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Un atlas en ligne pour observer l’impact du changement climatique sur le Mont-Blanc

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Un atlas en ligne, à l’adresse www.atlasmontblanc.org, permettra d’observer l'impact du changement climatique sur le glacier du Mont-Blanc. Grâce à ce nouvel outil, il sera peut-être possible de prédire à quoi ressemblera le plus haut sommet d’Europe d’ici 100 ans. L’Atlas en ligne, qui doit être officiellement lancé le 27 mai prochain à Chamonix, est destiné aussi bien à la communauté scientifique qu’au grand public. Il a pour objectif de sensibiliser un maximum de gens aux effets du changement climatique.
Image Atlas du Mont-Blanc



A l’heure de bouleversements majeurs liés au changement climatique, des scientifiques projettent pour la première fois l’évolution du climat, de la flore et des glaciers d’un massif montagneux.


Le Mont-Blanc a été dès sa conquête au 18ème siècle un terrain d’expérimentation et de découvertes scientifiques. Héritiers de cette belle histoire, le site présente le résultat d’un travail collaboratif rigoureux entre chercheurs issus des plus importants laboratoires de recherche en biodiversité, biogéographie et glaciologie des Alpes françaises, suisses et italiennes sous la coordination du Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude CREA de Chamonix.


Comme l’explique Anne Delestrade, directrice du Centre de recherche sur les Écosystèmes d'Altitude (CREA), "le changement climatique, on en parle beaucoup mais c'est un peu abstrait. Là, on voulait montrer son impact visuel à l'échelle du Mont-Blanc, c'est plus percutant".

Le site qui sera régulièrement réactualisé est, entre autres, financé par l'Union européenne. Il donne à voir de nombreuses photos, vidéos et cartes, dont certaines en 3D. Elles montrent notamment l'évolution des températures, la fonte des glaciers ou la répartition de la végétation. Ces évolutions sont particulièrement intéressantes à étudier dans le Mont-Blanc.

En effet, bien qu’il culmine à 4.810 mètres, il concentre sur une petite échelle des milieux naturels très diversifiés. Ainsi, 1.534 espèces de plantes et les 172 espèces de vertébrés ont été recensés dans le massif. Sur les 172 vertébrés, 4 espèces sont des amphibiens, 9 des reptiles, 111 des oiseaux et 48 des mammifères. Une carte précise de leur habitat naturel a également été dressée et est présentée sur le site internet.

Comme le fait remarquer Martin Beniston, climatologue à l'Université de Genève : "on observe sur quelques kilomètres de distance une transition rapide de végétation et d'environnements correspondant aux environnements que l'on pourrait rencontrer en passant de la Méditerranée au Groenland".

La chose est tellement vraie que les études menées sur les glaciers, la faune, la flore et le climat du Mont-Blanc peuvent être extrapolées à d'autres endroits du monde, souligne l’AFP. Par ailleurs, le changement climatique affecte le Mont-Blanc plus qu'ailleurs avec d]]un réchauffement enregistré de 1,5°C au XXème siècle contre 0,5°C le reste de la planète ![/i]

Cet atlas permet de constater que d'ici à 2100, il faudra dépasser les 4.083 mètres, en juillet, pour trouver des températures négatives, soit 700 mètres de plus qu'aujourd'hui. De même, les parties gelées représenteront moins de 10 km2 pendant le mois le plus chaud de l'année contre 70 km2 entre 1950 et 2000, rapporte 20minutes.

Des cartes montrent également le retrait des glaciers du massif. D'une surface totale de 450 km2 en -16.000 avant J.-C., ils ne représentaient plus que 230 km2 en 1850 et seulement 160 km2 en l'an 2000.

Tous ces changements auront "des impacts sur la fonte des glaciers, la faune et la flore", souligne Anne Delestrade. À tire d’exemple, la renoncule des glaciers, une fleur habituée aux conditions climatiques extrêmes, devrait voir la zone dans laquelle elle pousse diminuer de 70 % d'ici à 2100.





Images Atlas du Mont-Blanc


"L'évolution des paysages sera assez marquée", souligne la scientifique. "Les forêts vont pousser plus haut en altitude et certaines espèces alpines vont voir leur territoire se réduire". Ainsi, l'épicéa devrait voir son territoire s'agrandir en altitude mais, en fonction des régions. Mais, il risque de manquer d'eau en été.

De plus, "il risque aussi d'y avoir plus d'éboulement car le permafrost, le sol perpétuellement gelé, joue un rôle de ciment entre les rochers et scelle toutes les aiguilles de Chamonix", explique-t-elle. "La sécurité sera à revoir", inévitablement.

Déjà, en 2005, un éboulement de 265.000 m3 avait entraîné la disparition du pilier Bonatti, sur la face ouest des Drus. Le site permet également d'observer la fonte du glacier des Bossons, en photos, et le glissement du glacier d'Argentière entre 2008 et 2012, en vidéo.


MAXISCIENCES 24/5/2013

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