BelleMuezza 0 Posté(e) le 18 mai 2013 Selon un rapport publié par des chercheurs britanniques, les tigres indiens, déjà décimés par la chasse et la perte de leur habitat, pourraient disparaître à cause du manque de variété génétique de leur population restante, conséquence directe des menaces d’origine humaine. Les tigres de l'Inde ont perdu 93% de leur variété génétique par rapport à l’époque de la domination britannique (de 1858 à 1847), estime un rapport rédigé par l’équipe du Pr Mike Bruford, biologiste à l'Université de Cardiff (Royaume-Uni). Ces chercheurs ont collaboré avec le Centre national pour les sciences biologiques de Bangalore, en Inde, pour obtenir les données récentes en la matière.Ils ont également pu analyser l’ADN de nombreux spécimens de l’époque victorienne, naturalisés au Musée d’histoire naturelle de Londres. Des recherches décrites dans la revue Proceedings of The Royal Society et qui ont permis de révéler une considérable chute en matière de diversité génétique chez les tigres.[/b] "Nous avons constaté que la diversité génétique a été perdue de façon spectaculaire (…) et que la diversité qui subsiste est devenue beaucoup plus morcelée, répartie sur les petites populations (20 à 120 individus) qui existent aujourd'hui", explique le Pr Bruford cité par la BBC. "Cela est dû à la perte d'habitat et à la fragmentation de celui-ci, qui entraînent une taille inférieure des populations et l’impossibilité pour les tigres de se disperser comme ils le faisaient auparavant - [b]ce qui implique que leur patrimoine génétique n’est plus brassé à travers tout le sous-continent", précise t-il. Pour les scientifiques, ce facteur est d'une importance cruciale pour évaluer les perspectives d'avenir des tigres et leurs chances de survie. "Ceci est important parce que les tigres, comme toutes les autres espèces, ont besoin de diversité génétique pour survivre - en particulier au changement climatique. Ce qui reste de diversité doit donc être géré correctement de façon à ce que le tigre indien ne souffre pas de la consanguinité, et conserve sa capacité d'adaptation", commente encore le biologiste. S'assurer que les tigres sont encore nombreux n'est donc pas le seul facteur auquel prêter attention pour sauvegarder les félins. "Les écologistes et le gouvernement indien doivent être conscients que le nombre de tigres seul ne suffit pas à assurer la survie de l'espèce", conclut ainsi le biologiste.----->Il serait peut-être temps que l'Inde envisage sérieusement de faire appel aux tigres de race pure emprisonnés dans son propre pays par des particuliers, comme dans d'autres pays... puisqu'il y a dans le monde davantage de tigres captifs que dans la nature. L'inde n'est pas le seul pays concerné. D'autres pays, comme les Etats-Unis ont une pléthore de tigres captifs... et comme il est interdit depuis de nombreuses années à procéder à des captures d'animaux à l'état sauvage, certains se sont élevés au rang "d'éleveurs de tigres" afin de satisfaire la demande interne... Et malheureusement, comme souvent en pareil cas, il y a ceux qui font les choses sérieusement et ceux, les plus nombreux, qui ne regardent pas à préserver les lignées de la consaguinité du moment qu'ils se remplissent les poches, voire même de faire accoupler des tigres de sous-espèces différentes. ... Heureusement, les zoos et parcs qui oeuvrent à la sauvegarde de ce noble animal, ont mis au point un programme d'échange afin justement de préserver la diversité génétique... MAXISCIENCES 18/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 23 mai 2013 Le tigre vit principalement dans les régions forestières de l’Inde. Bien que sa chasse soit désormais interdite, l’espèce est toujours autant menacée d’extinction. L’Homme, par ses activités, entraîne la réduction de l’habitat naturel de ce félin, ce qui fait chuter drastiquement sa diversité génétique. Il existe neuf sous-espèces de Panthera tigris. Trois d'entre elles se sont éteintes ces dernières décennies : le tigre de la Caspienne (Panthera tigris virgata), le tigre de Java (Panthera tigris sondaica) et le tigre de Bali (Panthera tigris balica). PL Tendon, Flickr, cc by nc sa 2.0L’Inde est le refuge de plus de 60 % des tigres sauvages. Au XXe siècle, leur population est passée de 40.000 individus à 1.800. La chasse aux trophées au début du siècle passé est en partie responsable de cette véritable hécatombe, mais le commerce des peaux et la destruction de l’habitat de cet animal sont aussi d’importants facteurs aggravants. Aujourd’hui, la chasse au tigre est interdite, puisqu’il est classé comme espèce en danger par l’UICN. La déforestation et l’extension des zones cultivées, quant à elles, se sont largement étendues en Inde.Même s’il est protégé, ce félin sauvage est toujours menacé d’extinction en raison de l’effondrement de sa diversité génétique. La variété génétique de l’espèce s’est perdue de façon spectaculaire depuis une centaine d’années. Ainsi, la surface de son habitat naturel se réduit tellement qu’il se forme des groupes d’individus qui n’ont de cesse de décroître. En conséquence, les populations ne se croisent plus entre elles et le tigre ne se reproduit plus que sur 7 % de son territoire originel.Pour évaluer l’influence anthropique sur la variété génétique de ces félins, une équipe scientifique a comparé des données génétiques de tigres modernes à celles d'individus de l’époque du Raj britannique (1858-1947). Ils ont pour cela utilisé des marqueurs génétiques de l’ADN mitochondrial et nucléaire. Les échantillons d’ADN des tigres du début du XXe siècle ont été fournis par le Muséum d’histoire naturelle de Londres. Jamais une telle étude comparée n’avait été réalisé jusqu’à présent.Les chercheurs, dont les résultats sont publiés dans les Pnas, ont identifié une grande diversité de gènes chez les tigres de la période du Raj britannique. Mais 93 % de ces variétés génétiques n’ont pas été retrouvées chez le félidé moderne. Ainsi, la séparation des populations d’espèces engendrée par les activités de l’Homme interagit avec le processus démographique de l’espèce, et modifie sa diversité génétique sur des échelles de temps extrêmement rapides.Un tigre, comme toute autre espèce animale, a besoin d’une grande variabilité génétique pour survivre. Sans cela, il ne sera pas capable de s’adapter et dans le contexte de changement climatique actuel, on peut s’attendre à ce qu’il s’éteigne rapidement. Interdire la chasse est évidemment essentiel pour la préservation de ce félin. Mais, même si le nombre d’individus est stable en Inde, l’homogénéité génétique de l’espèce la rend hautement vulnérable. Le tigre doré, ou golden tiger, a un pelage blanc avec des traces rousses formant des sortes de rayures. Ce pelage bien spécifique est dû à un allèle récessif. Dave Pape, DP«Les écologistes et le gouvernement indien doivent comprendre que le nombre de tigres, à lui seul, n'est pas un facteur suffisant pour assurer la survie de l'espèce, commentait le chercheur Michael Bruford. Il faudrait protéger l'ensemble des réserves forestières, car nombre d’entre elles ont maintenant des populations qui ont leurs propres combinaisons de gènes uniques, qui pourraient être utiles pour les programmes de sélection futurs.FUTURA SCIENCES 23/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites