BelleMuezza 0 Posté(e) le 26 mai 2013 HADERA (Israël) - Les gisements de gaz sous-marins au large des côtes israéliennes sont d'une telle richesse qu'ils alimentent un âpre débat sur l'éventuelle exportation d'une partie de cette énergie, y compris au sein du gouvernement qui devrait trancher dans les prochaines semaines.Au moins deux champs offshore particulièrement prometteurs ont été découverts ces dernières années: Tamar, avec des réserves estimées à 250 milliards de m3 (BCM), dont l'exploitation a commencé en mars, et Leviathan, avec 540 BCM, dont la production débutera en 2016. Lors du début de l'exploitation de Tamar, le quotidien Haaretz a salué la meilleure nouvelle inattendue de la décennie, alors qu'Israël était jusqu'à présent dépendant de ses importations de gaz.En cas de problème, nous n'avons pas d'alternative parmi nos pays voisins, a souligné le président de la compagnie nationale israélienne d'électricité IEC, Eli Glickman, interrogé par l'AFP dans la salle de contrôle de la principale centrale électrique du pays, à Hadera, au nord de Tel-Aviv. La découverte de ces gisements gaziers met fin à une longue période d'incertitude dans le domaine de l'approvisionnement en énergie, souligne le vice-président d'IEC, Yasha Hain.Jusqu'à 2011, Israël importait 43% de son gaz d'Egypte via un gazoduc traversant la péninsule du Sinaï. Mais les livraisons de gaz égyptien ont été totalement interrompues à la suite d'une série d'attentats contre ce gazoduc dans le Sinaï. La découverte et le début de l'exploitation du gisement de Tamar, à 80 kilomètres à l'ouest du port israélien de Haïfa, étaient donc particulièrement bienvenues.La production de ce gisement a été réservée au marché intérieur israélien et sera suffisant au moins pour les 50 prochaines années, a expliqué M. Hain à l'AFP.Le gaz de Léviathan, gisement deux fois plus important que celui de Tamar, pourrait en revanche être exporté, même si ce choix se heurte aussi à la difficulté de faire parvenir la manne à d'éventuels clients.L'une des possibilités serait d'utiliser le gaz pour produire de l'électricité destinée à l'exportation. D'ici 5 ans, un câble sous-marin doit relier Israël à Chypre à cet effet. Depuis Chypre, le câble reliera la Crête et la Grèce, puis l'Italie en 2021, a assuré M. Hain.L'exploitation des nouveaux gisements est cependant l'objet d'une controverse politique entre, d'un côté, ceux qui veulent en tirer le profit maximum et, de l'autre, les défenseurs de l'environnement et les partis de gauche qui souhaitent que les ressources soient avant tout destinées au marché intérieur pour faire baisser les prix de l'énergie pour les consommateurs israéliens.En avril, la moitié des 120 députés du Parlement ont signé une lettre adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour faire valoir que le Parlement devait débattre et légiférer sur les exportations de gaz en raison des ramifications financières, sociales et environnementales du dossier.Parmi les compromis envisagés figurent l'instauration d'un quota de gaz réservé pour la consommation intérieure ou la préservation de réserves de gaz suffisantes les générations futures. Le recours au gaz pour produire de l'électricité est beaucoup moins polluant que le charbon et le fioul aujourd'hui utilisés pour 60% de la production d'électricité en Israël.Découvert en 2009, le site de Tamar est conjointement exploité par le groupe énergétique américain Noble Energy et par trois compagnies israéliennes -- Delek, Isramco et Dor Alon.----->Préserver l'intérêt des générations futures voilà qui est novateur dans les discours... ! Et c'est tant mieux !!!ROMANDIE 25/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites