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Conférence 2015 sur le climat

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Des astronautes de différents pays ont appelé à agir pour protéger l’environnement de la planète. Ils l’ont fait dans une vidéo rendue publique alors que se tient à Paris la Conférence onusienne sur les changements climatiques, la COP21.

La vidéo inclut les messages de 18 astronautes, en activité ou non. Parmi eux figurent ceux qui sont aujourd’hui dans la Station spatiale internationale, l’ISS

 Bourquin Jean-Charles 5/12/2015




Son collègue américain Kjell Lindgren espère de son côté que les dirigeants de la planète vont trouver un terrain d’entente à la #COP21 pour s’attaquer aux changements climatiques. Il les appelle à conclure un accord qui soit applicable.


NHK WORLD 6/12/2015

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Les délégués présents à la conférence onusienne sur les changements climatiques ont adopté une ébauche d’accord pour un nouveau cadre de lutte contre le réchauffement planétaire.

Les discussions en groupes de travail ont pris fin samedi, à Paris, où se déroule la COP21. Les négociateurs ont planché sur l’adoption d’un cadre de substitution au Protocole de Kyoto, au-delà de 2020.

Des divergences persistent sur le partage des responsabilités entre pays développés et en développement. Le projet d’accord reflète diverses opinions et comporte de multiples options à envisager face au réchauffement climatique.

L’une d’entre elles consiste à obliger tous les pays à respecter leurs objectifs de réduction des émissions de CO2. Une autre requiert cette obligation des seuls pays développés. Une troisième préconise l’absence d’obligations.

L’accord concerne également le soutien financier aux pays en développement.

Il sera négocié lors des discussions qui débuteront lundi au niveau ministériel. Il s’agira cette fois d’aboutir à un consensus.



#NHK WORLD 6/12/2015

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Le Bourget (France) - Une semaine décisive pour l'avenir de la planète s'ouvre lundi au Bourget, près de Paris, où les ministres prennent la main dans les négociations mondiales sur le climat qui entrent dans le dur, avec nombre de points cruciaux encore disputés.




Il reste formellement cinq jours pour sceller l'accord qui devrait permettre d'empêcher un réchauffement de plus de 2°C du globe, et l'accélération de ses effets destructeurs -- de la fonte des glaciers aux cyclones dévastateurs -- déjà constatés.

Le président de la conférence (COP21), le ministre français Laurent Fabius, a même souhaité que l'accord final soit achevé jeudi, ce qui constituerait un tour de force pour des négociations qui jouent toujours les prolongations.

Après le pape François qui a exhorté dimanche les ministres à faire acte de courage à l'heure des compromis difficiles, c'est au tour du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de motiver les délégations des 195 pays réunies en plénière lundi matin. La veille, il a jugé que la conférence de Paris était sur la bonne voie après l'adoption d'une ébauche d'accord, fruit de plusieurs jours d'intenses pourparlers entre négociateurs.




Ministres de l'Environnement, de l'Energie ou des Affaires étrangères sont désormais en charge de l'élaboration du projet d'accord. Quatorze d'entre eux ont été nommés facilitateurs et encadreront des groupes de travail spécifiques.

Ils devront trancher dans le vif de ce texte de 48 pages, touffu et assorti de très nombreuses options sur des questions allant de la mention d'un objectif de 1,5°C, exigence des petites îles du Pacifique notamment, à côté de celui des 2°C, à la question cruciale de la répartition des efforts entre pays développés et en développement.

Soyons francs: tous les sujets difficiles restent non résolus, avait estimé samedi le commissaire européen chargée du climat, Miguel Arias Canete.




Le grand acquis de cette conférence est d'ores et déjà d'avoir obtenu de 185 pays, couvrant la quasi-totalité des émissions de gaz à effet de serre, l'annonce de mesures pour limiter la progression, voire réduire, leurs rejets polluants à l'horizon 2025 ou 2030Pour autant, les émissions de GES continueront globalement à progresser de 22% entre 2010 et 2030, ce qui met la planète sur la trajectoire d'un réchauffement entre 2,7°C et 3,5°C.

L'un des enjeux de l'accord de Paris est de mettre sur pied un mécanisme garantissant une révision tous les cinq ans et à la hausse des objectifs de chaque pays, sachant qu'il faudra en faire bien plus -- économies d'énergie, développement des énergies renouvelables, lutte contre la déforestation... -- et très vite pour espérer rester sous les 2°C.




Alors quand commencer ? En 2021 comme le propose l'Union européenne, une date déjà trop tardive de l'avis des ONG environnementales. Faut-il demander des efforts de nature différente aux pays développés et à ceux en développement comme l'exige l'Inde notamment, option qui hérisse les Etats-Unis !Tous les engagements des pays restant volontaires, faut-il néanmoins poser une trajectoire ambitieuse pour tous, en se donnant un objectif global chiffré de réduction des GES d'ici à 2050. Ou pas ? Les pays pétroliers et charbonniers s'opposant eux à toute mention de la fin programmée des énergies fossiles.

Mais le point le plus difficile reste celui de l'aide financière pour aider les pays du Sud à s'engager dans une transition énergétique propre et à s'adapter aux effets du réchauffement, dont ils sont les premières victimes. Ces derniers exigent des assurances sur le versement promis de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, que la part des dons augmente, et que cette somme ne soit qu'un point de départ après 2020.




L'Inde, troisième pays pollueur et acteur clé de ces négociations, réclame haut et fort soutiens financiers et technologiques pour développer les énergies renouvelables, alors qu'elle reste extrêmement dépendante du charbon dont elle est le troisième producteur mondial.

De leur côté, les pays développés veulent que d'autres mettent désormais la main à la poche pour aider les plus vulnérables, ce qui a provoqué une levée de boucliers.


Romandie 7/12/2015

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Le Bourget (France) - Six grandes entreprises se sont engagées à ne consommer qu'une électricité issue à 100% des énergies renouvelables, en rejoignant lundi en marge de la conférence internationale sur le climat une initiative mondiale regroupant plus de 50 groupes.




Coca Cola, BMW group, International Flavors & Fragrances, Nordea Bank AB, Pearson PLC et Swiss sont les derniers à rejoindre cette initiative baptisée +RE100+ qui regroupe 53 groupes dont Microsoft, Ikea ou Google.

Selon leurs calculs, cet engagement a créé une demande de plus de 90 térawattheures d'électricité verte, soit 1% de l'électricité consommée par l'industrie dans le monde c'est-à-dire l'équivalent de la consommation de Hong Kong et Singapour réunis, selon un communiqué publié lundi.




Cette conversion aux énergies renouvelables permettra d'économiser 56 millions de tonnes de CO2, précise le Climate Group, une organisation qui travaille sur les mécanismes permettant la transition vers un monde bas carbone, et qui porte cette initiative.




Selon le Climate Group, si le secteur privé ne consommait plus que des énergies renouvelables pour se fournir en électricité, cela pourrait permettre de réduire de 15% les émissions de CO2.




En agissant ensemble, les plus grandes entreprises mondiales créent un marché très important pour les énergies renouvelables qui permettra de limiter le réchauffement climatique en-dessous des 2 degrés, indique Emily Farmworth, directrice de la campagne RE100, citée dans le communiqué.





Romandie 7/12/2015

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Paris - L'accord universel qui doit être signé cette semaine à l'issue de la conférence internationale sur le climat de Paris serait renforcé s'il mentionnait une ambition forte autour des énergies renouvelables, selon Adnan Amin, directeur général de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena)




Pour la première fois lors des conférences sur le climat de l'ONU, l'énergie renouvelable est sur le devant de la scène ce lundi 7 décembre, retrouver toutes les informations avec le hashtag #LPAA (Lima Pérou Agenda Action) ou #REenergise LPAA_Live.

QUESTION: Est-ce que l'accord de Paris devrait faire référence à la perspective d'avoir 100% d'énergies renouvelables ?[/size]





REPONSE: Les énergies renouvelables se développent déjà sans accord. L'introduction d'une perspective sur les renouvelables renforcerait l'accord, mais son absence ne les ralentira pas. Le modèle économique des énergies vertes a beaucoup progressé ces cinq dernières années. On peut désormais développer l'économie, l'emploi, la prospérité et en même temps décarboner l'économie. Pour la première fois l'an dernier nous avons eu une croissance économique mondiale mais sans croissance des émissions de CO2, ce qui correspond au scénario de découplage que nous souhaitons et les renouvelables auront un rôle important en ce sens.

Q: Et une référence à une sortie des énergies fossiles ?

R: Il y a beaucoup de pays qui sont des producteurs d'énergies fossiles et leur futur est toujours très lié aux fossiles. Donc, nous ne pourrons pas atteindre un consensus sur un sujet comme celui-là. Mais ce que nous pouvons faire c'est avoir une discussion rationnelle sur le remplacement des fossiles

Par exemple, il est tout à fait légitime d'évoquer une sortie du charbon. En ce qui concerne le pétrole, il n'est plus très présent dans la production d'électricité mais ce n'est pas le cas dans les transports. Là, nous avons besoin d'une solution sur la mobilité électrique, associée à des énergies renouvelables. Nous devons trouver un moyen de commencer à réduire l'utilisation du pétrole dans le secteur énergétique.





Q: La question du financement est un des points d'achoppement de la négociation. Dans la mesure où l'essentiel du développement des énergies renouvelables aura lieu à l'avenir dans les pays émergents, est-ce un point essentiel pour vous ?

R: Pour les négociateurs, ce qui est important c'est le financement public afin de faire en sorte de réussir la collaboration Nord-Sud pour atteindre les objectifs sur le climat. Concernant les énergies renouvelables, le financement public est important mais il ne représentera que 15% de ce qu'il est nécessaire d'investir, et cette part servira surtout à réduire les risques financiers, c'est-à-dire à garantir les financements privés et ainsi réduire le coût du financement. 

L'essentiel doit venir du secteur privé et cela est faisable car le modèle économique existe aujourd'hui, les renouvelables étant compétitives avec les énergies fossiles dans de plus en plus de pays. Mais nous avons la barrière de l'investissement car les énergies renouvelables exigent un investissement initial très important alors qu'ensuite, en production, les coûts sont quasi nuls.

Pour une visite de la liste complète des annonces sur LPAA Focus aujourd'hui sur Journée de l'énergie, visitez : http://newsroom.unfccc.int/lpaa/


Romandie 7/12/2015

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Le Bourget (France) - Une coalition de 36 pays a lancé lundi une Alliance mondiale de la géothermie à l'occasion de la conférence internationale sur le climat, pour aider les pays en développement ayant d'importantes ressources à exploiter ce potentiel.




La géothermie permet d'exploiter l'énergie thermique dans le sous-sol, notamment en prélevant les eaux naturellement chaudes à grande profondeur, pour produire de la chaleur et de l'électricité.

Mais sur 90 pays disposant de ressources importantes, seuls 24 ont développé des capacités géothermiques, note l'Alliance dans un communiqué. Au total, seulement 6% du potentiel d'énergie issue de la géothermie est actuellement exploité, soit 12 gigawatts.




L'alliance veut donc multiplier d'ici à 2030 par six les capacités installées de production d'électricité à partir de la géothermie et par trois celles de production de chaleur.

Parmi les pays membres de cette alliance se trouvent des Etats de la région de la vallée du rift en Afrique (Kenya, Tanzanie, etc.), d'Asie du sud-est (Malaisie, Philippines) et d'Amérique Latine (Mexique, Guatemala, etc.), où la ressource géothermique est considérée comme importante.


Cette initiative regroupe également des pays où la géothermie est déjà développée comme la France ou l'Islande et qui pourront partager leur expérience et leur expertise.




Son objectif est ainsi de coordonner des actions pour augmenter la part de production de chaleur et d'électricité à partir de la géothermie dans le monde.

L'alliance a donc pour but de dépasser les barrières qui limitent le développement de cette énergie, comme l'incertitude politique, le manque de compétences professionnelles dans certains pays.




Les coûts très importants de forages et les risques associés à l'incertitude de la phase d'exploration du sous-sol constituent le principal obstacle à ce développement, indique le communiqué.


Romandie 7/12/2015#

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Le Bourget (France) - Une initiative pour remettre en état d'ici 2030 l'équivalent de 100 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles devenues improductives en Afrique a été lancée dimanche à Paris, en marge de la conférence climat (COP21), un objectif ambitieux.




L'échelle de ces engagements pour restaurer des terres est sans précédent, a déclaré dans un communiqué Wanjira Mathai, présidente de l'organisation Green belt movement, investie dans des projets de reforestation sur le continent africain.

Le projet, soutenu par l'Union africaine, le ministère allemand de la Coopération et le World resources institute de Washington, est baptisé AFR100 pour African forest landscape restoration initiative (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains).




Les dix pays engagés dans ce programme sont l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Niger, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Liberia, Madagascar, le Malawi, et le Togo. A ce jour, ces pays se sont engagés à remettre en état 30 millions d'hectares via des actions de reforestation.

Nous savons que la remise en état des forêts et des terres marche pour l'Afrique, nous l'avons vu au Malawi, en Ethiopie et au Mali, a estimé Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre du Niger.




La gestion des forêts et des terres agricoles est un puissant outil de lutte contre le dérèglement climatique car elles séquestrent du carbone. Les secteurs forestier et agricole représentent environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement.

Selon le communiqué, 13 pays africains ont inclus la restauration et la protection des forêts comme moyens de réaliser leurs objectifs nationaux publiés en vue de la conférence de Paris
.




Au delà du climat, la reforestation a d'autres bénéfices :

La remise en état des paysages forestiers augmente la productivité agricole et permet aux paysans de diversifier leurs sources de revenus, a souligné Vincent Biruta, le ministre des Ressources naturelles du Rwanda, dans le communiqué présentant l'initiative. Ce n'est pas seulement une stratégie environnementale, c'est une stratégie de développement social et économique, a-t-il ajouté.

Le programme AFR100 bénéficiera de financements de la Banque mondiale et d'investissements de la part du secteur privé.


Romandie 7/12/2015

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Montreuil #Sommet_citoyen - Comment #réduire ses déchets, #recycler ses vieux vêtements, #consommer responsable ? Le Sommet citoyen pour le climat, installé ce week-end à Montreuil en écho à la COP21 qui se tient au Bourget, présente au grand public des solutions pour lutter au quotidien contre le changement climatique.




On peut dire que c'est la foire aux alternatives, résume Mathieu Doray, l'un des 600 bénévoles de l'association Alternatiba, qui co-organise l'événement. Contrairement aux lieux fermés où se tient la COP 21, nous sommes ici dans les rues de Montreuil, à la portée du grand public, explique-t-il.




Au milieu des stands, sur la place de la mairie de Montreuil, municipalité de proche banlieue parisienne, trône une sculpture en bois représentant un arbre, sur lequel sont accrochés des centaines de rubans de toutes les couleurs qui flottent au vent. Les visiteurs sont invités à écrire sur ces rubans leur réponse à la question Qu'est-ce que vous aimez et que vous ne voudriez pas perdre à cause du changement climatique?, et à les accrocher dans l'arbre.





Divisé en 11 quartiers (agriculture, habitat, mobilité...), le Village mondial des alternatives mis en place par Alternatiba présente des solutions concrètes aux visiteurs pour agir à leur niveau pour le climat.



Souvent, on nous présente le réchauffement climatique comme lointain, et de façon anxiogène: ce qu'on veut ici, c'est présenter des solutions simples et surtout en parler de manière positive, poursuit Mathieu Doray.





Fanny, 25 ans, est venue de Saint-Etienne avec son frère et des amis, spécialement pour cette rencontre. On vient surtout s'informer sur ce qui existe comme alternatives, explique la jeune fille. On entend partout que la COP21, ça ne va pas marcher, alors on veut aussi savoir comment agir à notre niveau.

Le long du boulevard Rouget de Lisle, les différents stands ont pour thème Fabriquer, réparer, zéro déchet. Certains montrent comment réutiliser de vieux meubles, ou comment faire des sièges avec des pneus...




Lucie, 40 ans, est venue du plateau de Langres avec sa caravane, dans laquelle elle a installé un atelier de couture. Les gens peuvent venir avec un vêtement à réparer, par exemple une chemise déchirée. Soit je le leur répare, soit je leur apprends à le faire. Plutôt que de jeter et de racheter, je montre qu'un autre mode de consommation est possible, témoigne la couturière.




De l'autre côté du village des alternatives, le thème Climat et énergie rassemble notamment des associations du monde entier qui luttent, par exemple contre le nucléaire, comme ATTAC Japan. Sous leur tente, une grande banderole jaune affirme Un autre Fukushima est possible. En face d'eux, les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont aussi un stand d'information.




Tout au long du week-end, des conférences et des débats ont également été animés par Coalition Climat 21. Un marché paysan, organisé en coopération avec la Confédération paysanne, permettra également aux visiteurs d'acheter des produits directement chez les producteurs.





Romandie 5/12/2015

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Le Bourget (France) - Les ministres sont entrés en scène lundi à la conférence de Paris sur le climat pour progresser vers l'accord universel contre le réchauffement espéré vendredi, une dernière ligne droite abordée dans un état d'esprit constructif.

Plusieurs parties ont mis de côté les positions qu'elles préfèrent pour avancer vers des consensus, a déclaré la ministre de l'Environnement de la Norvège, Tine Sundtoft, à l'issue des travaux de la journée.




D'autres délégués ont évoqué lors d'une séance plénière un état d'esprit constructif (Brésil), une bonne atmosphère (Malaisie) ou encore un esprit de coopération et de bonne volonté (Cuba).




Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé les délégués réunis au Bourget, près de Paris, à prendre plus que des demi-mesures.  La catastrophe climatique nous guette (...) et le monde a les yeux rivés sur vous, avait-il lancé. L'heure est venue de répondre à l'appel de l'histoire, avait renchéri la responsable climat de l'ONU Christiana Figueres.

Les délégués doivent conclure vendredi un accord qui permette de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et éviter l'accélération des effets destructeurs déjà constatés, de la fonte des glaciers aux cyclones dévastateurs. Or, de nombreuses questions épineuses restent à régler.




Une bonne nouvelle est cependant venue conforter les efforts déjà accomplis en faveur d'une transition énergétique.

Les émissions de CO2, issues de la combustion d'énergies fossiles et de l'industrie, devraient baisser en 2015 d'environ 0,6% après une hausse rapide durant des années et une quasi-stabilité en 2014, selon une étude. Bien plus important, il s'agit de la première baisse du principal gaz à effet de serre en période de croissance économique. Elle est essentiellement due à la baisse de la consommation de charbon en Chine, le premier pollueur au monde qui s'est engagé à un pic de ses émissions autour de 2030.




La Chine a d'ailleurs déclenché pour la première fois lundi l'alerte maximale rouge à la pollution à Pékin, alors qu'un nouvel épisode d'airpocalypse devait toucher la capitale.




Une centaine de ministres (Environnement, Energie, Affaires étrangères), dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, travaillent sur un texte de 48 pages adopté samedi, qui contient encore de très nombreuses options à trancher.

.Le calendrier posé par le président de la COP21, le ministre français Laurent Fabius, est très serré: une première vision d'ensemble du texte dès mercredi et sa conclusion jeudi, pour des raisons de traduction et de formulation juridique.





La conférence a d'ores et déjà permis d'obtenir de 185 pays, couvrant la quasi-totalité des émissions de GES, l'annonce de mesures pour limiter la progression, voire réduire, leurs rejets polluants d'ici 2025 ou 2030. Pour autant, ces émissions continueront globalement à progresser, mettant la planète sur la trajectoire d'un réchauffement situé entre 2,7°C et 3,5°C.

L'un des enjeux de l'accord de Paris est de bâtir un mécanisme garantissant une révision tous les cinq ans et à la hausse des objectifs de chaque pays.




La date de première révision est une question cruciale. Ban Ki-moon a clairement appelé les pays à agir dès avant 2020, un point très disputé et auquel tiennent particulièrement les pays les plus vulnérables, comme les Etats insulaires menacés par la montée des eaux.




Si nous sauvons Tuvalu, nous sauverons le monde!, a lancé son Premier ministre, Enele Sosene Sopoaga, qui a rappelé l'importance de la mention dans le texte de l'objectif de 1,5°C, car toute hausse au-delà cette limite entraînera la disparition totale de son île.

L'un des dossiers les plus difficiles est celui de l'aide financière aux pays du Sud pour leur permettre de s'engager dans une transition énergétique et de s'adapter aux effets du réchauffement. Ces derniers exigent notamment des assurances sur le versement promis de l'aide de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, et sur une augmentation de cette somme après cette date.

Mais les pays riches ne veulent plus être les seuls à mettre la main au portefeuille.

Il est temps d'en finir avec cette ligne de partage entre pays développés et en développement qui nous empêche d'avancer, a plaidé John Kerry.





Romandie 7/12/2015

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Le Bourget (France) - Les pays industrialisés ne devront pas être les seuls à financer les politiques climatiques du Sud et devront être rejoints par de nouveaux pays, a souligné lundi le représentant de l'Union européenne.

Le partage du fardeau financier est l'un des points majeurs restant à trancher d'ici vendredi, dernier jour de la conférence de Paris où se négocie un accord mondial contre le réchauffement climatique.




Sur les financements, nous sommes encore en train de négocier, a dit en conférence de presse le commissaire européen Miguel Arias Canete. Nous avons été le plus gros soutien de la finance climatique, et nous sommes décidés à relever encore ce niveau de soutien.

Mais le monde a changé depuis que la Convention (de l'ONU de 1992 sur le climat) a divisé le monde en deux parties, les pays développés et en développement, a-t-il expliqué, les premiers ayant le devoir de soutenir financièrement les politiques climatiques des seconds.




Beaucoup de pays en développement ont des capacités financières qu'ils n'avaient pas en 1992, a dit M. Canete. Chaque pays en position de le faire devrait soutenir les pays les plus pauvres, les plus vulnérables, a-t-il ajouté, relevant que la Chine, premier émetteur mondial, a déjà promis des aides aux politiques climat du Sud.

Le représentant des Etats-Unis a aussi insisté sur la contribution de nouveaux pays.




Ce ne sera pas obligatoire, a précisé Todd Stern. La formulation actuelle dans le texte c'est +les pays en position de le faire+. Beaucoup de gens sont mécontents de cette formulation. Nous sommes ouverts à d'autres formules, mais quelque chose qui traduise l'idée d'une base de donateurs élargie sera important.




Pour nous, la mobilisation continue de financements sera largement liée à la présence dans l'accord de dispositions significatives sur la réduction des émissions et la transparence des actions, a-t-il ajouté.

Les pays en développement soulignent pour leur part que les pays développés doivent d'abord expliquer comment ils parviendront à tenir leur promesse - datant de 2009 - de fournir 100 mds de dollars annuels d'ici 2020. Ils demandent aussi des engagements chiffrés pour l'après-2020, année d'entrée en vigueur de l'accord.



Romandie 7/12/2015

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Paris - Plus de 70 scientifiques récompensés par le prix Nobel ont remis lundi à François Hollande un appel à tous les pays de la planète pour qu'ils prennent des mesures décisives contre le réchauffement climatique alors que les négociations de la COP21 sont entrées dans une phase décisive.




Récompensés dans diverses disciplines, physique, chimie ou médecine, les signataires se sont associés à une déclaration rédigée par une quarantaine d'entre eux en juillet à Mainau, sur les rives du lac de Constance (sud de l'Allemagne).

Cette déclaration lançait une mise en garde, affirmant que le changement climatique confrontait le monde à une menace d'une ampleur comparable à celle de l'arme atomiqueL'inaction soumettra les générations futures de l'humanité à un risque inadmissible, écrivaient ses signataires.




Nous avons insisté auprès du président de la République sur l'urgence de prendre des mesures aujourd'hui, de ne pas être inactifs ou de reporter à demain des décisions importantes, a déclaré sur le perron de l'Elysée le Français Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012.

Selon son entourage, François Hollande a souligné lors de cet entretien le besoin de science pour que l'accord sur le climat attendu cette semaine au Bourget à l'issue de la COP21 puisse vivre et la nécessité pour les Etats d'investir massivement dans les sciences et tout particulièrement dans la recherche fondamentale.


Romandie 7/12/2015

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Le Bourget (France) - L'heure de vérité a sonné pour les ministres de 195 pays, qui, encouragés par une atmosphère positive, mettaient mardi les bouchées doubles pour trouver les compromis nécessaires à un accord sur le climat, un premier bilan de leurs travaux étant attendu en fin de journée.




Pour l'ambassadrice française, Laurence Tubiana, en première ligne de l'organisation des discussions, celles-ci ont avancé sur tout: il n'y a aucun sujet qui a bloqué à ce stade, aucun. Toutes les parties, même les pays réputés plus difficiles, nous disent +on veut y aller+.

En cette semaine de l'espoir, le président de la #COP21, Laurent Fabius, a mis la pression sur les négociateurs pour qu'un nouveau projet d'accord soit produit mercredi, deux jours avant la fin officielle de la réunion.




Dans la ruche du parc des expositions du Bourget, les délégués se partagent entre consultations bilatérales, informelles, et grandes réunions pour faire le point collectivement sans oublier personne.

Car dans ce processus où il faudra vendredi le consensus de 195 Etats membres, la confiance entre pays du Nord et du Sud reste un acquis fragile, après avoir été mise à mal dans le passé, en 2009 à Copenhague en particulier.




Lundi soir, en séance plénière, les délégués ont salué l'esprit de coopération et la volonté de compromis animant l'assemblée, même s'ils n'ont pas fait état de percée. Mardi, c'est une journée charnière, souligne Pierre Radanne, expert climat et conseiller de pays africains. On rentre dans les moments sérieux. Et ça peut être compliqué.

L'unanimisme quelquefois grandiloquent des discours des 150 chefs d'Etat, à l'ouverture de la réunion le 30 novembre, paraît loin.




Le problème est que, quand vous négociez, certains pays n'expriment pas le même degré d'enthousiasme, souligne le commissaire européen Miguel Arias Canete: quand vous entrez dans le détail, c'est plus difficile!.

Ils mettent enfin les mains dans le cambouis des négociations, ce qui est difficile, explique Jennifer Morgan du groupe de réflexion américain World Resources Institute. Il y a un marchandage compliqué, qui est inévitable. Et c'est bien.




Sur la table des négociations, les dossiers épineux sont empilés, et bien connus :


- L'Union européenne et les Etats-Unis réclament que le financement des politiques climat du Sud ne soit pas limité aux seuls pays industrialisés. Mais ceux-ci doivent assumer leurs promesses passées, répondent les pays en développement.




- La délicate question des pertes et dommages pour les préjudices infligés par le climat, est revenue dans le projet de texte, mais les Etats-Unis refusent d'y voir figurer le terme de compensation.

Autre point dur, la révision régulière des mesures pour limiter les gaz à effet de serre, à ce stade insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de +2° par rapport à la Révolution industrielle. La date de la première révision elle-même fait débat.




Or les scientifiques soulignent que, pour rester sous 2°C, les émissions devraient atteindre très vite leur maximum. A ce stade le monde file vers +3°, bien au-delà du supportable pour de nombreuses espèces et écosystèmes.

Les zones de négociations sont claires. Les progrès ne sont pas significatifs, mais ce n'est pas surprenant: rien n'est acquis avant que tout soit acquis, souligne l'Américain Eliott Diringer, observateur de longue date des négociations.




Il faut voir comment tout ça s'emboîte, il y a toujours le risque que certains pays se mettent en situation d'obstruction, prévient Pierre Radanne.

Tête de pont des pays pétroliers, l'Arabie saoudite renâcle sur la plupart des points. Inde, Russie, certains pays les moins avancés sont autant d'Etats susceptibles de ralentir les discussions.

Laurent Fabius devait recevoir mardi les représentants sud-africain, indien, chinois. Un dîner des chefs de délégations est prévu avant une nuit qui s'annonce longue.




Les gens travailleront jusqu'à la fin d'après-midi, ils prépareront leurs grandes conclusions à 19H00 (18H00 GMT) et après on s'embarquera dans la préparation du texte attendu mercredi, explique Mme Tubiana: Je pense que ce soir on ne dort pas.




Romandie 8/12/2015

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Le Bourget (France) - Le monde a changé! L'antienne des pays développés est martelée quotidiennement aux négociations sur le climat de Paris. Cette volonté d'assouplir la sacro-sainte ligne de partage entre pays du Nord et du Sud et les obligations qui en découlent est au coeur d'une bataille rangée.

Il est temps d'en finir avec cette différenciation rigide entre pays développés et en développement qui nous empêche de progresser, a lancé lundi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, au Bourget où se déroulent les négociations entre 195 pays.

Cette position n'est pas nouvelle, mais à l'heure où se négocie un accord légalement contraignant qui servira de cadre d'action pour des décennies, la question cristallise les débats.

Il faut prendre en compte la réalité du monde, et il a clairement changé depuis l'inscription de cette règle de partage des obligations dans le marbre de la Convention de l'ONU sur le climat en 1992, explique un négociateur européen.

En 1990, 34% des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenaient des pays en développement. Treize ans plus tard, elles s'élevaient à 58%. Et en 2030, Chine et Inde, les deux grands pays émergents, seront les deux plus grands émetteurs.

Des pays comme Singapour, l'Arabie saoudite et le Qatar ont un PIB par habitant plus élevé que la plupart des pays développés, renchérit Alden Meyer, de l'ONG américaine Union of concerned scientists.

Ce monde bipolaire s'est fissuré lors de la conférence de Durban en 2011, quand la communauté internationale a décidé de se doter d'un accord universel sur le climat. Le protocole de Kyoto, signé en 1995, n'engageait que les pays industrialisés à réduire leurs émissions polluantes.

Les petites îles ont dit qu'elles allaient finir sous l'eau, et peu importe si les émissions de CO2 viennent de Chine ou des Etats-Unis, rappelle Alden Meyer.

Le Brésil a lui proposé une nouvelle division du monde, en trois cercles concentriques: pays développés / en développement / les moins avancés, chaque nation ayant vocation à se rapprocher du centre. Et ils sont aussi nombreux à souligner l'écart qui sépare la Chine, premier pays pollueur au monde (22% des émissions), du troisième, l'Inde (6,1%).

Leur situation est très différente, souligne le ministre gambien de l'Environnement, Pa Ousman Jarju, dans certaines régions de l'Inde, la situation économique est la même que dans les pays les moins avancés.

Pour autant, un certain nombre de pays comme la Chine, l'Inde, la Malaisie, l'Arabie saoudite ... s'opposent à la remise en cause du principe de la Convention, au nom de la responsabilité historique du Nord dans le réchauffement et leur droit au développement.

Ce débat s'immisce dans de nombreux points de l'accord tant attendu à Paris pour limiter la hausse du mercure à 2°C.

Faut-il appeler tous les pays à avoir pour objectif de réduire en valeur absolue leurs rejets polluants, comme le font déjà les pays industrialisés ? Selon un rapport de l'ONG Oxfam, quelque 10% des habitants les plus riches de la planète sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2.

Le système d'inventaire et de vérification des mesures climatiques prévu par l'ONU est plus exigeant pour les pays développés. Les Américains veulent un système unifié, mais pour l'instant, Chine et Inde insistent pour le plus de différenciation possible, explique le négociateur européen.

Mais la mère des batailles semble être celle portant sur l'assistance financière pour aider les pays du Sud à faire face au réchauffement.

Déjà engagés à débourser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, les pays du Nord sont appelés à en faire plus. Mais ces derniers veulent désormais que d'autres mettent la main à la poche
.

Nous ne revenons pas en arrière (...) mais il y a beaucoup d'anciens pays en développement qui ont des capacités financières qu'ils n'avaient pas en 1992, plaidait encore lundi le commissaire européen en charge du Climat, Miguel Arias Canete.

La Chine a déjà promis 3,1 milliards de dollars d'aide pour les pays du Sud. Plus que l'engagement américain! , souligne Alden Meyer. De facto, elle a en quelque sorte effacé cette ligne de séparation. Mais l'argent ne transitera pas par le Fonds vert, la structure mise en place dans le cadre de ces négociations.

Pour ne froisser aucun pays, des formulations des plus subtiles, dont ces négociations ont le secret, devront être trouvées. Il faut éviter les mots qui fâchent, souligne le négociateur européen.


Romandie 8/12/2015

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Le Bourget (France) - Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mardi, durant la COP21, l'ensemble des entreprises de la planète à participer à la lutte contre le changement climatique, saluant toutefois les progrès déjà effectués.




Pour ne pas dépasser l'objectif de 2°C de réchauffement, il faut aller plus vite et plus loin, a déclaré Ban Ki-moon, qui ouvrait une réunion d'une soixantaine de dirigeants d'entreprises dans le cadre de Caring for climate, une initiative de l'ONU: il faut la participation de 100% des entreprises.

Il a salué l'action du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique, due selon lui au fait que les entreprises ont compris les risques et les opportunités liés au réchauffement climatique.




Les entreprises et investisseurs demandent un accord fort à Paris, qui enverra le bon signal au marché, a-t-il commenté.

Par ailleurs, selon le secrétaire général de l'ONU, les entreprises ont eu un rôle moteur dans l'acceptation du prix du carbone comme un outil nécessaire et efficace. Cela envoie un signal aux investisseurs privés.




Fixer un prix au carbone, et donc faire payer les émissions, permet de transférer les investissements vers des technologies plus vertes.

La transition vers une économie bas carbone représente l'une des opportunités économiques les plus importantes que le monde ait connu, a affirmé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, également présent pour l'ouverture de cette réunion.




Je pense que l'importance de (la conférence de) Paris résidera dans le signal que nous allons envoyer aux marchés, a-t-il ajouté.





Romandie 8/12/2015

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Le Bourget (France) - Le président de la conférence de l'ONU sur le climat, #LaurentFabius, doit présenter mercredi un nouveau projet de texte, étape potentiellement importante vers un accord universel contre le réchauffement climatique, à moins de trois jours de la clôture de la #COP21.

Le chef de la diplomatie française doit présenter cette nouvelle version du texte à 13h00 heure locale (12h00 GMT).




Mardi soir, au terme d'une nouvelle journée de négociations intenses et difficiles, les ministres de 195 pays ont relevé en séance plénière tous les points de désaccord majeurs restant à trancher, tout en soulignant des progrès et l'atmosphère de coopération des travaux.

Nous devons maintenant passer à la préparation négociée de ce qui pourra être, le moment venu, le texte final, leur a déclaré M. Fabius. Je compte vous présenter une version nettoyée du texte demain (mercredi) à 13h00 locales, a-t-il poursuivi, précisant: Il s'agira d'une étape j'espère importante, mais pas encore du résultat final des négociations.




Il reste un travail considérable, a-t-il dit à la presse à l'issue de la plénière réunie au Bourget, en région parisienne.

Ce document, sur la base du projet de 48 pages élaboré la semaine dernière par les négociateurs, intégrera les recommandations émises jusqu'à mardi minuit par les facilitateurs des divers groupes de travail. Il permettra d'avoir une vision d'ensemble des équilibres à trouver, avec moins d'options entre parenthèses, a indiqué M. Fabius.




Parmi les ONG, le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a exprimé son inquiétude devant ce rythme à marche forcée, craignant que des sujets fondamentaux disparaissent.

La conférence est censée accoucher d'un pacte universel contre un réchauffement aux impacts déjà notables: sécheresses, fonte de glaciers, élévation du niveau des mers, etc.

Sur la table des négociations, les dossiers épineux sont empilés, et bien connus.

La question de la répartition des efforts entre pays du Nord et du Sud, en fait partie. Et il est très clair que les lignes de fracture restent entières sur ce sujet, a dit mardi soir aux délégués le ministre de Singapour et médiateur Vivian Balakrishnan. A ce stade, les parties ne sont pas encore prêtes à abattre leurs dernières cartes, a-t-il dit.

La question des financements climatiques vers les pays du Sud aussi divise, UE et Etats-Unis réclamant que d'autres pays que les seuls pays industrialisés participent. Mais ceux-ci doivent assumer leurs promesses passées, répondent les pays en développement.

Le ministre indien de l'Environnement, Prakash Javadekar, s'est dit déçu mardi des engagements des pays développés, et a exigé avec ses homologues chinois, brésilien et sud-africain une hausse substantielle de l'aide financière promise.




Autre point dur, la révision régulière des mesures pour limiter les gaz à effet de serre, à ce stade insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de +2° par rapport à la Révolution industrielle. La date de la première révision fait débat.

Le forum des plus vulnérables au réchauffement (43 pays) a réaffirmé son objectif de +1,5°C maximum.




Figure de proue des pays pétroliers, l'Arabie saoudite renâcle sur la plupart des points.

A ce stade des engagements nationaux, le monde file vers +3°, au-delà du supportable pour de nombreuses espèces et écosystèmes.

Les zones de négociations sont claires. Les progrès ne sont pas significatifs, mais ce n'est pas surprenant: rien n'est acquis avant que tout soit acquis, a averti l'Américain Elliot Diringer, observateur de longue date des négociations.

Délégués et ONG ont cependant salué depuis lundi, l'esprit de coopération et la volonté de compromis générale.

Le négociateur chinois Xie Zhenhua s'est dit confiant: Je crois que nous pouvons trouver un accord détaillé, ambitieux, contraignant, et ne laissant personne de côté.




Bien que nous ayons des points durs à résoudre, je suis convaincu que nous pouvons y arriver, a aussi déclaré John Kerry. Le secrétaire d'Etat américain a expliqué que son pays avait dû en 2014 dépenser 126 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés par huit ouragans. Il a aussi raconté les scènes de dévastation aux Philippines après le passage du super typhon Haiyan. Voila ce que sera notre avenir. A moins que nous domptions ce monstre que nous avons créé, a-t-il prévenu.

How can you be part of the climate change solution? Actor and social advocate Adrian Grenier told us at the Sustainable...

Posté par UNEP sur mardi 8 décembre 2015



Romandie 9/12/2015

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Paris - L'Arabie saoudite, 2ème producteur de pétrole mondial, a beaucoup à perdre dans la transition énergétique que doit impulser le futur accord de Paris sur le climat, et se retrouve accusée de vouloir limiter sa portée pour retarder le crépuscule de l'or noir.




Pendant longtemps, l'Arabie saoudite n'a pas été en première ligne dans ces négociations, mais là ils bloquent à peu près sur tous les sujets, affirme à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World resources institute.

Ils essaient d'affaiblir l'accord pour qu'il affecte le moins possible leur économie, renchérit Harjeet Singh de l'ONG Action Aid car ils ont tout à perdre et pas grand chose à gagner.




Le royaume saoudien tire l'essentiel de son produit intérieur brut des exportations de pétrole et est assis sur les plus grandes réserves connues de pétrole.

Les scientifiques eux ont estimé que la plupart des réserves d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) devront être laissées dans les sous-sols pour limiter la hausse de la température mondiale en dessous 2°C, l'objectif poursuivi par tous les 195 pays participant aux négociations sur le climat.

Cela implique que les pays opèrent une révolution énergétique, en délaissant rapidement le charbon et le pétrole pour produire de l'électricité: un virage possible grâce aux énergies renouvelables, en plein essor et aux coûts de plus en plus compétitifs, ou nucléaire. Mais Ryad ne l'entend pas ainsi.

A la tribune de la #COP21 lundi, le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Naimi s'est dit favorable au solaire et à l'éolien, au gaz, et à la capture/stockage du carbone. Mais il a aussi appelé de ses voeux à des politiques de réduction d'émissions de gaz à effet de serre qui ne discriminent aucune source d'énergie... 




Cela signifie: +il ne faut pas viser les fossiles+, c'est quand même impensable de dire ça à la tribune alors que la communauté internationale tente justement de trouver les moyens d'en sortir, s'exclame Célia Gautier du Réseau action climat, qui regroupe les ONG françaises.

Ils savent qu'il y aura une fin du pétrole, ils commencent à diversifier leur économie, mais ce qu'ils veulent c'est ralentir le processus, c'est empêcher l'accord de Paris de l'accélérer, accuse-t-elle.

Le Venezuela, qui tire la moitié de son PIB de l'or noir, est dans la même situation (...) ils refusent le mot +décarbonation+ de l'économie par exemple
, relève Célia Gautier, pour qui les pétroliers font tout ce qu'ils peuvent pour avoir un accord le moins ambitieux possible.




Sur les sujets clé comme les objectifs de long terme et la date de révision des engagements des pays, l'Arabie saoudite défend les options les plus faibles, regrette Célia Gautier.

Sur l'aide aux pays en développement, Ryad défend, comme les pays émergents, un statu quo. Sur la base du PIB/habitant, ils seraient en position de participer à l'aide aux pays du Sud, mais ils rejettent cette option, et demandent même à bénéficier de financements et de technologies pour se diversifier, résume Pascal Canfin.

Y-a-t-il finalement un risque réel de blocage par Ryad dans les prochaines 48 heures ? Lors des conférence climat de l'Onu (COP), aucun pays n'a de droit de veto, mais le consensus le plus large est recherché.

Si l'Arabie saoudite bloque, que feront les autres pays pétroliers et les pays dans leur zone d'influence géographique comme l'Egypte ?, interroge Pascal Canfin.

Selon Safa Al Jayoussi, porte-parole du réseau d'ONG arabes IndyAct, jusqu'ici Ryad s'est beaucoup exprimé au nom du groupe Arabe (22 pays), mais cela ne reflète pas la vision de tous ses membres, dont certains sont franchement engagés dans le développement des énergies renouvelables comme le Maroc ou la Jordanie.

Et si malgré tout, dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu'un accord est espéré, il y avait blocage ? Cela pourrait se terminer par des coups de fils entre Paris et Ryad, avance Pascal Canfin, ex-ministre français du Développement.





rOMANDIE 9/12/2015

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Le Bourget (France) - Le sprint final pour arriver à un pacte mondial pour contrer le réchauffement inédit de la planète a été enclenché mercredi à deux jours de la fin de la conférence de Paris avec un projet d'accord soumis aux négociateurs des 195 pays.




Le texte s'efforce de refléter les compromis naissants, a déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, en présentant le nouveau document en séance plénière. L'objectif est de nous permettre d'avoir une vision d'ensemble des progrès et de nous concentrer sur les questions politiques encore à régler, a-t-il poursuivi, précisant que le texte a été ramené de 43 à 29 pages et que les trois quarts des points entre crochets, c'est-à-dire non résolus, avaient été supprimés.

Les équipes de la présidence française et les ministres facilitateurs ayant dirigé depuis dimanche soir les groupes de travail thématiques ont travaillé dans la nuit pour produire le document.




Nous avons progressé mais il reste encore pas mal de travail, a résumé Laurent Fabius, qui compte toujours sur une adoption finale de l'accord vendredi à 17H00 GMT.

Cet accord doit permettre d'éviter les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique qui se manifeste déjà par l'aggravation des inondations, des sécheresses, la fonte des glaciers, mettant en péril, dans de nombreuses régions, la production agricole et les ressources marines




Les ministres vont maintenant analyser le texte avec leurs équipes avant une nouvelle séance plénière en soirée à 20H00 (19H00 GMT). Puis une probable nuit de négociations.




Il va falloir évaluer le niveau d'ambition du texte car si la méthode de travail, saluée par tous, est bonne, mais que l'accord n'est pas à la hauteur, ce ne sera pas du tout satisfaisant, avait prévenu dès le matin Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot, une ONG.

La nuit va être très longue, a prédit James Fletcher, ministre de l'Energie de Sainte-Lucie et l'un des facilitateurs des groupes de travail thématiques,.

Les prochaines 48 heures vont être difficiles, a estimé Prakash Javadekar, le ministre indien de l'Environnement.




Si les discussions s'intensifient à Paris entre ministres, les chefs d'Etat, présents à Paris au premier jour de la COP, continuent à se parler. Le président américain Barack Obama a appelé mardi Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, puis mercredi le Premier ministre indien Narendra Modi. L'Inde, quatrième pollueur mondial, est un pays clé des négociations.

Un compromis fait encore défaut sur des sujets clés, comme l'a souligné Laurent Fabius, citant les financements, le niveau d'ambition de l'accord et la différenciation des efforts entre pays émergents, développés et en voie de développement.




Parmi les questions en suspens: quels objectifs de long terme pour permettre une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et une économie bas carbone ? Quand revoir les objectifs d'émissions des Etats, qui sont à ce jour insuffisants pour limiter la hausse de la température en deçà 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle? Comment garantir la transparence des actions des nations ?





Autre sujet majeur de friction: l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au réchauffement dont ils sont les premières victimes. Comment la comptabiliser (prêts, dons, public, privé) et quels pays doivent contribuer ?




Soucieux d'apporter une réponse à cette question qui pourrait bloquer les discussions, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a annoncé mercredi le doublement de l'aide américaine d'ici 2020 pour l'adaptation des pays au dérèglement climatique (alertes météo, digues, nouvelles pratiques agricoles, etc.). En 2014, cette aide s'est élevée à 430 millions de dollars.




Les pays développés ne démordent pas de leur volonté de voir d'autres nations, dont le niveau de vie s'est beaucoup amélioré, devenir des donateurs. Cela vise des pays du Golfe, la Corée du Sud, le Brésil, etc.

L'accord de Paris doit définir un cadre général à l'action des pays pour les 15 à 20 prochaines années, qui seront décisives pour l'avenir de la planète.




Il doit donner un coup d'accélérateur à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, qui passe par le développement des énergies renouvelables et l'abandon progressif des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et une gestion différente des forêts et des terres agricoles.


Romandie 9/12/2015

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Les pays responsables du réchauffement et les pays qui en sont victimes doivent tomber d'accord ce jeudi. Un exercice délicat qui doit être réalisé en urgence car la Cop21 se termine ce vendredi.




Les ministres des 195 nations réunis au Bourget vont devoir se creuser la tête d'urgence pour sceller un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique vendredi comme prévu. Or la résurgence de tensions entre pays du Nord et du Sud rend cet objectif difficile à atteindre.




Des pays en développement ont réaffirmé mercredi soir avec force leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face.




"Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan", a lancé Prakash Javadekar, le ministre de l'Environnement de l'Inde, un pays clé des négociations.




Le Malaisien Gurdial Singh Nijar, s'exprimant au nom d'une vingtaine de pays en développement, a estimé que le texte remettait en cause le principe de "la responsabilité commune mais différenciée" de la Convention climat de l'ONU de 1992, qui prévoit que l'action climatique incombe en priorité aux pays développés.




"Si vous essayez de façon directe, indirecte ou par un autre biais" d'abandonner "ce point fondamental (...), nous n'aurons pas d'autre choix que de résister", a-t-il averti.




Si l'organisation des débats par la France a été unanimement saluée jusqu'ici, les discussions n'en sont pas moins laborieuses sur les sujets plus politiques que sont l'aide aux pays du Sud et les efforts pour réduire les émissions mondiales des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement.




L'accord de Paris doit limiter la hausse du thermomètre mondial à 2°C ou moins afin d'éviter les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique déjà constatées: aggravation des inondations, des sécheresses et de la fonte des glaciers, mettant en péril, dans de nombreuses régions, la production agricole et les ressources marines.




"Nous ne signerons pas un accord qui signifie une extinction inévitable de notre peuple", a lancé en séance plénière Denis Lowe, le ministre de l'Environnement de la Barbade.




Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, a invité les chefs de délégations "à mettre à profit cette nuit pour avancer sur les points politiques". Dans la nuit de mercredi à jeudi, les ministres devaient "se concentrer avant tout sur la différenciation, l'ambition de l'accord et les financements", selon Laurent Fabius, ciblant les points durs des tractations.





BFMTV 10/12/2015

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Le Bourget (France) (AFP) - Les représentants de 195 pays chargés de négocier un pacte universel contre le réchauffement climatique, ont travaillé une grande partie de la nuit et se préparaient à une longue journée jeudi, à 36 heures de la clôture officielle de la conférence climat de l'ONU.




"On avance bien. On y a passé toute la nuit encore", a dit à la presse jeudi matin le président de la #COP21 et ministre français des Affaires étrangères #Laurent_Fabius. "Dans l'après-midi je proposerai un nouveau texte qui tient compte de tout ce qui m'a été dit. Et j'espère, j'espère que demain (vendredi) on aura terminé", a-t-il ajouté.




"La nuit (de sommeil) a été courte pour ceux qui ont été au bout des discussions, et la journée va être longue", a résumé Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Hulot, précisant que les débats "ont duré toute la nuit, jusqu'à 05H20" (04H20 GMT).

Un nouveau projet d'accord doit être présenté à 15H00 (14H00 GMT), "avant-dernier texte" avant celui du pacte final, a souhaité mercredi M. Fabius, qui vise une adoption finale d'ici vendredi à 17H00 GMT.




Les délégations ont encore du travail pour tenter de rapprocher leurs vues sur le partage des efforts en matière d'actions et financements climatiques, même si l'atmosphère était, selon un sentiment général, à la "coopération".




Au cours d'une session plénière qui a duré jusque très tard mercredi soir, les mécontentements se sont exprimés, et la fracture entre pays développés et en développement, installée depuis plus de 20 ans dans les négociations climatiques, a vite ressurgi.




"Votre texte est peut-être équilibré: tout le monde est mécontent !", a lancé le négociateur malaisien, Gurdial Singh Nijar, à M. Fabius, qui avait remis plus tôt dans la journée un projet d'accord aux 195 pays présents au Bourget

"Plus de 50 pays se sont exprimés, c'est la session où il y a eu le plus de pays" à prendre la parole depuis le début de la COP, le 30 novembre, a compté la Fondation Hulot.





Sciences et avenir 10/12/2015

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Le Bourget (France) (AFP) - Les Etats-Unis ont annoncé mercredi s'être joints à l'Union européenne et à 79 pays en voie de développement pour faire pression ensemble en vue de la conclusion d'un accord ambitieux contre le réchauffement climatique à la conférence de Paris.

 Le secrétaire d'Etat américain John Kerry au Bourget à Paris, pendant la COP21, le 9 décembre 2015 (c) Afp

Cette annonce faite par le secrétaire d'Etat américain John Kerry intervient au lendemain d'une déclaration de l'Union européenne (UE) selon laquelle elle se joint aux Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique les plus vulnérables aux impacts du changement climatique afin de faire pression pour un accord de grande portée.


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Ce groupe de pays "s'engage entièrement à faire en sorte que l'accord soit véritablement ambitieux", a déclaré M. Kerry lors de la conférence sur le climat (COP21) qui réunit les représentants de 195 pays au Bourget, près de Paris jusqu'à vendredi.

Lutter contre le changement climatique "demandera un changement fondamental dans la manière dont nous approvisionnons notre planète en électricité", a-t-il dit.


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Les pays membres de cette nouvelle alliance ont cependant des objectifs divergents sur plusieurs points clé
.

Les petites îles de très faible altitude, par exemple, appellent la communauté internationale à tenter de limiter 1,5 degré le réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle.


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Les Etats-Unis semblent se satisfaire d'un objectif de 2 degrés, même s'ils accepteraient que la mention d'un objectif de 1,5 degré figure dans le texte de l'accord.

"Pour être clair, ceci n'est pas un groupe de négociation", a précisé Tony De Brum, le ministre des Affaires étrangères des îles Marshall, l'un des principaux artisans de l'alliance. "Il s'agit plutôt d'unir les voix de tous ceux qui se sont engagés en faveur d'un accord ambitieux et un avenir climatique sûr - gros et petits, riches et pauvres", a-t-il expliqué à la presse.


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L'Inde, la Chine et le Brésil ne font pas partie de la coalition.

Le commissaire européen chargé de l'action climatique et de l'énergie, Miguel Arias Canete, a appelé d'autres pays à rallier le groupe alors que la conférence doit s'achever vendredi.

Ensemble ces pays se prononcent en faveur d'un accord juridiquement contraignant, équitable, durable, qui doit fixer un objectif à long terme, être révisé tous les cinq ans et comprendre un système de suivi.


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"Ces négociations nous concernent tous, pays développés comme pays en développement", avait déclaré mardi M. Canete, appelant à "trouver des terrains d'entente et des solutions ensemble".

Selon Alden Meyer, expert du climat de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, le groupe avait commencé à se constituer de manière informelle en juillet.

Beaucoup de pays en voie de développement membres de cette "coalition de l'ambition" continuent à faire partie d'un bloc officiel de négociation, le groupe G77 + Chine, qui regroupe 134 pays en développement et émergents, dont la Chine, l'Inde et le Brésil.



Sciences et avenir 9/12/2015

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Paris (AFP) - Les larmes coulent souvent, et même le sang l'a fait une fois. Tous les ans, les négociateurs de 195 pays se retrouvent pour une conférence mondiale sur le climat, dont les dernières heures mettent les nerfs et la santé des participants à rude épreuve.

"Parfois, il y a des larmes de frustration, de colère. D'autres fois, des larmes de joie", se remémorre Alden Meyer, du think tank américain Union of concerned scientists (UCS), un habitué de ces grands-messes de l'ONU.

 Des membres d'une ONG manifestent au Bourget le 9 décembre 2015 (c) Afp

Vingt ans après la première "Conférence des parties" (COP1) à Berlin en 1995, Paris accueille depuis dix jours des délégués du monde entier chargés de s'entendre sur les moyens de contenir le réchauffement de la planète. Ils sont censés terminer leurs travaux vendredi soir. Echaudés par les prolongations des précédentes éditions, négociateurs, observateurs et journalistes se préparent toutefois à repousser leurs limites.


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"Le manque de sommeil vous rattrape après deux ou trois nuits blanches, prévient Alden Meyer: vous êtes comme dans un nuage, vous ne pensez plus clairement, vous avez mal à la tête, vous ne savez plus quel jour vous êtes". Dans l'espoir de voler de courts instants de sommeil, "je viens toujours avec mon masque pour les yeux, mes bouchons d'oreilles et un petit oreiller", confie-t-il à l'AFP.


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Le cadre des discussions rend quasiment inévitable ces négociations à rallonge, qui ont tout de la partie de poker. Les décisions sont en effet prises par "consensus", c'est-à-dire qu'elles doivent recueillir un très large soutien. Et les dernières heures sont donc cruciales pour s'assurer de l'assentiment général et mettent les participants sous une forte pression.

Lors de la COP13 à Bali, le haut responsable de l'ONU pour le climat Yvo de Boer avait fondu en larmes devant des milliers de délégués, quand les Etats-Unis avaient tenté de bloquer un accord.


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Deux ans plus tard, à Copenhague, la négociatrice du Venezuela Claudia Salerno avait agité une main tachée de rouge, déclarant que les pays en développement en étaient réduit à "se couper la main et saigner" pour obtenir la parole.


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"Les dernières heures de toutes les COP sont un enfer", estime aussi Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid, qui soutient les pays pauvres dans les négociations. "Il y a beaucoup d'émotions parce que les décisions peuvent potentiellement porter sur la vie ou la mort de millions de gens", ajoute ce militant, qui a déjà suivi six COP.


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Tasneem Essop du Fonds mondial pour la nature WWF se rappelle de l'édition 2011 de la COP, à Durban, en Afrique du Sud, qui détient le record des plus longues prolongations: deux nuits pleines. A l'heure de la session finale, le dimanche, son équipe n'avait plus qu'une chose en tête: voler un peu de sommeil. "On dormait à l'arrière de la salle plenière, à même le sol, se rappelle-t-elle. Les applaudissements nous réveillaient parfois, on vérifiait qu'il ne se passait rien et on s'assoupissait à nouveau".


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Autre expérience traumatisante pour nombre de délégués: la COP 2009 à Copenhague, qui avait échoué à produire un accord limitant les émissions de gaz à effet de serreSoucieuse de ne pas répéter ce scénario, la présidence française de la COP21 a mis au point une méthode de travail très rigoureuse, fixant des échéances régulières aux négociateurs, qui les ont pour l'instant tenues. "C'est assez irréel, juge Tasneem Essop. Ca ne s'était jamais produit".


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Ce qui n'empêche pas les participants d'être sceptiques sur la fin des travaux, prévue vendredi à 18H00 locales. "Les poules auront des dents" quand une conférence climat terminera à l'heure, ironise un négociateur.


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Pour Mohamed Adow, à l'approche de l'échéance, il sera difficile de décider "s'il faut aller au lit ou rester sur place au cas où ça finirait abruptement au milieu de la nuit"Sans illusion, il ajoute: "Comme les mises vont augmenter dans les dernières heures et que les Etats vont accélérer leur jeu, je m'attends, comme d'habitude, à un drame de haute intensité".



Sciences et avenir 10/12/2015

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Paris - La célèbre primatologue britannique Jane Goodall se dit prudemment optimiste sur l'issue de la Conférence de Paris sur le climat et insiste sur l'urgence absolue de sauver la forêt tropicale, dans un entretien accordé à l'AFP.

Messager de la Paix auprès des Nations Unies, elle est à Paris à l'occasion de la #COP21 qui réunit jusqu'à vendredi les représentants de 195 pays dans le but de trouver un accord pour limiter le réchauffement climatique.




Je suis prudemment optimiste à propos de cette COP. Je pense que de bons résultats vont en sortir, bien meilleurs que je ne l'espérais avant de venir, déclare d'une voix douce Jane Goodall, qui a dédié sa vie à l'étude des chimpanzés et à la protection de leur environnement.

A 81 ans, elle est venue à Paris avec un message : je suis là surtout pour défendre la forêt, indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique et pour préserver la biodiversité.




50% de la forêt tropicale a déjà disparu, s'alarme cette spécialiste du comportement animal, un pendentif représentant le continent africain autour du cou. Elle est particulièrement scandalisée par les terribles feux de forêt qui ont touché l'Indonésie récemment.

La culture sur brûlis, ainsi que les incendies volontaires pour étendre la culture de l'huile de palme, ont détruit en quelques mois 1,7 million de hectares sur les îles indonésiennes de Kalimantan et SumatraLes orangs-outans sont désespérément menacés par ces incendies qui touchent leur habitat.




Mais au Brésil aussi, la forêt amazonienne est attaquée, ajoute Jane Goodall.

Cheveux blancs retenus en catogan, regard clair et convaincant, la scientifique a gardé intacte son indignation depuis ce jour de 1986 où elle a décidé de devenir activiste après avoir suivi une conférence à Chicago sur les chimpanzés et la destruction de leur habitat.

Entre Jane Goodall et les chimpanzés, l'histoire d'amour dure depuis 55 ans
.




A 26 ans, elle débute ses recherches sur le comportement des chimpanzés sauvages de la réserve de Gombe en Tanzanie. Elle montre notamment qu'ils utilisent des outils et qu'ils peuvent être carnivores.

En 1977, elle crée l'Institut Jane Goodall, qui vise à protéger la biodiversité, à permettre un développement durable et à sensibiliser les populations par l'éducation. L'Institut est présent dans trente pays.




Depuis, elle a écrit plusieurs livres et multiplié les conférences. Un film documentaire Retour à Gombe sorti en 2010 lui a été consacré.

Elle continue à se rendre à Gombe deux fois par an mais seulement pour quelques jours. Mes chimpanzés vont bien. Nous venons d'avoir trois naissances. Elle n'a pas non plus le temps de profiter du sud de l'Angleterre où elle vit. Je passe environ 300 jours par an sur la route, assure-t-elle.




Ce n'est pas très écologique de voyager autant en avion. Mais comme les enfants que je rencontre pour leur parler de mes combats plantent ensuite beaucoup d'arbres, je pense que c'est OK, sourit-elle.

Souvent, les gens ont l'impression qu'ils ne peuvent rien faire contre le réchauffement climatique. Pourtant chacun à son niveau peut agir. Si vous prenez de petits choix individuels et que vous les multipliez par un million, deux millions, cela peut provoquer de grands changements.

Chacun de nous peut faire la différence chaque jour par les choix qu'il fait. Des petits gestes: éteindre les lumières, recycler, surtout ne pas gaspiller. Choisir aussi ce que l'on achète.

L'une des causes de l'augmentation des gaz à effet de serre est l'agriculture industrielle. On détruit des forêts pour nourrir ces animaux d'élevage. Et ils rejettent du méthane dans l'atmosphère, déplore cette végétarienne qui estime que l'on n'a pas besoin de manger de la viande.

Infatigable, Jane Goodall s'apprête à reprendre la route. Aussi longtemps que j'aurai l'énergie et la santé, je continuerai à voyager car je sais que cela fait une différence.


Romandie 10/12/2015

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Paris - Répartition des efforts entre pays développés et en développement, financements, ambition de l'accord: les divergences persistaient jeudi à la conférence mondiale sur le climat, à la veille de l'adoption d'un pacte mondial très attendu contre le réchauffement.

Il y a encore des difficultés, a prévenu jeudi matin le président François Hollande, alors que les ministres et représentants des 195 pays réunis au Bourget, près de Paris, ont passé une bonne partie de la nuit, jusque vers 05H30 du matin, dans des réunions à huis-clos.

Un nouveau projet d'accord est attendu en fin après-midi.




Cette nouvelle mouture doit être l'avant-dernier texte de travail avant celui du pacte final, a souhaité mercredi soir le président de la COP, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui vise une adoption finale vendredi en soirée. On avance bien (...) et j'espère que demain on aura terminé, a-t-il confié jeudi matin, avant de rencontrer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans le centre de conférence.

Les ministres et délégués ont désormais peu de temps pour réduire le clivage historique entre pays du Sud et du Nord, s'ils veulent sceller vendredi comme prévu un pacte pour empêcher des désastres climatiques de plus en plus fréquents. Six ans après l'échec de Copenhague, cet accord doit donner un coup d'accélérateur à la lutte contre le réchauffement en permettant de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. 




La plénière publique de mercredi a permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants, notamment sur trois des sujets clé

- la différenciation entre pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement, 

- l'ambition globale de l'accord et notamment quelle température retenir comme le seuil à ne pas dépasser, 

- et bien sûr la cruciale question des financements dont doivent bénéficier les pays les plus vulnérables pour faire face aux impacts du réchauffement.




Sur ces trois sujets sensibles, aucun compromis n'était encore trouvé jeudi, a indiqué un négociateur européen sous couvert d'anonymat. Le président (Laurent Fabius) a décidé de ne pas trancher sur ces sujets, il veut laisser les pays trouver la solution. Je pense que le texte d'aujourd'hui fera des propositions, a estimé pour sa part Alf Wills, négociateur en chef sud-africain.




Dans la délégation philippine, on oscillait entre optimisme et frustration.

Les pays en développement ont réaffirmé avec force mercredi leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face. Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan, a lancé Prakash Javadekar, le ministre de l'Environnement de l'Inde, un pays clé des négociations.




Plusieurs pays en première ligne face aux impacts du réchauffement, comme les Etats insulaires menacés par la hausse du niveau de la mer, veulent que l'objectif d'un réchauffement maximal de 1,5°C soit mentionné dans l'accord, même si ce chiffre nécessiterait des actions drastiques pour être respecté.




Concernant les financements, les pays en développement tiennent à ce que les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays développés à partir de 2020 soient une somme plancher qui soit régulièrement revue à la hausse.




Dans ce sprint final, les ONG ont remis la pression sur les négociateurs, en relevant que le projet d'accord contient encore le pire comme le meilleur.




Nous devons arrêter de jouer au poker avec l'avenir de nos enfants lors de ces dernières heures de discussions !, a intimé Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace. Devant le centre de conférence, des militants d'Oxfam ont eux lancé un Réveillez-vous aux chefs d'Etat des grandes nations symbolisés par des marionnettes endormies.





Romandie 10/12/2015

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Le sprint final est engagé pour arriver à un accord entre 195 pays en vue de contrer le réchauffement climatique. Mais l'ambition du texte doit encore être concrétisée.


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C'est la dernière ligne droite au Bourget. Ministres, négociateurs et diplomates planchent, jeudi 10 décembre, sur la version finale de l'accord devant permettre une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre à la COP21, le sommet mondial sur le climat.

 François Hollande aux côtés de Nicolas Hulot et de représentant des communautés religieuses, le 10 décembre 2015 à l'Elysée à Paris. (MICHEL EULER / POOL / AFP)

L'accord en voie de finalisation. Après une nouvelle version publiée mercredi, la prochaine mouture du texte est attendue jeudi en début d'après-midi, et devrait être très proche de la version finale.

Des points cruciaux restent à trancher, notamment sur le financement. François Hollande a souligné jeudi que les négociations étaient "sur le bon chemin" mais qu'"il y [avait] encore des résistances venant des Etats". "C'est le temps des décisions, ce n'est plus le temps des expertises (...), c'est l'instant décisif", a-t-il insisté.


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Les ONG demeurent très prudentes face au nombre de points toujours incertains. Oxfam a jugé le moment "critique car il ne reste plus que 24 heures aux ministres pour abattre leurs cartes et faire preuve de plus d'ambition". "S'il n'y a pas d'argent, pas de vision à long terme, pas de mécanismes qui vont obliger les Etats à revoir à la hausse leurs ambitions, autant dire que cet accord ne servira à rien", a lancé Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.


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• A l'Elysée, le président François Hollande reçoit des autorités religieuses engagées pour le climat.


fRANCETV INFO 10/12/2015

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Le Bourget (France) - Le commissaire européen pour le climat, Miguel Arias Canete, a plaidé jeudi pour un accord ambitieux à Paris afin de donner un cap clair au monde économique qui permette de libérer les billions de dollars d'investissements nécessaires pour rester sous les 2°C.




Nous voulons que le texte en négociations soit encore plus ambitieux (...) pour envoyer un message très clair sur le sérieux des Etats à s'engager dans une économie à faible intensité carbone, a déclaré à la presse M. Canete, en marge des négociations internationales sur le climat, entrées dans leur dernière ligne droite. Sinon, comment les entreprises auront-elles assez confiance pour augmenter leur niveau d'investissement ?, a-t-il poursuivi.

Il faut un cap clair qui permettra potentiellement de débloquer des billions de dollars d'investissements en matière d'énergies renouvelables notamment, a-t-il insisté.




En prévision de cette conférence, 185 pays sur 195 ont présenté des mesures pour limiter ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à horizon 2025/2030. Pour atteindre les objectifs que se sont fixés ces pays, il faudrait que le secteur de l'énergie investisse 13.500 milliards de dollars d'ici 2030, selon l'Agence internationale de l'Energie.




Par ailleurs, ces efforts sont loin d'être suffisants et mettraient la planète sur une trajectoire de +3°C alors que l'objectif est de bloquer la hausse du mercure à +2°C. L'un des enjeux de la conférence de Paris est de mettre sur pied un mécanisme de révision, régulier et à la hausse, des politiques climatiques.

Il faut une révision tous les cinq ans, sinon cet accord n'aurait pas de sens, a lancé M. Canete, qui a estimé que l'accord final contiendra également un objectif à horizon 2050.

M. Canete a également souligné l'importance pour l'UE d'un vrai système commun d'inventaire et de vérification des engagements des différents pays, avec un calendrier adapté et des flexibilités pour les pays en développement les moins avancés. Ce point est sensible pour nombre de pays du Sud qui ne veulent pas être tenus aux mêmes obligations que ceux du Nord.



Romandie 10/12/2015

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La Suisse a rejoint un groupe de plus de 80 pays qui veulent un accord ambitieux à la Conférence de l'ONU sur le climat à Paris. Pour la conseillère fédérale Doris Leuthard, c'est désormais aux ministres de faire en sorte qu'il y ait une percée dans les négociations.




Les experts pourraient discuter encore pendant des années sur des détails techniques, a déclaré Mme Leuthard jeudi devant les médias au Bourget, près de Paris. "Mais nous n'avons plus le temps". Les ministres doivent maintenant prendre les décisions nécessaires, selon elle.

La cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a choisi de rester à Paris, car la nuit devait être "décisive". Elle s'attendait à un nouveau texte vendredi, qui pourrait être la version définitive d'un accord. Mme Leuthard s'est dit confiante qu'une percée intervienne.




Elle a aussi annoncé que la Suisse se joignait à une coalition de plus de 80 pays, riches et pauvres, qui veulent faire pression ensemble en vue de la conclusion d'un accord à grande portée. Ce groupe des "ambitieux" (High Ambition Coalition) est formé d'Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, mais aussi de l'Union européenne et des Etats-Unis.




L'Inde, la Chine et le Brésil ne font pas partie de la coalition, qui vise à long terme un réchauffement climatique qui ne dépasse pas 1,5°C. Ce groupe veut que l'accord de vendredi prévoit des règles communes pour les objectifs climatiques, une évaluation tous les cinq ans de ces objectifs, une trajectoire claire pour la sortie des énergies fossiles et un financement des objectifs climatiques à hauteur de 100 milliards de dollars par an.





Romandie 10/12/2015

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Le Bourget (France) - Les négociations sur le climat du Bourget tardaient à accoucher jeudi d'un nouveau texte, sur fond de crispations entre pays du Nord et du Sud, à la veille de la clôture officielle de la conférence où un pacte mondial contre le réchauffement est attendu




Après des discussions nocturnes ayant emmené les représentants des 195 pays présents au Bourget jusqu'à l'aube, les ministres et délégués attendaient toujours en début de soirée le nouveau projet d'accord promis par le président de la COP et chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

La présentation de ce texte, censé formuler de nouveaux compromis, a été repoussée en soirée alors qu'elle était attendue initialement dans l'après-midi. Cette nouvelle mouture doit être l'avant-dernier texte de travail avant celui du pacte final, a souhaité mercredi Laurent Fabius, qui vise une adoption vendredi soir.




Le temps presse pour réussir à surmonter les divergences et sceller ce pacte qui a pour ambition d'empêcher des désastres climatiques de plus en plus fréquents. Six ans après l'échec de Copenhague, cet accord doit permettre d'augmenter les chances de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Il y a encore des difficultés, a prévenu jeudi matin le président François Hollande, en évoquant notamment la question de la répartition des financements.




La séance plénière publique de mercredi soir a permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants, notamment sur trois des sujets clé: la différenciation entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement, l'ambition globale de l'accord, notamment quelle température retenir comme le seuil à ne pas dépasser, et bien sûr la question des financements dont doivent bénéficier les pays les plus vulnérables pour faire face aux impacts du réchauffement.

Sur ces trois sujets sensibles, aucun compromis n'a pu être trouvé au cours d'une longue nuit de négociations, a indiqué un négociateur européen sous couvert d'anonymat. Le président (Laurent Fabius) a décidé de ne pas trancher sur ces sujets, il veut laisser les pays trouver la solution. Je pense que le texte d'aujourd'hui fera des propositions, a estimé pour sa part Alf Wills, négociateur en chef sud-africain.

Dans la délégation philippine, on oscillait entre optimisme et frustration alors qu'un membre de la délégation chinoise, Li Junfeng, tablait sur une prolongation des négociations jusqu'à samedi.

L'Algérien Ahmed Djoghlaf, qui a co-présidé les débats lors de la première semaine de la conférence, refusait d'envisager un retard: On ne pourra pas moralement, historiquement, économiquement, écologiquement, rater la dernière marche demain
, a-t-il assuré à l'AFP.

[...] Dans ce sprint final, les ONG ont remis la pression sur les négociateurs, en relevant que le projet d'accord contient encore le pire comme le meilleur. Nous devons arrêter de jouer au poker avec l'avenir de nos enfants lors de ces dernières heures de discussions !, a intimé Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace.


Romandie 10/12/2015

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Le Bourget (France) - La difficile recherche d'un accord va se prolonger dans la nuit de jeudi à vendredi à la conférence climat de Paris, la France jugeant les négociations extrêmement proches du but et appelant à des compromis pour surmonter des désaccords persistants.

Je pense être en mesure de présenter vendredi ma proposition de texte final, a déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, lors d'une très brève séance plénière, à 24 heures de la fin prévue de la réunion.




Nous sommes extrêmement proches du but et il est temps de conclure, a-t-il lancé aux ministres et représentants des 195 pays réunis au Bourget, au nord de Paris, en leur soumettant un projet d'accord intermédiaire.




Ce nouveau texte tranche sur plusieurs options mais quelques points spécifiques restent entre crochets (...) et ne sont donc toujours pas réglés. Il s'agit des plus complexes, a dit M. Fabius, en citant la différenciation (entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir, ndlr), les financements et l'ambition de l'accord.




Nous voulons un accord, nous sommes extrêmement proches du but, nous devons donc faire preuve de la responsabilité nécessaire pour trouver dans les heures qui viennent un terrain d'entente universel. Bref, il est temps de conclure, a-t-il ajouté.




Les ministres ont jusqu'à 23H30 (22H30 GMT) pour plancher avec leurs équipes sur le nouveau texte, avant de reprendre les tractations entre délégations.

Attendue dans l'après-midi, la présentation de ce texte, censé formuler de nouveaux compromis, avait été repoussée en soirée.

Avant la séance plénière, l'ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, qui s'exprime au nom du groupe G77+la Chine (134 pays émergents et en développement), avait confié à l'AFP que Laurent Fabius fait en sorte qu'il n'y ait pas de chaos dans le processus de négociations. Il y a de la tension mais aussi de la placidité, a-t-elle assuré.




Le temps presse pour réussir à surmonter les divergences et sceller ce pacte qui a pour ambition d'empêcher des déréglements climatiques de plus en plus sévères (sécheresses, inondations, fonte accélérée des glaciers, etc.).

Six ans après l'échec de Copenhague, cet accord doit permettre d'augmenter les chances de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

La séance plénière de mercredi soir, au cours de laquelle les pays s'étaient exprimés à tour de rôle, avait permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants sur trois sujets clé: la différenciation entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement, l'ambition globale de l'accord, notamment quelle température retenir comme le seuil à ne pas dépasser, et bien sûr la question des financements dont doivent bénéficier les pays les plus vulnérables pour faire face aux impacts du réchauffement.




[...] Les pays se sont entendus en 2009 sur l'objectif de +2°C mais les engagements pris à ce jour placent la planète sur un réchauffement de +3°C.

Concernant les financements, les pays en développement tiennent à ce que les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays développés à partir de 2020 soient une somme plancher, régulièrement revue à la hausse.





Romandie 10/12/2015

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Le Bourget (France) - Le nouveau projet d'accord sur le climat, présenté jeudi soir par la présidence de la COP21, contient des progrès mais aussi des reculs, selon les ONG.




Le texte de 27 pages, qui ne contient plus que 48 options entre crochets, contre 350 dans la version précédente, fixe la limite du réchauffement maximal de la planète bien en-deçà de 2°C par rapport au niveau préindustriel.




Il propose aussi de poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C, reconnaissant que cela réduirait significativement les risques et les impacts du changement climatique. Ce seuil de 1,5°C est une revendication forte de dizaines d'Etats vulnérables aux conséquences du réchauffement de la planète.




Le terme +bien en-deçà+ est une avancée, a jugé Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot (FNH).




Concernant les objectifs à long terme de l'accord (quelle trajectoire pour les émissions de gaz à effet de serre), le projet parle d'un pic le plus rapidement possible, mais aussi de neutralité des émissions, un terme jugé peu clair pour les ONG qui auraient préféré le mot décarbonation.




En outre, la mention d'un prix du carbone a disparu, il est inadmissible que l'Arabie saoudite et le Venezuela (pays pétroliers, ndlr) aient eu gain de cause, a réagi la FNH. 




De la même manière, l'ONG juge que les dates de révision des plans nationaux de réduction d'émissions - à ce stade insuffisants pour garder le monde sous 2°C - sont trop tardivesCa ne nous paraît pas acceptable, la révision ne commencerait qu'en 2025, pointe M. Orphelin.




C'est bien que nous ayons un large accord pour limiter le réchauffement à 1,5°, mais cela ne sert à rien sans trajectoire pour y arriver, ajoute Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid: Sans un mécanisme de relance (des mesures de réduction d'émissions) nous ne pourrons accomplir que la moitié du chemin.




Le texte renforce en revanche les dispositions sur les financements climatiques à destination des pays du Sud, question clé de ces négociations.




Sur les financements, la formule choisie nous paraît ambitieuse, souligne la FNH, le texte proposant des cycles de révision, avec l'idée que les 100 milliards de dollars annuels promis, en 2009, d'ici 2020 par les pays développés soient un plancher.




C'est une grande avancée pour les pays en développement et les pays vulnérables, le texte affirmant la nécessité de fixer à compter de 2020 des objectifs financiers quantifiés à la fois pour soutenir les politiques de réductions d'émissions et les politiques permettant de s'adapter aux impacts du réchauffement, a réagi la directrice d'Oxfam, Helen Szoke.



rOMANDIE 10/12/2015

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Le Bourget (France) - La difficile recherche d'un accord se prolongeait dans la nuit de jeudi à vendredi à la conférence climat de Paris, la France jugeant les négociations extrêmement proches du but tout en appelant à des compromis pour surmonter les désaccords persistants.

Nous sommes extrêmement proches du but et il est temps de conclure, a déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, en soumettant aux 195 pays un projet d'accord intermédiaire, nouvelle base de discussion pour une nuit de tractations.




Je pense être en mesure de présenter vendredi ma proposition de texte final, pour une adoption directe en séance plénière, a également affirmé le ministre, à la veille de la clôture des travaux prévue à 18H00 (17H00 GMT).

Le texte présenté jeudi soir tranche sur plusieurs options mais quelques points spécifiques restent entre crochets et ne sont donc toujours pas réglés. Il s'agit des plus complexes, a reconnu M. Fabius, en citant la différenciation (le partage des efforts entre pays développés et les autres, ndlr), les financements et l'ambition de l'accord. Il reste à faire les derniers mètres et comme dans un marathon, ce sont souvent les derniers mètres qui sont les plus compliqués, a-t-il ajouté.




Les premières réactions des ONG étaient plutôt positives tout en regrettant des reculs.

Elles sont satisfaites de voir figurer dans le projet une limite du réchauffement maximal de la planète bien en-deçà de 2°C par rapport au niveau préindustriel, comme de voir mentionner la poursuite des efforts pour limiter la hausse à 1,5°C. Cette limite de 1,5° est une revendication de plus de cent pays, en particulier les Etats insulaires, menacés de disparition par la hausse du niveau des océans.

Sur l'ambition de l'accord, les ONG sont en revanche plus négatives, jugeant les dates de révision des plans de réduction des émissions de gaz des Etats trop tardives pour respecter la limite des 2°C. Les pays se sont entendus en 2009 sur l'objectif de +2°C mais leurs engagements pour limiter les émissions, pris en vue de la COP21, conduisent la planète vers un réchauffement de +3°C.




Les ministres devaient se retrouver peu avant minuit (23H00 GMT) pour plancher sur le nouveau texte et reprendre les tractations entre délégations sous la présidence française. Signe d'échanges intenses, la présentation de ce texte, attendue à la mi-journée, avait été repoussée en soirée.




A moins de 24 heures de l'échéance, le temps presse pour surmonter les divergences et sceller ce pacte qui a pour ambition d'empêcher des déréglements climatiques de plus en plus sévères (sécheresses, inondations, fonte accélérée des glaciers, etc.).

La séance plénière de mercredi soir, au cours de laquelle les pays s'étaient exprimés à tour de rôle, avait permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants sur les sujets clé.




Parmi eux, le thème récurrent de la différenciation entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement. Un clivage historique dans les négociations climatiques, et que les pays riches jugent dépassé en raison du développement économique de gros émergents comme la Chine ou l'Inde.




Autre question pesant sur les discussions, les financements dont doivent bénéficier les pays en développement, noatmment, les plus vulnérables pour lutter contre le réchauffement et faire face à ses impacts.




Les pays pauvres réaffirment avec force leur droit au développement et leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face. Concernant les financements, ils tiennent à ce que les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays développés à partir de 2020 soient une somme plancher, régulièrement revue ensuite à la hausse. Le projet d'accord présenté jeudi soir fait mention de ce plancher, à la satisfaction des ONG, mais cette disposition est jusqu'ici refusée par les pays riches.




Le pacte qui prendra le relais en 2020 du protocole de Kyoto engagera pour la première fois les pays en développement à agir contre le réchauffement
.





Romandie 11/12/2015

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Le Bourget (France) - Limitation de la hausse de la température bien en-deçà de 2°c, aide financière aux pays du Sud en augmentation, révision tous les 5 ans des mesures de lutte contre le réchauffement: les principaux points du projet d'accord sur le climat présenté vendredi.




2°C OU 1,5°C ? En 2009 à Copenhague, les Etats ont décidé de limiter la hausse de la température à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui impose de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) en prenant des mesures d'économies d'énergie, en investissant dans les énergies renouvelables, en reboisant les forêts...

De nombreux pays, notamment les Etats insulaires menacés par la montée du niveau de la mer, mettent en avant qu'ils sont en danger dès + 1,5°C. Le texte propose désormais de limiter la hausse de la température bien en-deçà de 2°C et de poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C.

COMMENT Y ARRIVER ? Sur 195 pays, 185 ont annoncé des mesures pour limiter ou réduire leurs émissions de GES à horizon 2025/2030. Mais même si elles étaient tenues, la hausse du mercure serait ramenée à environ 3°C.

Pour atteindre l'objectif bien en-deçà de 2°C, le texte propose un pic des émissions de GES le plus vite possible et une neutralité des émissions de GES durant la seconde moitié du siècle. Ce concept nouveau reste à préciser.

Des options plus ambitieuses ont disparu donc celle qui prévoyait des objectifs chiffrés de réduction des rejets polluants à l'horizon 2050.

REVISION DES ENGAGEMENTS ? Un des dispositifs clé de l'accord est la mise en place d'un mécanisme de révision des engagements nationaux. Il est déjà acté qu'elle aura lieu tous les 5 ans. Mais à partir de quand ? L'Inde veut que la première révision ait lieu le plus tard possible.

Le texte invite les pays à revoir leurs contributions en 2020 mais sans les y contraindre. La première révision obligatoire aurait lieu en 2025. Ce point est le plus critiqué par les ONG qui le trouvent bien trop tardif. D'autant, que le texte invite à une progression par rapport aux engagements précédents mais ne l'oblige pas.

Pays développés/ en développement: qui fait quoi ? La convention climat de l'ONU de 1992 a instauré une division stricte entre pays développés/en développement dans le partage des obligations.

Les pays industrialisés, Etats-Unis en tête, veulent assouplir cette ligne de partage qu'ils jugent dépassée au vu de l'essor économique des grands émergents, mais des pays comme l'Inde refusent de l'effacer, au nom de leur droit au développement et de la responsabilité historique du Nord dans le dérèglement climatique.

Le texte tente de refléter les deux sensibilités dans les multiples chapitres, à l'aide de formules savamment dosées.

Aussi, en matière de réduction des émissions de GES, les pays développés doivent être à la pointe, mais à terme, toutes les parties devraient leur emboiter le pas à la lumière de leurs différentes situations nationales et stades de développement.

En revanche, cette question de la ligne de partage reste non réglée concernant les moyens de mesurer et vérifier les actions prises : faut-il un système unifié, ou bien maintenir des exigences moindres pour les pays en développement ? 

Aide financière aux pays du Sud. En 2009, les pays riches ont promis de verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer les politiques climatiques des pays en développement. Ces derniers exigent ensuite une progression de cette somme et plus de clarté sur les moyens d'y parvenir.

L'option proposée va clairement dans le sens des pays du Sud: cette enveloppe est un plancher et les pays développés présenteraient périodiquement des objectifs quantifiés.

Par ailleurs, les pays développés ne veulent plus être seuls à payer et demandent une contribution aux pays comme la Chine, la Corée du sud, Singapour, les riches pays pétroliers... La formule proposée est que cette contribution est volontaire et complémentaire.


Romandie 11/12/2015

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Plusieurs ONG et agences des Nations unies sont montées au créneau jeudi. Elles ont réclamé la réintroduction de la référence au respect des droits de l'homme dans les dispositions contraignantes du projet d'accord de la conférence de Paris sur le climat.




Les délégations des 195 Etats réunis au Bourget depuis le 29 novembre ont fait jeudi un pas vers un accord sur la lutte contre le réchauffement avec une proposition de texte amélioré. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères qui préside la COP21, est déterminé à faire adopter un texte définitif vendredi.

La mention selon laquelle l'accord de Paris doit être mis en oeuvre dans le respect des droits de l'homme a toutefois disparu du corps du texte. Elle ne figure plus que dans l'introduction, qui n'est pas contraignante.

"Nous pensons assurément qu'on ne peut pas se passer de la mention sur les droits de l'homme. Il est encore temps de la réintroduire", a déclaré Benjamin Schachter, au nom du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Plusieurs Etats, dont l'Arabie saoudite, la Norvège et les Etats-Unis auraient cherché à minimiser la référence au droit de l'homme dans le projet d'accord.

Sa disparition a d'autant plus choqué que ce jeudi était célébrée la journée mondiale des droits de l'homme, a souligné Sara Shaw, juriste de l'association Les Amis de la Terre.

Dans la matinée, des experts de l'ONU avaient estimé que le changement climatique relevait d'ores et déjà de l'atteinte aux droits de l'homme, dans la mesure où il menace la santé, l'alimentation, l'accès à l'eau et au logement de certaines populations.

"Ce texte ne nous donne aucun espoir. Il ne change rien à l'affaire. Le changement climatique porte atteinte à nos droits", s'est indignée Ursula Ravoka, représentants des îles Carteret, un archipel du Pacifique. Les autorités locales cherchent à reloger des habitants de Bougainville menacés par la montée des eaux.




L'organisation humanitaire Oxfam, qui se dit "extrêmement déçue", souligne quant à elle que les mentions concernant l'égalité des sexes et la nécessité d'une transition vers une économie propre avaient déjà disparu.

"Les grands de ce monde parlent d'un accord de protection de la planète pour nos enfants et les générations futures, mais ce qu'ils proposent laisse à penser qu'il ne s'agit que de belles paroles", a déploré Joni Pegram, conseillère de l'Unicef pour le climat.


Romandie 11/12/2015

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Le projet d'accord final pour lutter contre le réchauffement de la planète a été repoussé de vendredi à samedi matin. Cette annonce a été faite vendredi à l'aube par la présidence française de la conférence mondiale sur le climat.




"Nous préférons nous donner le temps de consulter les délégations tout au long de la journée de vendredi", avant de présenter le texte final en vue d'une adoption directe en séance plénière", a-t-on précisé de même source. Le texte "sera présenté samedi matin tôt pour une adoption à la mi-journée", a-t-on ajouté.





Romandie 11/12/2015

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Le Bourget (France) - L'accord universel contre le réchauffement de la planète attendra samedi: à l'issue d'une nouvelle nuit de négociations, la présentation d'une version finale a été reportée pour surmonter les ultimes points de friction.

Nous préférons nous donner le temps de consulter les délégations tout au long de la journée de vendredi, jour prévu pour la clôture des travaux, a déclaré la présidence française de la conférence sur le climat (COP21).

Le texte sera présenté samedi matin tôt pour une adoption à la mi-journée, a ajouté cette source, à l'issue d'une seconde nuit blanche pour les représentants de 195 pays réunis depuis deux semaines au Bourget (nord de Paris).

Les choses vont dans le bon sens, a assuré le président de la COP21 et ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui espérait pourtant jeudi soir être en mesure de proposer vendredi une version finale de l'accord.

Peu avant 06H00 (05H00 GMT), les délégués quittaient la salle des tractations. Interrogé par l'AFP sur l'atmosphère à l'intérieur, le négociateur américain Todd Stern a juste répondu fatigué.

Avant de quitter les lieux vers 02H00 (01H00 GMT), le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait défendu en séance le nouveau projet d'accord, estimant, selon un négociateur européen, qu'il reflétait bien le principe de différenciation, sur lequel les pays en développement sont très à cheval.

Une nouvelle version du projet d'accord, raccourcie, avait été présentée vers 21H00 (20H00 GMT) par Laurent Fabius. Il comporte quelques points spécifiques entre crochets sur les sujets les plus complexes: la différenciation, les financements et l'ambition de l'accord, selon le ministre français.

Le texte, a été accueilli avec prudence par les ONG. Il y a eu des progrès importants sur de nombreux sujets (...) mais des points clé sont encore en suspens, souligne Jennifer Morgan, du World resources Institute.

Les ONG sont satisfaites de voir figurer dans le projet un objectif de réchauffement maximal de la planète bien en-deçà de 2°C par rapport au niveau pré-industriel
, une formulation indiquant une forte ambition. La poursuite des efforts pour limiter la hausse à 1,5°C est même insérée.

Cette limite de 1,5°C est une revendication d'une centaine de pays, en particulier de certains Etats insulaires, menacés de disparition par la hausse du niveau des océans. Si cette disposition figure dans l'accord, je serai en mesure de rentrer chez moi et de dire à mon peuple que notre chance de survie n'est pas perdue, s'est réjoui le ministre des Affaires étrangères des îles Marshall, Tony de Brum.

Sur les moyens pour réaliser cet objectif, les ONG sont plus négatives, jugeant les dates de révision des plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre des Etats trop tardives. Pour Pascal Canfin, expert auprès du WRI, c'est le principal point faible du projet, car les dispositifs pour rehausser l'ambition avant 2025 ne sont pas assez contraignants.

Les engagements nationaux des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre - qui ne seront pas inclus dans l'accord - conduisent à ce stade vers un réchauffement de +3°C.

Côté finances, le projet d'accord va clairement dans le sens des pays du Sud
. Il précise que l'enveloppe de 100 milliards de dollars par an que les pays riches ont promis de leur verser d'ici à 2020 est un plancher et que ces pays présenteront périodiquement des objectifs quantifiés. Il y a des positions divergentes, mais les compromis devront être réalisés, avait déclaré à la presse jeudi soir la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop.

Surtout, les gens ne veulent pas que Paris soit un autre Copenhague, souligne-t-elle, en référence à la conférence climatique qui avait échoué en 2009 à conclure un accord universel sur le climat.

Le futur pacte de Paris a pour ambition d'engager pour la première fois tous les pays dans la lutte contre le réchauffement climatique afin de prévenir l'aggravation des phénomènes extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses, inondations...) et des pénuries d'eau et de nourriture.


ROMANDIE 11/12/2015

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Le Bourget (France) - Obama, Kerry, Xi, Ban... des dirigeants mondiaux se mobilisaient vendredi pour arracher un accord contre le réchauffement de la planète qui échappait encore aux négociateurs de 195 pays, malgré l'urgence climatique.

Comme les précédentes conférences internationales sur le climat, celle de Paris joue les prolongations.




La clôture de cette COP21, initialement prévue pour vendredi soir, a été reportée à samedi, après une nuit de vives discussions qui ont fait ressurgir les crispations nord-sud en particulier sur les financements.

Nous sommes presque au bout du chemin, je suis optimiste, a toutefois assuré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui préside la conférence.

Je serai en mesure demain matin (samedi) à 9H00 de présenter à l'ensemble des parties un texte qui, j'en suis sûr, sera approuvé et sera un grand pas en avant pour l'ensemble de l'humanité, s'est-il avancé.

Son homologue américain John Kerry, très impliqué dans les pourparlers de jour comme de nuit, s'est montré plus prudent. Il est possible que la conférence se termine à un moment donné demain, a-t-il dit. Il y a toujours un ou deux sujets très difficiles.




Le ministre de l'Environnement indien, Prakash Javadekar, a rappelé que le succès n'était pas garanti, reprenant une mise en garde du président François Hollande.

A des milliers de kilomètres du Bourget, les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping sont convenus au téléphone de renforcer leurs efforts pour parvenir à un accord.

Au lieu d'avancer vers des compromis, chaque pays s'est plutôt retranché derrière ses positions, lors des discussions de la nuit, a rapporté Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.

Pour les surmonter, les négociateurs de 195 pays ont repris les échanges informels, à huis clos, sur le site du Bourget, près de Paris après deux nuits quasiment blanches qui mettent leur organisme à rude épreuve. Avec la fatigue on est tous sur les nerfs, confiait Yannick Baglo, un des négociateurs du Bénin. Même au sein de la délégation, on est beaucoup plus direct.




Habitué des négociations internationales, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a estimé que la COP21 était de loin la plus compliquée, la plus difficile, mais aussi la plus importante pour l'humanité. J'exhorte tous les négociateurs à prendre des décisions pour notre avenir commun, a-t-il ajouté. Ce n'est plus l'heure de camper sur ses perspectives nationales.

Depuis deux semaines, tous s'accordent publiquement sur la nécessité de conclure un accord ambitieux, seul moyen d'empêcher l'aggravation des vagues de chaleur, sécheresses, inondations...

Les tensions ont ressurgi jeudi soir après la présentation d'une nouvelle ébauche d'accord qui laisse ouverts les trois sujets les plus délicats: la différenciation (répartition des efforts entre les pays développés et en développement), les financements et l'ambition du pacte.




Sur ce dernier point, le projet fixe désormais un objectif de réchauffement de la planète bien en-deçà de 2°C par rapport au niveau pré-industriel et mentionne la poursuite des efforts pour limiter la hausse à 1,5°C.

Cette limite est une revendication d'une centaine de pays, notamment des états insulaires, menacés par la hausse du niveau des océans. Mais les grands producteurs d'énergies fossiles, comme l'Arabie saoudite et la Russie, s'y opposent
.

En amont de la conférence, la quasi-totalité des Etats ont pris des engagements pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre mais leurs efforts, s'ils se concrétisaient, placeraient la planète sur une hausse du thermomètre mondial estimée à +3°C.




Pour faire mieux, le principe d'une révision obligatoire de ces objectifs nationaux tous les cinq ans est acté. Mais le projet d'accord fixe à 2025 la première révision. Beaucoup trop tard, selon les ONG.

Côté finances, le pré-accord précise que l'enveloppe de 100 milliards de dollars par an que les pays riches ont promis de verser aux pays du Sud à partir de 2020 est un plancher et que les pays développés présenteront périodiquement des objectifs quantifiés.

La pilule a du mal a passer sur la partie finances jugée par plusieurs pays, dont l'Union européenne, les Etats-Unis ou l'Australie, comme étant trop en faveur des pays en développement, a estimé Pascal Canfin, ancien ministre français et expert du centre de recherches américain WRI.

Vous ne pouvez pas fixer les mêmes obligations au Lesotho qu'à la Pologne, ni les mêmes au Botswana qu'aux Etats-Unis, a toutefois insisté vendredi l'ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, qui représente les pays pauvres et émergents.


Romandie 11/12/2015

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Le Bourget (France) - La Chine, premier pollueur de la planète, s'est dite vendredi soir plutôt confiante sur la conclusion d'un accord mondial sur le climat samedi à la conférence de Paris, par la voix de son délégué à la COP21.

Nous sommes plutôt confiants qu'en joignant nos efforts, nous aurons d'ici demain un accord à Paris, a déclaré à la presse Liu Zhenmin, vice-ministre des Affaires étrangères qui conduit la délégation chinoise.

La question de la différenciation est au coeur de notre préoccupation. Nous aimerions que la responsabilité commune mais différenciée (entre pays développés et en développement) soit clairement énoncée dans cet accord de Paris, a-t-il ajouté.

La Chine et l'Inde espèrent que les pays développés feront preuve de flexibilité sur cette question, a-t-il ajouté.

Les pays en développement défendent avec véhémence ce principe de responsabilité différenciée entre pays développés, responsables historiques des émissions polluantes et disposant de davantage de moyens pour y faire face, et pays en développement.

Les pays industrialisés souhaiteraient pour leur part assouplir cette division qu'ils jugent dépassée, la Chine et l'Inde étant désormais les premier et quatrième pays émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde.


Romandie 11/12/2015

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Le Bourget (France) - Six ans après le rendez-vous manqué de Copenhague, les intenses tractations pour engager la communauté internationale dans une lutte d'une ampleur inédite contre le réchauffement de la planète devraient aboutir samedi à Paris à l'adoption d'un accord mondial sur le climat.

Toutes les conditions sont réunies pour obtenir un accord universel ambitieux et elle n'ont jamais été aussi favorables, a estimé vendredi soir Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, après 12 jours de pourparlers au Bourget (nord de Paris).




Lors du coup d'envoi de la 21ème conférence sur le climat de l'ONU, 150 chefs d'Etat sont venus à Paris exprimer l'urgence à agir face à un réchauffement qui aggrave les phénomènes extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses, inondations, etc) et menace la productivité agricole, les ressources marines et les réserves en eau dans de nombreuses régions.

La montée des océans met aussi en danger certains Etats insulaires, comme les îles Kiribati, et des communautés côtières, au Bangladesh par exemple.

Ces deux derniers jours, des coups de fil entre les chefs d'Etat, notamment de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de l'Inde et du Brésil ont été échangés pour s'assurer que les discussions au Bourget ne s'embourbaient pas




Dans la nuit de jeudi à vendredi, une réunion de négociation avait vu réapparaître des positions rigides de la part de certains pays, faisant craindre un blocage dans les discussions. Les délégués, le visage chaque jour un peu plus tiré, étaient repartis vers leur hôtel à l'aube, sans que de nouveaux compromis aient été trouvés.

Sur un sujet aussi complexe, chacun n'obtiendra pas 100% de ce qu'il demande, quand il y a 195 pays, si chacun exige les 100%, finalement chacun obtient 0%, a prévenu Laurent Fabius, le président de la COP.

Pour avoir le temps de consulter les pays, la France a reporté la présentation du texte final en séance plénière de vendredi soir à samedi matin 09H00 (08H00 GMT). Si l'accord fait consensus, une nouvelle plénière sera convoquée quelques heures plus tard pour une adoption formelle, qui ne passe pas par un vote.




L'accord, qui entrera en vigueur en 2020, doit accélérer un mouvement réduisant l'utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), favorisant les énergies renouvelables et modifiant la gestion des forêts et des terres agricoles.

Les engagements des pays à 2025-2030, pris en vue de la COP, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mettraient la planète sur une trajectoire de +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle, loin des +2°C ou moins souhaitables pour limiter les dérèglements. 




Pour faire accepter un texte à 195 nations, la présidence français doit trouver un équilibre délicat entre les lignes rouges des pays et des formulations trop vagues qui priveraient le texte d'ambition.

Dans ce but, Laurent Fabius a enchaîné vendredi les consultations dans son bureau avec les chefs de délégations: Etats-Unis, Union européenne, Chine, Afrique du Sud, groupe Afrique, etc. Cela va nous permettre de procéder aux derniers ajustements et demain matin de présenter le texte final, a dit le ministre.

Il s'agissait de tester différentes formules de consensus avec les délégations qu'il recevait
, a expliqué à l'AFP Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.




Les derniers sujets de divergences portent principalement sur l'aide aux pays du Sud pour faire face au changement climatique, sur le niveau d'ambition de l'accord et le respect du principe de différenciation, qui implique que les pays développés agissent en priorité, au nom de leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre.

Vous ne pouvez pas demander au Lesotho d'avoir les mêmes obligations que la Pologne, ou au Bostwana d'avoir les mêmes que les Etats-Unis, sans différenciation, a souligné vendredi Nozipho Mxakato-Diseko, l'ambassadrice sud-africaine, porte-parole du groupe des pays en développement.




Concernant les financements, les pays en développement réclament que la somme de 100 milliards de dollars promise d'ici 2020 soit augmentée les années suivantes. Quant aux pays développés, ils veulent mettre à contribution les émergents (Corée du Sud, Brésil, pays pétroliers...).


Romandie 12/12/2015

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La capitale sénégalaise, Dakar, a accueilli un "concert pour la planète", gratuit, donné par nombreux artistes, dont les Ivoiriens de Magic System. L'événement a rassemblé des milliers de spectateurs dans la nuit de vendredi à samedi.




La scène, dressée Place de l'Obélisque, a notamment vu défiler Maréma, jeune chanteuse sénégalaise lauréate du Prix Découvertes RFI 2014, son aîné et compatriote Baaba Maal ainsi que les rappeurs stars du pays Xuman et Keyti qui y ont délocalisé pour l'occasion leur désormais célèbre "Journal Télé rappé" déroulant les nouvelles en rythme et en rimes.

Didier Awadi et Doug-E-Tee (alias également Duggy-Tee), pionniers du rap sénégalais, se sont également produits avec leur groupe récemment reconstitué - le Positive Black Soul (PBS) - avant le groupe de renom Magic System, très applaudi. Le jeune chanteur sénégalais Wally Seck s'est ensuite produit lors de ce spectacle retransmis en direct par la télévision publique sénégalaise RTS.




Artistes, animateurs et "volontaires" pour l'environnement ont tous plaidé pour la planète. Le concert a été prévu pour coïncider avec le dernier jour de la Conférence internationale sur le climat à Paris (COP21) qui vise un accord universel limitant le réchauffement de la Terre.

Ouverte le 30 novembre, cette conférence devait initialement prendre fin vendredi soir. Cependant, sa clôture a été reportée à samedi en raison de crispations entre pays du Nord et du Sud, en particulier sur les financements.

"Nous, nous sommes décidés, engagés pour le climat. Et vous'", a lancé au public le chanteur-vedette du groupe Magic System, A'Salfo. "Nous sommes venus prêcher la bonne parole", tout en faisant "le show", avait-il dit peu auparavant à la RTS. "Le réchauffement climatique compromet l'avenir de nos enfants, il faudrait que tout le monde s'implique", a-t-il plaidé.

La défense de la planète "est un combat qui n'est pas facile" mais tout le monde doit y mettre du sien, pays riches comme pays pauvres, pollueurs comme non pollueurs, a de son côté souligné Baaba Maal. Celui-ci a été désigné "ambassadeur pour le climat" par un réseau de parlementaires engagés pour la protection de l'environnement.

Baaba Maal a espéré que "la voix de l'Afrique sera entendue" et permettra "de faire la différence" aux négociations sur le climat de Paris.

Le concert a été co-organisé par le Sénégal, la ville de Dakar, l'Union européenne (UE) et des ambassades européennes, afin de "sensibiliser la population sénégalaise, aux enjeux autour du changement climatique, et plus largement aux questions environnementales", d'après le dossier de presse.



Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Quelque 185 pays ont remis à l'ONU, pour la COP de Paris, leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2025-2030, des promesses qui restent insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil des +2°C.

Si tous ces engagements étaient tenus, la planète se réchaufferait de +3° par rapport au niveau pré-industriel, contre +4 à 5° si rien n'était fait.

Ces 185 pays couvrent la quasi-totalité des émissions globales de gaz à effet de serre.

1 - CHINELe premier émetteur mondial (environ 1/4 des émissions) s'est engagé, pour la première fois, à plafonner ses émissions de gaz à effet de serre (GES), au plus tard en 2030, après avoir été longtemps sur la défensive au nom de ses impératifs de développement.

A la fois premier consommateur mondial de charbon, énergie la plus dommageable, et premier investisseur dans les renouvelables, elle veut réduire de 60 à 65% son intensité carbone (émissions de CO2 rapportées à la croissance) en 2030 par rapport à 2005.

2 - ETATS-UNIS : Le deuxième pollueur mondial veut réduire de 26 à 28% ses émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005. Un objectif en-deçà de celui des Européens, mais au-delà des précédentes contributions américaines.

Les Etats-Unis sont au moins désormais présents avec un plan crédible, souligne Jennifer Morgan, du World Resources Institute, ajoutant que l'administration Obama est la première à s'attaquer au problème.

3 - UNION EUROPENNE (UE) : Début mars, l'UE (environ 10% des émissions, 3ème rang) a été la première à transmettre son plan: réduire d'au moins 40% d'ici à 2030 ses émissions par rapport à 1990.

Ces engagements insufflent une dynamique positive, mais ces pays pourraient améliorer leurs contributions, souligne la Fondation Hulot, tandis que le pôle de recherche Climate Action Tracker juge ce niveau d'engagement moyen.

4 - INDE L'Inde a promis de réduire son intensité carbone de 35% d'ici 2030 par rapport au niveau de 2005, mais sans fixer d'objectif de réduction globale des émissions.

Elle compte sur les énergies renouvelables (40% de son électricité d'ici 2030), tout en reconnaissant sa dépendance au charbon (doublement de production prévu d'ici 2020).

5 - RUSSIELe 5ème émetteur assure viser moins 25 à 30% entre 1990 et 2030.

Mais si l'on retire l'effet positif généré par ses vastes forêts, ce n'est plus qu'une réduction des émissions de GES industriels de 6 à 11%, souligne le Climate Action Tracker, qui évoque un effort inadapté.

6 - JAPONLe 6ème émetteur veut réduire ses émissions de 26% entre 2013 et 2030, comptant sur le retour de l'énergie nucléaire, inutilisée depuis Fukushima.

ONG et instituts de recherche jugent insuffisant le projet du Japon, gros utilisateur de charbon.

7 - BRESILLe Brésil (2% des émissions) a annoncé qu'il entendait réduire de 43% ses émissions d'ici à 2030 par rapport à 2005, en diversifiant ses sources d'énergies renouvelables. Le plan a été plutôt bien accueilli.

8 - IRANLe 8ème émetteur s'est engagé à réduire en 2030 ses émissions de 4% par rapport à un scénario où rien ne serait fait. Téhéran évoque un effort supplémentaire de 8% sous réserve de soutien financier et de levée, selon ses termes, de toutes sanctions injustes.

9 - INDONESIELe pays annonce moins 29% d'émissions en 2030, qui pourraient passer à -41% s'il bénéficie d'aides financières.

10 - CANADALe gouvernement conservateur, qui avait décidé de sortir du protocole de Kyoto, avait annoncé une réduction des émissions de 30% d'ici 2030 par rapport à 2005. Une contribution jugée insuffisante par les ONG, devant le poids de la production pétrolière issue des sables bitumineux.

Le nouveau gouvernement libéral a promis de revoir la copie.

AUTRES : De nombreux pays en développement ont émis des engagements, souvent conditionnés à la mise en place d'aides.

Le Mexique a été le premier pays émergent à le faire, et le Gabon le premier pays africain.

Sur l'ensemble, la copie de l'Ethiopie et celle du Maroc comptent parmi les rares qualifiées de suffisantes par les ONG.

L'Arabie saoudite a été le dernier membre du G20 à remettre son plan, le 10 novembre.

Parmi les 10 pays absents, le Nicaragua a expliqué qu'il souhaitait plutôt que l'ONU établisse des quotas. Autres absents, Venezuela, Corée du Nord, Libye ou encore Népal.


Romandie 12/12/2015

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Paris - Des militants écologistes ont réalisé samedi une grande fresque humaine dans Paris, inscrivant sur une carte interactive de la capitale, grâce à un système de géolocalisation, les mots Climate, Justice et Peace pour marquer la fin de la conférence contre le réchauffement climatique.


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Durant toute la matinée, par petits groupes, ils se sont positionnés à des endroits préétablis de Paris, d'où ils se sont géolocalisés via leur smartphone. En direct, de petits points verts ont petit à petit formé sur une carte visible sur le site www.climatejusticepeace.org le message géant, en anglais.


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Dans le même temps, les participants ont posté des photos de leur action sur les réseaux sociaux.

Au moment où les représentants des gouvernements du monde sont censés conclure un accord samedi à Paris pour limiter le réchauffement de la planète lors de la #COP21, il est important de montrer que les peuples sont déterminés à lutter contre la crise climatique, qu'ils poursuivront leurs mobilisations, leurs résistances et leurs engagements, écrivent les organisateurs dans leur dossier de presse
.


Image HuffingtonPost




Plus que jamais, ce sont les voix des communautés déjà impactées par les effets du dérèglement climatique que les décideurs doivent écouter, et non celles des pollueurs, ajoutent ces organisations non gouvernementales, dont les Amis de la Terre, le CCFD, Peuples Solidaires/Action Aid, Alternatiba, Greenpeace, Oxfam, la Ligue des droits de l'Homme...


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Selon eux, cette action ouvre une journée de mobilisation massive pour l'état d'urgence climatique. D'autres manifestations sont prévues à Paris, dont un hommage aux victimes du réchauffement, via une ligne rouge humaine déployée le long de l'avenue de la Grande Armée, ainsi qu'un grand rassemblement sur le Champ-de-Mars, aux pieds de la Tour Eiffel.


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Romandie 12/12/2015

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La présidence française de la conférence sur le climat (COP21) a soumis samedi le projet d'accord final aux 195 pays présents à Paris. Ce texte avait été finalisé durant la nuit.


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"Nous sommes parvenus à un projet d'accord ambitieux et équilibré qui reflète les positions de parties", a notamment déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Ce texte "est juste durable et juridiquement contraignant", a-t-il souligné.


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S'il est adopté, le projet de texte se fixe pour objectif de "limiter l'augmentation à 1,5° ce qui permettrait de réduire significativement les risques et l'impact du réchauffement climatique", a déclaré M. Fabius. "Ce texte contient les principales avancées, dont beaucop d'entre-nous pensaient qu'elles seraient impossibles à obtenir".

 RT France RT 12/12/2015


Le texte a été mis au point au terme d'une nouvelle nuit d'échanges autour du président de la COP Laurent Fabius. Il a été envoyé au petit matin pour traduction dans les six langues de l'ONU. Le document a été distribué aux représentants des pays à l'occasion d'une séance plénière.


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Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - La présidence française de la conférence internationale sur le climat a présenté samedi aux représentants de 195 pays un projet d'accord final pour limiter le réchauffement de la planète, lors d'une séance plénière chargée d'émotion et ponctuée d'applaudissements.

Le texte de compromis est juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant, a déclaré le président de cette COP21, Laurent Fabius, la voix étranglée et au bord des larmes.




S'il est adopté, ce texte sera un tournant historique, a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères, applaudi à plusieurs reprises par des délégués qui se sont levés pour le saluer, M. Fabius les remerciant, debout, la main sur le coeur.

Nous sommes presque au bout du chemin et sans doute au début d'un autre, a-t-il souligné, enjoignant aux pays de ne pas laisser passer l'occasion unique qui s'offre à eux.

Il les a invités à prendre connaissance du texte et à se retrouver à 15H45 (14H45 GMT).

Ce texte que nous avons construit ensemble constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat qui permettra à chaque délégation, à chaque pays de rentrer chez soi la tête haute et avec des acquis importants, a-t-il encore dit.

Sur le fond, le projet confirme l'objectif de contenir l'augmentation de la température moyenne bien en-deçà de 2 degrés et de s'efforcer de limiter cette augmentation à 1,5 degré, ce qui permettrait de réduire significativement les risques et les impacts liés au changement climatique, a-t-il précisé.

Sur la question épineuse des financements, le texte, qui sera mis en ligne d'ici 13H30 (12H30 GMT), prévoit que les 100 milliards de dollars promis chaque année par les pays du Nord pour aider ceux du Sud à financer leurs politiques climatiques soient un plancher pour l'après 2020.

Un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025, a ajouté Laurent Fabius.

Le succès est à portée de toutes nos mains réunies, vous allez dans cette salle décider d'un accord historique, le monde retient son souffle et il compte sur nous tous, a-t-il encore lancé.

Un appel repris à la tribune par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a exhorté les pays à finir le travail en adoptant l'accord présenté.

Le président français François Hollande a enfoncé le clou, les appelant à franchir le pas décisif en adoptant dans la journée cet accord pour faire de ce 12 décembre un jour non seulement historique mais une date pour l'humanité.

La France vous demande, la France vous conjure d'adopter le premier accord universel de notre histoire, a encore lancé le chef de l'Etat français.


Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Le projet d'accord final sur le climat, présenté samedi près de Paris, marque un tournant et relègue les énergies fossiles du mauvais côté de l'Histoire, a estimé Greenpeace, reflétant un sentiment partagé parmi les associations écologistes.




La roue de l'action tourne lentement mais à Paris, elle a tourné. Le texte place clairement l'industrie des énergies fossiles du mauvais côté de l'Histoire, a déclaré lors d'une conférence de presse le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo.


Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Un projet d'accord mondial sur le climat juste et durable a été présenté samedi à Paris par le président de la conférence Laurent Fabius, qui a appelé les 195 pays à adopter un accord historique, lors d'un discours empreint d'émotion et ponctué d'applaudissements.

Nous sommes presque au bout du chemin et sans doute au début d'un autre, a déclaré Laurent Fabius, au bord des larmes en évoquant les ministres, négociateurs, et militants qui ont agi pour le climat sans pouvoir connaître ce jour.

Le projet d'accord est juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant et s'il est adopté, ce texte sera un tournant historique, a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères, à la tribune, au côté du président français François Hollande et du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Après d'intenses tractations pour conclure un accord devant donner une ampleur inédite à la lutte contre le réchauffement climatique, les délégations qui ont négocié jour et nuit sur la fin de la COP, doivent se retrouver à 17H30 (16H30 GMT) en vue d'une adoption formelle du texte. Il ne fera pas l'objet d'un vote, le consensus étant requis dans le cadre de la Convention climat de l'ONU.

Ban Ki-moon a appelé les pays à finir le travail, en adoptant un pacte climatique contre un réchauffement qui aggrave les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations.

François Hollande, qui avait décidé en 2013 de proposer la France comme pays hôte de la COP21, a exhorté la communauté internationale à faire un pas décisif.

De petites choses peuvent arriver, mais nous pensons que c'est sur les rails, a lâché John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, présent dans la salle.

Sur le même ton, l'ambassadrice Laurence Tubiana, bras droit de Laurent Fabius, s'est dite confiante. Mais, a-t-elle averti, ce n'est pas joué.

Pour Tosi Mpanu Mpanu, négociateur en chef de la République démocratique du Congo, si les textes sont aussi bons que les discours, on peut rentrer à la maison heureux.




Reflétant un sentiment partagé au sein des ONG, Greenpeace a estimé que le projet marque un tournant et relègue les énergies fossiles du mauvais côté de l'Histoire.

Il a pour objectif de contenir le réchauffement bien en deçà de 2°C et appelle à poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°, par rapport à l'ère préindustrielle. Un but plus ambitieux que les 2°C visés jusqu'à présent, et qui était souhaité ardemment par les pays les plus vulnérables.




L'aide aux pays en développement pour faire face au réchauffement, qui doit atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2020, devra être un plancher, appelé à être revu à la hausse, selon le projet. Il s'agit là d'une exigence de longue date des pays du Sud.

L'objectif de parvenir en 2015 à un accord universel et contraignant a été fixé en 2011 à Durban (Afrique du Sud)
. Les discussions engagées ces dernières années ont culminé pendant deux semaines au Bourget, au nord de Paris.




Lors du coup d'envoi de la COP21, 150 chefs d'Etat et de gouvernement étaient venus exprimer l'urgence à agir face à un phénomène qui touche en premier lieu les pays les plus pauvres, disposant de moins de moyens pour y faire face.

L'emballement du mercure menace la production agricole, les ressources marines, les réserves en eau de nombreuses régions. Quant à la montée des océans, elle met en danger des Etats insulaires, comme les îles Kiribati, et des communautés côtières, au Bangladesh par exemple.

Ce pacte, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre de réorienter l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Une telle révolution implique un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui dominent largement la production énergétique mondiale, un essor des énergies renouvelables, des économies d'énergies ou encore une protection accrue des forêts.




Les objectifs des pays, établis en vue de la COP, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mettent à ce stade la planète sur une trajectoire de +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

L'accord met sur pied un mécanisme imposant de les réviser à la hausse tous les cinq ans mais à partir de 2025, une date jugée trop tardive par les ONG.

Jusqu'au dernier moment, des divergences ont porté notamment sur le respect du principe de la différenciation, voulant que les pays développés s'impliquent davantage, au nom de leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre. Une dimension prise en compte dans l'accord.




Dans Paris, des milliers de militants écologistes se sont rassemblés pour des initiatives festives et symboliques, pour marquer la fin de la COP.


Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Un groupe d'une vingtaine de pays, dont la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, s'est dit satisfait du projet d'accord sur le climat présenté samedi par la présidence française de la COP, a indiqué son porte-parole à l'AFP.

Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous pensons qu'il est équilibré et qu'ils ont pris en compte nos intérêts, a dit à l'AFP Gurdial Singh Nijar, le porte-parole du groupe de pays en développement dit LMCD.

L'Inde est d'accord, la Chine est d'accord, l'Arabie saoudite est d'accord, le groupe arabe est d'accord, a-t-il détaillé.

"Le LMDC a de sérieuses objections mais seulement à l'égard de la météo à l'extérieur de la conférence, pas à l'égard de l'accord!", a-t-il plaisanté.

L'examen du projet d'accord par les 195 pays membres de la convention de l'ONU sur le climat doit débuter à 17H30 (16H30 GMT) en séance plénière.


Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Les représentants de 195 pays ont adopté samedi à Paris, sous les applaudissements et les vivats, un accord mondial sans précédent pour lutter contre le réchauffement de la planète, source de déréglements et de menaces croissantes pour l'homme et la nature.




Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n'entends pas d'objection, l'accord de Paris pour le climat est adopté!, a dit le président de la COP21, Laurent Fabius, suscitant une standing ovation de plusieurs minutes, des embrassades, des cris de joie, dans toute la salle.




François Hollande est monté à la tribune, a tenu la main de Ban Ki-moon et celle de Laurent Fabius, tandis que la responsable climat de l'ONU Christiana Figueres et la négociatrice en chef de la France Laurence Tubiana se donnaient une longue accolade.




C'est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses, a déclaré M. Fabius, en abaissant une deuxième fois le marteau en forme de feuille verte, le logo de la COP21.


Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Un accord sans précédent pour lutter contre le réchauffement, dont la vitesse inédite menace la planète de catastrophes climatiques, a été adopté samedi à Paris, dans un concert d'applaudissements par 195 pays, après plusieurs années de négociations extrêmement ardues.

Je ne vois pas d'objection dans la salle (...) je déclare l'accord de Paris pour le climat adopté, a déclaré, très ému, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la 21ème conférence climat de l'Onu, en abattant son maillet sur le pupitre.




Une ovation de plusieurs minutes a alors eu lieu dans la salle, six ans après le fiasco de la COP de Copenhague, qui avait échoué à sceller un tel accord.

L'ambassadrice française Laurence Tubiana, bras droit de Laurent Fabius, a longuement étreint Christina Figueres, la responsable climat à l'Onu, avant que le président François Hollande ne les rejoigne brièvement à la tribune. Sous les vivats de la salle, ils se sont tous pris par la main.

Avant d'entrer en plénière, le plus important groupe de pays, le G77 + la Chine (134 pays émergents et en développement), avait dit être satisfait du texte, auquel des modifications ont encore été apportés dans la nuit.




Nous sommes unis, tous ensemble. Nous sommes heureux de rentrer à la maison avec ce texte, a déclaré à l'AFP Nozipho Mxakato-Diseko, ambassadrice sud-africaine et porte-parole du G77 + Chine (134 pays).

Nous sommes presque au bout du chemin et sans doute au début d'un autre, avait déclaré M. Fabius à la mi-journée en présentant le texte Laurent Fabius. Il avait appelé les pays à adopter un accord historique au cours d'un discours déjà empreint d'émotion et ponctué par des applaudissements.

Il n'y a pas eu de vote, le consensus étant requis dans le cadre de la Convention climat de l'ONU
.

Ce matin, Ban Ki-moon avait appelé les pays à finir le travail, pour lutter contre le réchauffement qui aggrave notamment les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et la fonte des glaciers.




Reflétant un sentiment partagé au sein des ONG, Greenpeace avait estimé avant son adoption que l'accord marquait un tournant et relèguait les énergies fossiles du mauvais côté de l'Histoire.

L'accord fixe comme objectif de contenir le réchauffement bien en deçà de 2°C et appelle à poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°, par rapport à l'ère pré-industrielle. Un but plus ambitieux que les 2°C visés jusqu'à présent, et qui était réclamé ardemment par les pays les plus vulnérables.

L'aide aux pays en développement pour faire face au réchauffement, qui doit atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2020, devra être un plancher, appelé à être revu à la hausse. Il s'agit là d'une exigence de longue date des pays du Sud.

L'objectif de parvenir en 2015 à un accord universel et contraignant avait été fixé en 2011 à Durban (Afrique du Sud). Les discussions souvent laborieuses de ces dernières années ont culminé pendant deux semaines au centre du Bourget, au nord de Paris.




Lors du coup d'envoi de la COP21, 150 chefs d'Etat et de gouvernement étaient venus exprimer l'urgence à agir face à un phénomène qui touche en premier lieu les pays les plus pauvres, disposant de moins de moyens pour y faire face.

L'emballement du mercure menace la production agricole, les ressources marines, les réserves en eau de nombreuses régions. Quant à la montée des océans, elle met en danger des Etats insulaires, comme les îles Kiribati, et des communautés côtières, au Bangladesh par exemple




Ce pacte, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre de réorienter l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Une telle révolution implique un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui dominent largement la production énergétique mondiale, un essor des énergies renouvelables, d'immenses économies d'énergies ou encore une protection accrue des forêts.

L'accord entérine l'importance de donner un prix au carbone pour lutter efficacement contre le réchauffement.

En 2014, c'est la première fois que les investissements dans les énergies renouvelables ont dépassé ceux dans les énergies fossiles, ce mouvement doit s'accélérer, l'accord va y contribuer, a souligné Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot.




Les objectifs des pays, établis en vue de la COP, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mettent à ce stade la planète sur une trajectoire de +3°C.

L'accord met sur pied un mécanisme imposant de les réviser à la hausse tous les cinq ans mais à partir de 2025, une date jugée trop tardive par les ONG et les scientifiques.




A +2°C, le climat sera déjà très différent d'aujourd'hui, rappelle le climatologue Jean Jouzel, mais 2°C ou moins, c'est l'objectif qu'il faut tenir si, à la fin du siècle, on veut avoir un monde dans lequel on peut s'adapter.

Le texte prend en compte le principe de la différenciation, voulant que les pays développés s'impliquent davantage, au nom de leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre.


Romandie 12/12/2015

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Washington - La communauté internationale, qui vient de conclure un accord sans précédent sur le climat, doit passer de la parole aux actes en fixant un prix sur les émissions de carbone, a estimé la patronne du FMI Christine Lagarde.

L'accord de Paris est un pas crucial pour s'attaquer aux défis du changement climatique du 21ème siècle. Les gouvernements doivent maintenant passer de la parole aux actes, a exhorté la dirigeante du Fonds monétaire international dans un communiqué.

Au terme de plusieurs années de négociation, les représentants de 195 pays ont adopté samedi à Paris un accord mondial pour limiter le réchauffement du globe bien en deçà de 2°C.

Selon Mme Lagarde, ces engagements ne seront tenus que si la communauté internationale s'accorde dès maintenant pour fixer un prix du carbone, via une taxe ou un système de quotas d'émissions.

Mon message principal est de fixer le prix approprié au carbone et de le faire maintenant, a-t-elle détaillé. Faire payer les émissions d'énergies fossiles créé les incitations nécessaires à des investissements faibles en carbone.

Ce mécanisme permettrait également, selon elle, de dégager de nouvelles ressources qui pourront être utilisées pour protéger les plus pauvres, réduire la dette et alléger le fardeau d'autres impôts dont s'acquittent les ménages et les entreprises.



Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Organisation minutieuse, suivi attentif des pays, navettes diplomatiques innombrables: la France à la manoeuvre de la #COP21 depuis deux ans a su tirer les leçons du fiasco de Copenhague pour réussir à Paris.

Des sandwiches à la tenue des débats, la présidence française a eu droit à un concert de louanges au long de cette conférence, et à la fin, à une longue standing ovation, entrecoupée de remerciements des délégués.

C'est assez irréel pour une COP (...). Ils ont été très efficaces, souligne Tasneem Essop, du WWF, habituée de ces rendez-vous. C'est la diplomatie la plus habile que j'ai vue depuis plus de deux décennies que j'assiste à ces réunions, a dit Al Gore à l'AFP.

Après l'échec de la COP de Copenhague en 2009, le pari était risqué. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius l'a souvent dit: nous avons été retenus, il faut dire que nous étions seuls candidats!

Le président François Hollande n'était pas le plus enthousiaste à l'idée de cette aventure. Sa conseillère climat Marie-Hélène Aubert, les écologistes au gouvernement, et la cellule diplomatique de l'Elysée en quête d'un événement mondial pour le quinquennat, se chargeront de le convaincre.

Faire converger 195 pays sur un sujet aussi épineux que le climat est extraordinairement compliqué, soulignait cette semaine Laurent Fabius, badge COP21 au revers du costume.

Une fois Paris désigné, tout restait à faire pour mettre en place ce qui allait devenir le plus gros rendez-vous diplomatique tenu en France.

J'ai mobilisé notre réseau diplomatique (le 2ème au monde, ndlr), mis à profit mes contacts internationaux, organisé des réunions internationales, choisi une équipe, a expliqué le ministre, depuis son bureau sans fenêtres du Bourget.

Cheville ouvrière du processus: Laurence Tubiana, universitaire et négociatrice respectée, s'entoure de juristes, diplomates, ingénieurs. Une task force s'installe au Quai d'Orsay, une autre au ministère des Finances.

Il faut embarquer dans le projet les diplomates français, pas les plus familiers de cette question. Les ambassades sont au contact des gouvernements, voient où sont les blocages, explique Mme Tubiana. Il faut aller sur place aussi, et y retourner encore.

Cela rappelle que la France est une grande diplomatie, souligne Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. Des conférences de cette ampleur il y en a une ou deux par décennie, et c'est une manoeuvre compliquée à mener. C'est un succès pour Laurent Fabius qui s'est impliqué, pour François Hollande qui a porté ce sujet au niveau des chefs d'Etat.

M. Hollande, avec l'ardeur du nouveau converti, s'est mobilisé notamment sur la question des financements aux pays du Sud. M. Fabius ira 12 fois en Chine, 4 fois en Arabie saoudite, autant en Inde... En pleine crise syrienne, avant la COP, il retourne en Inde, en Afrique du Sud, au Brésil.

Il faut aussi ancrer la confiance des petits pays, alors que l'on vise un accord universel, incluant les pays du Sud souvent soupçonneux que l'accord ne se fasse dans leur dos.

Seyni Nafo, du groupe Afrique, salue la transparence des Français: aucune arrogance ni prétention.

Pour Laurent Fabius, une raison de l'échec de Copenhague est que la préparation n'avait pas été suffisante. Autre leçon danoise, l'idée de faire venir les chefs d'Etat à l'ouverture de la conférence, non à la fin.

Une fois obtenue l'accord du Chinois - qui en entraîne beaucoup d'autres - les invitations ont été lancées. Résultat, 150 chefs d'Etat à la tribune.

Quand je discute avec les négociateurs, je leur rappelle +votre patron a dit qu'il fallait arriver à un résultat+, commente M. Fabius.

L'ex-Premier ministre et responsable socialiste de 69 ans connaissait peu le sujet, mais il s'en est emparé et a appris les mots de la tribu: Je veux être un généraliste auquel on ne peut pas raconter d'histoires! Le climat n'est pas une question environnementale, la question c'est la vie sur cette planète!, plaide-t-il aujourd'hui.

Pour avancer, les Français recrutent des facilitateurs de toutes les régions du monde, enrôlent même la très contestataire Vénézuélienne, Claudia Salerno, qui gratifie M. Fabius d'un senor presidente.

En séance, l'ex-président de l'Assemblée nationale a montré de l'émotion, donné du tu, du cher ami, cité Mandela.

Il y a une méthode pour présider les réunions, poursuit-il: il faut être à l'écoute, sentir s'il y a de l'électricité dans l'air, faire qu'elle s'exprime. Et fixer des délais. Après, il y a un moment un peu compliqué qui consiste à savoir terminer une négociationEt toujours être courtois, la courtoisie consistant aussi à ce que la nourriture soit bonne, ajoute-t-il: je m'en suis occupé aussi.

Napoléon disait qu'une armée marche à l'estomac, souligne l'Américain Daniel Reifsnyder, c'est la même chose pour des armées de négociateurs.



Romandie 12/12/2015

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Le Bourget (France) - Le président François Hollande a annoncé samedi à la tribune de la Conférence de Paris sur le climat qu'il proposerait aux pays qui veulent aller plus vite dans la lutte contre le changement climatique de revoir leurs engagements avant 2020.

Dès demain, je ferai la proposition que les pays qui veulent aller plus vite puissent réactualiser avant 2020 tous leurs engagements, a déclaré le chef de l'Etat français.




L'accord prévoit une première révision obligatoire de réduction des émissions polluantes en 2025 mais cette date est jugée trop tardive par les ONG ainsi que nombre de scientifiques.




Cet accord, votre accord, n'est pas un aboutissement, c'est un début, a encore lancé François Hollande devant l'assemblée plénière de la COP21, assurant que la France mettra tout en oeuvre, non seulement pour appliquer cet accord (...) mais pour accélérer le mouvement
.




Je m'engage, au nom de la France, à réviser au plus tard en 2020 nos engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a-t-il enchaîné sous les applaudissements, répondant là-aussi à une demande de nombreuses ONG.




Je m'engage à réviser la contribution financière, notamment pour les pays vulnérables, a-t-il poursuivi, évoquant leur adaptation au changement climatique.

Je m'engage, avec d'autres pays, s'ils veulent nous rejoindre, à former une coalition pour aboutir à un prix du carbone favorable aux investissements verts.




Rappelant que les Droits de l'homme et du citoyens avaient été proclamés à Paris en 1789, le président Hollande a assuré que la Conférence sur le climat avait proclamé les droits de l'humanité.

A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles, mais aujourd'hui, c'est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d'être accomplie, la révolution pour le changement climatique, a-t-il conclu, chaleureusement applaudi.



Romandie 12/12/2015

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