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Selon la FAO, les insectes pourraient remplacer la viande de boeuf

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Un organisme de l'ONU affirme que les insectes pourraient remplacer le bétail en tant que source de protéine saine, économique et bonne pour l'environnement.

Des officiels de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture ont publié leur premier rapport concernant les insectes comme source de nourriture. Ils disent qu'il est urgent de trouver une nouvelle source de protéine, étant donnés l'augmentation de la population mondiale et le risque de pénurie alimentaire.

La FAO affirme que le contenu en protéine de 100 grammes de sauterelles adultes équivaut au même total pour 100 grammes de boeuf. Ils ont ajouté que l'élevage d'insectes ne demande qu'un quart du volume de rations de nourriture nécessaires à l'élevage de bétail, et que des insectes mangeables pourraient finir par constituer une industrie durable.

Les insectes figurent au menu des restaurants dans certaines parties du Japon, dans des pays de l'Asie du sud-est ainsi que de l'Afrique. Les officiels de la FAO ont toutefois précisé que de nombreuses nations occidentales allaient devoir être éduquées sur les bienfaits de la consommation d'insectes.

Ils ont ajouté enfin que les insectes mangeables s'avéreraient être de la nourriture saine et équilibrée dans les pays où l'obésité est un problème.


NHK 14/5/2013

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Les insectes ne sont pas encore autorisés pour l’alimentation humaine en Europe. Jean-Gabriel Levon croit pourtant à l’essor de ce secteur, et a fondé la société Ynsect qui produit des farines d’insectes destinées aux animaux. Interviewé par Futura-Sciences, il nous éclaire sur les enjeux de son entreprise et les raisons pour lesquelles il pense que les insectes constituent une source nutritionnelle intéressante..

Avec l’accroissement de la population mondiale, les besoins nutritionnels de la planète augmentent. Pour les satisfaire, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) recommande l’introduction d’insectes dans les menus. Nutritifs et peu nocifs pour l’environnement, ils représenteraient une des solutions possibles au problème de la faim dans le monde. D’ailleurs, les insectes remplissent déjà les assiettes de nombreux pays et nourrissent deux milliards de personnes, selon la FAO.

Selon l'OMS, les insectes représenteraient une solution pour répondre au problème de la faim dans le monde. Ils ne sont pour le moment pas autorisés en France pour la consommation humaine. La société Ynsect a choisi d'en produire pour nourrir certains animaux d'élevages. L'entreprise a opté pour les coléoptères (dont on voit ici un représentant, qui ne fait pas partie des espèces cultivées) et les diptères, des groupes déjà largement utilisés dans le monde pour la nutrition animale. ©️ Pixabay, DP


Criquets et cigales n’apparaîtront pourtant pas tout de suite dans les rayons des supermarchés français. En effet, pour le moment les institutions européennes n’ont pas autorisé la mise sur le marché des insectes pour la consommation humaine, même si elle est tolérée dans certains restaurants atypiques. Il en fallait plus pour décourager Jean-Gabriel Levon, président d’Ynsect, une société qui produit des insectes pour l’alimentation animale. L'enquête de Futura Sciences :

Futura-Sciences : Quels sont les avantages de la consommation d’insectes ?

Jean-Gabriel Levon : Nous lisons et entendons beaucoup d’arguments erronés sur l’efficacité environnementale et nutritive des insectes, ainsi que sur leurs bienfaits pour la santé. Il se dit par exemple que les insectes sont riches en oméga 3, mais c’est faux. De la même manière, on entend souvent parler de l’efficacité de l’insecte en termes de bioconversion protéique, par rapport à d’autres élevages animaux. Il est vrai que les insectes ont des besoins énergétiques moindres. Cependant, la production d’insectes est pour le moment beaucoup moins bien optimisée que celle des poissons ou des volailles par exemple. L’industrie de l’insecte doit donc rattraper son retard sur d’autres filières d’élevage pour arriver à une optimisation équivalente. Ces éléments mis de côté, les avantages nutritionnels de l’insecte sont similaires à ceux de viandes et de poissons gras, riches en lipides et en protéines. Ils représentent donc une alternative très intéressante à d'autres ingrédients riches en protéines.

Futura Sciences : Comment a émergé l’idée de création de votre entreprise ?

Jean-Gabriel Levon : L’entreprise Ynsect est née en 2011 d’un constat simple : les techniques de production d’insectes sont encore relativement artisanales, et ne peuvent répondre qu’aux besoins de certains secteurs spécialisés comme les zoos ou les animaleries. En améliorant les technologies de production, nous pensons pouvoir toucher de nouveaux marchés, tels que la nutrition de certains animaux d’élevages et de compagnie. Au cours des années 2012 et 2013, nous nous sommes principalement consacrés à la recherche et au développement de nouvelles techniques de production d’insectes et à l’établissement de tests avec nos clients potentiels. Nous sommes aujourd’hui presque à la fin de cette première phase de recherche durant laquelle a émergé notre concept de « bioraffinerie d’insectes ». La prochaine étape aura lieu l’année prochaine avec la construction d’une première unité de production à l’échelle industrielle.

Les insectes ne sont pas encore dans les assiettes européennes. Pour que les restaurants servent un tel plat de chenilles, il faudra commencer par faire tomber des barrières administratives et culturelles. ©️ Flying Pterodactyl, Flickr, cc by nc nd 2.0


Futura Sciences : Pourquoi un intérêt si marqué pour l’alimentation animale et moindre pour l’alimentation humaine ?

Jean-Gabriel Levon : Plusieurs raisons nous ont poussés à nous consacrer principalement à l’alimentation animale. Tout d’abord, il nous a semblé naturel de nourrir avec des insectes certains animaux comme les poissons et les volailles, qui sont insectivores. D’autre part, nous souhaitons proposer aux éleveurs une nouvelle source protéique pour leurs animaux. En effet, pour le moment 75 % des protéines consommées par les animaux d’élevage en Europe sont importées, le tourteau [agrégat de graines ou de résidus de l’industrie de l’huilerie, NDLR] de soja OGM constituant la part protéique majoritaire de leur alimentation. Les insectes pourraient représenter une source nutritive alternative pour ces animaux.

Plusieurs obstacles nous empêchent pour le moment de nous consacrer à l’alimentation humaine. Il est encore interdit en Europe de commercialiser des produits à base d’insectes pour l’alimentation humaine, sauf exception après validation par la Commission européenne qui encadre très strictement l’introduction de nouvelles denrées alimentaires. Le carmin, un colorant rouge issu du broyage de la cochenille, est la seule source nutritionnelle à base d’insecte autorisée.

Le second écueil est d’ordre culturel. Plusieurs études, françaises et néerlandaises notamment, montrent que l’introduction d’insectes dans les assiettes européennes n’est pas pour demain. Au démarrage de la création d’Ynsect, nous avons exploré la piste de l’alimentation humaine et cette idée nous accompagne toujours. Des essais ont d’ailleurs conduit à la création de prototypes prometteurs. Il nous faut cependant faire preuve de patience et attendre que les Français soient prêts pour ce type d’alimentation.


L'entreprise Ynsect pratique l'élevage de coléoptères (le plus grand groupe d'insectes, avec les scarabées, les hannetons et coccinelles) et de diptères (dont font partie les mouches, les moustiques et les taons dont on voit ici une tête agrandie). ©️ Dagwald, Flickr, cc by ncsa 2.0


Futura Sciences : Quels insectes utilisez-vous ?

Jean-Gabriel Levon : De par le monde, les espèces les plus utilisées pour la nutrition animale sont les coléoptères, les vers à soie et les diptères. Chez Ynsect, nous étudions en particulier les coléoptères et les diptères. Nous sélectionnons des espèces locales qui doivent remplir plusieurs critères. L’exposition prolongée à ces insectes ne doit comporter aucun risque professionnel, et il est essentiel que leur consommation ne soit pas nocive pour les animaux et les humains. Ensuite, il est primordial que le risque de dissémination dans l’environnement soit facilement contrôlable et limité au maximum. Dans l’hypothèse où la dissémination de quelques individus aurait lieu, les espèces ne doivent pas constituer une menace pour les écosystèmes locaux ou les activités humaines.

Une fois ces conditions remplies, nous choisissons nos insectes afin que la chaîne de production soit la plus efficace et la plus rentable possible

Futura Sciences : Pouvez-vous nous expliquer votre concept de bioraffinerie d’insectes ?

Jean-Gabriel Levon : Nous produisons des insectes en masse et nous cherchons à optimiser le rendement, c’est-à-dire à obtenir le plus de composés utilisables avec le moins de déchets possible. Pour cela, nous utilisons des espèces ayant une physiologie optimale. Nous les nourrissons avec des matières autorisées, et non avec des déchets, car certains peuvent contenir des produits dangereux pour la santé. Nous nous intéressons cependant à certaines catégories de déchets qui ne sont pas toxiques. Leur utilisation n’est pour le moment pas autorisée par la réglementation mais pourrait le devenir.

Futura Sciences : À quels types d’animaux sont destinés les insectes ?

Jean-Gabriel Levon : Les insectes sont destinés aux animaux qui en consomment naturellement. C’est le cas de certains poissons, volailles, et animaux de compagnie. Nous sommes en contact avec des entreprises de différents secteurs comme l’aquaculture, l’aviculture et la nourriture pour animaux de compagnie. Nous ne voulons pas utiliser d’insectes pour l’alimentation des bovins, qui ne se nourrissent pas naturellement de protéines animales.

Futura Sciences : Quelles sont vos actions en matière de recherche et développement ?

Jean-Gabriel Levon : Nous avons développé des partenariats avec des centres de recherche français et européens, notamment dans le cadre d’un projet nommé Desirable, qui rassemble AgroParisTech, le CNRS, l’Inra, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) et l’Irstea (Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture). Ce projet s’intéresse au processus global de fabrication des insectes, depuis l’élevage jusqu’à l’alimentation de poissons et volailles. Cette étude est suivie par plusieurs associations de consommateurs et par des institutions publiques intéressées par le sujet.


FUTURA SCIENCES 19/8/2013

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Sauterelles, vers, scarabées et même scorpions: un bar du quartier Montmartre à Paris innove et propose depuis une semaine et avec succès ces ragoûtants insectes à sa carte.

"La clientèle a doublé depuis une semaine", s'est félicité vendredi auprès de l'AFP Elie Daviron, le chef du Festin nu, dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Le bar sert depuis samedi ces cinq nouveaux "tapas". Le succès est tel que "nous sommes en rupture de scorpions", regrette-t-il cependant.

Les vers à soie servis avec petits pois, wasabi, concombres et pickles de gingembre ont séduit. Tout comme les impressionnants scorpions d'eau géants, servis avec de l'ail noir fermenté de Corée et des poivrons confits: "c'est le plus radical; il surprend beaucoup", souligne le chef, qui parle d'"un goût subtil".

Elie Daviron, 26 ans, a fait un CAP et un BTS cuisine; il est également titulaire d'une licence de sciences politiques. "Les insectes, j'y pensais depuis 4 ou 5 ans. Je suis curieux et je m'intéresse à tout ce qui touche à une nouvelle alimentation", dit-il.

Un rapport, en mai, de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui encourageait la consommation d'insectes, a servi de "déclic".

Elie Daviron commande les insectes sur internet, en Thaïlande. "C'est un produit comme un autre. J'ai commandé une quinzaine d'espèces, j'ai fait ma sélection, j'ai essayé des associations, comme avec n'importe quel produit", explique-t-il.

Les réactions des clients sont variées. "Il y a des gens très enthousiastes, d'autres un peu déçus quand ils découvrent que ça se mange finalement facilement, des curieux, des amateurs qui reviennent", raconte le chef avec enthousiasme.

le point 18/10/2013

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Il est désormais reconnu que les insectes constituent une source de nourriture aussi riche mais plus économique que la viande. Pour encourager la consommation d'insectes en occident, un designer islandais a mis au point un système d'élevage de larves de mouches.

Au menu de ce soir, un peu de pâté de larves de mouche. Pas tenté ? Dommage, c’est économique et nourrissant, et vous pourriez le fabriquer vous-même grâce à l’invention d’un designer islandais.

The Fly Factory, ou l'usine à mouches, est un système d’élevage de larves d’insectes destinées à la consommation humaine
. Ancien étudiant de l’Académie des Arts d’Islande, Búi Bjarmar Aðalsteinsson dit s’être inspiré du rapport de la FAO, publié en 2013, qui avait pour but d’encourager la consommation d’insectes, ou entomophagie, pour nourrir la population mondiale croissante.

"Après avoir lu le rapport, j’ai été très excité par la nécessité de trouver davantage de sources de nourriture durables", explique le designer dans une interview donnée au magazine Dezeen. "Ce qui rend les insectes très intéressants, c’est leur capacité à transformer n’importe quelle source de nourriture en une chair très nourrissante", poursuit-il.

Pour son projet de fin d’étude, il imagine et fabrique une mini-ferme qui permettrait de produire de nombreuses larves pour les manger. Encore mieux : l’usine à mouches est tout à fait écologique. "L’usine a été conçue pour ne produire aucun déchet et pour réutiliser tous les matériaux qui seraient normalement méprisés et jetés", ajoute Aðalsteinsson.

Alors comment ça marche ? La Fly Factory est composée de deux parties. Les larves produites par les mouches adultes sont élevées et engraissées dans le compartiment principal, à l’aide de déchets organiques. Leurs excréments sont récupérés et servent à fabriquer du compost, utilisé pour faire pousser des plantes ou des épices.

Une fois les larves arrivées à maturité, riches en graisse et en protéines, elles sont récoltées et placées dans le petit réfrigérateur jouxtant la zone d’élevage. Rien n’est laissé au hasard : la chaleur générée par ce réfrigérateur permet de maintenir la température et le niveau d’humidité du compartiment principal.

 Mais attention : il faut bien choisir le type d’insectes que l’on élèvera dans sa micro-usine. Aðalsteinsson recommande l’utilisation d'Hermetia illucens, plus connues sous le nom de "mouches soldat noires". Ces mouches sont particulièrement réputées pour leur propreté, car elles ne sont pas à la recherche de nourriture, mais de partenaires. Elles utilisent les réserves de graisse stockées lors du stade larvaire pour survivre, et n’ont besoin que d’eau. Les scientifiques considèrent donc qu’elles ont moins de chance de transmettre des maladies que d’autres sortes de mouches. (Photo Hermetia illucens dans une roseDidier Descouens CC BY-SA 3.0)

Si leurs larves servent déjà dans les composts ou pour nourrir les animaux d’élevage, le designer islandais est persuadé qu’elles peuvent également devenir une source de nourriture pour les Hommes. "Les larves ont les mêmes propriétés que la viande, lorsqu’il s’agit des protéines, de la graisse et des nutriments", explique Aðalsteinsson. Mais selon lui, l’élevage d’insectes est beaucoup moins coûteux : il nécessiterait 5 à 10 fois moins de matières premières que la production de bétail, par exemple.

Reste à savoir si le produit final est bien mangeable. Selon le jeune Islandais, les larves ont un goût … de poulet ! Mais tout est dans l’assaisonnement et la manière de les préparer. Jusqu’ici, Aðalsteinsson a pu élaborer un pâté à base de larves, mais ce qu’il préfère, c’est son pudding de larve à la noix de coco et au chocolat. Apparemment, "les enfants l’adorent".

Pour le moment, le prototype de la petite usine est exposé dans un musée de Reykjavik. Le designer n’envisage pas encore d’utilisation domestique de la Fly Factory, tout simplement car il estime que les Occidentaux ne sont pas prêts à radicalement changer leur mode d’alimentation.

"La société occidentale est dépendante de la nourriture toute faite et je ne vais pas changer cela avec mon projet. Alors plutôt que de me battre avec la culture existante, j’ai choisi de l’embrasser en produisant de la nourriture toute faite à base d’insectes". C’est plutôt les restaurants ou l’industrie alimentaire qui sont visées, poursuit Aðalsteinsson : "J’imagine mon usine à mouches utilisée dans des contextes industriels, dans des restaurants ou au sein de l’industrie alimentaire. Je pense que les insectes n’ont pas besoin d’être sympathique, ils doivent être bons et abordables".

Sa proposition est en tout cas très sérieuse : "Nous devons drastiquement changer la manière dont nous mangeons et produisons la nourriture afin de vivre en harmonie avec la planète". D’ailleurs, Aðalsteinsson n’est pas le premier à avoir imaginé une solution d’élevage d’insectes pour la consommation.

Katharina Unger 31/7/2013


Katharina Unger, une designer autrichienne, avait ainsi mis au point une petite ferme de table. Appelé Farm 432, son système était destiné à produire des larves de mouches soldats noires. Sa recette préférée : le risotto aux tomates et larves. De son côté, une autre designer, cette fois-ci irlandaise, a lancé un projet digital appelé éntomo. Sur son site, elle propose des recettes, une boutique d’insectes en ligne, mais aussi des textes pédagogiques expliquant l’intérêt écologique et sanitaire de manger des criquets, sauterelles ou fourmis. Objectif : combattre les préjugés associés à l’entomophagie.

Le mieux reste encore de le tester soi-même : en France, quelques restaurants proposent des insectes dans leur menu, mais ils se comptent sur les doigts de la main. Le dernier à avoir ouvert se trouve à Paris, dans le XVIIIe arrondissement. Au Festin Nu, vous pourrez ainsi déguster des punaises d’eau géantes accompagnées de feuilles d’endive et de poivrons confits, ou des vers à soie aux pommes de terre et feuilles d’huîtres.

Gentside 6/6/2014


Maxisciences 6/5/2014

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Si les sauterelles doivent sauver le monde de la faim il est temps d'avancer: pour la première fois une conférence internationale se réunit à Ede, aux Pays-Bas, en partenariat avec l'ONU sur la promesse "Des insectes pour nourrir l'humanité".


Pour le professeur Arnold Van Huis, entomologiste néerlandais de l'Institut de Wageningen (proche de Ede) organisateur de ces quatre jours de travaux inédits, la farine d'insectes n'est pas un fantasme ni une curiosité exotique mais une source majeure de protéines qui pourra avantageusement alimenter les élevages de poulets, de porcs et de poissons.


 Des insectes élevés par la société Micronutris, spécialisée dans l'alimentation à base d'insectes, le 27 décembre 2012, à Saint-Orens-de-Gameville, en Haute-Garonne (c) Afp


Aussi se réjouit-il d'accueillir jusqu'à samedi plus de 450 chercheurs, universitaires, entrepreneurs privés, délégués d'organisations internationales et de gouvernements de plus de 45 pays, des États-Unis à la Chine ou l'Afrique du Sud, avec l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) qui a officiellement recommandé la consommation d'insectes dans un rapport en mai 2013.

"Les insectes représentent une opportunité énorme et un gigantesque marché" juge le Pr Van Huis joint mardi par l'AFP. "La conférence va s'intéresser aussi bien à l'alimentation humaine qu'animale" précise-t-il, en admettant que beaucoup reste à faire pour autoriser la production à grande échelle et le commerce des insectes. "Il y a environ 2.000 espèces d'insectes qui peuvent être consommées mais on a parfois des règles démentes. Ces obstacles doivent être résolus" juge-t-il.

K24TV 17/5/2013


La conférence qui attire des entreprises privées de tous les continents doit y réfléchir. L'Union européenne sera bien sûr représentée, mais c'est un responsable de l'Institut national de l'Alimentation au ministère américain de l'Agriculture, l'USDA, qui devait ouvrir les travaux mercredi.

Wageningen, prestigieux et puissant institut de recherches agronomiques, est à la pointe du combat pour les insectes - certains parlent même de "lobby". Mais si le Pr Van Huis consomme "régulièrement" des insectes confie-t-il, c'est surtout sous forme de farines pour l'élevage et l'aquaculture qu'il voit leur avenir.

Dans les fermes déjà existantes précise-t-il, une tonne de farines à base de mouches "black soldiers" coûte 1.000 dollars, contre 13.000 dollars la tonne de farine de poissons.

AFP 13/5/2013


Joint à son tour, Paul Vantomne, responsable du programme sur les insectes à la FAO renchérit : plutôt que de donner des céréales et du soja aux animaux qui rentrent en compétition avec les humains sur ces cultures, mieux vaut leur donner des mouches.

"Dans 30 ans, nous serons 9 milliards d'humains. Et la consommation de viande augmente" indique-t-il. Pour nourrir ses élevages la Chine est devenue le premier importateur de soja: "Or trois pays seulement assurent 90% des exportations mondiales (Etats-Unis, Argentine, Brésil). Il est urgent de diversifier! Même pour le pétrole on a davantage de sources d'approvisionnement" remarque-t-il.

Quant aux 12 millions de tonnes de poissons ponctionnés chaque année dans les océans pour nourrir les élevages, ce n'est déjà plus tenable ajoute-t-il encore.

De plus, "les insectes peuvent aussi nous débarrasser de nos rejets organiques: le lisier des cochons ou les salades périmées des supermarchés pourront servir de substrat pour élever des insectes qui vont recycler les éléments nutritifs pour fabriquer des protéines". Une économie circulaire bonne pour la planète et bonne pour le consommateur : "Après tout, les poules et les poissons mangent déjà des insectes dans la nature".

Insectes au Menu 28/10/2013


Pour Paul Vantomme, enthousiaste à la veille de la conférence d'Ede, "les insectes c'est un message d'espoir" face au dérèglement climatique et à l'insécurité alimentaire. D'ailleurs note-t-il, les grandes entreprises ne s'y trompent pas qui affluent vers Ede : "Elles vont se diversifier parce qu'elles veulent gagner de l'argent" remarque-t-il.

A ceux qui auront fait le déplacement, le Pr Van Huis fait miroiter une dégustation organisée par le "Food Lab" associé au Noma, le restaurant de Copenhague qui vient pour la 4e fois d'être sacré "le meilleur du monde" et propose au menu un tartare de boeuf aux fourmis. Aujourd'hui Noma, demain dans les fast-food, jure-t-il.

Sciences et avenir 14/5/2014

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Rentokil, groupe spécialisé en désinsectisation, souhaitait réaliser un coup de communication en organisant une dégustation d'insectes à La Défense. Raté.

Le Point 4/6/2014


Des criquets en guise de casse-croûte en plein milieu du quartier d'affaires de la capitale ? C'est la drôle d'idée qu'a eue Rentokil, groupe pourtant spécialisé en désinsectisation. Mais pour voir cette scène surréaliste il faudra encore patienter. Alors qu'une dégustation gratuite d'insectes était prévue, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en a décidé autrement. Mardi 3 juin, la veille de l'événement, les organisateurs ont appris que la distribution serait interdite, profitant d'un vide juridique.

Face à cela, Rentokil a maintenu son opération marketing. Les insectes étaient donc bien présents, mais pour la décoration uniquement. Aux alentours de midi, de nombreux curieux se sont précipités vers le food truck... pour rien, ou presque. Des bonbons et des toasts servaient de roue de secours. Une certaine déception se lisait alors sur les visages. "J'étais enfin prête à franchir le pas et à essayer, quel dommage !" confie Sandra, jeune cadre travaillant à La Défense. D'autres possibilités existent pour manger des insectes : se rendre dans un restaurant qui en propose ou en acheter sur Internet. Bon appétit !

Le point 4/6/2014

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"Le problème est de savoir si la farine de grillon a la bonne texture pour faire de la pâte à pizza." Prise au vol, cette remarque a de quoi surprendre. Mais pour Francesca Mancini, jeune Milanaise qui crée son entreprise de pâtes et pizzas aux insectes, l’entomophagie — comprenez le fait de se nourrir d’insectes — n’est plus un choix de société, mais une question de business. Comme pour la plupart des 450 congressistes venus de plus de 40 pays jusqu’à Wageningue (Pays-Bas) pour le premier salon scientifique des insectes comestibles..

 Criquet migrateur africain (Locusta migratoria migratorioides). Présent en Afrique australe et tropicale, il appartient à la famille des orthoptères. 100g de criquets adultes frais fournissent environ 179 kcal. ©️M. Gunther/BiosPhoto

Dépassées les simples allégations d’exotisme qu’évoquent d’emblée criquets ou vers grillés ! Les industriels, scientifiques et entrepreneurs réunis à cette occasion, sont convaincus que les insectes sont en passe de devenir la source de protéines du XXIe siècle... Pour la plus grande satisfaction de la FAO, l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies, qui, parmi les premières, a fortement contribué à éveiller l’intérêt des producteurs à travers un rapport publié en 2012. L’organisme onusien a en effet beaucoup œuvré pour rendre l’idée médiatique, alertant sur le fait que l’accroissement de la population mondiale faisait peser des menaces sur la sécurité alimentaire. Or les insectes apparaissent comme une source alimentaire sous-exploitée à considérer d’urgence. Avec un autre argument de choc : le faible impact écologique de leur élevage éventuel.

 Ver de farine. Également appelé ver du meunier, cet insecte de la famille des coléoptères est capable de vivre dans des denrées stockées très sèches, notamment la farine. Facile à élever et naturellement présent sous nos latitudes, il est l’insecte comestible le plus étudié, majoritairement consommé à l’état de larve. 100g de vers de farine frais fournissent 200 kcal. ©️NATUREPL/EBPHOTO

Le département d’entomologie de Wageningue a ainsi comparé la production d’un kilo de protéines de porc, de poulet et de bœuf à celle de ces invertébrés. Résultat : si les besoins en énergie sont équivalents, les émissions de gaz à effet de serre des mammifères et oiseaux sont bien supérieures à celles des insectes. Et il faut de deux à dix fois moins de terres agricoles pour produire ces derniers. Dans les fourneaux de l’université néerlandaise, plusieurs expérimentations sont donc en cours.

Mais, si l’on estime à environ 30 millions le nombre d’espèces d’insectes, seules 1900 sont jugées comestibles, selon des données basées sur leur consommation traditionnelle. Et parmi ces dernières, très peu sont aujourd’hui sélectionnées dans la perspective d’un élevage à grande échelle, personne n’en maîtrisant pour l’heure réellement la technique.

"La plupart des insectes consommés sont sauvages et prélevés dans la nature lors de cueillettes. Les autres sont élevés à l’échelle artisanale. Hormis le bombyx, le fameux ver à soie, aucun insecte comestible n’a jamais fait l’objet d’un élevage industriel", explique Louis Monnier, professeur de nutrition spécialisé dans l’histoire de l’alimentation.

 M. GUNTHER/BIOSPHOTO

Seules quelques espèces concentrent donc l’attention des chercheurs, comme le ver buffalo, le ver de farine, le grillon ou encore la mouche du soldat. "Nous sélectionnons idéalement des espèces grégaires, non volantes, bien adaptées au climat et qui se reproduisant vite", détaille Dennis Oonincx, entomologiste à l’université de Wageningue. Leur principal critère de sélection demeurant leur haute valeur nutritionnelle.

En effet, la part comestible d’un grillon ou d’un ver de farine, espèces les plus étudiées, est de 80% contre seulement 55% chez un porc ou 40% chez un boeuf. Toutefois, leur profil nutritionnel n’est encore que partiellement établi, les études, peu nombreuses, montrant des résultats très variables.

En 2013, les chercheurs allemands Birgit Rumpold et Oliver Schlüter rassemblaient ainsi dans une vaste étude des données concernant 236 insectes comestibles, montrant que ces petits invertébrés étaient riches en protéines et en graisses, ces nutriments étant de plus assimilables par l’homme. À l’instar des autres animaux d’élevage, ils contiennent l’ensemble des acides aminés essentiels et leurs graisses, relativement pauvres en acides gras saturés et cholestérol, sont une bonne source d’oméga-6 et, dans une moindre mesure, d’oméga-3.

Mais il ressort également de cette étude que cette composition nutritionnelle est très variable d’une espèce à l’autre, d’une période de leur vie à l’autre, et même au cours de l’année.

 Grillon domestique. Facile à élever, robuste et peu agressive envers ses congénères, cette espèce d’orthoptère est riche en protéines (plus de 65% de la matière sèche). Elle figure parmi les vedettes des dégustations d’insectes. ©️P.NASKRECKI/MINDEN PICTURE:BIOSPHOTO

En 1997, la chercheuse mexicaine Julieta Ramos Elorduy avait déjà montré à travers une étude portant sur 78 espèces d’insectes une grande variation calorique entre elles, allant de 293 à 762 kilocalories (kcal) pour 100 g de matière sèche et avec un taux de lipides pouvant varier de 4 à 77 %. De plus, des études récentes prouvent que la nourriture donnée aux insectes influence également leur profil nutritionnel.

"Les insectes fonctionnent comme de petits transformateurs qui, selon le substrat sur lequel on les élève, présentent une composition en acides aminés ou en acides gras essentiels très variable". - Samir Mezdour



"Tout l’enjeu de la recherche actuelle est de trouver le substrat permettant d’obtenir un profil nutritionnel optimal", résume Samir Mezdour, coordinateur du projet Desirable, qui rassemble depuis janvier 2013 des centres de recherche français, tels qu’Agroparistech, l’Inra, le CNRS ou encore le CEA, autour de l’émergence de la filière.

En France comme ailleurs dans le monde, les scientifiques travaillent essentiellement sur des farines et granulés, conscients que nous ne sommes pas tous prêts pour la potée de poux ou la soupe aux vermisseaux.





Déshydratés puis moulus en une fine poudre blanchâtre, les insectes et larves perdent leur aspect peu ragoûtant tout en conservant leur haute valeur nutritionnelle. Et le 1er débouché concernera principalement l’élevage.

"L’objectif de Desirable serait, à terme, de réaliser des bioraffineries utilisant des mouches du soldat et des vers de farine comme matière première, afin de produire des aliments à haute valeur nutritionnelle, essentiellement pour les animaux. Les parties non comestibles de l’insecte pourraient également être valorisées sous forme de biomatériaux et d’engrais", explique Samir Mezdour.

La partie industrielle du projet est portée par l’entreprise Ynsect, fondée en 2011 et qui souhaite créer d’ici à 2016, vraisemblablement dans l’Essonne, une usine d’insectes destinée à l’élevage avicole et piscicole. Pionnière en France, la société a reçu en mars le prix du concours mondial d’innovation 2030, organisé par l’État. Au Canada ou en Afrique du Sud, des chaînes de production sont déjà opérationnelles.



Dans ce dernier pays, à Stellenbosch, l’entreprise Agriprotein, fondée en 2009, produit des aliments pour poissons d’élevage à partir de trois espèces de mouches, dont celle du soldat. La société, qui a optimisé sa chaîne de production en mai, espère passer de quelques dizaines de tonnes de farines et granulés d’insectes produits par mois à une trentaine de tonnes par jour en 2015.

L’uniformisation des pratiques pose problème. Autre difficulté de la filière : si beaucoup de pays industrialisés se lancent dans l’aventure, tous n’ont pas les mêmes pratiques, notamment dans le choix de leurs substrats. Exemple concret : Agriprotein, en Afrique du Sud, utilise ainsi des déjections animales pour nourrir ses mouches, une pratique que s’interdisent les projets européens (Ynsect en France, NPG aux Pays-Bas) et canadiens (Enterra Feed Production), préférant un mélange de céréales et de végétaux.

"Dès l’instant où les insectes rentrent dans la chaîne d’alimentation humaine, on ne peut pas leur donner de déchets à manger", estime Frédéric Marion-Poll, chercheur en entomologie et membre du projet Desirable. 



Un principe de précaution sous tendu par le souvenir encore très présent du scandale de la maladie de la "vache folle" dans les années 1990 en Europe. Une épidémie qui trouvait son origine dans l’utilisation, pour l’alimentation des bovins, de farines animales, obtenues à partir de parties non consommées des carcasses bovines et de cadavres d’animaux. Une maladie qui avait ensuite été transmise à l’homme.

"Les insectes étant génétiquement beaucoup plus éloignés de l’homme que les mammifères d’élevage, le danger est théoriquement faible, rappelle Frédéric Marion-Poll. Mais le risque de zoonose [transmission d’une maladie d’un animal à l’homme] pourrait être augmenté par l’utilisation imprudente de déchets, le manque d’hygiène lors de la manipulation des insectes, ou encore des contacts directs entre les insectes d’élevage et les insectes à l’extérieur des fermes. De plus amples recherches dans ce domaine sont donc nécessaires."

Il faut donc poursuivre les études, en s’intéressant également aux substances allergènes que peuvent contenir les insectes, des allergies croisées avec les crustacés étant d’ores et déjà suspectées. "Le CEA, impliqué dans le projet Desirable, étudie ces risques et devrait rendre ses premiers résultats en 2015", précise Samir Mezdour.



Les preuves de leur innocuité restent à apporter. En attendant — et faute de preuve suffisante de leur innocuité —, les insectes ne sont pas autorisés à entrer dans l’alimentation humaine en Europe et ne peuvent pas non plus être intégrés aux aliments destinés à nourrir des animaux d’élevage qui seront eux mêmes consommés par l’homme.

Seule exception, la Belgique, qui a autorisé la commercialisation et la consommation par l’homme de 10 espèces en décembre 2013, dans le respect de certaines conditions d’hygiène.

En France, l’interdiction n’empêche cependant pas certaines entreprises, comme la PME toulousaine Micronutris, de faire commerce sur Internet d’insectes à grignoter salés ou sucrés, preuve d’une certaine tolérance. Toute relative d’ailleurs, certains restaurants ayant été sommés par les autorités sanitaires de retirer les insectes de leur carte.

Le destin de l’entomophagie se joue donc à Bruxelles, les États membres ayant demandé à la Commission de placer les insectes sous le coup du règlement "Nouveaux aliments" ("Novel Food"), qui encadre les denrées n’ayant pas été significativement consommées en Europe avant 1997, date de création de cette réglementation. Si aucun calendrier n’est arrêté, les professionnels du secteur espèrent une réforme d’ici à 2016, persuadés que la poule aux oeufs d’or a désormais trois paires de pattes.

Sciences et avenir 3/8/2014

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Pour la première fois, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation publie ce jeudi 9 avril 2015 un avis relatif aux risques liés à la consommation d'insectes.

D'ici 2030, plus de neuf milliards de personnes devront être nourries selon l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et face à cet impératif, l'une des perspectives de plus en plus crédible est d'intégrer largement les insectes au régime alimentaire de base

 Petit criquet frit aux graines de sésame. ©️Sojka Libor/AP/SIPA

Déjà, la FAO estime que "les insectes complètent les régimes alimentaires d'environ deux milliards de personnes", pour une grande majorité dans les pays sous-développés ou en voie de développement. Car contrairement à la viande, l'impact écologique d'éventuels élevages d'insectes à grande échelle est jugé relativement faible. Bref, il faut s'y préparer, l'alimentation à base d'insectes pourrait bien se généraliser au cours des prochaines décennies. Et, comme pour n'importe quel aliment, des normes de sécurité devront être adoptées.

Ainsi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) publie ce jeudi 9 avril 2015 un avis relatif aux risques liés à la consommation d’insectes. Un avis qui dresse notamment l'état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires liés à l'entomophagie. Si ce rapport souligne surtout le besoin de recherches complémentaires pour mener une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation d'insectes et leur élevage, il pose également le cadre dans lequel une telle évaluation devra se dérouler, les risques potentiels à envisager dès maintenant.

Il y a d'abord les risques liés à des substances chimiques qui pourraient se retrouver dans les insectes : "venin, facteurs antinutritionnels, médicaments vétérinaires utilisés dans les élevages, pesticides ou polluants organiques présents dans l’environnement ou l’alimentation des insectes, etc." détaille l'Anses.

De façon plus basique, sont également évoqués "les agents physiques" comme certaines parties dures de l'animal (dard, rostre...). L'Anses rappelle également que les insectes sont aussi la proie de parasites, virus, champignons et autres bactéries qu'il s'agit de mieux étudier pour sécuriser la consommation par l'homme ou les animaux d'élevages. En effet, les risques sanitaires liés à la viande provenant de mammifères ou d'oiseaux sont étudiés depuis longtemps. Mais en ce qui concerne les insectes dont la constitution est bien plus éloignée de la nôtre que celle de mammifères, un vaste champ d'investigation reste encore relativement peu exploré.

De la même façon, l'éventuelle généralisation des insectes dans nos assiettes pourrait bien faire apparaitre de nouvelles allergies alimentaires. Et ce même si de nombreux allergènes sont communs à l'ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.). Des allergies croisées fortement suspectées. Enfin, une réflexion d'ampleur devrait être menée sur "les conditions d'élevage et de production pour lesquelles il conviendrait de définir un encadrement spécifique permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires".

Dans ce contexte "d’incertitude et de manque de données", l'Anses recommande ainsi d'accentuer l’effort de recherche sur ces sources de dangers potentielles. Et, signe qu'en matière d'entomophagie, la France - et l'Europe - partent de loin, l'Agence prend également soin de préciser qu'il faudrait maintenant établir des listes "des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés". Une mission d'envergure alors qu'on estime à quelque 30 millions le nombre d’espèces d’insectes et que seules 1900 sont jugées comestibles, selon des données basées sur leur consommation traditionnelle...


Sciences et avenir 9/4/2015

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Le ministère de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) espèrent capitaliser sur l’affection que portent les Congolais à la consommation de chenilles, termites et criquets.

 Le Monde 24/7/2015


Un nouveau programme vise en effet à promouvoir la culture des insectes, un plan qui pourrait les rendre plus largement disponibles et faire baisser les prix.

Le programme doit débuter en octobre et permettra de former 200 personnes, en majorité des femmes, dans l’ouest de la RDC, dans la culture des chenilles et des criquets. Laurent Nkikeba, qui supervise le programme a déclaré que ce serait une première du genre dans le monde.



Le Monde 24/7/2015

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Paracaya (Bolivie) (AFP) - Une poignée de lombrics se tordent dans un mélange d'eau et de sel, jusqu'à se vider et mourir. Réduits en farine, ces vers de terre entreront ensuite dans la composition de biscuits riches en protéines vendues dans des petites boutiques de Bolivie.

"Après cette étape, nous les mettons au four, à 50 degrés, pendant une heure. Les vers de terre sortent comme du +charqui+ (de la viande séchée) et passent ensuite à la meule pour obtenir de la farine", explique à l'AFP Leydi Rios, technicienne dans la petite fabrique artisanale de biscuits du Centre agricole Jhesua, à Paracaya, dans la région de Cochabamba (centre). Le patron de l'entreprise, Jesús Orellana, un technicien agricole de 26 ans, raconte avoir eu cette idée après un voyage au Mexique, où il vu des exemples de lombriculture.

 Des biscuits riches en protéines sont fabriqués à partir de vers de terre, le 13 août 2015 du Centre agricole Jhesua, à Paracaya, dans la région de Cochabamba, dans le centre de la Bolivie (c) Afp

Il assure que le procédé pour obtenir la farine est extrêmement méticuleux et garantit la propreté du produit fini, les lombrics subissant un traitement spécial destiné à vider leurs intestins. Il sort de son atelier 125 kilos de biscuits par mois.

"Eisenia foetida", un lombric rouge de Californie capable de dévorer l'équivalent de son poids chaque jour, mesure 3 à 5 mm de diamètres pour 6 à 8 cm de long et pèse environ 1,5 gramme. Chaque lombric peut produire jusqu'à un kilo de jeunes par an et il faut 16 kg de vers pour 900 g de farine.

 Ver de fumier ou Eisenia foetida. Mihai Duguleana / domaine public

"La farine de lombric est très bonne pour la santé", affirme M. Orellana, qui a lancé cette année la production de ses galettes dans la région de Paracaya, à 2.500 m d'altitude. Ce produit "améliore la masse musculaire, augmente l'activité cérébrale, empêche l'anémie. C'est bon pour le diabète aussi", détaille l'entrepreneur.

D'après un rapport qu'il a commandé à la Faculté de médecine et de biochimie de l'Université publique San Simon de Cochabamba, "dans 100 grammes de farine de lombric, il y a 44,7% de protéines", ainsi que "du calcium, du fer et du phosphore". Les chercheurs ont également identifié des acides aminés essentiels, vitaux pour la croissance, le système immunitaire et la réparation des tissus musculaires.

La farine de vers de terre est mélangée avec de la farine de blé, d'orge ou de haricot puis on y ajoute du chia, des antioxydants, de calcium, des protéines et des oméga 3. Pour donner de la saveur aux biscuits, la recette comprend aussi des extraits naturels de noix de coco et de vanille.

"C'est notre produit phare", sourit Roxana Borges, distributrice des galettes, qui tient une boutique à Paracaya. Elle sont achetées notamment par des mères à la recherche de produits riches pour leur progéniture, mais qui demandent qu'on retire l'image du ver de terre sur les emballages. "Les gens au début réagissent en disant +Comment je vais manger ça ?+, puis ils se rendent compte que c'est bon", raconte-t-elle. "Le goût est bon, (mais) avant je ne voulais pas en manger", raconte à l'AFP Yesenia Nina Tenorio, 20 ans, en ajoutant que cela ressemble à n'importe quel biscuit.

Dans d'autres pays, le ver de terre est déjà mis à profit pour divers usages : production d'humus pour les cultures à partir des déchets végétaux, ou en médecine homéopathique pour augmenter les taux de glucose, triglycérides et créatinine, par exemple au Mexique.

Sciences et avenir 1/9/2015

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Les insectes pourraient prochainement envahir nos assiettes. Quatre pays de l'Union européenne, dont la Belgique, autorisent actuellement la production et la consommation de ces petites bestioles.

Comme trois autres pays européens, la Belgique autorise la production et la consommation d'insectes. Leur apport en protéines est avéré. Les grillons viennent de faire leur entrée dans la catégorie des nouveaux aliments. Pour cet éleveur belge qui produit 60 kilos d'insectes par mois, le nouveau règlement européen va booster la filière.



Sur une population de deux millions d'insectes dans le monde, 2 000 environ seraient comestibles. Parmi les plus prisés en Europe, les vers de farine, les grillons et les criquets. Des spécimens plutôt dégustés en Belgique à l'heure de l'apéritif ou de moments festifs. Des aliments riches en protéines aux qualités nutritionnelles reconnues, mais avec quelques réticences à cause du risque d'allergies chez certaines personnes. Traçabilité et contrôle de ces aliments, le futur règlement européen visera aussi à protéger les consommateurs.



----->Personnellement, ça ne me tente pas...

Francetv info 4/11/2015

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