Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Etude de la Terre: le projet BIOMASS sélectionné par l'ESA

Messages recommandés

PARIS - Le mission BIOMASS, qui vise à cartographier par satellite la distribution de la biomasse forestière, a été retenue pour devenir la septième mission Earth Explorer de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Elle a été sélectionnée mardi par le Comité de programme de l'ESA pour l'observation de la Terre, a annoncé l'ESA dans un communiqué.

Son objectif est de déterminer la distribution et l'évolution dans le temps de la biomasse forestière à l'échelle du globe, l'une des ressources les plus précieuses de la planète. La déforestation est en effet identifiée comme une source de carbone atmosphérique, facteur qui influe sur le changement climatique. Seuls les satellites peuvent assurer un tel suivi, alors que l'on ne dispose actuellement que de mesures locales.

La mission BIOMASS comprend un satellite qui embarquera un radar à synthèse d'ouverture qui travaillera dans la plus grande longueur d'onde disponible depuis l'espace, la bande P. Le lancement de la mission est prévue pour 2020.

Les deux premiers satellites Earth Explorer ont été lancés en 2009: GOCE pour l'étude du champ gravitationnel et SMOS pour celle du cycle de l'eau. CryoSat-2, mission d'étude sur la glace, a été lancée en 2010.

Trois autres futures missions ont déjà été approuvées, pour l'étude du champ magnétique, du vent et du rayonnement de la Terre.

ROMANDIE.COM 7/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L’Agence spatiale européenne vient de sélectionner, pour sa septième mission Earth Explorer, le satellite Biomass. Il se consacrera à l’observation des forêts, l’une des plus importantes ressources naturelles de la Terre. La surveillance de l’évolution de cette biomasse végétale aidera à mieux comprendre le cycle du carbone.


La biomasse végétale, l’eau potable sous forme de neige et la composition de l’atmosphère dans la troposphère et la stratosphère, étaient les trois thématiques en compétition pour la septième mission d’observation de la Terre de l’Esa. L’Agence spatiale européenne a finalement choisi la première, le satellite Biomass (à l'image), pour l’observation des forêts. ©️ P. Carril, 2012, Esa


L’Agence spatiale européenne (Esa) vient de choisir sa septième mission d’exploration de la Terre. Il s’agit de Biomass, un satellite dont l’objectif sera de déterminer la distribution et l'évolution de la biomasse végétale à l'échelle du globe. Pour cela, le satellite embarquera un radar à synthèse d'ouverture (RSO, ou en anglais SAR pour Synthetic Aperture Radar) en bande P, qui fournira des observations interférométriques et polarimétriques des zones de forêts, pour la première fois en continu. Son lancement est prévu en 2020.

Biomass : un radar à synthèse d'ouverture (SAR) va analyser depuis l'orbite terrestre l'épaisseur de la végétation arborée des hautes latitudes. Crédit Cesbio


Ce radar fonctionnera dans des fréquences similaires à celles utilisées par des radars militaires américains en Amérique du Nord et en Europe, de sorte que les mesures seront impossibles au-dessus de ces deux régions.


Avec cette mission, les scientifiques souhaitent déterminer la quantité de biomasse et de carbone stockée dans les forêts de la planète, pour mieux décrypter cycle du carbone. Ces données sont encore mal connues dans les tropiques, une région pourtant clef dans la compréhension des phénomènes météorologiques et du changement climatique.


Les données de Biomass serviront également à cartographier les élévations du terrain sous des zones à forte densité de végétation, de façon à obtenir des informations sur la géologie de ces sous-sols. Cela permettra, par exemple, d’apporter plus de précisions sur l’état des glaciers, leur vitesse de déplacement et surtout de mieux comprendre leur perte de masse, un processus important dans le changement climatique.



À l’avenir, il n’est pas exclu que cette mission d’observation et de surveillance des forêts ouvre la voie à un système opérationnel de surveillance de la biomasse sur le long terme. ©️ DR



Les satellites des missions Earth Explorer de l’Esa sont conçus pour relever les grands défis scientifiques de la compréhension de la Terre, tout en démontrant une technologie de pointe dans les techniques d'observation.

À ce jour, trois sont en activité et quatre en cours de développement. Goce, qui étudie le champ de gravité terrestre et la circulation océanique, a été la première mission de la série à avoir été lancée, en mars 2009. Le satellite Smos a suivi en novembre 2009, pour mesurer l’humidité des sols et la salinité des océans. Enfin, CryoSat-2, a été lancé en avril 2010 pour analyser les glaces polaires.


Après le lancement de Biomass, les prochaines missions en préparation sont Swarm, qui observera l'évolution du champ magnétique terrestre (lancement prévu en 2013), ADM-Aeolus qui étudiera la dynamique atmosphérique (2015), et EarthCare qui analysera le rôle des nuages et des aérosols dans les radiations terrestres (2015).


Le choix de la huitième mission d’exploration de la Terre de l’Esa n'est pas encore arrêté. Plusieurs missions sont en compétition, telles que Fluorescence Explorer (chargée d’analyser l’état de la photosynthèse sur Terre), et CarbonSat (dédiée à l’étude des gaz à effet de serre), en phase d'étude de faisabilité.



CLIQUEZ ICI pour plus d'informations



FUTURA SCIENCES 14/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Pour réduire les quantités atmosphériques de gaz à effet de serre, une piste prometteuse est celle de la lutte contre la déforestation, responsable à elle seule d’environ 15 % du total des émissions GES mondiales. Un domaine où les satellites ont un rôle à jouer, comme nous l’explique Gil Denis, responsable opérations et services GMES au sein d’Astrium GEO-Information Services.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont une préoccupation majeure des États de la planète. Parmi les décisions prises à Cancùn en décembre 2010 figure un accord qui vise à limiter à deux degrés la hausse de température dans l'ensemble du monde par rapport à son niveau préindustriel.


Comme le rappellent de nombreux chercheurs, une augmentation supérieure à deux degrés aurait des conséquences catastrophiques. Selon eux, la hausse du niveau des océans, les écarts météorologiques extraordinaires et l'altération des conditions agricoles causeraient des migrations en masse, des pénuries alimentaires, l'aggravation des épidémies et une myriade d'autres phénomènes bouleversants.


À l’issue de la 16e conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Cancùn, au Mexique (COP 16, décembre 2010), l’ONU veut croire que les pays qui étaient réunis sont proches d’un traité mondial sur le climat. Celui-ci pourrait être signé en Afrique du Sud en novembre 2011, dix ans après le sommet sur la Terre. ©️ Astrium GEO-Information Services

Pour parvenir à tenir cette limitation à deux degrés, les États doivent donc réduire les émissions de gaz à effets de serre de 60 %. Comme l’estime la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’exploitation forestière et la coupe d'arbres sont responsables d'un cinquième de toutes ces émissions, de sorte que tout programme réussi de limitation de la déforestation aurait un effet direct sur la température moyenne de l'atmosphère terrestre.


D’où la création, par l’ONU, du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) qui a pour objectif de protéger les forêts de la planète et notamment les grandes forêts tropicales en enrayant le déboisement et dans le cadre duquel les pays industriels aideront financièrement les pays en développement afin de protéger leur forêts humides. Autrement dit, il s’agit en quelque sorte de donner une valeur aux arbres et de dédommager les pays qui les protègent. Un fonds vert doté de plusieurs milliards de dollars sera néanmoins difficile à mettre en place, comme le soulignent certaines ONG et pays, qui craignent des dérives.


Ces deux images acquises par l'instrument Meris d'Envisat montrent la manière dont la déforestation volontaire se propage le long des voies d'accès. La scène se déroule au Brésil, juste au sud de l'Amazone dans le Mato Grosso. ©️ Astrium GEO-Information Services


La gestion durable des forêts nécessite une cartographie précise et fiable des territoires que seuls les satellites peuvent fournir. Ils sont les seuls outils capables «d’un monitoring des forêts rapide, fiable, précis et objectif», d’assurer d’un suivi «de l’état des forêts irréfutable» et de produire des «inventaires réguliers pour mesurer les effets des politiques nationales», nous explique Gil Denis, responsable opérations et services GMES au sein d’Astrium GEO-Information Services.


L’acquisition régulière d’images à haute résolution met en «évidence les évolutions du couvert forestier et les changements d’occupation des sols». Cela permet d’identifier les points de déforestation illégale en «contrôlant la conformité des plans d’aménagement forestiers» et «d’anticiper la déforestation».


Cette idée d’utiliser l'imagerie spatiale a été proposée par Astrium GEO-Information Services, dont les satellites offrent les moyens de «surveiller chaque parcelle de forêts» précise Gil Denis (Un autre regard sur la Terre). Mieux encore, ses archives, dont celles de la filière Spot, qui s'étalent sur plusieurs décennies, constituent un excellent outil pour le suivi sur des longues périodes. Elles peuvent être utilisées comme référence de sorte que l'acquisition de nouvelles données permettra «d’actualiser les informations au fil du temps afin de suivre l’évolution du couvert forestier et d’évaluer les futurs engagements liés à REDD+».


L’acquisition régulière d’images Spot à haute résolution met en évidence les évolutions du couvert forestier et les changements d’occupation des sols. Dans cet exemple, l’identification des nouvelles voies d’accès permet de contrôler la conformité des plans d’aménagement forestier. ©️ Cnes/Astrium GEO-Information Services

On signalera qu'un premier accord à d’ores et déjà été signé entre l’Agence française de développement (AFD) et Astrium GEO-Information Services pour la fourniture d’images satellites des forêts du bassin du Congo, de façon à mieux gérer cette forêt humide.




FUTURA SCIENCES novembre 2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...