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BelleMuezza

USA : GOOSE, le petit canard qui se prit d'amour pour son sauveur

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L'histoire de Goose, racontée par Laura Simpson, écrite par Cheryl Bernstein (Afrique du Sud)


Un dimanche, par un bel après-midi d'été, mon mari et moi avons décidé d'emmener nos petits-enfants faire une balade à bicyclette autour du lac proche de chez nous. Bien sûr la balade n'aurait pas été la même si nous n'avions pas pris du pain pour nourrir la multitude de canards et d'oies qui peuplent le lac et son île. Il a probablement environ 200 oies et canards au bord du lac. Ils ont tous faim, survivant uniquement de l'herbe qui entoure le lac. Une fois par an, il y a un abattage massif de ces oies, mais elles récupèrent rapidement en nombre au printemps.

Arrivés au lac, mes deux petits-enfants, munis de leurs paquets de pain, ont commencé à nourrir les oies et ont rapidement été submergés par les oiseaux qui, sortant de l'eau, les ont entourés, qui carcardant et cancanant saisissaient le pain de leurs mains. Puis, au milieu de tout ce vacarme de canards et d'oies, nageait un minuscule oison jaune...

Il ne devait pas être âgé de plus de 2 jours et semblait désespéré de trouver quelque chose à manger. J'ai alors tenté de récupérer quelques miettes de pain dans l'eau pour les lui donner, mais les oies adultes ne l'ont pas laissé manger. Au lieu de cela, elles commencé à becqueter sa tête, essayant même de le pousser sous l'eau. Il s'est alors réfugié sur un rocher où j'ai pu l'attraper. Il était épuisé. J'ai senti aussitôt, à travers son doux duvet, qu'il avait le ventre creux, vide. Son petit corps n'avait que la peau et les os. Ce bébé avait faim !

Mon mari, les enfants et moi avons décidé de marcher autour du lac pour rechercher d'autres familles oies qui avaient des oisons à qui ce bébé pouvait appartenir. Nous avons fouillé partout jusque dans les roseaux pendant environ une heure pour, finalement, nous apercevoir que ce bébé était abandonné et seul... Nous avons alors décidé de le ramener à la maison et de nous en occuper. Une fois rentrés, j'ai préparé une bouillie de carottes râpées, de fanes de carottes, de feuilles de céleri et du maïs frais écrasé et de l'eau, mais l'oison ne connaissait pas cette nourriture et ne mangeait que de minuscules miettes de pain. Ce n'est pas un régime alimentaire équilibré pour un oiseau aquatique...

Par chance, dans le passé, j'avais fait quelques années dans la réhabilitation d'oiseaux et je savais comment nourrir un oiseau par intubage. Ce que j'ai fait. Je lai mis ensuite dans un panier avec un coussin moelleux et il s'est endormi, blotti contre une peluche que je lui avait donnée pour un meilleur confort.

Les jours passèrent... à nourrir et élever Goose. Puis, un jour, je l'ai mis dans une petite boîte pour le présenter à mes deux autres canards et mes trois chiens qui ont manifesté un grand intérêt pour lui. J'ai passé avec lui de longues heures, assise, à lui parler et en lui montrant que l'herbe était aussi bonne pour lui... Goose a grandi, devenant plus fort et commençant à manger par lui même, son doux duvet fut bientôt remplacé par des plumes blanches magnifiques. Sa voix est passé d'un squeek à un squack et alors j'ai regardé avec fierté, le bel oiseau qu'il était devenu.

Le petit oison jaune malingre est devenu un bel oiseau... Photo Cheryl Bernstein


L'intention a toujours été de lui rendre sa liberté mais, avec le temps, Goose est tombé en amour pour moi... Il me suivait partout et voulait continuellement rester avec moi, ne supportant pas que je sois hors de sa vue. Quand je faisais le ménage dans la maison, il y avait souvent Goose couché sur le tapis, s'endormant le temps que je termine. Il me suivait dans la salle de bains et quand je prenais une douche, il était comblé quand de petites gouttes d'eau atterrissaient sur son plumage. Puis il a découvert la télévision qu'il regardait, la tête penchée sur le côté. Quand il en avait assez, il partait en se dandinant pour aller à l'étang, ne permettant pas alors aux autres canards à l'utiliser ! Il montrait son mécontentement quand il ne pouvait pas entrer dans la maison et être avec moi, émettant un squack grincheux, jusqu'à ce que lui permette d'entrer ou que je sorte.

Il aimait sa nourriture et quand je sortais son écuelle, il allait et venait dans le jardin battant des ailes et exprimant aussi son contentement de la voix. Il aimait particulièrement la pastèque et en avait un peu tous les jours. La nuit, il dormait à l'extérieur contre la porte de ma chambre et manifestait sa présence par de petits gloussements, juste pour me faire savoir qu'il était là ! Et quand arrivait le matin, il tapait la porte de son bec pour que je le laisse rentrer. Bien sûr, son apprentissage de la propreté était inexistant et j'ai dû commencer à limiter son accès à la maison.

Quand je m'asseyais dehors près de lui, il montait, aussi grand qu'il était, sur mes genoux où il s'installait pour une sieste. Il était si grand à cette époque que je ne pouvais plus mettre mes bras autour de lui, me contentant alors de lui caresser doucement son beau long cou blanc...

Sur de nombreux plans d'eau, il y a souvent un conflit entre les oies et les humains... Photo Cheryl Bernstein


Un jour la discussion est venue sur l'avenir de l'oie. Je suis allée au lac et j'ai été vraiment attristée de voir que presque tous les oiseaux avaient été abattus. J'ai ressenti alors comme une boule dans mon estomac, en sachant que Goose aurait pu être tué s'il avait été parmi eux. Le relâcher à nouveau sur le lac cela signifiait une mort certaine à bien des égards et qu'il serait probablement l'une des victimes de l'abattage l'année prochaine. De plus, habitué à une alimentation bonne et régulière et pas seulement de l'herbe. Il ne serait pas en mesure de trouver la nourriture par lui-même.

Il était un oiseau heureux, fort et vivant, bénéficiait d'un très grand jardin et d'un étang... Mais quelque chose manquait dans sa vie : la "camaraderie". Alors, un soir, mon mari est rentré à la maison avec un grand carton... avec, à l'intérieur, la réponse à nos prières : une grande et belle femelle oie grise. Dans un premier temps, Goose n'y a prêté aucun intérêt, alors même qu'elle lui donnait des coups de bec ou lui donnait la chasse. Mais comme elle était persistante et le suivait partout, elle a finalement réussi à le conquérir...

Bien que maintenant il avait une compagne, je restais son premier amour et, le soir, il dormait toujours de l'autre côté de la porte de ma chambre et était ravi quand il était autorisé à pénétrer dans la maison, où elle n'a jamais osé entrer. Il me suivait toujours partout. Il parlait encore avec moi et ressentait le besoin de me "protéger" de tout et de tous, y compris de mes chiens et de mon mari... Il soufflait comme pour donner l'alerte quand ils venaient près de moi s'il était là !

Goose en balade dans le jardin... Photo Cheryl Bernstein


Aujourd'hui, Goose est une oie heureuse et en bonne santé. C'est le roi du jardin et son troupeau de canards, qui se compose de sa dame oie et de deux canards, le suit tout autour. Il sait quand l'heure est venue de manger et m'appelle si j'ai une minute de retard pour lui donner sa nourriture... Il vient toujours dans la maison et chemine près de moi, il dort aussi près qu'il peut de moi la nuit, sur le pas de la porte de ma chambre et "gazouille" pour me signaler sa présence. Il est probablement plus grand que la plupart des oies en raison d'une alimentation équilibrée et régulière.

J'ai visité le lac à nouveau le week-end dernier, et il n'y a guère d'oies sur le lac. Pourtant j'aurais aimé le voir sur le lac, dans son propre milieu naturel... Mais il est aimé et soigné dans mon jardin et, bien plus que cela, il est en sécurité. Il vivra une bie longue et bien remplie, sans menace pour sa vie... Jamais !


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CARE2 6/5/2013

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