BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 mai 2013 Quand vous allez à l'épicerie (ou au supermarché) pour acheter des chips, des barres de chocolat, biscuits, glaces, beignets, snacks surgelés ou autres gourmandises, on peut souvent lire sur les emballages de nombreux produits qu'ils sont certifiés huile de palme durable avec le label RSPO, ou Green Palm durability.De ce fait, vous pensez certainement que le produit que vous avez choisi contient de l'huile de palme produite de façon responsable. Mais est-ce que les mentions portées sur l'emballage reflètent la vérité? La table ronde de l'huile de palme durable (RSPO) est un système de certification mondial créé en 2004 pour établir les normes pour «l'huile de palme durable». Mais la triste vérité est que beaucoup d'entreprises qui utilisent le recours à ce label, occasionnent encore la destruction des forêts de tropicales, le défrichage et le drainage des tourbières riches en carbone qui libèrent d'énormes quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Il est aussi choquant de savoir que l'Indonésie, le plus grand producteur d'huile de palme au monde, est aussi le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, après la Chine et les Etats-Unis. Mais contrairement à la Chine et aux États-Unis, 50% des émissions de l'Indonésie sont de tourbières défrichées et drainées, et 35% de la destruction des forêts tropicales. L'expansion du palmier à huile est le principal responsable de ces destructions... Et les entreprises "certifiées" RSPO, n'ont pas besoin de déclarer publiquement les émissions de gaz à effet de serre dont elles sont responsables. Comment allons-nous résoudre ce problème mondial si les entreprises ne font pas ce qu'il faut pour diminuer leurs émissions durablement et efficacement ?Le mois dernier à Kuala Lumpur, la RSPO, qui comprend quelque 400 membres qui cultivent des palmiers ou qui transforment les fruits et graines en huile, des commerçants, des fabricants de biens de consommation, des détaillants, des investisseurs et des ONG sociales et environnementales, ont voté pour l'adoption d'une nouvelle norme RSPO. Mais cette nouvelle norme ne permet toujours pas de résoudre l'impact climatique de la production d'huile de palme. Ce vote par les membres de la RSPO pour soutenir une nouvelle norme RSPO qui certifie la déforestation et les émissions excessives de gaz comme «l'huile de palme durable» est un pas dans la mauvaise direction pour la crédibilité de la RSPO.La nouvelle norme RSPO n'est pas une norme à laquelle on peut faire confiance pour produire de 'l'huile de palme RESPONSABLE ! Ce qu'il faut maintenant, c'est que les entreprises productrices, le commerce et les utilisateurs d'huile de palme dans leurs produits aillent au-delà de la norme RSPO en s'engageant pour la production et l'approvisionnement d'huile de palme d'une manière qui est vraiment "RESPONSABLE"!Message écrit par le Réseau d'action pour les forêts tropicales.CARE2 12/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 2 septembre 2013 Paris (AFP) - Des industriels de l'agroalimentaire lancent, un an après une offensive parlementaire contre l'huile de palme, une Alliance française pour une huile de palme durable et s'engagent à utiliser d'ici 2015 seulement celle produite avec certaines garanties sociales et environnementales.Six entreprises (Ferrero, Nestlé, Unilever, Vandermoortele, CSM, Cérélia) et trois organisations professionnelles (Association nationale des industries agroalimentaires, Alliance 7 et la Fédération nationale des industries de corps gras) forment à ce jour cette Alliance. Des industriels de l'agroalimentaire lancent, un an après une offensive parlementaire contre l'huile de palme, une Alliance française pour une huile de palme durable et s'engagent à utiliser d'ici 2015 seulement celle produite avec certaines garanties sociales et environnementales. (c) Afp"Elles s'engagent à utiliser d'ici 2015 une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la RSPO (Round Table on Sustainable Oil)", indique l'Alliance dans un communiqué. L'Alliance veut aussi promouvoir cette huile de palme certifiée auprès des PME du secteur et "favoriser la mise en place d'un système de traçabilité performant".La RSPO, organisation créée en 2003 et réunissant notamment producteurs et distributeurs d'huile de palme, scientifiques et ONG, délivre depuis 2011 un label certifiant que les cultures ne se font pas au détriment de la forêt primaire ou à haute valeur de conservation et que les droits fondamentaux des populations locales sont respectés.L'huile de palme a connu ces vingt dernières années un fulgurant développement ayant conduit à la déforestation d'immenses espaces naturels abritant une biodiversité précieuse (notamment des orangs-outans et des gibbons) et parfois à l'éviction des populations qui vivaient sur ces terres. La Malaisie et l'Indonésie représentent 85% de la production mondiale.L'huile de palme, qui entre dans la composition d'une très grande partie des produits alimentaires industriels, n'est pas mauvaise en soi mais consommée en trop grande quantité elle a, comme le beurre, des conséquences sur le système cardiovasculaires.Les défenseurs de l'huile de palme mettent en avant le très fort rendement à l'hectare de cette culture (10 fois plus que le soja). Aujourd'hui, près de 15% de l'huile de palme produite est certifiée durable par la labellisation RSPO, parfois critiquée pour avoir des critères d'attribution et des contrôles trop laxistes."Le système est perfectible notamment sur les enjeux écologiques, mais nous allons oeuvrer pour que la RSPO soit plus stricte", assure Marc Toussaint, porte-parole de l'Alliance et président de CSM France.Selon lui, la France consomme environ 130.000 tonnes d'huile de palme par an et environ un quart est certifié par le label RSPO. "Malgré un surcoût d'environ 2%, le message passe et le début 2013 marque une forte progression en faveur de l'huile durable", avance Marc Toussaint.SCIENCES ET AVENIR 2/9/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 6 novembre 2013 Paris (AFP) - Les plantations d'huile de palme continuent de s'étendre dans le monde au détriment des cultures traditionnelles et des forêts, sans que l'organe supposé encadrer cette croissance, la plate-forme pour une huile de palme durable (RSPO), parvienne à y mettre de l'ordre, dénoncent des chercheurs.C'est le constat que dressent des chercheurs qui s'avouent "déçus" à travers 16 études de cas en Afrique et dans le sud-est asiatique, "épicentre de l'industrie" de l'huile de palme, réunies dans un livre "Conflict or Consent? The oil Palm sector at a crossroad", publié à l'occasion de la réunion annuelle en Indonésie de la RSPO (Roundtable for a sustainable Palm oil), à partir de jeudi. Les plantations d'huile de palme continuent de s'étendre dans le monde au détriment des cultures traditionnelles et des forêts, sans que l'organe supposé encadrer cette croissance, la plate-forme pour une huile de palme durable (RSPO), parvienne à y mettre de l'ordre, dénoncent des chercheurs. (c) Afp"Depuis son adoption il y a huit ans, la RSPO a adopté des critères d'opération valables mais les entreprises adhérentes ne traduisent pas toujours sur le terrain les promesses faites sur le papier", avoue l'un des principaux auteurs, Marcus Colchester, joint par l'AFP avant son départ pour l'Indonésie.Fondée en 2004 par l'industrie avec l'appui des gouvernements et de grandes organisations non gouvernementales (dont le WWF), la RSPO regroupe aujourd'hui les principaux opérateurs de l'huile de palme sur une base volontaire pour veiller à limiter les impacts sur l'environnement et la vie des communautés locales. Comment avoir une huile de palme plus durable ? WWF France / yOUTUBE 30/10/2012La RSPO se veut notamment un recours pour les communautés affectées par une plantation, qui voient leurs cultures vivrières détruites et peuvent se tourner vers elle pour obliger l'exploitant à revoir ses pratiques. Ce qu'ont fait en 2010 puis de nouveau en 2012 des villageois au nord et au Sud du Liberia pour faire reconnaître le préjudice subi.La demande globale en huile de palme pour l'industrie est telle qu'elle suscite une véritable course aux terres arables partout où elle peut s'acclimater, et devrait également s'étendre en Amérique Latine dans les dix ans à venir estiment les auteurs.En Indonésie seule, 10,8 millions d'hectares lui sont déjà consacrés et les projets à venir visent plus de 20 millions d'ha supplémentaires (plus de 10% du territoire national). De la déforestation à une huile de palme durable. WWF France / Youtube 22/11/2011Or "le gouvernement indonésien a dénombré sur son sol pas moins de 4.000 conflits liés à la terre" insiste Marcus Cochester. De plus "l'Indonésie est déjà le troisième principal émetteur de gaz à effet de serre (après les Etats-Unis et la Chine) en raison de la déforestation".Les 16 études de cas, qui concernent des plantations dans les pays producteurs comme l'Indonésie et la Malaisie bien sûr (plus de 85% du commerce mondial d'huile de palme à elles deux), mais aussi aux Philippines, en Thaïlande, au Cameroun et en République démocratique du Congo. L'organisation écologique Greenpeace accuse les cookies Oreo et les produits de rasage Gillette de favoriser la déforestation en se fournissant en huile de palme provenant de terrains illégalement déforestés. afpfr / Youtube 22/10/2013Dans la plupart des cas, la RSPO a "permis d'améliorer la compréhension entre les communautés" qui vivaient de ces terres et les opérateurs. "Certaines entreprises ont parfois répondu favorablement et ajusté leurs pratiques", affirment les auteurs.Mais le plus souvent, relève Marcus Cochester "on note un vrai décalage entre les cadres dirigeants à la tête des entreprises et leurs employés sur le terrain: les premiers sont formés et sensibilisés, souvent de bonne volonté, mais les engagements sur le papier trouvent finalement rarement une traduction concrète sur place".De nombreuses compagnies continuent en outre de ne pas suivre les recommandations de la RSPO concernant le respect du droit coutumier, qui conduit - le plus souvent avec la bénédiction des gouvernement locaux - à violer les propriétés ancestrales et les droits des peuples autochtones."Nous sommes vraiment déçus par la lenteur des progrès et nous espérions bien plus" avoue le chercheur . "Le plus souvent les entreprises adhèrent à la RSPO pour leur image, comme faire-valoir. C'est un outil marketing pour elle" regrette-t-il.Il cite ainsi le cas du géant singapourien Wilmar, membre de la RSPO, qui traite à lui seul 45% de l'huile de palme dans le monde.Contesté par une communauté paysanne à Jambi, sur l'île de Sumatra, qui s'est tournée vers la RSPO pour faire valoir ses droits, le groupe a revendu la concession alors qu'une médiation était en cours. "Wilmar s'en est lavé les mains, revendant sa concession et du même coup le problème qu'il avait créé", note le chercheur.sciences et avenir 6/11/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites