis (sous-famille des Threskiornithinae).Rhinella marina de dos - Photo : Ririkuku / Domaine PublicEn dehors de ses régions d'origine, les prédateurs qu'ils rencontrent sont le Milan siffleur (Haliastur sphenurus), le Rakali (Hydromys chrysogaster), le rat noir (Rattus rattus) et le Varan malais (Varanus salvator). Certains observateurs ont rapporté que le Podarge gris (Podargus strigoides) et le Podarge papou (Podargus papuensis) se nourrissaient occasionnellement de Crapauds buffles. Des chercheurs australiens de l'université de Sydney ont aussi observé qu'une espèce de fourmi carnivore, Iridomyrmex purpureus, s'attaquait également au Crapaud buffle, et n'était pas sensible à son poison.Les têtards sont des proies pour diverses espèces comme les larves de libellules, des scarabées aquatiques, la tortue Elseya latisternum ou le serpent Tropidonophis mairii. Ce dernier consomme également parfois de jeunes crapauds, et il a été montré qu'il pouvait tolérer les toxines du Crapaud buffle à des taux faibles. Certains prédateurs ne consomment que la langue du crapaud, d'autres mangent le ventre et les organes internes, peu toxiques.Ses moyens de défenses : Le Crapaud buffle adulte a de grosses glandes parotoïdes derrière les yeux, et d'autres glandes sont situées sur son dos. Quand il est menacé, ces glandes sécrètent un liquide blanc-laiteux connu sous le nom de bufotoxine. Cette substance est toxique pour de nombreux animaux et provoque un arrêt cardiaque. Des cas de morts humaines ont été attribués à la consommation de Crapaud buffle. En-dehors de son ingestion, le Crapaud buffle n'est pas dangereux pour l'Homme, sauf si le poison qu'il projette touche les muqueuses et notamment les yeux, où il provoque une intense douleur, une cecité temporaire et une inflammation.La bufoténine (5-hydroxy-N, N-diméthytryptamine), un des composants chimiques excrétés par le crapaud dans la bufotoxine, est considérée comme une drogue de classe 1 par la législation australienne, de la même manière que l'héroïne ou la marijuana. Les effets de la bufoténine semblent similaires à ceux d'un empoisonnement léger, avec de petites hallucinations qui durent moins d'une heure. Comme le Crapaud buffle sécrète la bufoténine en faibles quantités, et d'autres substances toxiques en quantités plus importantes, la pratique consistant à lécher ce crapaud peut rendre très malade, voire entraîner la mort.En plus de ses toxines, le Crapaud buffle est capable d'inspirer une grande quantité d'air dans ses poumons pour gonfler son corps, et paraître ainsi plus grand et plus gros face à un prédateur.Son habitat : Contrairement à ce que le nom scientifique [i]Rhinella marina peut laisser présager, le Crapaud buffle est exclusivement terrestre, s'aventurant seulement en eau douce pour pondre.[/i] Le Crapaud buffle vit dans les prairies et les bois humides, et montre également une attirance particulière pour les milieux artificiellement modifiés par l'homme comme les jardins, les fossés de drainage, les plantations de canne à sucre, les chemins ou les parcs. Dans son habitat d'origine, le crapaud peut aussi être rencontré en forêts subtropicales, bien que le feuillage dense limite ses déplacements. C'est un animal nocturne que l'on peut rencontrer la journée sous des arbres tombés à terre, des feuilles de cocotiers ou toutes sortes d'abris similaires.Le Crapaud buffle pond ses œufs dans l'eau, dans des mares, des étangs, des fossés, des ruisseaux ou des canaux. Les têtards peuvent supporter des concentrations salines équivalentes à 15 % de celle de l'eau de mer. Ils résistent également à des températures élevées. Infographie créée par LiquidGhoul et modifiée par Tnarg 12345 / GNU Free Documentation License Sa répartition géographique : Le Crapaud buffle est originaire d'Amérique. On le rencontre ainsi dans une vaste partie septentrionale de l'Amérique du Sud, incluant notamment la partie amazonienne, mais également en Amérique Centrale et plus au nord jusqu'à la vallée du Rio Grande, à l'extrémité sud du Texas. En outre, cet animal a été introduit dans de très nombreux pays, et sa distribution s'étale aujourd'hui bien au-delà de ces limites. Il est ainsi présent dans le sud de Floride, sur plusieurs îles des Caraïbes comme Porto Rico, laJamaïque, la Guadeloupe et la Martinique ou à Hawaï. Il a aussi été introduit sur d'autres continents comme l'Océanie, où il a colonisé un très grand nombre d'îles des Philippines et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que la partie nord-est de l'Australie. On peut observer que la densité de crapauds est bien moindre dans sa région d'origine que dans les régions où il a été introduit. Ainsi, on compte 20 adultes sur 100 mètres de rive en Amérique, soit 50 à 100 fois moins qu'en Australie.WIKIPEDIA mai 2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 4 mai 2013 Le Crapaud buffle a été introduit dans diverses régions du monde, notamment dans le Pacifique, pour lutter contre les nuisibles en agriculture. Ces introductions ont généralement été bien planifiées, et le Crapaud buffle est certainement l'espèce introduite la mieux étudiée.Avant les années 1840, il a donc été introduit en Martinique et à la Barbade à partir d'animaux provenant de Guyane française et du Guyana. Il est introduit en Jamaïque en 1844 pour réduire la population de rats. Malgré sa visible incapacité à contrôler la population de rongeurs, il est introduit à Porto Rico au début du xxe siècle dans l'espoir qu'il limite l'infestation de coléoptères qui ravagent les plantations de canne à sucre. Ce programme de lutte contre les coléoptères se montre fructueux, ce qui conduit les scientifiques des années 1930 à promouvoir ce type de programme comme une solution idéale aux nuisibles en agriculture.Ainsi, de nombreux pays du Pacifique imitent Porto Rico et introduisent le crapaud dans les années 1930. Des introductions ont notamment lieu en Australie, en Floride, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Philippines, dans les îles Ogasawara et Ryūkyū au Japon, dans la plupart des îles des Caraïbes et bien d'autres îles du Pacifique comme Hawaï ou les îles Fidji. [/size=18]Depuis, le Crapaud buffle est devenu un nuisible dans de nombreux pays et constitue une menace pour les espèces endémiques.[/size]Cas de l'Australie : Suite au succès apparent du Crapaud buffle pour détruire les populations de coléoptères dans les cannes à sucre de Porto Rico et les introductions fructueuses à Hawaï et aux Philippines, l'idée de l'introduire en Australie pour détruire les nuisibles qui ravagent les champs de cannes du Queensland devient de plus en plus pressante. 102 crapauds mâles et femelles sont donc collectés à Hawaï et emmenés en Australie. Après un premier lâcher en août 1935, le Commonwealth Department of Health décide d'interdire toute nouvelle introduction tant que le comportement alimentaire de ce crapaud n'est pas clairement étudié. Une étude est donc réalisée et l'interdiction est levée en 1936. Des lâchers massifs ont lieu en mars 1937, et pas moins de 62.000 jeunes crapauds sont lâchés dans la nature. Le Crapaud buffle s'établit clairement dans le Queensland, la population augmentant de manière exponentielle et étendant son aire de répartition vers le Territoire du Nord et la Nouvelle-Galles du Sud.Tyler considère que ce crapaud a été inefficace pour réduire la population de coléoptères à laquelle il devait s'attaquer, notamment à cause des abris insuffisants que les jeunes plants de cannes leur offraient pour passer la journée, mais aussi parce que l'un des coléoptères contre lequel il était censé lutter, [i]Dermolepida albohirtum, se trouve rarement au sol à la portée du crapaud.[/i]Suite à son introduction, le Crapaud buffle a eu des conséquences importantes sur la biodiversité australienne. Le nombre de reptiles prédateurs comme les varans Varanus mertensi, Varanus mitchelli et Varanus panoptes, les serpents Pseudechis australis et Acanthophis antarcticus, et le crocodile Crocodylus johnstoni a décliné, tandis que certains reptiles qui constituaient les proies des premiers ont vu leurs effectifs augmenter comme le lézard agamidé Lophognathus gilberti, proie de V. ponaptes.Invasion progressive de l'Australie par le Crapaud buffle. Froggydarb de en.wikipedia.org Il est maintenant considéré lui-même comme un nuisible et une espèce invasive dans beaucoup de régions où il a été introduit et tout particulièrement en Australie où il a engendré dans sa descendance des individus aux pattes plus longues, et plus gros. Dans ce seul pays, sa population aurait atteint environ 200 millions d'individus en 2009. Cette espèce s'adapte également à la vie urbaine et on s'attend à le voir un jour apparaître dans de grandes villes comme Perth, Adélaïde ou Melbourne, car il progresse d'environ 60 kilomètres par an.On cherche aujourd'hui à bloquer sa propagation, de diverses manières. Ainsi chaque année est organisé à Townsville, dans le Nord du Queensland, le «Toad Day Out» durant lequel des centaines d'Australiens se mobilisent pour capturer les crapauds, qui sont soigneusement triés par des spécialistes puis éliminés. La fourmi carnivore pourrait aussi constituer un moyen de lutte contre l'animal, car elle est insensible à son poison et le crapaud n'a pas la réactivité et l'agilité des grenouilles locales pour lui échapper.Bufo marinus, Springbrook National Park, QLD Australia - Photo : Froggydarb / Licence de documentation libre GNULe cas des Caraïbes : Le Crapaud buffle est introduit dans diverses îles des Caraïbes pour lutter contre les nuisibles qui infestent les cultures locales. Bien qu'il se soit développé par lui-même sur certaines îles comme la Barbade et la Jamaïque, d'autres introductions se sont soldées par des échecs comme à Cuba avant 1900 et en 1946, et sur les îles de la Dominique et de Grand Cayman.Les premières introductions ont lieu à la Barbade et à la Martinique. À la Barbade, les introductions visent à établir un contrôle biologique de la population de nuisibles qui ravagent les plantations de canne à sucre. Toutefois, de manière similaire à l'expérience australienne, la population de crapauds croît sans pour autant faire décliner les nuisibles. En Martinique, les crapauds importés depuis la Guyane française avant 1944 permettent une diminution du nombre de moustiques et de courtilières.La Jamaïque a vu les premiers crapauds arriver vers 1884 en provenance de la Barbade pour maîtriser la prolifération des rongeurs. Le crapaud s'installe avec succès sur l'île mais il se montre inefficace pour lutter contre les rats. D'autres introductions ont lieu à Antigua avant 1916 — bien que la première introduction semble avoir été un échec et que ce sont de nouveaux essais après 1934 qui ont conduit à l'implantation du crapaud sur l'île — et à Montserrat, où il est implanté depuis 1879 et a une population suffisamment grande pour s'être maintenue malgré l'éruption de la Soufrière en 1995.En 1920, le Crapaud buffle est introduit à Porto Rico pour maîtriser la population d'espèces de Phyllophaga, nuisibles de la canne à sucre. Avant cela, les insectes étaient ramassés à la main, et l'introduction du crapaud a permis de réduire les frais de main d'œuvre. La population d'insectes diminue alors de manière spectaculaire, et le Crapaud buffle en est cité comme le principal responsable lors de l'International Sugar Cane Technologists à Porto Rico. Entre 1931 et 1937, alors que la population d'insectes diminue fortement et que les crapauds se font de plus en plus nombreux, on enregistre les plus importantes précipitations jamais observées à Porto Rico. Néanmoins, on continue de considérer que le crapaud a eu un rôle essentiel, comme le montre également un article de Nature titré «Toads save sugar crop», et cela conduit à des introductions à grande échelle un peu partout dans le Pacifique.Plus récemment, le Crapaud buffle a été observé à Carriacou et à la Dominique, bien que les introductions se soient révélées être des échecs dans ces îles.Comme en Australie, l'arrivée du Crapaud buffle n'est pas sans conséquences sur la faune endémique des Caraïbes. Ainsi, on estime que le Crapaud buffle cause d'importantes pertes chez les boas de la Jamaïque (Epicrates subflavus), un des principaux prédateurs terrestres de l'île éponyme, qui cherchent à s'en nourrir. Le boa ne semble toujours pas avoir appris à éviter cette proie, bien que le crapaud soit présent dans ces îles depuis plus d'un siècle.Le cas des îles Fidji : Le Crapaud buffle a été introduit aux Fidji pour détruire les insectes qui infestent les plantations de canne à sucre. Cette introduction, imaginée en 1933, fait suite aux essais réussis de Porto Rico et Hawaï. Après avoir étudié les éventuels effets secondaires, le gouvernement donne son accord en 1953 et 67 spécimens sont alors importés d'Hawaï. Une fois la population de crapauds établie sur l'île, une étude de 1963 observe que son régime alimentaire comprend aussi bien des invertébrés nuisibles que d'autres bénéfiques, et son effet est donc considéré comme «économiquement neutre». Aujourd'hui le Crapaud buffle est présent sur toutes les principales îles des Fidji. Ils semblent légèrement plus petits que leurs congénères d'autres régions.Le cas de la Nouvelle-Guinée : Le Crapaud buffle est introduit avec succès en Nouvelle-Guinée pour lutter contre les larves de Sphingidae qui s'attaquent aux cultures de patate douce. Le premier lâcher a lieu en 1937 à partir de crapauds venus d'Hawaï, et un second lâcher a lieu la même année avec des animaux provenant cette fois d'Australie. Il semble qu'un troisième lâcher a lieu en 1938, concernant des crapauds utilisés pour réaliser des tests de grossesse — plusieurs espèces de crapauds se montrent efficaces dans cette tâche et ils sont employés durant 20 ans suite à l'annonce de cette découverte en 1948. Les premiers rapports indiquent que le crapaud est efficace pour diminuer les dégâts des vers et qu'il permet une amélioration des rendements en patates douces. Ces premiers lâchers sont donc suivis d'un développement des crapauds un peu partout dans la région, bien que leur efficacité sur les autres cultures, comme celle des choux, soit mise en question — quand les crapauds sont introduits à Wau, ils quittent rapidement les plantations de choux qui leur offrent un abri insuffisant pour la forêt et son couvert végétal plus dense. Une situation similaire s'est rencontrée dans les plantations de cannes australiennes, mais Tyler suggère que ce cas n'était pas connu en Nouvelle-Guinée. Le Crapaud buffle est depuis devenu abondant dans les zones urbaines comme rurales. Aux Etats-Unis : Le Crapaud buffle est naturellement présent au sud du Texas, mais il a été introduit de manière délibérée ou accidentelle dans diverses autres régions du pays, notamment en Floride et sur l'île d'Hawaï, et avec moins de succès en Louisiane. Les premières tentatives d'introduction de l'espèce en Floride en 1936 et 1944 pour détruire les nuisibles des cannes à sucre se soldent par des échecs, le crapaud ne proliférant pas suffisamment pour accomplir sa tâche. Il en est de même de quelques essais ultérieurs. Toutefois, le crapaud s'installe de manière plus stable en Floride après que des individus s'échappèrent accidentellement dans la nature à l'aéroport international de Miami en 1957. Des lâchers délibérés par des trafiquants d'animaux en 1963 et 1964 ont conduit à propager l'espèce dans divers points de Floride. Aujourd'hui le Crapaud buffle est bien implanté dans cet État, de Florida Keys à Tampa au nord, et étend progressivement son aire d'influence vers le nord. Bien que sa présence soit vue par certains comme une nuisance, il ne semble pas perturber les écosystèmes locaux.Environ 150 Crapauds buffles ont été introduits à Oahu à Hawaï en 1932, et la population atteint 105 517 individus après 17 mois. Les crapauds sont envoyés sur d'autres îles et plus de 100 000 crapauds sont introduits d'ici juillet 1934, plus de 600 000 ayant été transportés.Pour découvrir les autres utilisations du crapaud buffle : CLIQUEZ ICIWIKIPEDIA mai 2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites