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Conférence 2015 sur le climat

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Paris - Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius estime que le contexte est favorable à la conclusion d'un accord sur le climat à la conférence de Paris en décembre, tout en soulignant l'extrême difficulté pour y parvenir.

Il y a à la fois une tonalité positive et une difficulté extrême, a déclaré M. Fabius, qui présidera la conférence (COP21), au cours d'un entretien avec des agences de presse, dont l'AFP. Je pense que Paris, si c'est un succès, sera à la fois l'aboutissement d'une période et le début d'une autre période, a-t-il souligné, à quelques jours d'un nouveau round de négociations intermédiaires à Bonn. Ce sera surtout le début d'une nouvelle donne.

Les représentants de 195 pays et de l'Union européenne doivent se retrouver fin novembre au Bourget, près de Paris, avec l'objectif d'un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle. La dernière tentative pour parvenir à un accord mondial sur le climat, en 2009 à Copenhague, s'était soldée par un échec qui a laissé des traces.

Pour Laurent Fabius, ce syndrome de Copenhague a deux causes: ne pas avoir pu régler suffisamment de questions avant le démarrage de la conférence, mais aussi l'idée que, les derniers jours, les grands responsables arrivent et vont résoudre les questions posées à la place des congressistes. Ca (...), ça ne marche pasAucun chef d'Etat ou de gouvernement ne voudrait recommencer cela, souligne le ministre. Donc, l'orientation qui est la nôtre, mais qui n'est pas encore une décision, (...), c'est que si les chefs d'Etat et de gouvernement viennent, ils viendraient en début de conférence, tout au début, pour délivrer un message politique positif.

M. Fabius voit cette fois plusieurs raisons objectives d'espérer un succès.

La première, c'est malheureusement que la situation s'est dégradée et que, donc, la nécessité de trouver un accord politique contre le dérèglement climatique est encore plus forte qu'auparavant, relève-t-il. Scientifiquement, il y a beaucoup moins de contestation sur la réalité du phénomène et sur l'origine humaine du réchauffement. Par ailleurs, les entreprises et les milieux économiques sont très sensibilisés et beaucoup (...) sont devenus pro-climat.

Une des particularités de cette COP, c'est qu'elle ne sera pas simplement la COP des gouvernements (...). On souhaite y faire participer, aussi, les collectivités locales, les entreprises, la société civile, souligne M. Fabius.

Le ministre salue aussi les changements politiques. Le Président américain Barack Obama et les dirigeants chinois sont très engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique, alors que ce sont les deux premiers émetteurs du monde.

L'attitude des Chinois est évidemment un des changements majeurs, note Laurent Fabius. Il est persuadé que la réalité (de leurs efforts pour le climat) dépassera même leurs engagements.

Le monde de la finance commence à bouger en matière de climat, relève aussi le ministre en référence notamment aux décisions de certains investisseurs de se détourner du charbon au profit des énergies vertes. Il cite notamment la fameuse agence de notation Standard and Poor's (qui) vient d'inclure le risque climatique dans ses éléments de notation et Bank of America-Merrill Lynch (qui) a décidé de ne plus financer de centrales à charbon traditionnelles.

En octobre, lors de la réunion à Lima du FMI et de la Banque mondiale, une session spéciale sera consacrée au climat. C'est un état d'esprit assez nouveau, se réjouit-t-il.

Le ministre, qui se défend d'un excès d'optimisme, reste prudent, très prudent : face à ces matières extrêmement complexes, mettre d'accord 196 parties, c'est d'une difficulté extrême, insiste-t-il.

Parmi les sujets qui restent compliqués, il cite notamment les questions de financement de la lutte contre le dérèglement climatique.

Concernant les engagements des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, seules 38 nations (un tiers des émissions mondiales) ont pour l'instant remis leurs contributions chiffrées (INDC), attendues pour la COP21. Une deuxième salve d'engagements est prévue pour juin, une autre pour septembre.

J'espère, mais je n'ai pas de certitude, qu'au moment de la conférence de Paris, nous en serons à au moins 90% des émissions, dit M. Fabius. Je crois, et c'est pourquoi je ne suis pas pessimiste, que les résultats réels qu'on constatera seront en général meilleurs que les INDC publiés.

A la fin de l'année, nous pourrions disposer, d'une part, des engagements chiffrés des pays et d'autre part, des engagements de très grandes entreprises, de secteurs économiques, d'institutions financières, ce qui va donner un aspect extrêmement concret à la lutte contre le dérèglement climatique.


Romandie 26/5/2015

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La conférence sur le climat organisée en décembre à Paris devrait coûter environ 170 millions d'euros, a-t-on appris mercredi de source officielle. Un cinquième de ces coûts seront pris en charge par des entreprises partenaires, françaises et étrangères.

"Nous travaillons globalement sur 170 millions d'euros de coût pour la conférence, dont 20% devraient être financés, comme l'a souhaité (le ministre des Affaires étrangères) Laurent Fabius, par le secteur privé", a indiqué Pierre Henri Guignard, secrétaire général de la conférence (COP21), lors d'une conférence de presse.

"Ca peut sembler un montant considérable", mais "de fait, pour une conférence qui dure 15 jours, donc qui est exceptionnelle par sa durée et le nombre de participants, ce n'est finalement pas très élevé", a-t-il souligné.

"Le coût par jour et par personne est environ dix fois plus faible que celui de l'organisation des sommets G8 et G20", a expliqué M. Fabius en présentant une vingtaine d'entreprises partenaires de la COP21 via des prestations en nature ou une participation financière.

Parmi elles figurent Engie (ex-GDf Suez), EDF, Renault Nissan, Suez Environnement, Air France, ERDF, Axa, BNP Paribas, Air France, LVMH.


Romandie 27/5/2015

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La conférence sur le climat organisée en décembre à Paris devrait coûter environ 170 millions d'euros, a-t-on appris mercredi de source officielle. Un cinquième de ces coûts seront pris en charge par des entreprises partenaires, françaises et étrangères.

"Nous travaillons globalement sur 170 millions d'euros de coût pour la conférence, dont 20% devraient être financés, comme l'a souhaité (le ministre des Affaires étrangères) Laurent Fabius, par le secteur privé", a indiqué Pierre Henri Guignard, secrétaire général de la conférence (COP21), lors d'une conférence de presse.

"Ca peut sembler un montant considérable", mais "de fait, pour une conférence qui dure 15 jours, donc qui est exceptionnelle par sa durée et le nombre de participants, ce n'est finalement pas très élevé", a-t-il souligné.

"Le coût par jour et par personne est environ dix fois plus faible que celui de l'organisation des sommets G8 et G20", a expliqué M. Fabius en présentant une vingtaine d'entreprises partenaires de la COP21 via des prestations en nature ou une participation financière.

Parmi elles figurent Engie (ex-GDf Suez), EDF, Renault Nissan, Suez Environnement, Air France, ERDF, Axa, BNP Paribas, Air France, LVMH.


Romandie 27/5/2015

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Bonn - A six mois de la conférence de Paris sur le climat, la France a mis lundi la pression sur les négociateurs réunis à Bonn, appelant à un pré-accord mondial dès octobre pour lutter contre le réchauffement de la planète.

A moins de 200 jours de la conférence de Paris, chaque rendez-vous doit constituer un pas supplémentaire vers l'accord qui liera 195 pays, a souligné le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l'ouverture d'une nouvelle session de négociations à Bonn. Appelant les délégations à faire des choix durant ces 11 jours de discussion, il a lancé: l'objectif est donc que nous parvenions à un pré-accord dès le mois d'octobre.

Deux autres rounds de négociations sont prévus à la fin de l'été et en octobre, avant la COP21 qui tentera de parvenir à un accord limitant le réchauffement à 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Nous disposons aujourd'hui d'un projet d'accord, mais c'est un texte long et qui, sur plusieurs points, ne choisit pas, a rappelé M. Fabius.

Pour permettre d'avancer sur les questions les plus délicates, la France organisera deux réunions au niveau ministériel à Paris, les 20 et 21 juillet et le 7 septembre, a-t-il annoncé.


La base de travail des délégations de 195 pays réunis à Bonn est un texte arrêté en février qui compte plus de 80 pages et regorge d'options redondantes ou contradictoires, d'où l'absolue nécessité de commencer à le clarifier.

Une méthode vivement critiquée par la ministre française de l'Ecologie, Ségolène Royal. - Royal: 'il faut changer de méthode'

Les négociations de l'ONU sont totalement inadaptées à l'urgence climatique, lance-t-elle dans un entretien au quotidien français Le Monde. En privé, tout le monde le dit, tout le monde en est parfaitement conscient mais la lourdeur du processus est telle qu'il se poursuit comme si de rien n'était.

Il ne faut pas stopper les négociations onusiennes, souligne-t-elle, mais il faut que Bonn obéisse à des instructions politiques des chefs d'Etat et de gouvernement.

Selon Mme Royal, il faut changer de méthode: mettre sur la table un document rassemblant les engagements des pays les plus en avance, comme ceux de l'Union européenne, et demander aux Etats qui ne sont pas d'accord de s'exprimer.

Des sujets complexes sont au centre des négociations

- quel objectif de réduction de gaz à effet de serre à long terme ? 
- Comment demander des efforts à tous les pays tout en prenant en compte les besoins énergétiques croissants des pays émergents,
- Quelles actions d'ici à 2020, date d'entrée en vigueur du futur accord de Paris...

Alors que les pays dévoilent peu à peu leur objectif national de réduction des gaz à effet de serre pour 2025 ou 2030, les discussions portent aussi sur la manière de vérifier leur mise en oeuvre et sur la possibilité de revoir plus tard les ambitions à la hausse.

Car nous ne sommes pas sur une trajectoire de 2°C, reconnaît Laurence Tubiana, la négociatrice française, au vu des premiers engagements.

A ce stade, 37 pays dont l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Canada et le Mexique ont annoncé leur contribution nationale à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chine, premier pollueur, devrait le faire prochainement, comme l'Australie, le Brésil ou le Japon.

Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), il est urgent de se détourner massivement des énergies fossiles, en particulier du charbon, et d'investir massivement dans l'efficacité énergétique pour découpler croissance et émissions de gaz à effet de serre.

Six compagnies pétrolières et gazières mondiales - BG Group, BP, Eni, Royal Dutch Shell, Statoil et Total - ont lancé lundi un appel à tous les Etats pour une approche pratique et réaliste de la tarification du carbone afin qu'elle soit plus homogène entre les pays.

La tarification carbone est un moyen de lutter contre le changement climatique sur le principe pollueur-payeur.

Enfin, la question des financements publics pour réduire les gaz à effet de serre et pour l'adaptation aux impacts du réchauffement est toujours difficile, les pays du sud exigeant des engagements clairs du nord.

Sur ce sujet, le G7, prévu les 7 et 8 juin également en Allemagne, pourrait donner un coup de pouce aux négociations.



Romandie 1/6/2015

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Paris - Les négociations de la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, qui reprennent ce lundi à Bonn, sont totalement inadaptées à l'urgence climatique, estime la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, dans un entretien au Monde.

Les négociations de l'ONU sont totalement inadaptées à l'urgence climatique. En privé, tout le monde le dit, tout le monde en est parfaitement conscient, mais la lourdeur du processus est telle qu'il se poursuit comme si de rien n'était (...). J'ai l'impression que l'on remet chaque fois à l'année suivante les décisions à prendre, regrette Ségolène Royal.

Ce décalage entre la procédure onusienne et l'urgence climatique commence à poser un réel problème et à exaspérer les pays les plus fortement victimes du dérèglement climatique, ajoute-t-elle.

Il ne faut pas stopper les négociations onusiennes, mais il faut que Bonn obéisse à des instructions politiques des chefs d'Etat et de gouvernement. Sinon, les négociateurs, qui sont là depuis 15, voire 20 ans, vont continuer leur folklore, juge la ministre de l'Ecologie.

Il faut changer de méthode: mettre sur la table un document rassemblant les engagements des pays les plus en avance, comme ceux de l'Union européenne, et demander aux Etats qui ne sont pas d'accord de s'exprimer. Cela changerait les choses parce que les pays ne voudront pas apparaître comme ceux qui ont fait échouer le sommet de Paris, plaide-t-elle.

La course pour parvenir à un accord mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique est relancée ce lundi à Bonn (Allemagne) avec une session de négociations intermédiaires moins de 200 jours avant la conférence de Paris.

La conférence internationale sur le climat, la COP21, se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre. Elle vise à un accord mondial pour maintenir le réchauffement en deçà de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.


Romandie 1/6/2015

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Tokyo - Le gouvernement japonais a approuvé mardi un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 26% entre 2013 et 2030, un objectif qui sera présenté en fin de semaine par le Premier ministre Abe durant le sommet du G7 en Allemagne.

 C'est un but ambitieux qui n'a rien à envier à ceux d'autres pays, s'est félicité Shinzo Abe lors d'un conseil des ministresIl reflète la volonté du gouvernement de faire tout son possible pour économiser de l'énergie et utiliser tant que faire se peut les ressources renouvelables, a-t-il plaidé. (Photo Shinzō Abe en avril 2014. Chuck Hagel CC BY-SA 2.0)

M. Abe a promis de tenir un rôle de premier plan pour la définition d'un programme-cadre équitable et efficace lors de la Conférence sur le climat à Paris (COP21) en décembre prochain, en expliquant la position du Japon durant le G7.

Le plan devra cependant passer auparavant par un appel à commentaires publics - obligatoire - durant un mois au Japon avant un dépôt officiel du projet auprès de l'Organisation des Nations Unies (ONU) vers la mi/fin juillet, a précisé le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga.

Attendues par la communauté internationale en amont de la COP21, les ambitions du Japon sont déjà vertement critiquées par les écologistes.

Ces derniers relèvent que la réduction des émissions de 26% par rapport à 2013 équivaut à une diminution de 17% seulement si l'on prend en compte le niveau de l'année 1990.

En 2010, le Japon avait dit vouloir abaisser ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 1990 et 2020, mais la catastrophe de la centrale de Fukushima (mars 2011) a rendu illusoire l'objectif du gouvernement de centre-gauche de l'époque car il reposait sur un usage accru de réacteurs nucléaires.

Plus aucune tranche ne fonctionne actuellement dans l'Archipel, en raison de l'entrée en vigueur de nouvelles normes de sûreté qui exigent des contrôles et modifications des installations avant l'obtention d'une nouvelle certification.

Pour atteindre l'objectif affiché, le gouvernement Abe plaide pour un redémarrage des installations nucléaires: il faut en théorie qu'un cinquième (20 à 22%) de l'électricité au Japon soit tirée de l'énergie atomique à l'horizon 2030. Un objectif jugé irréaliste par les écologistes.

A côté de la ressource nucléaire, la proportion des énergies renouvelables devrait être doublée pour atteindre 22 à 24%, le reste étant fourni par les centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole) qui produisent actuellement 90% de l'électricité.

Les 28 pays de l'Union européenne se sont fixés pour ambition de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030.

De leur côté, les Etats-Unis, le deuxième plus gros pollueur au monde derrière la Chine, ont affiché un objectif de réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005.

Pékin s'est pour sa part engagé à ce que ses émissions cessent d'augmenter à partir de 2030.


Romandie 2/6/2015

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Abidjan (AFP) - Continent le plus exposé aux conséquences du changement climatique, l’Afrique possède pourtant un immense potentiel en matière d’énergies renouvelables, qui peut lui éviter de répéter les erreurs des pays développés en devenant un modèle de croissance verte.

"Nous avons une opportunité extraordinaire de voir un continent qui croît vite, croître de manière verte", s'enthousiasme Makthar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, interrogé par l’AFP.

 Des habitants d'une région du Kenya frappée par la sécheresse passent devant des carcasses de bétail, le 20 juillet 2011 au nord-est de Nairobi (c) Afp

"L'Afrique peut devenir un modèle à suivre", confirme Kurt Lonsway, directeur du département Environnement à la Banque africaine de développement (BAD), qui assure que le continent peut se développer "sans reproduire les conséquences négatives qu’ont connues les pays industrialisés".

Pour devenir un modèle, les pays africains ont cependant besoin de 45 milliards d’euros par an pour s’adapter au changement climatique, selon les Nations unies - une facture salée pour un continent qui ne contribue qu'à 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

Après quatre années de gestation, le Fonds vert pour le climat, promis par les pays industrialisés pour aider les pays pauvres, a reçu des moyens certes significatifs, mais encore insuffisants: 21 pays se sont pour le moment engagés à verser près de 10 milliards de dollars.

"L'essentiel des financements pour lutter contre le changement climatique vient encore des pays développés", déplore l'ex-ministre des Finances sud-africain Trevor Manuel, aujourd'hui co-président de l'organisation internationale Global Ocean Commission, qui lutte contre la dégradation des océans.

Mais pour Donald Kaberuka, le président sortant de la BAD, il est possible de trouver "d'autres moyens de financement", en multipliant les "taxes carbone" ou les "taxes sur la marine marchande".

Face à la crise énergétique, qui coûte chaque année "2% de PIB" au continent selon M. Kaberuka, les pays pauvres ont aujourd'hui les moyens de lutter en proposant eux-mêmes des solutions durablesCar "les énergies renouvelables ne sont plus aussi chères que par le passé", souligne Makhtar Diop, qui souhaite convaincre les investisseurs privés de soutenir des projets de plus grande envergure en Afrique.

Des exemples à suivre existent sur le continent :

- Le Cap Vert produit déjà 20% de son électricité grâce à l’éolien et espère atteindre 50% avant 2020

- tandis que les Comores projettent d'alimenter tout le pays grâce à la géothermie.

- En Ethiopie, le gigantesque barrage de la Renaissance, financé par l'Etat, doit voir le jour en 2017 sur les eaux du Nil et apporter 6.000 mégawatts de courant pour toute la région.

Souvent présentée comme un problème de riches, la protection de l'environnement commence désormais à apparaître à l'agenda des gouvernements africains.

"Demandez aux Tchadiens qui ont vu leur lac pratiquement disparaître, s'ils ne se sentent pas concernés !", s'exclame Donald Kaberuka. "On peut concilier développement et protection de l'environnement, et d'ailleurs l'Afrique commence à le faire! ", renchérit Makthar Diop.

Plusieurs sommets sous-régionaux, à Djibouti et au Congo, ont été organisés cette année sur l'adaptation au changement climatique, preuve de la mobilisation de l'Afrique pour arriver au sommet sur le climat à Paris, prévu en décembre, avec une position commune.

Pour Trevor Manuel, il ne faudra plus seulement se contenter de "discuter", mais arriver "enfin à un accord contraignant".

Le but de la conférence sur le climat à Paris, organisée par l'ONU, est de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique d'ici la fin de ce siècle par rapport à l'ère pré-industrielle.

Il y a urgence: les scientifiques estiment que les températures vont augmenter d'au moins 2 degrés en moyenne d'ici à la fin du siècle, exposant directement des millions d'Africains aux risques de submersion marine ou de sécheresses à répétition.



Sciences et avenir 30/5/2015

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Paris - Les gouvernements mènent des politiques, notamment fiscales et de transport, en contradiction avec les efforts menés par ailleurs pour lutter contre les dérèglements climatiques, souligne mardi un rapport pour l'OCDE.

Les gouvernements s'efforcent d'introduire un prix sur le carbone, une taxe, d'engager des activités de maîtrise de l'énergie, de soutenir des technologies bas carbone, a constaté devant la presse Richard Baron, chef de projets à l'OCDE qui a coordonné ce rapport intitulé "Aligner les politiques pour une économie bas carbone" (sera publié en juillet).

Mais dans le même temps, est-ce qu'ils ne continuent pas d'envoyer, par mégarde, des signaux qui vont à l'encontre des objectifs de réduction des gaz a effet de serre ? La réponse est oui, a-t-il ajouté.

En matière de fiscalité et de mobilité urbaine, par exemple, les interactions entre différentes mesures prises par les pouvoirs publics contribuent à freiner sensiblement la baisse des émissions de CO2, relève le rapport.

Parmi ces mesures, il cite des prix de l'essence ou du gazole qui ne reflètent pas l'intégralité du coût pour la collectivité, les subventions aux véhicules de société, l'absence de coordination entre les administrations locales concernant les investissements structurels.

Globalement, nos économies et cadres d'action publique sont fortement structurés par des siècles d'utilisation de combustibles fossiles, relève le rapport.

Il faut donc penser la politique climatique comme une politique de changement des infrastructures et des institutions, y compris des mécanismes qui ont tendance à renforcer l'utilisation des combustibles fossiles, a souligné M. Baron.

Il y a bien un problème d'alignement des politiques publiques avec les objectifs de lutte contre les changements climatiques, a-t-il déploré. Le rapport, qui doit être publié en juillet, est un premier diagnostic de ces défauts d'alignement, a-t-il dit.

Il a été rédigé par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'Agence internationale de l'Energie (AIE), l'Agence pour l'énergie nucléaire et le Forum international des transports.


Romandie 2/6/2015

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Skhirat (Maroc) - Le Maroc a annoncé mardi une réduction d'au moins 13% de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, dans le cadre des contributions visant à préparer le sommet sur le climat en décembre à Paris (COP-21).

Cet engagement, le deuxième seulement d'un pays africain après le Gabon, intervient alors que des négociations préparatoires à la COP-21 sont en cours à Bonn (Allemagne).

L'annonce a été faite par la ministre déléguée à l'Environnement, Hakima El Haite, lors d'un colloque à Skhirat, près de Rabat, en présence du Premier ministre, Abdelilah Benkirane, et de l'envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot.

Le Maroc, qui accueillera en 2016 la COP-22, s'engage à réduire de 13% ses émissions (prévues) en 2030, a dit Mme El Haite. L'effort financier, de 10 milliards de dollars, sera pris en charge par le royaume, a-t-elle relevé.

Mme El Haite a ajouté que Rabat était prêt à une réduction additionnelle de 19%, d'un coût évalué à 35 milliards de dollars, à la faveur d'un appui international, ce qui aboutirait à un effort de réduction de 32% au total à l'horizon 2030.

Ce soutien viendrait notamment du Fonds vert pour le climat, qui dispose actuellement de 10 milliards de dollars mais espère en engranger dix fois plus à moyen terme.

Interrogé par l'AFP, Nicolas Hulot a qualifié l'engagement marocain d'assez ambitieux. Ce qui est important, c'est aussi le signal que cela donne à un moment où on n'a pas reçu les contributions de certains pays émetteurs, a-t-il fait valoir.

Les pays du sud nous délivrent un message, à savoir qu'ils sont prêts à faire quoi qu'il en soit un effort, mais qu'ils peuvent en faire encore plus si on les aide, a-t-il jugé.

Pour lui, la clé du succès à Paris résidera dans la capacité à travailler en amont sur des financements innovants. Un rapport doit être remis en ce sens à François Hollande dans les prochains jours, a-t-il précisé.

Le sommet de Paris doit aboutir à un premier accord engageant tous les pays dans la lutte contre les dérèglements climatiques à partir de 2020.

Trente-sept pays ont annoncé jusque-là leurs engagements, mais des responsables européens ont exhorté, depuis Bonn, la communauté internationale à accélérer la cadence.


Romandie 2/6/2015

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Paris - Les chefs d'Etat ont un rôle majeur à jouer avant la conférence de Paris sur le climat pour assurer son succès, a déclaré mercredi Nicolas Hulot, l'envoyé spécial du président François Hollande pour la protection de la planète.

Les chefs d'Etat ont un rôle majeur à jouer avant Paris parce qu'il y a des décisions qui n'appartiennent qu'à eux et pour soulager les négociateurs, a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.

Le négociateur, il travaille dans un cadre et un mandat qui lui ont été donnés. Quelles que soient son intelligence et son énergie, c'est un cadre forcément contraint, a-t-il souligné. D'où la nécessité que des occasions soient utilisées, mais plus encore soient créées, pour que les chefs d'Etat soulagent les négociateurs.

Ils peuvent agir jusqu'à l'ultime étape qui précède Paris, a-t-il dit, faisant référence à une réunion du G20 prévue en Turquie quinze jours avant la conférence de Paris (COP21).

Dans le G20, vous avez 15 pays qui représentent 70% des émissions de gaz à effet de serre. S'ils prenaient des initiatives, ça ouvrirait une voie royale, a ajouté Nicolas Hulot. Mais pour l'instant, rien n'est joué, dans un sens comme dans l'autre, a-t-il estimé.

Le président François Hollande a pour sa part averti mercredi qu'un échec de la COP21 serait aussi une menace sur le plan économique.

Commentant les engagements de réduction des gaz à effet de serre annoncés jusqu'à présent, Nicolas Hulot a jugé qu'il y a encore énormément d'efforts à faire. La conférence de Paris va tenter de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés la hausse de la température mondiale par rapport à l'ère pré-industrielle. Selon les projections faites par la Fondation Hulot, on est plutôt sur une trajectoire de 3 à 4 degrés, a-t-il précisé.

Si les pays les plus émetteurs faisaient l'effort de rehausser leur contribution de 15 points, ça nous remettrait sur la trajectoire de 2 degrés, a-t-il souligné.

Selon Nicolas Hulot, c'est aussi le moment où jamais de promouvoir tout un cortège de financements innovants pour aider les pays du Sud dans leur lutte contre les effets du changement climatique car pour eux, la crise climatique est l'injustice de trop.



Romandie 2/6/2015

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Des négociateurs réunis à Bonn jusqu'au jeudi 11 juin vont tenter de définir le rythme de réduction des émissions des gaz à effet de serre. L'objectif fixé par la communauté internationale est de limiter la hausse des températures à 2°C.

Un objectif commun de réduction des gaz à effet de serre à long terme "serait plus clair, plus concret que le 2°C", estime Laurence Tubiana, responsable de la délégation française. Mais le sujet est "un point dur" des discussions qui doivent aboutir à un accord universel fin 2015 à Paris.

Selon Bill Hare, directeur de l'institut Climate analytics, interrogé à Bonn par l'AFP, un objectif de long terme "serait très utile pour indiquer la direction vers laquelle tout le monde doit aller et cela enverrait un signal, non seulement aux gouvernements, mais aussi au secteur privé".

A ce stade, de nombreuses options, plus ou moins exigeantes, sont sur la table. Mais aucune ne fait consensus: un pic des émissions mondiales le plus tôt possible, une baisse de 50% et même de 70-95% en 2050 par rapport à 2010, zéro ou quasiment zéro émission en 2100.

D'autres formules sont plus vagues: "une décarbonisation de l'économie", une économie neutre en carbone ou encore "zéro net émission", un concept qui laisse la porte ouverte à des émissions à partir du moment où elles sont captées par des puits naturels (forêts, cultures) ou grâce à des technologies (captage et stockage du carbone).

Un pic "le plus tôt possible" est défendu par les Etats insulaires. Ils sont parmi les plus exposés au réchauffement en raison de l'élévation du niveau de la mer.

Ces Etats, soutenus par les pays africains, le groupe des Pays les moins avancés (PMA) et les Philippines défendent même une hausse globale des températures limitée à 1,5°C. "Les experts disent qu'avec 1,5°C, les îles sont déjà en danger", rappelle Amjad Abdulla des Maldives, négociateur pour les Etats insulaires.

La différence des efforts à entreprendre entre un objectif de 1,5°C et 2°C n'a rien de marginal. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estime qu'il faut réduire les émissions de 40 à 70% d'ici 2050 pour 2°C et de 80 à 90% d'ici 2050 pour 1,5°C.

A l'autre bout du spectre, les Etats pétroliers comme l'Arabie saoudite ou gros producteurs de charbon comme l'Australie ne veulent pas entendre parler d'une "décarbonisation de l'économie". Ils comptent à terme sur le captage et le stockage des émissions industrielles de CO2 pour continuer à exploiter des énergies fossiles.

"Un réel engagement des pays à se détourner des fossiles, comme le recommande le Giec, passe par un signal à 2050 et un signal sur un point d'arrivée à zéro émission", défend Alix Mazounien, du réseau d'ONG Climate action network (CAN). Une demande proche de la proposition de l'Union européenne favorable à une baisse d'au moins 60% en 2050 par rapport à 2010.


Romandie 5/6/2015

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En plateau, Nicolas Chateauneuf fait le point sur la prochaine conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre prochain.

En décembre prochain, Paris accueille la grande conférence sur le climat. Objectif de ce sommet : "Que tous les pays du monde s'engagent à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre", confie en plateau, Nicolas Chateauneuf avant d'ajouter "que si on ne change rien, la température pourrait vite grimper de 4,8°C à la fin du siècle".



Tous les ans, depuis une vingtaine d'années, 195 pays du monde se rassemblent à l'occasion de grandes conférences pour trouver un accord. "Le plus gros succès, c'est le protocole de Kyoto de 97 qui a vu notamment l'Union européenne baisser ses émissions de 15%", rappelle le journaliste de France 2. Mais le problème réside dans le fait que "les principaux pays polluants n'ont pas signé le protocole de Kyoto. L'enjeu aujourd'hui est donc de trouver un nouvel accord avec la Chine, les États-Unis et l'Inde, qui représentent ensemble la moitié des émissions de CO2 de la planète", poursuit Nicolas Chateauneuf.


Francetv info 4/6/2015

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Dans le cadre des travaux préparatoires à la conférence sur le climat de Paris en décembre 2015, le gouvernement français a rappelé la nécessité d'un accord préalable sur les financements. Le magazine Sciences et avenir était présent à cette conférence.

Conclure un pré-accord sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, est-ce possible ? C'est en tout cas ce que souhaite réaliser la France d'ici les assemblées d’automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Lima, les 9 et 11 octobre 2015, selon les déclarations du ministre des Finances Michel Sapin. Les participants au sommet sur le climat de Copenhague, en 2009, se sont engagés à consacrer 100 milliards de dollars par an, publics et privés, à l'aide aux pays en développement pour qu'ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et s'adaptent aux conséquences des dérèglements climatiques.

 Lors de son discours d'ouverture du Forum méditerranéen sur le climat, la MedCop21, François Hollande a déclaré qu'il n'y aurait pas d'accord en décembre prochain à Paris lors de la conférence internationale pour lutter contre le réchauffement climatique sans déblocage des financements nécessaires, 100 milliards d’euros par an. /Photo prise le 4 juin 2015/REUTERS/Claude Paris/Pool (c) Reuters


Il n’y aura pas d’accord à Paris s'il n’y a pas les financements" - François Hollande

Mais cette question reste un des principaux points à régler par la conférence sur le climat de Paris (COP21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015. "C’est la question cruciale. Il n’y aura pas d’accord à Paris s'il n’y a pas les financements", a déclaré jeudi 4 juin 2015 à Marseille le président François Hollande, lors de l'ouverture du Forum méditerranéen sur le climat, la MedCop21. Cette conférence mobilise les acteurs impliqués dans la lutte contre le changement climatique en Méditerranée.



Un fonds vert pour le climat, dont la création a été décidée au sommet de Copenhague, réunit aujourd'hui une dizaine de milliards de dollars. "Nous devons arriver, au-delà de ce fonds vert, à mobiliser des financements pour qu’à partir de 2020 100 milliards puissent être dégagés" par an, a dit François Hollande. "C’est à la fois une condition pour l’accord et c’est un levier considérable pour l’économie et la croissance verte". Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la totalité des aides publiques bilatérales et multilatérales liées au climat et octroyées aux pays en développement a atteint 37 milliards de dollars en 2013.

Mais la prise en compte de tout ou partie de ces sommes dans l'enveloppe de 100 milliards promise se heurte à des problèmes de définition de leur nature et de leur destination. "Nous avons souhaité mettre en oeuvre une clarification méthodologique (...) pour qu'on dise ce qu'il y a exactement dans ces 100 milliards", a déclaré Michel Sapin en marge d'une conférence ministérielle de l'OCDE sur le climat. Il a dit avoir bon espoir quant à l'aboutissement de ces travaux. Mais il reste également à compléter les financements publics par des fonds privés.

"Le plus fondamental c'est la réorientation des financements privés vers des activités" sobres en GES, a-t-il souligné devant la presse. "En terme de calendrier, notre souhait est que (...) nous puissions avancer de manière à ce qu'à Lima nous ayons, si ce n'est un accord total et complet, en tous les cas les bases d'un accord sur les questions de financement". Le ministre français des Finances a précisé que les acteurs principaux se réuniraient en marge des assemblées du FMI et de la Banque mondiale à Lima pour "déblayer" le terrain et "avoir une base solide pour la suite des débats sur ces questions".



Sciences et avenir 5/6/2015

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Paris - Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius appelle le G7, qui se réunit dimanche et lundi en Allemagne, à lancer un grand plan d'investissement dans les énergies renouvelables pour le continent africain, dans un entretien samedi au journal Le Monde.

Il souhaite aussi le lancement, lors de cette réunion, d'une autre initiative : une généralisation des systèmes d'alerte face aux catastrophes qui touchent les pays les plus vulnérables.

A six mois de la conférence de Paris sur le climat, qu'il présidera, le ministre juge également très important que les pays du G7, parmi les plus riches du monde, s'engagent vers une +décarbonation+ à l'horizon du siècle.

Nous souhaitons que soit adopté l'objectif mondial de réduction de 40% à 70% des émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2050, l'objectif défini par le GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat) et compatible avec les 2°C, seuil au-delà duquel la communauté scientifique met en garde contre les effets irréversibles du réchauffement, explique-t-il.

Les initiatives sur le système d'alerte et le plan d'investissement feront l'objet d'une réunion organisée par la France fin juin, avec un groupe des pays les plus intéressés et des donateurs potentiels, pas limité au G7, précise-t-il, pour démarrer des initiatives sans tarder.

L'accord espéré à Paris entrera en vigueur en 2020. Mais 2020 c'est déjà très loin. Beaucoup de dirigeants me demandent: que fait-on entre 2015 et 2020? Ces deux initiatives peuvent renforcer la crédibilité de l'ensemble du processus de négociations sur le climat, fait-il valoir.

Laurent Fabius insiste sur le financement des politiques climatiques, élément essentiel du succès de la conférence de Paris.

Pour beaucoup de pays, le financement est une condition, un point-clé, pour un accord à Paris. Il est donc crucial que les pays du G7 respectent ces besoins de financement, et si nécessaire, les abondent. Beaucoup de pays (...) attendent que le G7 s'engage fortement dans la lutte contre le dérèglement climatique, explique-t-il.

A Copenhague en 2009, les pays riches ont promis de mettre à disposition des pays en développement 100 milliards de dollars (90 millions d'euros) par an d'ici à 2020, en financement publics et privés. Il faut que ces pays demandeurs se disent que ce ne sont pas des promesses en l'air, mais de l'argent qui va nous aider à transformer nos économies.


Romandie 6/6/2015

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Des Philippines ravagées par les typhons au désert de l'Arizona, des milliers de personnes ont commencé à se réunir par petits groupes samedi dans 79 pays. Il s'agit du plus grand débat citoyen jamais organisé sur le changement climatique.

Les résultats de ces débats d'une journée seront soumis aux négociateurs climat avant la tenue à Paris à la fin de l'année de la conférence internationale visant à parvenir à un accord mondial pour limiter le réchauffement de la planète.

Christiana Figueres, la responsable climat aux Nations unies, l'un des organisateurs de cet événement, a exprimé l'espoir que ce débat planétaire pourrait "répercuter aux décideurs les inquiétudes, les espoirs et les aspirations des citoyens" en matière d'environnement.

Une centaine de représentants des différents secteurs de la société participent à chacun de ces débats, selon les organisateurs. Les résultats des débats seront soumis aux négociateurs climat de 195 pays qui sont réunis à Bonn jusqu'à jeudi, et aux autres réunions préparant la conférence de Paris.

L'un des premiers débats a démarré aux Philippines, pays particulièrement affecté par les changements climatiques, avec la participation de "gens ordinaires" - cultivateurs, chauffeurs de minibus, femmes au foyers ou professionnels, a indiqué la modératrice des débats, Editha Pimentel.


Romandie 6/6/2015

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Bonn - Note d'espoir dans la lutte contre le changement climatique, les émissions de gaz à effet de serre de la Chine, 1er émetteur mondial, vont probablement atteindre leur pic en 2025, soit cinq ans avant l'objectif annoncé par Pékin, estime une étude publiée lundi.

Selon les courbes actuelles, la Chine devrait émettre 12,5 à 14 mds de tonnes équivalent CO2 (GTCO2e) en 2025, record national, avant que les émissions commencent à décliner, estime l'étude, réalisée par l'économiste du climat Nicholas Stern et l'analyste Fergus Green (en anglais).

Ce résultat suggère qu'il est de plus en plus probable que le monde évite un réchauffement mondial de plus de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, soulignent dans un communiqué les auteurs de ce rapport produit par deux instituts de recherche de la London School of Economics (LSE).

Les Etats, réunis jusqu'à jeudi à Bonn, négocient pour tenter de parvenir à un accord universel à Paris en décembre. Cet accord, destiné à prendre le relais du protocole de Kyoto à partir de 2020, vise à limiter le réchauffement mondial à 2°, seuil au-delà duquel la science annonce des impacts dévastateurs sur les écosystèmes comme les économies.

En analysant les tendances dans les secteurs émetteurs clés en Chine, nous concluons que les émissions de gaz à effet de serre ont peu de probabilité d'atteindre leur sommet en 2030, la limite haute qu'avait fixée le président Xi Jinping en novembre 2014, et devraient plus probablement connaître leur pic d'ici 2025, souligne l'étude. Et cela pourrait même se produire avant.

La consommation nationale de charbon a chuté en 2014 et au premier trimestre de 2015, soulignent les chercheurs, qui ont calculé qu'elle avait atteint son maximum structurel et devrait se stabiliser au cours des cinq ans, tandis que le recours au gaz naturel se développe. Un basculement permis par des changements structurels de l'économie chinoise, mais aussi par les politiques publiques mises en oeuvre pour favoriser un développement plus durable et réduire les impacts environnementaux.

Dans le cadre des négociations onusiennes, les pays doivent publier avant le 31 octobre leurs engagements nationaux en matière de réduction à moyen terme de leurs émissions de gaz à effet de serre, source du réchauffement mondial.

Trente-neuf parties ont déjà fait connaître leurs intentions. Pékin n'a en revanche pas encore publié sa contribution.

La question de savoir si le monde pourra tenir cette trajectoire (de +2°) dans la décennie ou au-delà, à partir de 2020, dépend de manière significative de la capacité de la Chine à réduire ses émissions à un rythme soutenu après son pic (plutôt que de simplement stagner), souligne ainsi l'étude britannique. Elle dépend aussi des actions des autres pays dans les 20 ans à venir, et des actions mondiales meneés au cours des décennies suivantes.

Aujourd'hui, les émissions mondiales s'élèvent à environ 50 GTCO2e, dont environ un quart produite par la Chine seule, selon les auteurs.



Romandie 8/6/2015

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Château d'Elmau (Allemagne) - Les dirigeants du G7 ont adopté lundi des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 et de renoncement graduel aux énergies fossiles, évolution vue comme de bon augure avant la conférence internationale cruciale prévue à Paris en fin d'année.

Le communiqué, publié à l'issue d'un sommet en Bavière des dirigeants des sept puissances industrielles, se prononce en faveur d'un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le haut de la fourchette de 40% à 70% d'ici 2050 par rapport à 2010. Ces pays s'engagent aussi à faire (leur) part pour parvenir à une économie mondiale sobre en carbone à long terme.

 BFMTV 7/6/2015


Pour faire de la Cop21 un succès, il faudra en outre s'assurer du soutien des gros pollueurs que sont la Chine, l'Inde, la Russie ou le Brésil.

Mme Merkel et M. Hollande voulaient obtenir de leurs partenaires du G7 une formulation forte, conscients qu'un ton timoré risquait de plomber les négociations élargies. Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) représentent 10% de la population mondiale et environ un quart des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Le G7 reprend à son compte l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Il réaffirme son engagement à mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 (fonds publics et privés(fonds vert)) pour des initiatives pro-climat.

Le compromis final, dont chaque mot est pesé, est le résultat de négociations difficiles, a reconnu Mme Merkel.

Les quatre pays européens du G7 étaient d'accord pour une formulation assez poussée, mais le Canada et surtout le Japon, dont le mix énergétique accorde une large place au charbon, freinaient.

En 2007, lors de sa précédente présidence de l'instance, la dirigeante allemande s'était attirée le titre de chancelière du climat après avoir arraché des engagements à George Bush. Il lui tenait fortement à coeur cette année de faire honneur à son surnom, alors qu'elle fait face en interne à un débat difficile sur la limitation du recours au charbon.

Le charbon est la première source d'électricité en Allemagne, pourtant engagée dans une transition énergétique ambitieuse pour renoncer d'ici 2022 au nucléaire alors que les renouvelables devraient représenter 80% de sa production d'électricité d'ici 2050.


Romandie 8/6/2015

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Les pays du G7 ont promis lundi de réduire la part du carbone dans leurs économies. Ils ont aussi approuvé l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, sans s'assigner d'objectifs individuels contraignants avant la conférence de Paris en décembre.

Dans un communiqué diffusé à l'issue du sommet d'Elmau, en Bavière, les dirigeants du G7 soutiennent l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne dans le monde d'ici à 2100 à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Ils appuient également un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) situé dans le haut de la fourchette de 40-70% d'ici à 2050, par rapport à 2010, objectif recommandé par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).

"Nous nous engageons à faire notre part pour parvenir à une économie mondiale sobre en carbone à long terme, notamment en développant et déployant des technologies innovantes, en nous efforçant de transformer les secteurs énergétiques d'ici 2050. Et nous invitons tous les pays à se joindre à nous dans cet effort", peut-on lire dans le communiqué final.

Les sept pays réaffirment également leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour lutter contre les conséquences du changement climatique.

Hôte de ce sommet, Angela Merkel espérait obtenir des engagements précis de la part des membres du G7 sur la baisse des émissions de GES, afin d'adresser un signal fort à moins de six mois de la conférence de Paris sur le climat (COP21).

Evoquant cette conférence, les dirigeants du G7 se disent "fermement déterminés" à adopter à Paris "un protocole, un autre instrument juridique ou des conclusions agréées ayant force contraignante dans le cadre de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (CCNUCC)".

Même si les chefs d'Etat et de gouvernement des Sept n'ont pas été jusqu'à annoncer des objectifs contraignants pour leurs économies, ce que souhaitaient les Européens, les groupes de pression environnementalistes ont salué la tonalité générale de la déclaration d'Elmau.

"Ils ont donné d'importants signaux politiques mais ils auraient pu faire plus, en particulier en prenant des engagements nationaux concrets pour une action immédiate", a déclaré Samantha Smith, directrice de l'Initiative mondiale climat énergie de WWF.

Les scientifiques estiment que sur la base des émissions actuelles de GES et des mesures de réduction promises ou en place, la température mondiale augmentera de 4°C en moyenne d'ici 2100.

Une hausse de 2°C, objectif fixé lors de la conférence sur le climat de Copenhague en 2009, pourrait déjà rendre plusieurs îles du Pacifique inhabitables, accroître le nombre de catastrophes liées au changement climatique et provoquer d'importants déplacements de populations, jugent les experts.


Romandie 8/6/2015

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Paris - La communauté internationale est au pied du mur, estime le climatologue Jean Jouzel, qui souligne qu'il faut absolument agir contre le dérèglement climatique avant 2020 et l'entrée en vigueur du futur accord de Paris.

Faute de quoi, le monde se dirigera vers un réchauffement à +3°, aux impacts dévastateurs, rappelle le vice-président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), alors que se tient à Bonn un nouveau round de négociations sur le sujet.

 Jean Jouzel est un climatologue et glaciologue français, directeur au CEA de l'Institut Pierre-Simon Laplace jusqu'en 2008. Il est également président du Conseil d'administration de l'Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV). En 2009, il devient également président de l'association Méditerranée 2000. Jean Jouzel est reconnu mondialement pour ses analyses de la glace de l'Antarctique et du Groenland permettant de connaître le climat terrestre passé (paléoclimat). Il est connu du grand public pour sa contribution au sujet du réchauffement climatique notamment par son rôle au sein du GIEC de l'ONU, dont il est expert depuis 1994 et vice-président depuis 2002. Dans cette affaire, il s'exprime non seulement en qualité de scientifique expert en climatologie mais également sur les projections économiques et les décisions politiques. En 2014, il est nommé membre du Conseil stratégique de la recherche. Siren-Com CC BY-SA 3.0 Wikipedia

Q: L'accord espéré lors de la conférence de Paris en décembre doit prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020. Quelle doit être la priorité de la négociation'

R: Tout d'abord, il faut absolument faire quelque chose d'ici 2020. Si rien n'est fait d'ici 2020 pour infléchir les émissions de gaz à effet de serre de 15 à 20%, si on reste sur la tendance sur laquelle on est, alors, quoi qu'on fasse par la suite, on ira à + 3°C (Les Etats ont pour objectif de limiter à + 2° la hausse du thermomètre, NDLR).

Car il y a un effet d'inertie. Donc, il faut faire quelque chose tout de suite.

Et c'est faisable: il suffirait que tous les pays regardent ce qu'ils font, fassent un peu d'efficacité énergétique. La preuve: selon une première évaluation de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), à confirmer, les émissions de CO2 auraient stagné entre 2014 et 2013, en grande partie grâce à la politique de la Chine. Ce serait la première année où croissance du PIB global et émissions de CO2 seraient découplées!

Ensuite, entre 2020 et 2050, il faudra diviser les émissions par deux, voire trois (entre moins 40 et 70%) et arriver à la neutralité carbone (un bilan neutre, NDLR) à la fin du siècle.

Q: Que pensez-vous des premiers engagements publiés par les Etats en matière de réduction d'émissions

R: On ne va pas avoir à Paris des engagements jusqu'en 2100, ça n'aurait aucun sens car les technologies vont évoluer. Ce qu'on peut espérer de Paris, ce serait que les réductions d'émissions pour 2020-2030 soient compatibles avec la possibilité de rester à long terme à +2°. Mais pour moi, intuitivement, les contributions actuelles des Etats ne sont pas assez ambitieuses pour cela. C'est pour ça que l'avant-2020 est très important, même si on en parle moins.

Q: La bataille est âpre, en particulier autour du CO2 et des énergies fossiles...

R: La stabilisation (du réchauffement) est directement proportionnelle à la quantité cumulée de CO2 dans l'atmosphère. Agir sur le CO2 est donc une condition nécessaire pour rester au-dessous de 2°.

On a déjà consommé environ 540 milliards de tonnes de carbone. Si on veut rester en-dessous de 2°, il ne faudrait pas utiliser plus de 250 milliards de tonnes dans le futur. Au rythme actuel (d'utilisation des énergies fossiles), cela correspond à 25 ans !

Or les réserves de combustibles fossiles, c'est autour de 1.500 milliards de tonnes. Donc, on est au pied du mur : si on veut limiter le réchauffement climatique à 2°C, il faut laisser 80% des fossiles facilement accessibles là où ils sont.


Romandie 10/6/2015

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Bonn - Deux pas en avant, un pas en arrière, c'est un peu comme du tango, résume un délégué pour expliquer l'état des négociations sur le climat à Bonn, engluées dans le toilettage d'un texte d'accord illisible à ce stade.

Ni le volontarisme affiché lundi par le G7 en Bavière, à quelques centaines de km de là, ni les résultats encourageants d'une étude sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Chine n'auront suffi à créer un sursaut permettant de faire avancer les tractations en cours depuis le 1er juin.

A tel point que les délégations elles-mêmes ont sonné l'alarme. Car une fois la session de Bonn close, jeudi, il ne restera que dix jours de discussions officielles à l'automne, avant la tenue de la conférence de Paris censée déboucher en décembre sur un accord universel contre le réchauffement climatique.

Il est urgent de faire plus de progrès substantiels et d'avancer à un rythme plus soutenu, a déclaré en séance lundi Nozipho Mxakato-Diseko, représentante du Groupe des 77 (pays en développement + Chine).

Si nous n'avons pas très vite un texte plus condensé, ce sera très difficile d'assurer un succès à Paris, a prévenu le Maldivien Amjad Abdulla, pour l'Alliance des petits Etats insulaires, en demandant, à l'unisson d'autres délégations, aux présidents des débats de soumettre une proposition de texte toilettée.

Pour le Péruvien Gabriel Quijandria, vice-président du Fonds vert pour le climat, les Etats devraient même donner mandat aux présidents pour continuer à travailler au projet cet été : Ce qu'il faudra, c'est chercher un compromis avant de partir (de Bonn) pour leur donner un mandat, a-t-il dit à l'AFP.

Après avoir passé trois fois le texte au peigne fin, les négociateurs n'ont que très peu réduit ce bloc de 80 pages (130 en français), éliminant quelques répétitions sans s'attaquer au fond.

A la dernière session de négociations en février à Genève, il avait été décidé d'y inclure les propositions de tous les Etats membres, manière de rétablir la confiance des pays en développement, parfois échaudés dans le passé.

Car le futur accord espéré à Paris, tout premier accord universel sur le climat, sera adopté par consensus: il devra rallier tout le monde, rappelle un délégué européen.

Le mode de mise en forme de l'accord de Paris est trop lent. Mais cela n'enlève rien à la valeur du processus international sur le climat, souligne David Waskow, de l'institut de recherches World Resources Institute. Mais peaufiner un texte à 196 est compliqué. Divisés en groupes, les délégués examinent chaque paragraphe, rechignent souvent à voir leurs formulations disparaître au profit de formulations voisines, raconte un témoin de ces séances, non ouvertes à la presse.

Les sessions sont un peu surréalistes, quand on les entend négocier sur une virgule, un point virgule, qui n'a pas la même signification, relève Romain Benicchio d'Oxfam, ONG au statut d'observateur. Le problème n'est pas la méthode mais le mandat politique: est-ce que les négociateurs ici ont le mandat suffisant pour avancer ?

Le but de cette session est de pouvoir présenter un texte lisible aux gouvernements, qui devraient entrer peu à peu dans l'arène des négociations à compter de l'été, notamment lors de réunions ministérielles à Paris en juillet.

D'ici la conférence de Paris, le chantier reste énorme, avec beaucoup de sujets en suspens: le financement des politiques climat, la forme juridique de l'accord, ou encore les procédures de contrôle des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, source du réchauffement.

Les déclarations du G7 lundi en faveur d'un objectif mondial de réduction des émissions de GES ne sont pas accompagnées de mesures nationales concrètes, notent les ONG du Réseau action climat. Sans compter l'inconnue de l'attitude de la Chine qui n'a pas encore publié ses engagements.

Mardi, une étude scientifique sur la fonte du permafrost, présentée en marge de la réunion, est venue rappeler l'urgence à agir, ces sols gelés contenant à eux seuls 1.500 mds de tonnes de gaz à effet de serre.



Romandie 9/6/2015

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Bonn - Des scientifiques ont mis en garde mardi à Bonn contre le cercle vicieux que provoquerait, pour le réchauffement climatique, un dégel du permafrost (en français pergélisol), des sols gelés en permanence qui emprisonnent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES).

Il y a 1.500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre gelé et emprisonné dans le permafrost, a averti la chercheuse Susan Natali du Woods Hole Research Center, en marge des négociations menées à Bonn pour préparer la conférence sur le climat à Paris.

 Pergélisol actuel de l'hémisphère Nord. En violet : zones de pergélisol, en bleu roi : sol gelé 15 jours par an, en rose : sol gelé en intermittence moins de 15 jours par an, ligne de la couverture d'enneigement continu saisonnière maximale (NASA). Domaine public

Ce volume, accumulé depuis plusieurs milliers d'années, est environ deux fois plus important que celui présent dans l'atmosphère, a-t-elle souligné devant la presse.

Vous pouvez donc imaginer que, quand le permafrost dégèle et qu'une partie, même faible, de ce gaz à effet de serre est libérée dans l'atmosphère, cela peut entraîner une augmentation importante des émissions globales de GES, a-t-elle poursuivi.

 Carte distinguant différents types de pergélisols dans l'hémisphère Nord. Brown, J., O.J. Ferrians, Jr., J.A. Heginbottom, and E.S. Melnikov. 1998,révisée en février 2001 / domaine public

Les émissions résultant du dégel du permafrost, sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane, accélèrent le réchauffement climatique, qui lui-même accélère la fonte du permafrost, a expliqué Mme Natali, décrivant ce cercle vicieux.

Selon nos estimations, 130 à 160 gigatonnes de GES pourraient être libérées dans l'atmosphère d'ici à 2100 du fait de ce dégel, a indiqué Mme Natali.

 Paysage de polygones de toundra : en période de dégel, le réseau de coins de glace mis en relief.  Dans sa partie septentrionale, la couche de sol la plus superficielle dégèle en été. Sur ce mollisol ou couche active, lors de la courte saison végétative, quelques plantes et organismes se développent, alors que ni les racines ni les animaux ne peuvent pénétrer le pergélisol vrai. USGS / domaine public

Les zones de permafrost couvrent environ 25% des terres de l'hémisphère Nord. D'ici à la fin du siècle, elles devraient diminuer de 30 à 70%, selon les émissions de gaz à effet de serre.

Dans les scénarios de faible émission, nous prédisons une perte de 30%, un chiffre qui pourra grimper à 70% dans les scénarios les plus noirs, a indiqué la chercheuse, coauteur d'une étude parue dans la revue Nature en avril.

 Le pergélisol devient instable en se réchauffant (ici fissures visibles en Suède, sur le plateau tourbeux sur pergélisol de Storflaket près d'Abisko, en lisière de la zone restée froide. Ces zones peuvent libérer du méthane, qui contribue à réchauffer l'atmosphère. Dentren CC BY-SA 3.0

L'estimation la plus basse suppose une réduction drastique des émissions, afin d'atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à 2° que s'est fixé la communauté internationale. L'estimation la plus haute suppose que les émissions ne sont pas contrôlées.

La conférence de Paris tentera en décembre de parvenir à un accord pour rester sous 2°. Les pays doivent annoncer d'ici là leurs objectifs de réduction d'émissions de GES.

 Pour étudier le pergélisol (ici en Alaska), les chercheurs doivent utiliser des outils comme le marteau-piqueur. Nick Bonzey CC BY-SA 2.0

Les actions que nous menons maintenant sur nos émissions dues aux énergies fossiles auront un impact important, a souligné Mme Natali. Nous savons que les fuites de GES du permafrost seront importantes et irréversibles et qu'elles doivent être prises en compte si nous voulons atteindre nos objectifs en matière d'émissions.



Le pergélisol désigne la partie d'un cryosol gelé en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable. Ses formations, persistance ou disparition, et son épaisseur sont très étroitement liées aux changements climatiques. C'est pourquoi le pergélisol est étudié en tant qu'indicateur du réchauffement climatique par un réseau mondial de chercheurs s'appuyant sur des sondages, des mesures de température et un suivi satellitaire, à l'initiative du réseau mondial de surveillance terrestre du pergélisol.

Le pergélisol existe non seulement dans les hautes latitudes (pergélisol polaire et subpolaire) mais également dans les hautes altitudes (parois sub-verticales jusqu'à 3 500 m d'altitude du pergélisol alpin). Il couvre un cinquième de la surface terrestre dont 90 % du Groenland, 80 % de l'Alaska, 50 % du Canada et de l’ex-Union soviétique. Il est généralement permanent au-delà du 60e degré de latitude et est plus sporadique pour le pergélisol alpin.

 Coin de glace en coupe. Cette image montre la glace enfouie sous une légère couche végétale. NASA / domaine public

Là où il est présent depuis plusieurs cycles glaciaires, le pergélisol peut être épais de plusieurs centaines de mètres :

- de 440 mètres à Barrow (Alaska) à environ 750 m dans l'arctique canadien,

- environ 600 mètres en Sibérie orientale avec des maxima pouvant aller jusqu'à plus de 1 000 mètres dans certaines régions (monts de Verkhoïansk).

Les sols gelés de l’Arctique ont environ 1 668 milliards de tonnes de CO2.

La dégradation en profondeur de ce pergélisol se fait par advection de chaleur : de l'eau à l'état liquide circule dans les fractures en profondeur et dégèle la glace.

Wikipedia



Romandie 9/6/2015

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Bonn - Après dix jours de tractations infructueuses pour réduire et clarifier un projet d'accord sur le climat, les négociateurs de 195 pays risquent de quitter Bonn jeudi sans résultat tangible, à moins de six mois de la conférence de Paris.

Les longues heures de discussions menées depuis le 1er juin dans l'ancienne capitale allemande n'ont abouti qu'à un toilettage a minima du texte, long et illisible, issu du précédent round de négociations, en février à Genève.

Les pays membres de la convention de l'ONU sur le climat négocient en vue d'un accord à la conférence de Paris (Cop21) destiné à limiter le réchauffement mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Faute de quoi, les scientifiques promettent des conséquences dramatiques (inondations, sécheresse, tempêtes, élévation du niveau de la mer, etc) et de grandes difficultés d'adaptation.

Confus, le projet de texte de Genève, repris trois fois ligne par ligne par les délégués, aura perdu quelque 5 à 10% de son volume (80 pages en anglais, 130 en français), sans jamais trancher sur le fond les sujets.

La situation est telle que les Etats pourraient décider jeudi de confier aux présidents des débats, l'Américain Daniel Reifsnyder et l'Algérien Ahmed Djoghlaf, le soin de le reprendre au cours de l'été.

Au-delà du nettoyage du document de toutes ses redondances, l'idée serait de faire émerger des options politiques pour enfin accélérer le processus, dit Romain Benicchio, de l'ONG Oxfam, au statut d'observateur.

Alors que les délégués ne disposeront plus que de dix journées de négociations officielles avant Paris, en septembre et octobre, il faut avancer entre les sessions: Il y a de plus en plus de pays ou de groupes de pays pour dire qu'il faut absolument qu'on travaille entre les sessions, que les coprésidents avancent sur le texte pour qu'on ait quelque chose de plus politique à considérer.

Au-delà du travail du texte, au cours de ces dix jours faits aussi d'innombrables échanges bilatéraux et réunions thématiques, quelques avancées auront été réalisées.

Notamment sur la question du soutien, y compris financier, aux politiques d'adaptation au réchauffement, revendication très forte des pays en développement déjà affectés par le phénomène climatique, souligne Jennifer Morgan, experte climat au think tank World Resources Institute.

Certains pays développés réalisent que cela devra être une part importante de l'accord. On a vu par l'exemple l'UE rentrer plus dans les détails sur la façon de le faire, se félicite-t-elle.

Mais tous les sujets épineux restent à l'ordre du jour. Notamment la question de la concrétisation des promesses financières faites par les pays développés - 100 milliards de dollars d'ici 2020.

Et puis quelle forme juridique donner au futur accord : Comment répartir l'effort entre les pays, selon leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre et les impératifs de développement des pays du sud.

L'accord sera aussi porté par les engagements nationaux en matière de réduction des gaz à effet de serre, ces émissions, à 70% liées à la combustion d'énergies fossiles, responsables du dérèglement climatique.

Quarante pays ont pour l'instant rendu publiques leurs contributions, les autres devront le faire d'ici fin octobre. Et déjà les premiers calculs montrent que ces objectifs auront du mal à ramener le monde sur la voie des 2°C.

Là encore les Etats devront tenter de s'accorder sur des mécanismes permettant de réviser régulièrement à la hausse ces ambitions.

Le bébé est entre les mains des coprésidents. Mais le dialogue doit s'accélérer aussi au niveau politique, résume Pierre Cannet, de l'ONG WWF.

Des discussions au niveau ministériel doivent se tenir à Paris les 21 et 22 juillet et le 7 septembre. S'y ajoutent des réunions de la Banque mondiale, du FMI et de l'ONU à l'automne, et un sommet du G20, quinze jours à peine avant la conférence de Paris.


Romandie 11/6/2015

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Bonn - Des points de dissension majeurs restent à résoudre à l'issue de la réunion de Bonn, si la communauté internationale veut parvenir en décembre à Paris à un accord ambitieux pour juguler le réchauffement planétaire.

- La répartition de l'effort : Cette controverse irrigue largement toutes les autres. Les pays en développement, grands émergents en tête, tiennent à être traités différemment des pays industrialisés qui ont une responsabilité historique dans le réchauffement. Mais ces derniers relèvent la part croissante d'Etats comme la Chine ou l'Inde dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, issues principalement de la combustion d'énergies fossiles alimentant leur développement.

Certains pays, parmi lesquels la Chine, souhaiteraient un accord fondé sur cette division pays développés/en développement instaurée en 1992 par la convention-cadre de l'ONU. D'autres proposent des options plus intermédiaires.

La conférence de Lima en décembre avait abouti à un texte évoquant le principe de responsabilités communes mais différenciées (...) à la lumière des différentes circonstances nationales. Ce terme sera-t-il repris à Paris ? Suffira-t-il à définir la part concrète de chacun ?

- L'adaptation au changement climatiqueLes pays du Sud, dont beaucoup souffrent déjà des effets du changement climatique, souhaitent que les mesures d'adaptation à cette situation soient reconnues comme aussi importantes que celles visant à limiter le réchauffement. Ils veulent voir une aide en ce sens plus clairement inscrite dans l'accord.

Le débat semble avoir progressé: il n'y a plus de pays développés aujourd'hui qui essaient de minorer l'importance de l'adaptation, souligne la négociatrice française Laurence Tubiana.

Certains Etats, comme les îles qui seront très affectées par l'élévation du niveau des océans, réclament que soient en outre prévus des pertes et dommages pour compenser les dégâts subis.

- Les financementsLes pays en développement exigent que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres.

A ce stade, le Fonds vert de l'ONU pour le climat, un des mécanismes financiers, a franchi le cap des 10 milliards de dollars pour 2015-18.

Problème : Les pays riches refusent toute mention d'engagement financier à long terme dans l'accord, dans un monde instable où les situations économiques évoluent.

- Objectifs de long termeEn 2009 à Copenhague, les Etats se sont accordé pour limiter la hausse de la température mondiale à 2° par rapport aux niveaux pré-industriels. Mais les désaccords sont profonds sur la manière d'y parvenir. Se donne-t-on un objectif global (objectif zéro émission nette et quand) ? Définit-on une trajectoire pour l'atteindre ?

Les petites îles de leur côté militent toujours pour limiter le réchauffement à 1,5°.

- La forme juridique de l'accord, les mécanismes de contrôle et de révision des engagements : S'agira-t-il d'un protocole, nécessitant ratification par les Parlements (comme le protocole de Kyoto dont l'accord de Paris est censé prendre le relais) ? Ou d'une simple déclaration politique?

Les engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre feront-ils partie de l'accord (engageant ainsi les Etats) ou d'annexes, ou en seront-ils totalement séparés ?

Y aura-t-il un mécanisme de contrôle des mesures nationales ? Les engagements de réduction d'émissions, attendus de tous les Etats au fil de l'année, seront probablement insuffisants pour maintenir le monde sous les 2°C, et la mise en place d'un mécanisme permettant leur révision future régulière est désormais au centre des tractations.

Dans tous les cas, il n'y aura pas de régime de sanctions. La contrainte, ce sera l'engagement international, l'obligation de transparence, l'effet de réputation, explique Mme Tubiana.



Romandie 11/6/2015

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Paris - La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, s'est déclarée optimiste dimanche pour la conférence mondiale sur le climat fin 2015 à Paris, jugeant qu'un accord est possible.

"Je pense qu'un accord est possible, qu'il faut se battre pour obtenir cet accord, mais je suis optimiste pour trois raisons", a déclaré Ségolène Royal sur France 3, à six mois de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), censée déboucher sur un accord mondial pour freiner le réchauffement.

- Premièrement, aucun pays maintenant n'est à l'abri des conséquences du réchauffement climatique, quel qu'il soit. La France elle-même est frappée, a-t-elle dit.

- La seconde raison, c'est qu'aujourd'hui le coût de l'inaction apparaît comme beaucoup plus élevé que le coût de l'action, c'est-à-dire que les dégâts économiques dus au dérèglement climatique sont très importants, et que les entreprises sont en train de basculer vers l'action, a-t-elle poursuivi.

- La troisième chose, c'est qu'on se rend compte - et ça c'est le message le plus nouveau qu'il faut absolument diffuser à l'échelle de la planète -, qu'agir crée des activités, des emplois et des opportunités économiques, a-t-elle souligné.

A l'issue d'un nouveau round de discussions laborieuses qui s'est terminé jeudi à Bonn, les négociateurs sur le climat se sont quittés sur la promesse d'un avant-projet de texte de négociation pour la Conférence de Paris, d'ici fin octobre.

Interrogée par ailleurs sur ses relations avec Laurent Fabius, réputées peu amicales, la ministre a assuré: je crois que nous travaillons bien ensemble, que nous sommes parfaitement complémentaires. Je vois ici ou là qu'on cherche à nous opposer. Mais je crois que nous avons constitué une équipe de France efficace, a-t-elle ajouté.

Chargée avec son homologue des Affaires étrangères de préparer la COP21, Mme Royal n'avait pas hésité la semaine dernière à formuler des critiques sur le processus de négociations climatiques de l'ONU, au moment même où M. Fabius présidait une session de négociations à Bonn.


Romandie 14/6/2015

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Paris - L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) (rapport Pdf en anglais) a prévenu lundi que des engagements supplémentaires de la part des Etats sont nécessaires pour limiter à 2% le réchauffement climatique à la fin du siècle.

Si aucune mesure plus forte n'est prise après 2030, les engagements pris dans la perspective de la COP21 en décembre à Paris aboutiront à une augmentation moyenne de la température de 2,6 °C d'ici 2100, et de 3,5 °C d'ici 2200, selon un communiqué publié à l'occasion de la sortie du rapport spécial de l'AIE sur l'énergie et le changement climatique.

Agir pour lutter contre le changement climatique devra venir d'abord et essentiellement du secteur de l'énergie, affirme l'organisation.

Les émissions de gaz à effet de serre issues de la production et de la consommation d'énergie sont d'un niveau deux fois plus élevé que celles issues de toutes les autres sources d'émissions confondues, rappelle l'Agence.

Il est clair que le secteur énergétique doit jouer un rôle capital pour assurer le succès des efforts faits pour réduire les émissions, insiste Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE, citée dans ce communiqué.

Pour atteindre un pic des émissions de gaz à effet de serre issues de l'énergie d'ici 2020, l'Agence préconise la mise en place de cinq mesures essentielles. D'abord, elle plaide pour augmenter l'efficacité énergétique dans l'industrie, le bâtiment et les transports, mais aussi pour réduire le recours aux centrales électriques au charbon les moins efficaces et interdire leur construction.

Par ailleurs, l'AIE estime qu'il faudra augmenter les investissements dans les énergies renouvelables de 270 milliards de dollars en 2014 à 400 milliards en 2030 et supprimer progressivement d'ici là les subventions aux énergies fossiles.

Enfin, le secteur du pétrole et du gaz devra réduire ses émissions de méthane.

Pour l'AIE, tout cela est possible en utilisant seulement des technologies et des politiques existantes et sans changer les perspectives économiques et de développement dans aucune région.

Tout retard pour agir sera coûteux, prévient aussi l'AIE. Or jusqu'ici les contributions pour la conférence de Paris (COP21) déjà publiées par un certain nombre de pays montrent que la croissance des émissions liées au secteur énergétique va diminuer mais qu'elle n'atteindra pas un pic avant 2030.

Enfin, pour que ces mesures permettent de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, l'Agence souhaite notamment que les objectifs soient révisés tous les cinq ans pour pouvoir augmenter leurs ambitions, et que des procédures pour contrôler l'atteinte des objectifs dans le secteur de l'énergie soient mises en place.


Romandie 15/6/2015

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Londres - Une vague de chaleur tous les deux ans à Paris et un réchauffement supérieur à 4 degrés sur les terres de l'hémisphère nord attendus d'ici à la fin du siècle: l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a tiré lundi la sonnette d'alarme à six mois d'une conférence cruciale sur le changement climatique.

Avant la conférence de Paris en décembre (COP 21) censée déboucher sur le tout premier accord universel contre le réchauffement climatique, l'AIE a fourni des estimations nouvelles du phénomène et avancé quelques propositions dans un rapport spécial consacré à l'énergie et au changement climatique.

Le secteur énergétique doit jouer un rôle majeur si l'on souhaite un succès des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), a lancé Maria van der Hoeven, la directrice exécutive de l'AIE, lors d'une conférence de presse à Londres.

Les émissions de GES (notamment de dioxyde de carbone, CO2), en partie responsables du réchauffement climatique, proviennent aux deux-tiers de la production et de la consommation d'énergie, aussi l'AIE - organisation de 29 pays développés consommateurs d'énergie - souligne-t-elle que la question énergétique doit être au coeur de l'accord intergouvernemental espéré en fin d'année.

Les délégués des 196 membres de la convention de l'Onu sur le climat tenteront alors de s'entendre sur des mesures visant à limiter la montée de la température moyenne du globe à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Dans la perspective de la conférence de Paris, une quarantaine de nations (dont les États-Unis, les pays européens, la Russie, le Canada et le Mexique) ont déjà avancé des propositions concrètes en ce sens (présentées sous la dénomination anglaise Intended Nationally Determined Contributions ou INDC) et deux acteurs importants (la Chine et le Japon) ont évoqué les grandes lignes de leurs objectifs.

L'AIE a compilé l'effet attendu de ces diverses propositions, qui vont dans le bon sens mais restent insuffisantes d'après l'agence, et y a ajouté les politiques conduites actuellement par les pays qui n'ont pas encore fait de promesses, comme l'Inde.

Au final, l'AIE estime que sur la base de ces politiques, la température de la planète augmentera plus fortement que les 2°C fixés comme limite tolérable.

Le scénario central établi par l'agence sur la base de modèles mathématiques conduit à un bond du mercure de 2,6 degrés d'ici à 2100. Et il ne s'agit que d'une moyenne appliquée à l'ensemble de la planète, avec une hausse beaucoup plus conséquente sur la terre ferme et particulièrement dans les zones densément peuplées.

La hausse moyenne de température atteindrait ainsi 4,3 degrés sur les terres de l'hémisphère nord (où vit la majorité de la population mondiale), a précisé le rapport.

Ce changement s'accompagnerait d'événements climatiques extrêmes plus nombreux, a détaillé Fatih Birol, l'économiste en chef de l'agence, ajoutant notamment que l'Afrique, faible contributeur au réchauffement climatique jusqu'à présent, subirait le plus gros de ces conséquences néfastes, en terme de sécheresses et autres événements violents.

Il a aussi évoqué l'arrivée d'une vague de chaleur tous les deux ans à Paris.

L'AIE prévient en outre que les émissions de CO2 issues de l'énergie continueront d'augmenter au moins jusqu'en 2030, sur la base des promesses actuelles. Elle préconise donc la mise en place de cinq mesures essentielles pour atteindre un pic des émissions de GES dès 2020.

Elle prône ainsi

- une meilleure efficacité énergétique dans l'industrie, le bâtiment et les transports, 

- un moindre recours aux centrales électriques au charbon peu efficaces et l'interdiction de leur construction, 

- une augmentation des investissements dans les énergies renouvelables, 

- la suppression progressive des subventions aux énergies fossiles d'ici à 2030 

- et la réduction des émissions de méthane par le secteur pétrolier et gazier.

D'après l'AIE, ces mesures sont d'autant plus opportunes qu'elles sont réalisables avec les technologies actuelles et qu'elles ne ralentiraient en rien l'activité économique.



Romandie 15/6/2015

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Paris - Près de 2.000 scientifiques du monde entier vont se retrouver du 7 au 10 juillet à Paris pour débattre des moyens de faire face au changement climatique, mais aussi pour nouer un dialogue avec la société civile.

Organisée à cinq mois de la conférence mondiale sur le climat à Paris (COP21), cette conférence a pour objectif d'éclairer sur les enjeux, la complexité, l'interdépendance des solutions possibles et de nourrir les citoyens pour qu'ils puissent s'emparer de ces questions, a expliqué vendredi Jean Chambaz, président de l'université Pierre et Marie Curie (UPMC), lors d'une conférence de presse.

Intitulée "Our common future under climate change" (Notre avenir commun face au changement climatique) et organisée notamment sous l'égide de l'UNESCO, elle permettra d'actualiser les connaissances scientifiques sur le climat, a indiqué la physicienne Claire Weill, secrétaire générale de la conférence.

La conférence, qui se tiendra au siège de l'Unesco et à l'UPMC, va aussi mettre en avant que la science est une partie de la solution aux défis climatiques et renforcer le dialogue entre science et société, a-t-elle ajouté.

On ne peut plus considérer le problème du climat de manière isolée, il est lié au problème de la biodiversité, aux problèmes de la société, de la justice sociale, a souligné le physicien Hervé Le Treut, président du Comité d'organisation de la conférence.

Durant quatre séances plénières et 140 sessions parallèles, les participants se pencheront sur des thèmes tels que l'avenir de la science du changement climatique, l'impact du changement climatique, les scénarios du futur en matière de biodiversité et de climat, changement climatique et santé, sécurité alimentaire et eau, les technologies pour transformer le secteur de l'énergie, politique macroéconomique, finance et commerce...

Parallèlement, 75 manifestations satellites (débats, expositions...) doivent être organisées dans 19 pays, avant, pendant et après le forum.

La conférence doit être ouverte par le président François Hollande. Plusieurs personnalités, dont le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, doivent intervenir durant les débats.

Une déclaration finale devrait être publiée à l'issue des discussions.


Romandie 19/6/2015

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Paris - Plusieurs ONG environnementales ont exprimé leurs craintes vendredi de voir le gouvernement reculer sur ses engagements de ne plus soutenir à l'étranger la construction de centrales à charbon, l'énergie la plus néfaste pour le climat.

Fin 2014, lors de la conférence environnementale, le président français avait annoncé la suppression de tous les crédits à l'exportation accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon, afin de renforcer l'action de la France dans la lutte contre le changement climatique. Cet engagement avait été réaffirmé début février par le Premier ministre. Le président de la République l'a dit et je le répète: la France supprimera l'assurance-crédit à l'export des centrales à charbon sans stockage de CO2, avait déclaré Manuel Valls, soulignant que la France devait montrer l'exemple. Le calendrier de ce retrait devait toutefois encore être arrêté.

Mais désormais, le gouvernement envisage de continuer à cautionner des projets sans cette technologie de captage et stockage de carbone jusqu'en 2020, selon une note transmise cette semaine aux membres du Conseil national de la transition écologique, consultée par l'AFP. Une réunion ministérielle doit avoir lieu prochainement à ce sujet.

A cinq mois de la COP21, il serait inacceptable que la France revienne sur son annonce emblématique de 2014, écrivent dans un courrier à François Hollande les Amis de la Terre, Oxfam et la Fondation Hulot. La note est très technique et doit être analysée avec minutie, mais il y a a priori un écart net entre les options sur la table et les annonces du gouvernement, a affirmé Matthieu Orphelin de la Fondation Hulot (FNH).

La note envoyée aux membres du CNTE met effectivement en avant une menace sur les 750 salariés d'Alstom à Belfort et Massy pour justifier un régime d'exception temporaire à l'obligation d'un dispositif de captage et de stockage de CO2.

Nous sommes très mal à l'aise avec l'argument de l'emploi chez Alstom qui est avancé, car les projets de cet industriel à l'étranger ayant bénéficié de garanties publiques se comptent sur les doigts d'une main ces dernières années, a ajouté le porte-parole de FNH. Cela serait un renoncement et un très mauvais signal envoyé par la France, a renchéri Lucie Pinson des Amis de la Terre.


Romandie 26/6/2015

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Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a annoncé mardi la contribution très attendue de son pays à la réduction des émissions de CO2 dans la perspective de la conférence mondiale sur le climat que la France accueillera fin 2015, fixant le pic des émission «autour de 2030» lors d'une visite à l'Elysée, a indiqué la délégation chinoise.

Le président français François Hollande et le Premier ministre chinois Li Keqiang à l'Elysée, le 30 juin 2015 à Paris. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a débuté mardi une visite de trois jours en France avec la signature attendue d'une cinquantaine d'accords de coopération et de contrats pour plusieurs dizaines de milliards d'euros, qui devrait illustrer des relations économiques "à leur meilleur niveau historique" selon Paris. Il s'agit de la première visite d'un Premier ministre chinois en presque une décennie ainsi qu'une réponse à une visite de M. Valls en janvier en Chine. "Ces visites mutuelles des deux Premiers ministres en moins de six mois illustrent les relations étroites et de haut niveau entre la Chine et la France", a souligné le vice-ministre des Affaires étrangères, Wang Chao.(c) Afp

Premier pollueur mondial avec 25% des rejets de gaz à effet de serre, la Chine se fixe pour objectif d'«atteindre le pic de ses émissions de CO2 autour de 2030 tout en s'efforçant de l'atteindre au plus tôt», a-t-elle indiqué dans un communiqué alors que Li Keqiang s'entretenait avec le président français.

La Chine entend aussi «baisser l'intensité carbonique de 60%-65% par rapport à 2005» et «porter la part des énergies non fossiles dans la consommation énergétique primaire à environ 20%».

Toujours selon la délégation chinoise à Paris, la Chine projette d'«augmenter (son) stock forestier d'environ 4,5 milliards de mètres cube par rapport à 2005».

«Le Chine déploie le maximum d'efforts pour lutter contre les changements climatiques» et «assume sa responsabilité pour participer en profondeur à la gouvernance mondiale et promouvoir le développement partagé de l'humanité», a souligné Li Keqiang, cité par le communiqué.

Le Premier ministre chinois a également assuré le chef de l'Etat français de parvenir en décembre à Paris à «un accord global, équilibré et ambitieux» de réduction des émissions de gaz à effet de serre.


20 Minutes 30/6/2015 - Tempsreel.NouvelObs

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Paris - A cinq mois de la conférence climat de Paris, la Chine, premier pollueur mondial, a promis mardi de plafonner ses émissions de CO2 à l'horizon 2030, un pas en avant salué par ONG et experts mais jugé insuffisant pour limiter le réchauffement global à 2°C.

L'annonce, faite à Paris par le Premier ministre chinois Li Keqiang, n'a pas été une surprise puisqu'elle reprend les termes de l'accord USA-Chine conclu en novembre dans lequel Pékin s'engage à atteindre un pic de ses émissions autour de 2030 et à oeuvrer pour y parvenir plus tôt.

Elle n'en constitue pas moins un signe de soutien au processus de négociations internationales devant conduire à un accord universel à Paris, la Chine étant le premier pays émergent à dévoiler sa contribution nationale. Elle a également longtemps mis en avant ses besoins de développement pour s'exonérer d'objectifs contraignants.


La Chine a toujours été sur la défensive en matière de changement climatique, mais l'annonce d'aujourd'hui (mardi) est un premier pas vers un rôle plus actif, a commenté Li Shuo de Greenpeace Chine dans un communiqué du Climate action network (CAN).

De son côté, Oxfam international se félicite que la Chine fasse preuve d'un leadership tellement essentiel pour combattre le changement climatique.


Nick Mabey, fondateur de l'ONG E3G, estime que la Chine réaffirme son engagement à poursuivre le chemin vers un développement bas carbone et Samantha Smith, expert climat et énergie du WWF, relève qu'il s'agit du premier pays en développement fortement émetteur à se fixer un objectif avec un pic total d'émissions.


C'est un tournant dans le modèle de développement du pays, a souligné Matthieu Orphelin de la Fondation Hulot, en soulignant que la Chine avait quadruplé ses émissions depuis 1990. L'engagement de baisser son intensité carbone (taux d'émission de CO2 par point de croissance) de 60 à 65% en 2030 par rapport à 2005 est un effort significatif, correspondant à une baisse de 4% par an, a également commenté le porte-parole de la Fondation.


Mais ces réactions à l'unisson pour saluer l'officialisation des objectifs climatiques de la Chine ont également souligné qu'ils ne seraient pas suffisants pour réussir globalement à limiter le réchauffement de la planète à 2°C. Au delà de ce seuil, selon les scientifiques et les économistes, l'adaptation sera beaucoup plus difficile et coûteuse, et impossible dans de nombreuses régions du globe.


La question demeure sur le niveau auquel se fera ce pic, souligne Oxfam sachant qu'il y a un volume global d'émissions de CO2 à ne pas dépasser pour respecter l'objectif de 2° et que la Chine compte pour 27% des émissions mondiales, devant les Etats-Unis (14%).


A ce stade, si on additionne les contributions des principaux pays émetteurs, nous ne sommes pas sur une trajectoire de 2°C, mais plutôt sur 3,5 ou 4°, avance Pascal Canfin, expert auprès du World Ressource Institute. Selon lui, la Chine se garde une marge de manoeuvre car il est probable que son pic de consommation de charbon soit déjà là et que son pic d'émissions de CO2 survienne avant 2030.


La consommation de charbon, l'énergie la plus polluante d'un point de vue climatique, a pour la première fois stagné en 2014 en Chine, mais la croissance a ralenti et des actions ont été engagées contre les plus vielles centrales pour lutter contre le problème de plus en plus aigu de la pollution de l'air dans les grandes villes.
La Chine, dont les besoins énergétiques explosent, est à la fois le premier consommateur de charbon au monde et le premier investisseur dans les énergies renouvelables.


Nous espérons que la Chine poursuivra ses efforts pour influencer et entraîner le marché mondial des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, espère Samantha Smith (WWF).


Pour Pascal Canfin, après cette annonce de Pékin, nous arrivons à un moment de vérité. Les politiques vont-ils prendre acte du fossé actuel pour tenir les 2°C et proposer des engagements complémentaires aux engagements nationaux ou ne vont-ils rien faire, a-t-il interrogé.


Romandie 30/6/2015

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La conférence "Notre futur commun face au changement climatique" se conclut par un appel des scientifiques pour un accord robuste sur le climat à la COP21 de Paris en décembre.

Ils sont de plus en plus inquiets. Et ils tiennent à le faire savoir. La déclaration signée par les 36 sommités scientifiques du comité d’organisation de la conférence qui vient de se tenir à l’Unesco à Paris proclame : "Le changement climatique est un défi essentiel du 21ème siècle. Ses causes sont profondément ancrées dans la façon dont nous produisons et utilisons l’énergie, faisons pousser les récoltes, gérons les paysages et consommons au-delà de nos besoins. Ses effets peuvent impacter chaque région du monde, chaque écosystème et de nombreux aspects de l’activité humaine. Sa solution réclame un engagement ambitieux pour notre futur commun". Il s’agit donc de l’impérieuse nécessité d’entrer à marche forcée dans une économie en mutation qui ne brûlerait plus du tout de charbon, de pétrole et de gaz.

 Ségolène Royal sur la scène de l'Unesco pour la conférence "Notre futur commun face au changement climatique". ©️ JACQUES DEMARTHON / AFP

Lors des quatre jours de débats, les scientifiques ont eu tout loisir de montrer leur angoisse devant l’inertie des 195 Etats qui in fine décideront de la force de leur engagement à la COP21 en décembre 2015. Car, pour eux, les déclarations déjà enregistrées des efforts consentis par les gouvernements ne sont pas suffisants, malgré un optimisme de façade. 

Ainsi, Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), fait partie de ceux qui estiment que l’économie mondiale est dans la bonne voie de la "décarbonisation" : "Un examen des propositions étatiques couvrant les 2/3 des émissions mondiales montrent qu’un quart de l’énergie produite en 2030 sera d’origine renouvelable. La Chine ne dépendra plus qu’à 60% des énergies fossiles à cette date. Aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, la demande de charbon va baisser de 45% d’ici 15 ans et de 25% en Inde". L'AIE plaide ainsi pour un accord international sur un pic des émissions de gaz à effet de serre dès 2020, obligeant à une baisse régulière du CO2 après cette échéance avec une supervision tous les cinq ans de l’action des Etats.

Ottmar Edenhofer du Postdam Institute (Allemagne) ne partage pas cette vision. Ce qu’il remarque lui, c’est que ces dix dernières années, les émissions mondiales de CO2 ont crû de 2,5% par an pour atteindre les 49 milliards de tonnes en 2014. Cette hausse n’était que de 1,5% par an dans la décennie précédente. "Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c’est à une intensification de l’utilisation du carbone et l’on voit par exemple des pays en voie de développement utiliser le charbon parce qu’il n’est pas cher, ainsi la République du Congo, 17% d’émissions supplémentaires, ou encore du Bénin, +11,2% ».

Les scientifiques viennent récemment de faire le budget global du carbone alloué à l’Humanité. 1000 milliards de tonnes de CO2 ont déjà été émises. Or, pour ne pas dépasser les 2°C de hausse de température, il ne faut émettre désormais pas plus de 900 milliards de tonnes. Au rythme actuel d’utilisation des énergies fossiles, ce quota sera atteint d’ici 20 ans. "De plus, nous estimons qu’il reste dans le sol 12.000 milliards de tonnes de charbon, pétrole et gaz, poursuit Ottmar Edenhofer. Comment faire en sorte que l’industrie n’exploite pas ces réserves ?" Grave question quand on voit l’appétit actuel pour le gaz de schiste ou les gisements pétroliers de l’Arctique. Où qu’on s’aperçoit que 500 milliards d’euros sont dépensés tous les ans pour subventionner l’utilisation des énergies fossiles.

Ce que voudraient les scientifiques et qui ne sera vraisemblablement pas obtenu à Paris en décembre : 


- Eradiquer ces aides néfastes, 


- donner un prix élevé au carbone émis, 


- contraindre les Etats à adopter des objectifs ambitieux et des trajectoires de réduction des émissions sérieuses et contrôlables par la communauté internationale, 


- contraindre à laisser dans le sol le pétrole et le charbon, 

comme le réclame le Prince Charles dans un article du quotidien britannique The Guardian.

Tout est perdu ? Non. Car il reste la volonté des hommes. Hans Schellnhuber, physicien et fondateur du Postdam Institute for Climate Impact Research compare la situation actuelle avec la fin de l’esclavage. 

"Il a fallu trois conditions


- D’abord la peur et le désastre avec les premières révoltes d’esclaves, 


- ensuite les découvertes avec l’arrivée des machines remplaçant la force humaine 


- et enfin la décence, parce que cette situation n’était plus moralement supportable.


Avec le climat, nous aurons les désastres car la nature va réagir à nos dépens, les découvertes avec les technologies qui vont nous permettre de réduire l’usage des énergies fossiles et enfin la décence. Car la question est : voulons-nous faire partie de la génération qui aura définitivement détruit la planète ?".

Lire aussi :

4 jours et 2000 scientifiques pour la conférence "Notre avenir commun"

Les océans ont-il un avenir ?

21 infos pour en savoir autant que Poutine, Obama et Hollande sur le climat

La course mortelles entre les espèces et le réchauffement climatique


Sciences et avenir 11/7/2015

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Taputapuatea (France) - Au son du tambour et des chants, sur le site sacré de leurs ancêtres, sept territoires et Etats du triangle polynésien ont adopté jeudi une déclaration pour porter leur vision stratégique à la conférence sur le climat de décembre à Paris.

Pieds nus sur les pierres noires de Taputapuatea, site en voie d'inscription à l'Unesco, les dirigeants de la Polynésie française, de Niue, des îles Cook, de Samoa, de Tonga, de Tokelau et de Tuvalu sont venus ancrer dans le berceau de leur civilisation commune leur volonté de taper du poing sur la table à la COP 21.

 Leaders polynésiens à Tahiti pour discuter du changement climatique. Photo: Fourni radionz.co.nz

Le climat change, l'heure est grave et le temps est à l'action, écrivent dans ce Pact (Polynesia against Climate Threats, Polynésie contre les menaces climatiques) les frères polynésiens réunis au sein du Groupe des dirigeants polynésiens (Polynesian Leaders Group, PLG) créé fin 2011.

Regrettant l'absence de courage pour trancher des dirigeants mondiaux depuis des années, Toke Talagi, Premier ministre de Niue et président du PLG, appelle à passer à la phase politique.

 Les dirigeants polynésiens lors de la  déclaration sur le changement climatique signée en Polynésie française. Photo: Fourni / gouvernement de la Polynésie française radionz.co.nz

Fortes du soutien du président François Hollande, qui a déjà exprimé à Nouméa en novembre sa volonté de mettre le Pacifique au coeur des débats et de la tenue d'un sommet France-Océanie en amont de la COP, ces îles veulent saisir leur chance à Paris pour qu'enfin leur message soit pris en compte, estime Edouard Fritch, président de la Polynésie française.

Plus personne n'ignore que Tuvalu et Kiribati ont les pieds dans l'eau mais si tu gémis, on te met dans un coin, il faut être positif et offensif, poursuit M. Fritch.

Si les souffrances des insulaires sont abondamment rappelées dans le PACT, ce nouvel état d'esprit s'affirme. Le peuple de la pirogue, à la culture consubstantielle de l'océan et de la nature, demande que l'objectif de contenir le réchauffement global d'ici 2100 soit de 1,5°C, et non 2°C comme avancé dans les discussions préparatoires.

Les signataires, classés parmi les petits Etats insulaires, revendiquent aujourd'hui le statut de grands Etats et territoires océaniques, arguant des 10 millions de km2 que représentent leurs zones économiques exclusives (ZEE) réunies. Ils demandent que cet espace marin soit reconnu comme l'un des puits de carbone parmi les plus grands au monde à l'instar des grandes forêts comme l'Amazonie.

Nous sommes devenus les fournisseurs de nourriture pour la table du monde, le monde a tout intérêt à s'investir pour que le climat ne bouleverse pas les ressources halieutiques du Pacifique, met en garde Tuilaepa Sailele Malielegaoi, Premier ministre de Samoa.

Devant le risque de grignotage voire de submersion de leurs îles par les cyclones plus forts, les houles plus hautes et l'élévation des eaux, le PLG plaide pour que les limites de leur ZEE, calculée en fonction des terres émergées, soient fixées de manière permanente et sans tenir compte de la hausse du niveau des océans.

Ces petits poucets politiques voient également grand en se fixant l'ambition de devenir une vitrine mondiale du développement durable.

Poussés par la nécessité de s'adapter pour réduire leur dépendance aux énergies fossiles importées, développer une agriculture adaptée, gérer des espaces marins protégés, ces pays demandent un accès simplifié aux financements internationaux, et notamment au Fonds vert pour le climat, inaccessibles à la plupart vu la complexité des procédures. Ils souhaitent aussi des transferts de technologies pour mettre en oeuvre des solutions concrètes pour assurer (leur) survie.

Les îles, vigies du changement climatique, sont à juste titre vindicatives par rapport aux pays émetteurs de CO2 et en même temps elles vivent sur un modèle de développement occidental qui n'est pas adapté à des territoires insulaires, remarque Marie-Hélène Aubert, conseillère du président français pour les négociations sur le climat. La menace climatique, sans la minimiser parce qu'elle est réelle, peut servir de levier pour mettre en place un autre type de développement, estime Mme Aubert, qui a participé à la conférence du PLG.


Romandie 17/7/2015

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Paris (AFP) - Les îles Marshall, qui comptent parmi les petits Etats insulaires ultra-vulnérables au changement climatique, ont publié dimanche leur engagement de réduction de gaz à effet de serre, appelant les grandes nations émettrices à l'action.

L'archipel de Micronésie est le premier des petites îles à présenter sa contribution à l'accord mondial, espéré à Paris en décembre, pour lutter contre le réchauffement planétaire.

 Le président des îles Marshall, Christopher Loeak, devant sa maison à Majuro, le 23 août 2014 (c) Afp

Il prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), la source du réchauffement, de 32% d'ici à 2025 par rapport au niveau de 2010, détaille un document officiel transmis à l'AFP. L'Etat espère atteindre -45% d'ici 2030, pour arriver à un bilan d'émissions neutre d'ici 2050.

Alors que les émissions de cet Etat de 68.000 habitants ont atteint leur maximum en 2009, le pays compte aller plus loin en se renforçant dans le solaire, mais aussi l'éolien, les biocarburants et avec un projet d'énergie thermique marine, explique-t-il.

"Depuis le +choc pétrolier+ de 2008, les Marshall ont pris les mesures parmi les plus vigoureuses au monde en matière d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique", relève le ministre des Affaires étrangères, Tony de Brum, depuis Paris, où il assistera en début de semaine à une réunion informelle de 45 pays sur les négociations climatiques.

"Notre message est simple: si l'un des pays les plus petits, les plus pauvres et les plus isolés géographiquement peut le faire, alors vous le pouvez aussi", ajoute-t-il à l'adresse des autres Etats, en particulier les gros émetteurs.

Les 195 Etats parties à la Convention de l'Onu sur les changements climatiques sont invités à publier avant le 31 octobre, un mois avant l'ouverture de la conférence de Paris, leurs engagements nationaux de réduction de GES. A ce stade 47 l'ont fait, avec des prévisions à horizon 2025 comme les Etats-Unis, ou 2030 comme l'UE, le Japon ou la Chine.

Les Marshall insistent sur l'importance de se fixer un horizon pas trop lointain - 2025 plutôt que 2030 - afin de pouvoir réviser ensuite les ambitions à la hausse. "Nous annonçons un objectif pour 2025 pour dire qu'il est trop dangereux de verrouiller le niveau d'ambition jusqu'en 2030. C'est jouer avec le feu", dit encore M. de Brum à l'AFP.

Les petits Etats insulaires, très menacés par le réchauffement et ses conséquences sur l'élévation du niveau de la mer, sont très actifs dans les négociations climatiques. Leur Alliance (Aosis) réclame notamment que la communauté internationale s'accorde pour limiter le réchauffement global à +1,5°.

Les Etats, en 2009, se sont fixé pour objectif de maintenir le monde sous le seuil de +2°, les scientifiques prévoyant déjà des impacts forts à +1,5°, sur les écosystèmes comme les sociétés.

Le monde a gagné +0,8° par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle, et si rien n'est fait, d'abord pour réduire la consommation d'énergies fossiles, il s'achemine vers +5-6°, selon le rapport 2014 du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec).


Sciences et avenir 19/7/2015

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Paris - Plusieurs questions majeures restent à trancher si le monde veut trouver, en décembre à Paris, un accord pour limiter le réchauffement planétaire.

Niveau d'ambition, partage de l'effort, forme juridique... voici un rappel des points encore irrésolus, selon le terme employé dans un document de travail interne préparé par la France pour les réunions informelles de lundi et mardi dans la capitale française.

- La responsabilité différenciée :

Autrement dit le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) source du réchauffement, et pays en développement et émergents.

De cette controverse de fond dans les négociations climatiques découleront les choix faits en matière d'obligations, de mécanisme de transparence et de révision des objectifs nationaux, ou encore la part que certains pays en développement pourraient prendre pour soutenir financièrement les autres pays du sud.

- Les objectifs de long terme :

Il est entendu que l'accord de Paris devrait réaffirmer l'objectif de long terme des accords précédents, notamment le maintien du réchauffement sous 2°, voire 1,5°, note le document français. Mais la traduction concrète de cet objectif reste en débat.

La question de la durée de l'accord, de son actualisation dans le temps et des modes de réévaluation des engagements nationaux sont aussi sur la table.

- Les moyens :

Les pays en développement réclament que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres.

En outre, quels objectifs collectifs et individuels se fixer pour l'après-2020, année d'entrée en vigueur de l'accord ? Et comment renforcer les mécanismes de transfert de technologies ?

- L'adaptation au changement climatique :

Il est désormais admis que l'accord de Paris devrait donner une importance politique égale à l'atténuation (du changement climatique) et à l'adaptation au réchauffement, qui a jusqu'ici bénéficié d'un moindre soutien financier, souligne le document français.

Comment dès lors intensifier les financements pour l'adaptation, comment encourager les parties à prévoir des plans d'adaptation ?

Les pays devront aussi se pencher sur la question sensible des pertes et dommages liés aux impacts inévitables du changement climatique
, qui sont réclamés par les états les plus vulnérables comme les petites îles, menacées de submersion.

- Les actions de coopération :

Comment renforcer l'ambition en matière de réduction des GES pour la période pré-2020, dont les scientifiques répètent qu'elle sera cruciale si l'on veut rester sous 2°?

Comment renforcer l'action après 2020, via notamment des plateformes de coopération, avec la possible participation d'acteurs non-étatiques (villes, etc).

- La forme juridique de l'accord :

Les pays se sont mis d'accord en 2011 à Durban pour aboutir en 2015 à un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale, ce qui laisse les options ouvertes.

Peu de discussions ont eu lieu depuis et plusieurs questions restent en suspens. Notamment, les engagements nationaux de réduction des GES feront-ils partie de l'accord (engageant ainsi les Etats), ou en seront-ils séparés' Quel sera le statut des règles de transparence? etc.


Romandie.com 20jul.2015

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Paris - Dignitaires chrétiens, sages asiatiques, Indiens d'Amazonie ou philosophes occidentaux, des dizaines d'autorités morales du monde entier étaient réunies mardi à Paris pour un sommet des consciences sur le climat, quatre mois avant la cruciale conférence COP21 en France.

Ce rendez-vous part du constat que la crise climatique, et plus largement la crise écologique, ne se réduit pas à ses dimensions scientifique, technologique, économique et politique mais qu'il s'agit d'une crise de sens, a souligné le président François Hollande en ouverture de cet événement.

 6Medias 21/7/2015


L'événement se tient à l'initiative de Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. La crise climatique est l'ultime injustice, a martelé l'ancien animateur de télévision à la tribune, en allusion aux populations victimes des dérèglements climatiques, luttant pour l'eau ou venant grossir les flux migratoires. Attention à ce que le fatalisme des uns ne développe pas le fanatisme des autres! Voilà ce qui se joue à Paris (avec la COP21, NDLR): c'est la paix ou le conflit. Nous allons choisir la paix, a lancé Nicolas Hulot, très applaudi.

Le Bourget, près de Paris, accueillera du 30 novembre au 11 décembre la prochaine grande conférence internationale sur le climat, qui réunira 195 pays sous l'égide des Nations unies. La communauté internationale s'est fixé pour objectif de limiter à 2°C la hausse du thermomètre global, générée par les émissions de gaz à effet de serre, faute de quoi la science promet des impacts graves et irréversibles.

Même aujourd'hui, avec un accord qui pourrait être celui que l'on entrevoit, nous sommes encore au-dessus de 2°C, sans doute 3°C, a regretté François Hollande.

Aboutir à un accord sur le climat, c'est renoncer à utiliser 80% des ressources d'énergies fossiles facilement accessibles dont nous disposons encore. Nous pouvons le vivre comme une contrainte, c'en est une. Mais c'est aussi une opportunité de bâtir un monde plus sûr et plus équitable, a-t-il fait valoir.

Un sommet d'autorités religieuses et morales n'était pas une proposition simple dans un pays comme la France, laïque, a estimé François Hollande, tout en soulignant que la laïcité doit permettre à tous, croyants comme non croyants, de participer à une réflexion commune.

C'est dans cet état d'esprit que j'ai lu l'encyclique du pape François (Laudato si'), qui propose à tous les hommes +d'entrer en dialogue avec tout en ce qui concerne notre maison commune+, a poursuivi le chef de l'Etat. Le cardinal ghanéen Peter Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix et probable représentant du pape à la COP21, a lui appelé à emprunter la route difficile d'un changement de trajectoire sur le climat, un engagement éthique à ses yeux.

Dans la même veine, le patriarche oecuménique Bartholomée, qui exerce une primauté honorifique sur l'ensemble des orthodoxes, a souligné que notre responsabilité est à la hauteur de l'urgence.

Les participants au sommet devaient lancer mardi en fin d'après-midi un appel des consciences adressé à chaque chef de délégation devant participer à la COP21.

La journée est aussi l'occasion de lancer Green Faith in Action, une initiative mondiale visant à rendre les villes de pèlerinage de toutes obédiences religieuses et spirituelles sobres en carbone et résilientes aux dérèglements climatiques. Sont notamment concernées la Mecque, Touba (Sénégal), Lourdes, Fatima (Portugal), Amritsar et Benarès (Inde).


Romandie 21/7/2015

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Paris - A quatre mois de la conférence de Paris sur le climat, la France a appelé lundi les politiques à chercher des compromis dès maintenant, en recevant les représentants de 45 pays pour une réunion visant à accélérer les négociations en vue d'un accord contre le réchauffement planétaire.

Ces deux jours, nous allons essayer d'accélérer la marche vers l'accord, a dit le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius aux responsables d'une quarantaine de pays, ministres et chefs de délégations, réunis à l'invitation de la France, et représentant l'ensemble des coalitions régionales parties à la négociation.

Car nos négociateurs techniques butent encore sur une série de grandes questions politiques, a-t-il souligné. Il nous faut, nous ministres, chercher dès maintenant les compromis sur les grandes questions politiques qui se posent, et c'est sur cette base que nos négociateurs vont pouvoir avancer.

Le temps est compté, car il reste dix jours de négociations formelles avant la conférence de Paris, qui réunira fin novembre 195 Etats sous l'égide de l'ONU.

Les options restent extraordinairement ouvertes, le texte n'est pas négociable en l'état, et le temps presse pour arriver à des éléments de convergence, résumait récemment la négociatrice française Laurence Tubiana. Lors du dernier round de pourparlers officiels à Bonn en juin, les délégués ont peu avancé sur le texte de négociation, un document long et confus intégrant encore toutes les options possibles.

Une version amincie et rationalisée doit être présentée le 24 juillet par les deux coprésidents des débats, qui devrait servir de base de discussions à la prochaine session, du 31 août au 4 septembre à Bonn.

La communauté internationale s'est fixé en 2009 l'objectif de contenir la hausse du thermomètre mondial sous les 2°C, seuil charnière si le monde veut éviter des impacts graves et irréversibles pour les sociétés comme les écosystèmes.

Comme pour rappeler l'urgence des mesures, l'agence météorologique américaine a publié lundi un nouveau rapport soulignant que le premier semestre 2015 avait été le plus chaud jamais enregistré sur la planète, avec des températures records à la surface terrestre et maritime.

Le temps est venu d'être pragmatique, a déclaré à l'ouverture de la réunion de Paris lundi le péruvien Jorge Voto Bernales, dont le pays avait présidé la conférence climat de 2014: Chacun de nous devra mettre face à face ce qu'il préfèrerait et le risque qu'il n'y ait pas d'accord, a-t-il prévenu.

La réunion sera consacrée à deux des questions majeures qui formeront le socle de l'accord espéré:

- la répartition de l'effort entre pays développés et pays en développement, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, source du réchauffement.

- Et le niveau d'ambition du futur accord (2°C? 1,5°C?).

Deux questions sur lesquelles il faut que nous avancions, a insisté M. Fabius, tout en se disant convaincu qu'il y a une volonté de réussir.

Quatre ministres, d'Allemagne, de Bolivie, du Brésil et de Singapour, serviront de facilitateurs dans ces ateliers. A l'issue de la réunion mardi soir, la France tirera un bilan, qui sera posté sur le site de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques.

L'objectif est aussi d'impliquer les politiques suffisamment en amont, une leçon de l'échec de la conférence de Copenhague de 2009, quand les chefs d'Etat avaient été appelés à la rescousse en dernière minute. L'idée qu'on pourrait trouver un compromis ambitieux de dernière minute, c'est une illusion et une leçon que nous avons tous tirée de Copenhague, a aussi dit M. Fabius. Si on veut que l'accord soit présenté et adopté en temps utile, tout ça doit être préparé.

Une autre réunion informelle, les 6 et 7 septembre à Paris, sera consacrée aux financements des politiques climat. La question financière reviendra à Lima en octobre en marge d'une assemblée FMI-Banque mondiale. Une pré-COP aura lieu début novembre, à Paris probablement.



Romandie 20/7/2015

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Paris - La réunion ministérielle informelle sur le climat organisée lundi et mardi à Paris a permis une percée dans les discussions, quatre mois avant la conférence censée aboutir en décembre à un accord mondial pour lutter contre le réchauffement, a déclaré mardi la négociatrice française Laurence Tubiana.

C'est une percée, a estimé Mme Tubiana, soulignant que les représentants des 46 pays présents avaient notablement avancé sur plusieurs points clés. Ce n'est +que+ 46 pays, il faut maintenant associer les autres, mais c'est quand même beaucoup de pays (...) On est en train d'avoir un tournant dans la discussion, a-t-elle expliqué à des journalistes.

Les participants se sont accordés sur plusieurs principes, notamment celui d'un accord pérenne et d'un mécanisme régulier de réévaluation à la hausse de l'engagement collectif pour réduire les gaz à effet de serre, source du réchauffement mondial.

Le gain le plus important porte sur le fait que l'accord est durable et là pour rester, a souligné la négociatrice française, avec la mise en place de règles que tout le monde doit se donner pour longtemps, pour augmenter l'effort progressivement, avec des rendez-vous réguliers tous les 5 ans.

C'est peut-être la chose la plus importante. Il y avait des résistances de certains pays (...) Là, tout le monde a parlé de mécanisme de relèvement régulier de l'ambition, tout le monde, sans exception, a-t-elle noté.

On est de bonne humeur, on a eu deux très bonnes journées, a-t-elle encore dit. Tout n'est pas réglé (...) mais on sent une évolution tout à fait notable, avec des participants dans une dynamique positive sur des questions qui pourtant divisent.

On a eu cet esprit constructif qui signale qu'on est entré dans la dernière ligne droite, a ajouté Mme Tubiana. Les gens ont vraiment envie d'arriver à (la conférence de) Paris.


Romandie 21/7/2015

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"Le climat continue de passer au second plan", constate Martin Beniston à quelques mois de la conférence de Paris. Malgré des motifs d'espoir, il pense que l'objectif des 2° est caduc, tablant plutôt sur 4° de plus d'ici 2100 "si nous agissons dès maintenant".

"Le contexte actuel est assez proche de celui de la Conférence de Copenhague en 2009, année marquée par le début de la crise des crédits hypothécaires à risque: les Etats sont davantage préoccupés par la crise économique (...) que par le réchauffement climatique", note le climatologue dans un entretien publié lundi par la Tribune de Genève.

"Mais il existe des éléments plus favorables", pense-t-il. "Les mentalités ont changé (...) Et la Chine, qui était un cancre du climat, vient de prendre un virage historique en fixant son pic des émissions 'autour de 2030'".

L'objectif des 2° de réchauffement est encore atteignable "en théorie, mais je ne pense pas que nous y parviendrons", estime pourtant le directeur des sciences de l'environnement à l'Université de Genève. "Il faudrait des efforts monumentaux (...) et nous n'en prenons pas la direction".

"Le coût des investissements à réaliser freine les gouvernements. Le prix de cette inaction risque de se révéler bien plus important que celui de l'action, lorsque les catastrophes naturelles vont se multiplier", relève Martin Beniston.

"Par rapport à l'ère préindustrielle, les températures se sont déjà accrues de 0,85°. Cela laisse peu de marge pour agir. Je tablerai plutôt sur 4° à la fin du siècle si nous commençons à agir maintenant. Sans aucune réaction, cela sera plutôt 5 à 6°".

"L'essentiel des émissions provient des énergies fossiles. Il faut donc en sortir", résume le climatologue. "Certains emplois vont se perdre", reconnaît-il, mais "d'autres vont se créer. Et les entreprises doivent comprendre que l'écologie peut être un avantage concurrentiel".

"Chacun, au quotidien, peut faire des gestes simples, comme utiliser des produits de basse consommation, mettre des pulls en hiver plutôt que de monter le chauffage et utiliser les transports publics au lieu d'avoir une voiture privée", dit-il.

"Si rien n'est fait, en 2050, un été sur deux pourrait être aussi chaud que celui de 2015", prévient-il.


Romandie 27/7/2015

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Washington - Le président Barack Obama doit dévoiler lundi un plan ambitieux pour l'environnement qu'il présente comme l'avancée la plus importante des Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique, dont il a fait l'une de ses priorités.

La Maison Blanche doit publier la version finale du Plan américain pour une énergie propre (America's Clean Power Plan), une série de règles et de réglementations qui imposeront pour la première fois aux centrales électriques du pays de réduire de 32% en 2030 leurs émissions de carbone, par rapport aux niveaux de 2005.

Barack Obama a souligné que les Etats-Unis et le reste du monde devaient agir maintenant pour sauver la planète, à moins de six mois de la tenue à Paris de la conférence sur le climat (COP21).

Elle réunira sous l'égide des Nations unies 195 pays, qui devraient s'engager à limiter à 2 degrés Celsius la hausse de la température mondiale générée par les émissions de gaz à effet de serre.

Le changement climatique n'est pas le problème de la prochaine génération. Il ne l'est plus, a affirmé Barack Obama dans une vidéo diffusée dimanche, soulignant que le changement climatique constituait désormais une menace pour l'économie, la santé, le bien-être et la sécurité des Etats-Unis.

Les centrales électriques sont la principale source de pollution par le carbone nocif qui contribue au changement climatique, a ajouté le président américain qui avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur des ses promesses électorales lors de sa campagne de 2008. 

Mais jusqu'à présent, les autorités fédérales n'ont imposé aucune limite à cette pollution générée par les centrales, a-t-il déclaré. Dans l'intérêt de nos enfants, pour la santé et la sécurité de tous les Américains, cela va bientôt changer, a-t-il encore dit.

Barack Obama, dont la fin de mandat approche, a expliqué que cette mesure contribuerait à réduire les factures d'énergie des particuliers, à créer des emplois dans le secteur des énergies renouvelables et assurera des services énergétiques plus fiables.

Les centrales électriques sont responsables de 40% des émissions américaines de dioxyde de carbone, le gaz le plus répandu contribuant au changement climatique. Dans son projet initial présenté l'an dernier, l'administration Obama avait fixé à 30% le plafond de réduction des émissions de carbone des centrales.

Mais la limite ambitieuse de 32% a provoqué la vive opposition des républicains, qui ont dénoncé des mesures disproportionnées, maladroites et aux conséquences dévastatrices sur l'économie américaine.

Barack Obama a fait de la lutte contre le changement climatique l'une de ses priorités mais il fait face à la ferme opposition du Congrès contrôlé par les républicains. Les réductions des émissions de gaz à effet de serre sont en outre une question politiquement sensible car le charbon, l'une des sources d'énergie les plus polluantes, est un secteur industriel important aux Etats-Unis. Des centaines de centrales à charbon fournissent encore quelque 37% de l'électricité du pays.

La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton a vu pour sa part dans ces mesures un grand pas en avant, tout comme la directrice de l'agence américaine de protection de l'environnement, Gina McCarthy, qui a salué des objectifs raisonnables et qui peuvent être atteints.

Le président américain est attendu au cours des prochains mois en Alaska pour mettre en évidence l'impact du réchauffement climatique. Il recevra également le pape François à la Maison Blanche, où les deux hommes devraient lancer un appel commun à l'action.


Romandie 3/8/2015

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Paris - Le mouvement citoyen Alternatiba organisera les 26 et 27 septembre en plein centre de Paris, à deux mois de la conférence climat au Bourget, un rassemblement se voulant une vitrine des solutions locales pour lutter contre le changement climatique.

L'objectif est de valoriser des actions concrètes de la vie quotidienne concernant les enjeux liés au climat pour permettre aux citoyens de s'approprier des solutions locales, ont expliqué mardi lors d'un point de presse les organisateurs.

Ce village des alternatives, où sont attendues environ 50.000 personnes au cours du week-end, rassemblera plus de 250 organisations de tailles très diverses, investies dans l'écologie mais aussi dans l'éducation populaire, la coopération Nord-Sud, le logement social, l'accès à la culture.

L'écrivain, cinéaste et militante altermondialiste canadienne Naomi Klein doit y présenter, en avant-première en Europe, un film basé sur son dernier livre (Tout peut changer).

Conférences, débats, spectacles et concerts se succéderont sur la place de la République et à proximité, où seront installés des quartiers thématiques (transports, logement, alimentation, etc.).

Un appartement-témoin, dans un immeuble proche, permettra de présenter au public comment vivre de manière responsable, notamment en utilisant des économiseurs d'eau, des produits d'entretien écologiques, des poubelles adaptées au tri et au recyclage, ont précisé les organisateurs.

Samedi, premier jour du rassemblement, correspondra à l'arrivée du tour Alternatiba 2015, un voyage en vélo multiplaces de 5.600 kilomètres, parti de Bayonne le 5 juin, afin de mobiliser les citoyens autour des alternatives écologiques lors de quelque 180 étapes.

De très nombreux cyclistes sont invités à rejoindre la caravane Alternatiba à partir de la Porte de Pantin pour effectuer les cinq derniers kilomètres jusqu'à la place de la République.

Alternatiba, né à Bayonne en novembre 2013, compte aujourd'hui 86 antennes en France, et quelques-unes en Europe. D'autres rassemblements sont prévus d'ici la fin de l'année, notamment à Grenoble, Lyon, Montpellier et Toulouse.

Pendant la COP21, qui se déroulera au Bourget du 30 novembre au 11 décembre, Alternatiba organisera à Montreuil un village mondial des alternatives les 5 et 6 décembre.

Mais les organisateurs espèrent que la mobilisation des citoyens perdurera au-delà de la conférence de l'Onu sur le climat, où un accord mondial pour lutter contre le réchauffement est espéré.


Romandie 4/8/2015

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Sydney - Le gouvernement australien a annoncé mardi une réduction de ses émissions de carbone de 26% d'ici 2030 pour lutter contre le réchauffement climatique mais ses détracteurs l'accusent de ne pas prendre sa juste part du fardeau international.

Le Premier ministre conservateur Tony Abbott n'a jamais fait mystère de son soutien à l'économie australienne, en particulier à son vaste secteur minier, jetant par exemple aux orties une taxe controversée sur les émissions carbone imposée aux industries polluantes.

Balayant les critiques d'un revers de main, il a souligné que les objectifs de son gouvernement se situaient plutôt dans la moyenne de ceux qui ont été déterminés par les pays au niveau économique comparable en vue de la conférence de Paris sur le climat qui doit déboucher sur un accord mondial pour limiter le réchauffement de la planète.

Nous sommes parvenus à (...) un objectif pour 2030 situé dans la fourchette de 26 à 28% à partir des niveaux de 2005, a déclaré M. Abbott. L'objectif de 26% est définitif mais en vertu des circonstances qui seront à l'oeuvre, nous pourrons aller jusqu'à 28%.

Le pays rejette environ 1,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, mais est un des plus gros émetteurs de la planète par tête d'habitant en raison de l'importance de son secteur minier et de sa dépendance à l'électricité produite grâce au charbon.

L'Australie est aussi un grand exportateur de matières premières (minerai de fer, charbon, cuivre...) et le pays compte plusieurs géants du secteur, dont Rio Tinto et BHP Billiton.

Le Premier ministre a souligné à cet égard que son gouvernement restait déterminé à trouver un équilibre entre objectifs environnementaux et économiques. Il s'agit d'un bon objectif, solide, responsable du point de vue économique, responsable du point de vue environnemental, a-t-il dit.

Notre objectif de 26 à 28%, c'est mieux que le Japon. C'est presque le même que la Nouvelle-Zélande. C'est un poil en-dessous du Canada, un peu en dessous de l'Europe, a martelé le chef du gouvernement. Et bien sûr, c'est démesurément mieux que la Chine, a-t-il dit du premier pollueur mondial qui a promis de plafonner ses émissions de CO2 à l'horizon 2030. Nous ne sommes pas en tête mais nous ne sommes certainement pas à la traîne, a encore affirmé M. Abbott.

La conférence sur le climat prévue à Paris en décembre vise à limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre mondial par rapport au niveau pré-industriel pour limiter les impacts du changement climatique, dont la vitesse est inédite.

Mais les défenseurs de l'environnement ne sont pas de l'avis du gouvernement et l'accusent d'être loin d'assurer une part équitable du combat contre le réchauffement.

- Ces objectifs sont nettement insuffisants s'agissant de protéger les Australiens des impacts du changement climatique et ne représentent pas une contribution juste aux efforts internationaux pour contrôler la situation, a dit Tim Flannery, de l'institut indépendant Climate Council.

- S'il est vrai que les engagements australiens ne sont guère différents de ceux du Canada et du Japon, ils sont loin derrière ceux des Etats-Unis et de l'Europe, a renchéri Will Steffen, spécialiste du changement climatique au sein du même organisme. Canberra est toujours dans la queue du peloton des pays développés.

Les Etats-Unis se sont engagés à une réduction de 26 à 28% d'ici 2025, soit cinq ans avant, et l'Europe a été plus loin encore. Nous sommes loin derrière là où nous devrions être pour participer de manière équitable à l'objectif des deux degrés, a-t-il poursuivi.

- World Wild Fund Australie est du même avis. Si tous les pays fournissaient le même niveau d'efforts que l'Australie, le monde serait bon pour trois ou quatre degrés de réchauffement, a lancé Kellie Caught.

- A la décharge de l'Australie, Frank Jotzo, directeur du Centre pour les politiques climatique et économique à l'Université de Canberra, a noté que les cibles de la plupart des autres pays développés sont insuffisantes.

Au moins, l'Australie est dans le coup de l'action climatique internationale même si elle est considérée comme une retardataire.

L'Australie, au 13ème rang mondial des émissions en valeur absolue, remplit sa part et c'est ce qui compte, a dit la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop.


Romandie 11/8/2015

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Paris - La France, qui accueillera en décembre à Paris la conférence mondiale (COP21) de l'ONU sur le climat, souhaite que les chefs d'État et de gouvernement interviennent à l'ouverture des travaux, pour ensuite laisser les ministres négocier l'accord final, a indiqué mardi Laurent Fabius.

Nous voulons éviter ce qui s'est passé à Copenhague a expliqué M. Fabius au cours d'une conférence de presse au quai d'Orsay, où au dernier moment sont arrivés un certain nombre de chefs d'État qui ont pensé pouvoir résoudre les problèmes et qui n'ont rien résolu du tout.

Il faut laisser aux négociateurs et aux ministres le soin de négocier les éléments techniques, a estimé le chef de la diplomatie française. Donc l'idée que nous avons à l'esprit, c'est d'inviter ceux des chefs d'État et de gouvernement qui voudraient s'exprimer à le faire au tout début de la conférence, pour donner une impulsion. Ensuite ce sera aux ministres de travailler pour aboutir à l'accord. Cela permettrait de concilier l'impulsion politique utile sans la mélanger avec la négociation.

Car si vous dites : les chefs d'État et de gouvernement viennent à la fin, les ministres ne négocient pas en disant, +on va attendre que les chefs d'État viennent+, et quand ils arrivent c'est trop tard, a-t-il ajouté. Ce sont des négociations épouvantablement compliquées, quand on regarde les textes. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut faire au dernier moment.

Les représentants de 195 pays sont attendus le 30 novembre à Paris, jusqu'au 11 décembre, pour négocier, sous l'égide des Nations unies, lors de la 21e conférence sur le climat, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète.


Romandie 18/8/2015

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Paris - La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est félicitée mardi de la mobilisation des chefs d'Etat pour la conférence de Paris sur le climat, se disant optimiste sur sa préparation.

A un moment, sur des enjeux aussi cruciaux que ceux-là, il doit y avoir un engagement au plus haut niveau politique. C'est en train de se passer et c'est pour ça que j'ai confiance et je suis optimiste sur le bon déroulement de la préparation de la conférence sur le climat, de sa finalisation, a déclaré Mme Royal à la presse, à quelques jours d'une nouvelle session de négociations onusiennes à Bonn.

En juin, la ministre avait jugé les négociations de l'ONU totalement inadaptées à l'urgence climatique. Elle avait appelé à changer de méthode sans pour autant stopper les négociations onusiennes.

Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon lui-même (...) a dit qu'il partageait tout à fait mon point de vue. Il a appelé les responsables politiques et les chefs d'Etat à donner des instructions beaucoup plus claires aux négociateurs et à s'impliquer personnellement dans les négociations, a déclaré Mme Royal.

Contrairement à ce qui s'est passé dans les précédents sommets, vous voyez les chefs d'Etat et de gouvernement qui s'impliquent personnellement. C'est comme ça que ça peut marcher, a-t-elle souligné, citant le président américain Barack Obama. C'est très nouveau et c'est très positif, a-t-elle estimé.

Le sommet de l'ONU sur les objectifs du développement durable, fin septembre à New York, va être un élément clé et M. Ban Ki-moon va s'impliquer personnellement pour que les chefs d'Etat (...) puissent prendre leurs responsabilités, a ajouté la ministre.

Mme Royal s'est aussi félicitée de la mobilisation des autorités spirituelles, rappelant que le pape se rendrait à l'ONU à New York en septembre.

La ministre, qui présentait la loi sur la transition énergétique parue mardi au Journal Officiel, a souligné par ailleurs que ce texte inscrit dans la loi ses engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre.

La conférence qui réunira les représentants de 195 pays du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, près de Paris (COP21), va tenter de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle pour éviter des impacts irréversibles.



Romandie 18/8/2015

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Bruxelles - Le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete, a exhorté jeudi plusieurs grands pays, dont le Brésil et l'Inde, à soumettre sans délai leurs objectifs de réduction d'émissions de carbone, à l'approche de la conférence internationale sur le climat (COP 21) prévue fin novembre à Paris.

Plusieurs pays clés du G20, comme l'Argentine, le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, l'Arabie Saoudite, l'Afrique du Sud et la Turquie doivent présenter leurs intentions sans délai, dans l'optique d'obtenir un accord pour limiter à 2°C le réchauffement climatique, a-t-il dit lors d'un point de presse.

Il a également regretté que les discussions techniques soient sérieusement à la traîne des discussions politiques dans ce dossier, estimant que cela doit changer.

Le commissaire a salué comme un progrès le fait que 56 pays représentant 61% des émissions mondiales aient déjà présenté leurs objectifs de réduction de rejets de gaz carbonique.

Il a rappelé que le protocole de Kyoto, actuellement en vigueur et considéré par les défenseurs de l'environnement et les scientifiques comme largement insuffisant pour combattre le réchauffement climatique, contenait des objectifs fermes de 36 pays seulement, représentant 14% des émissions mondiales.

Les contributions actuelles ne viennent pas seulement des plus gros émetteurs, dont la Chine, l'UE et les Etats-Unis, mais aussi de certains des pays les plus vulnérables d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, zones particulièrement menacées par la montée des eaux consécutive à la fonte des glaces, a-t-il souligné.

Ce qui n'est pas une très bonne nouvelle, c'est que les contributions ne viennent que d'un quart de la totalité des pays, a-t-il immédiatement ajouté, en appelant les plus grands d'entre eux à annoncer leurs objectifs sans délai.

Nous devons avoir une idée claire de l'effort cumulé avant de nous rencontrer à Paris pour la conférence internationale prévue du 30 novembre au 11 décembre, pour savoir où nous nous situons par rapport à l'objectif d'une hausse des températures inférieure à 2 degrés, a insisté M. Canete.

Il a rappelé l'objectif ambitieux de l'Union européenne, officiellement présenté en mars: une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990.


Romandie 20/8/2015

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L'Allemagne travaille avec le Brésil pour réduire le réchauffement climatique, a affirmé jeudi la chancelière allemande Angela Merkel à Brasilia. 

[...] Lors d'une visite-éclair au Brésil, Mme Merkel a annoncé une déclaration commune sur le changement climatique, promettant "d'atteindre des résultats ambitieux" en vue de la conférence internationale sur le climat (COP 21), qui doit s'ouvrir fin novembre à Paris.

"Le Brésil est (un acteur) clé dans l'ensemble des objectifs en matière de climat. Mais c'est aussi la clé pour le maintien de la biodiversité dans le monde, car le Brésil est le pays le plus riche au monde en matière de biodiversité. Et ce qui est détruit ici n'est pas remplaçable", a souligné la chancelière allemande.

Mme Merkel espère qu'un engagement fort du Brésil en matière de réduction des gaz à effet de serre aura un effet domino en Amérique latine et sur d'autres économies émergentes. Selon des sources du gouvernement allemand, l'Allemagne déboursera 550 millions d'euros dans les deux prochaines années pour combattre la déforestation et encourager la promotion d'énergies renouvelables.

Mercredi, les deux pays ont signé un accord, financé par l'Allemagne, pour protéger certaines zones en Amazonie. "Nous sommes très satisfaits des progrès faits par le Brésil pour réduire les déboisements", a déclaré Mme Merkel avant de rencontrer son homologue, Dilma Rousseff, au siège de la présidence.



Romandie 20/8/2015

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Le Bourget-du-Lac (France) - A trois mois de la conférence mondiale de Paris sur le climat, François Hollande a fait monter la pression jeudi en affirmant qu'un échec serait une catastrophe pour la planète et en insistant sur la nécessité d'aider financièrement les pays émergents ou en développement.

S'il y a un accord sur le climat, ça ne sera pas simplement un accord sur des règles, sur des mécanismes, ce sera aussi un accord sur des financements, a affirmé le président français à l'issue d'une visite de l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget-du-Lac (Savoie).

Il a souligné que beaucoup de pays émergents ou vulnérables ont demandé, à juste raison, que leur transition énergétique puisse être accompagnée financièrement.

Si nous avons un accord, et même si nous n'en avions pas, ce qui serait une catastrophe, l'enjeu c'est d'être capable de proposer à beaucoup de pays qui vont s'engager dans la transition énergétique, des solutions, a insisté François Hollande.

L'un des sujets épineux au menu de la COP 21 (30 novembre - 11 décembre), censée accoucher du premier accord universel contre le réchauffement climatique, est le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) et pays en développement et émergents.

L'appel de François Hollande intervient à quelques jours d'une nouvelle session de négociations sur le climat du 31 août au 4 septembre à Bonn. Les négociations portent notamment sur les moyens de contenir le réchauffement sous les 2° par rapport à l'ère pré-indutrielle. Les représentants des 196 pays membres de la convention de l'ONU pour le climat n'ont pour l'instant que toiletté le texte, particulièrement dense, sans trancher sur le fond.

Un précédent round de discussions dans la cité rhénane en juin s'est terminé sur une note optimiste avec la promesse d'un avant-projet de texte pour la conférence de Paris.

Nous avons entraîné l'Europe. La complémentarité avec l'Allemagne a été essentielle. Avec Angela Merkel, nous avons fait en sorte que les objectifs qui ont été posés par l'Union européenne puissent préparer le succès de la conférence, a dit le chef de l'Etat.

La France doit être exemplaire pour être capable de convaincre tous les pays de signer un accord, a ajouté M. Hollande en annonçant le doublement à 800 mégawatts d'un appel d'offres du gouvernement dans le domaine de l'énergie solaire.

L'une des principales revendications des pays en développement concerne la façon dont les pays industrialisés comptent verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer leur basculement vers des énergies propres.

C'est l'affaire du Fonds vert (pour le climat), c'est l'affaire des fonds privés comme publics, des banques de développement qui doivent se mobiliser, a déclaré François Hollande, pour qui un accord à Paris ne doit pas être regardé comme une contrainte mais comme une chance pour la croissance et pour l'emploi.

La COP 21 devra aussi se pencher sur la question sensible des pertes et dommages liés aux impacts inévitables du changement climatique, qui sont réclamés par les Etats les plus vulnérables comme les petites îles, menacées de submersion.

Un accord à la conférence de Paris est aussi lié aux engagements nationaux en matière de réduction des gaz à effet de serre. Quarante-et-un pays ont rendu publiques leurs contributions, qui, selon les premiers calculs, auront du mal à ramener le monde sur la voie des 2°C.


Romandie 20/8/2015

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Bruxelles - Les réductions d'émissions proposées à ce jour sont insuffisantes et le succès de la conférence internationale sur le Climat (COP 21) fin novembre à Paris dépendra de l'engagement des participants à revoir à terme leur niveau d'ambition, a confié jeudi à l'AFP le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete.

Question: 53 pays, dont les Etats-Unis et la Chine, ont à ce jour soumis leurs contributions. Vont-elles permettre un accord lors de la Conférence de Paris ?

Réponse: Je suis convaincu que nous parviendrons à un accord à Paris, mais j'ai des doutes sur le niveau d'ambition. Il faut des engagements de réduction des émissions importants. Or, les contributions actuelles, qui couvrent plus de 60% des émissions mondiales, sont insuffisantes et ne permettent pas de limiter à 2°C le réchauffement. Ce qui ne signifie pas que Paris va être un échec.

Q: Quelles sont les conditions pour que la conférence soit un succès ?

R: Il faut que soit réaffirmé l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C. Il faut un objectif de réduction des émissions à long terme, au moins 60% en 2050 par rapport aux niveaux de 2010, et plus aucune émission en 2100. Il faut des règles pour pouvoir contrôler la mise en oeuvre des engagements pris par les pays. Il faut un processus pour relever le niveau d'ambition tous les cinq ans. Il faut enfin que les engagements nationaux soient contraignants.

Q: Cela pose un problème avec les Etats-Unis, qui refusent tout accord contraignant. Comment éviter un blocage sur ce point ?

R: C'est l'une des questions les plus difficiles que nous devrons régler et pour le moment aucun progrès n'a été réalisé. Le problème n'est pas seulement avec les Etats-Unis. Beaucoup de pays ont des réserves sur ce point. L'UE est clairement en faveur du caractère contraignant. Le problème est que les pays qui refusent n'ont toujours pas proposé de mécanisme alternatif qui puisse garantir qu'ils respecteront leurs engagements. Pour que Paris soit un succès, nous avons besoin que tous les grands émetteurs soient impliqués. Il faut que les pays importants du G20 que sont le Brésil, l'Argentine, l'Inde, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud et la Turquie soumettent sans attendre leurs contributions. Car nous devons avoir avant Paris une idée claire de la situation et c'est pour cette raison que la Commission et le Maroc, qui présidera la COP22, ont organisé une conférence internationale les 12 et 13 octobre à Rabat.

Q: Mais si les engagements ne sont pas contraignants et si l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C n'est pas atteint, comment pourra-t-on dire que Paris est un succès ?

R: Si Paris fixe un objectif de réduction des émissions pour le long terme, si Paris établit des règles de contrôle des engagements, si Paris établit un processus permanent de révision des engagements et si les Etats acceptent volontairement d'assumer de nouveaux objectifs, alors nous aurons fait une grande avancée. Le caractère obligatoire des engagements et le financement pour aider les pays en voie de développement seront les sujets qui se régleront tout à la fin de la conférence. Mais ce seront deux semaines très difficiles.

Q: La France, qui organise la Conférence, a proposé de réunir les dirigeants des pays participants pour l'ouverture des travaux. Est-ce judicieux?

R: La France est très respectueuse du processus des Nations Unies et c'est très intelligent. Paris ne sera pas un sommet comme les autres. Jamais ne pourront être réunies des conditions aussi favorables. Inviter les chefs d'Etat au début de la COP pour qu'ils lancent un message très clair sur la nécessité de parvenir à un accord ambitieux est une très bonne idée. L'erreur aurait été de les convoquer pour la phase finale, pour prendre des décisions que les ministres ont été incapables de prendre. C'est ce qui a été fait à Copenhague et ce fut une catastrophe. Il ne faut pas la répéter.


Romandie 20/8/2015

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Paris - A cent jours de son ouverture, la conférence de Paris sur le climat (COP21) est sur les rails, mais plusieurs sujets sont encore loin de faire consensus et de nombreux pays n'ont pas encore annoncé leurs engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre.

 BFMTV 4/8/2015


Les deux principaux émetteurs, la Chine et les Etats-Unis, ont fait connaître leurs objectifs. Au total, 56 pays, représentant plus de 60% des émissions mondiales, ont fait de même.

Mais les réductions proposées à ce jour sont insuffisantes pour limiter à 2 degrés le réchauffement, a souligné jeudi le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete.

Sur le terrain, au Bourget, le chantier de la COP doit débuter le 7 octobre. A proximité du site de la conférence, des espaces Génération climat, lieux d'expression de la société civile, présenteront des stands.

L'organisation de la conférence devrait coûter environ 170 millions d'euros, dont 20% pris en charge par des entreprises partenaires, françaises et étrangères, selon des sources officielles françaises.

Au total, 40.000 personnes sont attendues, a-t-on indiqué de source officielle.


Romandie 21/8/2015

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Le pays, victime du réchauffement climatique, est devenu un enjeu stratégique à quelques mois de la grande conférence de Paris sur le climat.

À trois mois de la COP21, la conférence sur le climat, la ministre de l'Écologie s'est rendue au Botswana afin de constater quels sont les problèmes de l'Afrique australe. Le Botswana compte 160 000 éléphants. Dans les eaux du delta de l'Okavango, le pachyderme est chez lui.



"Le niveau d'eau baisse, ce qui a un impact à la fois très fort sur la production d'électricité dans les pays qui ont fait le choix de l'hydraulique, et puis ce qui a un impact aussi très fort sur la survie animale", prévient Ségolène Royal, ministre de l'Écologie et du Développement durable.

Le documentariste Yann Arthus-Bertrand est également dans le pays pour tourner un film sur le Botswana. Il insiste sur l'importance de l'écosystème. Sa priorité est le monde animal.

"Le changement climatique, ce n'est pas seulement l'énergie. C'est aussi la protection des animaux, comment l'homme regarde la vie autour de lui", explique le réalisateur. À la frontière avec la Namibie, la région est fortement touchée par la sécheresse.  


Francetv info 21/8/2015

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Paris - Plusieurs questions majeures restent à trancher si le monde veut trouver, en décembre à Paris, un accord pour limiter le réchauffement planétaire.

Niveau d'ambition, partage de l'effort, forme juridique... voici un rappel des principaux points de dissension alors qu'une nouvelle session de négociations s'ouvre lundi à Bonn.

- La responsabilité "différenciée" : Autrement dit le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) source du réchauffement, et pays en développement et émergents.

De cette controverse de fond dans les négociations climatiques découleront les choix faits en matière d'obligations, de mécanisme de transparence et de révision des objectifs nationaux, ou encore la part que certains pays en développement pourraient prendre pour soutenir financièrement les autres pays du Sud.

- Les objectifs de long termeIl est entendu que l'accord de Paris devrait réaffirmer l'objectif de long terme des accords précédents, notamment le maintien du réchauffement sous 2°, voire 1,5°, selon un document de travail interne préparé par la France pour la réunion ministérielle informelle en juillet à Paris. Mais la traduction concrète de cet objectif reste en débat.

La question de la durée de l'accord, de son actualisation dans le temps et des modes de réévaluation des engagements nationaux sont aussi sur la table.

- Les moyens : Les pays en développement réclament que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici à 2020 (fonds vert), afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres.

En outre, quels objectifs collectifs et individuels se fixer pour l'après-2020, année d'entrée en vigueur de l'accord' Et comment renforcer les mécanismes de transfert de technologies.

- L'adaptation au changement climatique : Il est désormais admis que l'accord de Paris devrait donner une importance politique égale à l'atténuation (du changement climatique) et à l'adaptation au réchauffement, qui a jusqu'ici bénéficié d'un moindre soutien financier, selon la même source.

Comment dès lors intensifier les financements pour l'adaptation, comment encourager les parties à prévoir des plans d'adaptation

Les pays devront aussi se pencher sur la question sensible des pertes et dommages liés aux impacts inévitables du changement climatique, qui sont réclamés par les Etats les plus vulnérables comme les petites îles, menacées de submersion.

- Les actions de coopérationComment renforcer l'ambition en matière de réduction des GES pour la période pré-2020, dont les scientifiques répètent qu'elle sera cruciale si l'on veut rester sous 2° ?

Comment renforcer l'action après 2020, via notamment des plateformes de coopération, avec la possible participation d'acteurs non-étatiques (villes, etc)?

- La forme juridique de l'accord : Les pays se sont mis d'accord en 2011 à Durban pour aboutir en 2015 à un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale, ce qui laisse les options ouvertes.

Peu de discussions ont eu lieu depuis et plusieurs questions restent en suspens. Les engagements nationaux de réduction des GES feront-ils partie de l'accord (engageant ainsi les Etats), ou en seront-ils séparés ? Quel sera le statut des règles de transparence?



rOMANDIE 29/8/2015

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