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Allemagne : La fracturation hydraulique sans intérêt "pour le moment"

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Allemagne : la fracturation hydraulique sans intérêt "pour le moment"

BERLIN - L'exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique serait sans intérêt pour l'heure en Allemagne, ont estimé vendredi les experts sur les questions d'environnement qui conseillent le gouvernement.

L'exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique est accessoire pour la transition énergétique que l'Allemagne mène actuellement pour sortir du nucléaire et développer les énergies renouvelables, ont jugé les membres de ce Conseil consultatif sur l'environnement, dans un communiqué.

Cela ne fera pas baisser les prix de l'énergie et ne peut pas contribuer de manière significative à sécuriser l'approvisionnement en énergie, ajoutent-ils, concluant que d'un point de vue allemand, la fracturation hydraulique n'a pas d'intérêt pour la politique énergétique.

En outre, pour l'instant, cette technologie ne doit pas encore être utilisée commercialement en raison d'importantes lacunes concernant son impact environnemental, considèrent les sept professeurs qui composent ce conseil. Des projets pilotes doivent d'abord être menés.

En l'état actuel des connaissances sur le sujet, le potentiel d'une exploitation économiquement rentable dans des conditions environnementales convenables est bien trop faible, pour pouvoir avoir une influence conséquente sur les prix du gaz en Allemagne, ajoutent-ils.

La fracturation hydraulique ne fait jusqu'ici l'objet d'aucune réglementation en Allemagne, alors que cette technique fait l'objet d'une interdiction pure et simple en France depuis 2011.

En février, le gouvernement a présenté une proposition visant à encadrer l'extraction de gaz de schiste, l'interdisant notamment dans les zones d'eau protégée et de sources minérales. Mais cette proposition fait l'objet d'une vive opposition y compris au sein de la coalition gouvernementale et ne devrait pas revenir sur le tapis avent les élections législatives de septembre.

Les industriels y voient une chance d'avoir accès à une énergie meilleur marché, comme c'est le cas pour leurs concurrents aux Etats-Unis, où le gaz de schiste est déjà fortement exploité, tandis que les organisations de défense de l'environnement mettent en garde contre les conséquences éventuelles de cette technique notamment sur les nappes phréatiques.


ROMANDIE 31/5/2013

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Berlin - Le gouvernement allemand veut légiférer rapidement sur la fracturation hydraulique, ce qui inquiète les opposants à cette technologie. Berlin ne semble toutefois pas prêt à permettre explicitement la très controversée exploitation du gaz de schiste.

L'opposition est très forte en Allemagne au fracking, du nom anglais de la fracturation hydraulique qui permet l'extraction de gaz capturé dans la roche.

L'industrie allemande, la chimie en tête, milite pour donner sa chance au gaz de schiste, enfoui très profond. Elle voit la possibilité, comme aux Etats-Unis, de faire baisser ses coûts énergétiques parmi les plus élevés d'Europe. La crise ukrainienne et les inquiétudes sur l'approvisionnement en gaz sont venus apporter de l'eau à son moulin. Une demande qui se heurte à l'opposition exprimée par plusieurs responsables du gouvernement.

Pourtant, certains ont voulu voir cette semaine une ouverture vers une autorisation, en apprenant que le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel avait envoyé un courrier à quelques députés indiquant que ses services et ceux du ministère de l'Environnement travaillaient à établir un cadre juridique.

L'objectif est de finaliser un projet dans les prochaines semaines, pour une adoption d'ici la fin de l'année. Il s'agira d'imposer à chaque projet potentiel un examen de compatibilité environnementale ainsi qu'une autorisation des autorités en charge de l'eau, selon cette brève missive. Cela veut dire que les choses bougent, en a conclu Miriam Ahrens, porte-parole de la fédération WEG des exploitants de gaz et de pétrole.

Ses membres, une poignée d'industriels dont ExxonMobil et GDF Suez, exploitent le gaz naturel allemand. Le pays n'est pas particulièrement bien pourvu, à part dans l'Etat de Basse-Saxe, au nord. Pour l'extraire, les industriels ont déjà depuis longtemps recours au fracking, explique Mme Ahrens. Plus de 300 projets utilisant cette technologie -qui consiste à créer des fissures souterraines en injectant un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques- ont été menés depuis les années 60.

Mais l'appliquer au gaz de schiste, enfoui beaucoup plus profond sous les nappes phréatiques, suscite en Allemagne, comme d'ailleurs en France qui l'a interdite, de grosses réserves. Qui ont conduit à ce que, par un effet d'amalgame, plus aucune autorisation n'ait été accordée au fracking conventionnel depuis le début de la décennie.

Pour lever cette ambiguïté, le gouvernement précédent d'Angela Merkel avait déjà préparé une loi l'an dernier. Elle interdisait la fracturation hydraulique dans les zones d'eaux protégées et de sources minérales. Et, par défaut, autorisait le procédé ailleurs -sous réserve des autorisations nécessaires au cas par cas.

Le gouvernement avait dû mettre son projet au placard devant les résistances suscitées. Mais la nouvelle équipe gouvernementale -les conservateurs de Mme Merkel et les sociaux-démocrates de M. Gabriel- a promis de se pencher à nouveau dessus.

En parallèle, le gouvernement de Basse-Saxe a pris l'initiative le mois dernier de légiférer de son côté, pour relancer les projets dits conventionnels et en revanche interdire par décret le fracking de gaz de schiste sur son territoire. Une initiative qui a sans doute poussé le gouvernement fédéral à accélérer l'allure.

Du côté de l'opposition, on est persuadé que M. Gabriel va se contenter d'exhumer le projet du gouvernement précédent.

D'après la lettre de M. Gabriel, le fracking doit être autorisé sur 86% du territoire allemand, s'est offusqué le député vert Oliver Krischer. Pourtant cette lettre ne mentionne nulle part ce chiffre. Le bureau de M. Krischer a d'ailleurs admis qu'il se basait sur le projet de l'an dernier.

Quant à la ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks, elle a redit jeudi qu'elle était contre l'exploitation du gaz de schiste. Je pense que c'est une mauvaise solution, qui apporte la mauvaise réponse aux questions de sécurité d'approvisionnement. La fracturation au moyen de substances toxiques sera interdite, a-t-elle affirmé.

Côté français, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a souligné fin mai que Paris avait raison pour le moment d'appliquer le principe de précaution. Mais si de nouvelles technologies non dangereuses apparaissent, pourquoi pas ?

romandie 6/6/2014

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Berlin (AFP) - Le gouvernement allemand veut interdire l'exploitation du gaz de schiste au moins jusqu'à 2021, prenant acte d'une résistance forte dans l'opinion publique à l'égard du "fracking".

"Il n'y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche", a affirmé vendredi la ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks.

 Un site d'exploration pour le gaz de schiste à Ksiezomierz, en Pologne, le 11 juin 2013 (c) Afp

Avec son confrère à l'Economie et l'Energie, Sigmar Gabriel, social-démocrate comme elle, Mme Hendricks a défini les principaux axes de la législation à venir sur ce sujet très épineux, sur lequel le gouvernement précédent s'était cassé les dents.

La défiance est très forte en Allemagne à l'égard du "fracking", nom anglais de la fracturation hydraulique. Le procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche.

Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.

Mais l'industrie milite pour donner sa chance au gaz de schiste. Elle y voit la possibilité, comme aux Etats-Unis, de faire baisser ses coûts énergétiques parmi les plus élevés d'Europe, et de réduire la dépendance aux importations d'énergie, un argument porteur en ces temps de crise ukrainienne.

Les ministres concernés "prennent les inquiétudes de la population très au sérieux", a affirmé Mme Hendricks, "la protection de la santé et de l'eau potable ont priorité absolue". Ils veulent donc fermer la porte au fracking de gaz de schiste, comme c'est le cas en France.

"Les projets de fracking de gaz de schiste au-dessus de 3.000 mètres seront interdits", précise le texte. L'essentiel des réserves de gaz de schiste de l'Allemagne est estimée se trouver plus haut que cette limite.

En 2021, un rapport doit faire le point sur "l'état des connaissances et des technologies" et le législateur se pencher à nouveau sur la loi. D'ici là, des tests seront autorisés sous conditions.

L'association de protection de l'environnement Bund a qualifié de "petit pas dans la bonne direction" les projets du gouvernement mais aimerait voir explicitement interdits les essais, et le fracking également sous 3.000 mètres.

La fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel conventionnel, qui a cours depuis les années 60 en Allemagne, restera "en principe possible" mais sera assortie de "règles supplémentaires" par exemple sur les caractéristiques des produits utilisés.

Dans les faits, tous les projets de fracking conventionnel sont au point mort, aucune nouvelle autorisation n'ayant été accordée ces dernières années. Et les projets de Berlin sont peu à même de relancer la machine.

"Si ces plans étaient concrétisés, il n'y aurait plus de production de gaz naturel, l'Allemagne serait 100% dépendante des importations", a déploré vendredi le président de la fédération des explorateurs de gaz et de pétrole WEG, Josef Schmid.

L'Allemagne n'est de toute façon pas très bien pourvue en gaz naturel, à l'exception de quelques gisements dans le nord du pays.

En revanche "nous avons du gaz de schiste pour assurer 100% de l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne pendant dix ans, probablement même beaucoup beaucoup plus", assurait jeudi le patron du géant de la chimie BASF, Kurt Bock, fervent avocat du gaz de schiste.

Les propositions présentées vendredi doivent être soumises à l'approbation des conservateurs, l'autre membre de la coalition dirigée par Angela Merkel. Elles doivent ensuite se traduire non pas par une nouvelle loi, mais par un amendement du droit minier et des lois sur l'eau. Mme Hendricks mise sur une adoption des modifications avant la fin de l'année.

Sciences et avenir 4/7/2014

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Berlin - Des organisations allemandes de protection de l'environnement et plusieurs initiatives citoyennes ont remis mardi à la ministre de l'Environnement une pétition d'environ 660.000 signatures pour réclamer une interdiction pure et simple de la fracturation hydraulique.

21/1/2014 EU Environment




Romandie 30/9/2014

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Berlin (AFP) - Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi encadrant de manière très stricte l'utilisation de la technique controversée de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste, sans toutefois l'interdire.

La loi "prévoit des interdictions dans certaines régions précises pour des questions de protection de l'eau potable, de la santé et de la nature, ainsi que des restrictions générales pour l'utilisation de la fracturation hydraulique dans les schistes, la glaise, les marnes ou les couches de charbon", ont indiqué, dans un communiqué commun, les ministères de l'Energie et de l'Environnement.

 Une foreuse sur un site d'exploitation de gaz de schiste en Roumanie (c) Afp

Seule technique éprouvée pour exploiter les hydrocarbures de schiste, mais fortement critiquée pour ses effets potentiels sur l'environnement et la santé, la fracturation hydraulique est interdite en France, mais fortement utilisée aux Etats-Unis, pays qui a pu ainsi faire fortement baisser ses coûts d'énergie, faisant rêver nombre d'industriels en Europe.

Mais le nouveau projet de loi (en allemagne ndlr), adopté mercredi en Conseil des ministres, interdit l'emploi de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures dits "non conventionnels" dans des roches dures comme les schistes à des profondeurs inférieures à 3.000 mètres, or c'est justement cette possibilité que réclamait l'industrie.

Le gouvernement d'Angela Merkel issu des élections de l'automne 2013 travaillait depuis des mois à un tel projet de loi sur la fracturation hydraulique, alors que l'équipe précédente, déjà dirigée par Mme Merkel, s'y était cassé les dents en 2013. Pour l'heure la technique ne fait l'objet d'aucune réglementation particulière.

"Je suis contente que nous ayons, après de longues discussions, enfin déterminé des règles pour cette technologie du +fracking+ (terme anglais pour la fracturation hydraulique) jusqu'ici non réglementée", s'est réjouie, dans le communiqué, la ministre de l'Environnement Barbara Hendricks. "Avec cette loi, nous pouvons amplement restreindre la fracturation hydraulique, de manière à ce qu'il n'y ait plus aucun danger ni pour les hommes ni pour l'environnement", a-t-elle ajouté.

Ce procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche. Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.

"Au premier plan (de cette loi) figure clairement la protection de l'environnement et de la santé. (...) En outre, nous nous assurons ainsi que l'extraction de pétrole et de gaz naturel dans le pays peut être poursuivie avec des cadres très stricts au plus haut niveau technique", a pour sa part déclaré le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel.

Le projet de loi doit être approuvé par le Parlement avant d'entrer en vigueur et les débats devraient être animés, mais la "grande coalition" gouvernementale alliant les conservateurs de Mme Merkel aux sociaux-démocrates (SPD) dispose de 504 des 631 sièges de députés.


Sciences et avenir 1/4/2015

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Berlin - Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi empêchant de facto largement l'utilisation de la technique controversée de fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste, tant les restrictions sont nombreuses.

Ce texte n'autorise pas ce qui était jusqu'à présent interdit, mais au contraire interdit beaucoup de ce qui était pour l'heure possible, comble des failles juridiques et établit des règles strictes là où il n'y avait pas de règles claires, a résumé le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, rendant compte du Conseil des ministres.

Le projet de loi prévoit des interdictions dans certaines régions précises pour des questions de protection de l'eau potable, de la santé et de la nature, ainsi que des restrictions générales pour l'utilisation de la fracturation hydraulique dans les schistes, la glaise, les marnes ou les couches de charbon, ont indiqué, dans un communiqué commun, les ministères de l'Energie et de l'Environnement.

Il interdit aussi l'emploi à but commercial de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures dits non conventionnels dans des roches dures comme les schistes à des profondeurs inférieures à 3.000 mètres, or c'est justement cette possibilité que réclamait l'industrie imaginant un nouvel Eldorado énergétique à l'américaine.

Seule technique éprouvée pour exploiter les hydrocarbures de schiste, mais fortement critiquée pour ses effets potentiels sur l'environnement et la santé, la fracturation hydraulique est interdite en France, mais très utilisée aux Etats-Unis, pays qui a pu ainsi faire fortement baisser ses coûts d'énergie, faisant rêver nombre d'industriels en Europe.

Jusqu'ici, cette technique, appelée fracking en anglais, ne faisait l'objet d'aucune réglementation particulière en Allemagne.

Le gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates travaillait depuis des mois à un tel projet de loi, alors que l'équipe précédente, déjà dirigée par Angela Merkel, s'y était cassé les dents en 2013.

Avec cette loi, nous pouvons amplement restreindre la fracturation hydraulique, de manière à ce qu'il n'y ait plus aucun danger ni pour les hommes ni pour l'environnement, s'est réjoui la ministre de l'Environnement Barbara Hendricks.

Ce procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche. Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.

Au premier plan (de cette loi) figure clairement la protection de l'environnement et de la santé. (...) En outre, nous nous assurons ainsi que l'extraction de pétrole et de gaz naturel dans le pays peut être poursuivie avec des cadres très stricts au plus haut niveau technique, a pour sa part déclaré le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel.

Mais pour Claudia Kemfert, de l'institut de recherche économique de Berlin, DIW, tout ceci est beaucoup de bruit pour rien, car de toute façon, le potentiel du fracking en Europe, à la différence des Etats-Unis et de l'Asie, est très faible. La Pologne voisine, qui un temps a rêvé d'indépendance énergétique grâce au gaz de schiste, a nettement revu ses prétentions à la baisse devant les résultats décevants des prospections et l'actuelle faiblesse des cours du pétrole.

Les réactions énervées du côté des entreprises ne se sont néanmoins pas fait attendre. Le chef de la fédération allemande de l'industrie chimique, Utz Tillmann, a regretté que le projet de loi ne propose toujours pas un cadre raisonnable, pour qu'il soit possible à l'avenir de profiter du gaz de schiste.

C'est un signal positif que l'exploitation du gaz de schiste en Allemagne ne soit pas totalement exclue, mais les obligations pour l'extraction de gaz naturel dans leur ensemble sont totalement exagérées, a dénoncé Markus Kerber de la fédération de l'industrie BDI, selon l'agence dpa.

Le projet de loi doit encore être approuvé par le Parlement. Les débats s'y annoncent animés, mais la grande coalition gouvernementale dispose de 504 des 631 sièges de députés.



Romandie 1/4/2015

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