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Après la géolocalisation au Brésil, des smartphones en Indonésie pour protéger les forêts

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Après la géolocalisation utilisée au Brésil pour protéger certains arbres, des Smartphones pour un même objectif... Les deux techniques diffèrent, mais leur objectif est commun : réduire à défaut de supprimer l'abattage illégal des arbres et forêts.


L'organisation Rainforest Connection a eu une idée étonnante pour lutter contre la déforestation dans la réserve naturelle Air Tarusan dans l'ouest de Sumatra : elle projette de suspendre aux arbres des smartphones pour capter le son des tronçonneuses.

Emplies du chant des oiseaux, du coassement des grenouilles et des cris d'autres animaux, les forêts indonésiennes ont longtemps gardé une allure de lieu impénétrable, de havre de paix recelant une biodiversité incroyable. Mais au cours des cinquante dernières années, cette tranquillité a été grandement bousculée par les activités humaines qui ont peu à peu grignoté les forêts jusqu'à les réduire de plus de 50%.


D'après les estimations du Rainforest Action Network, plus d'un million d'hectares de forêt sont détruits chaque année en Indonésie, soit l'équivalent d'un terrain de football toutes les 15 secondes. Aujourd'hui, il est ainsi devenu fréquent que les bruits de la forêt soient couverts par ceux des tronçonneuses qui s'y affairent illégalement, en particulier dans les aires protégées.

Un phénomène qui a donné une nouvelle idée à l'organisation Rainforest Connection pour lutter contre la déforestation.

Pour tenter d'empêcher cet abattage dramatique des arbres, Topher White, fondateur de l'organisation propose d'écouter le démarrage des tronçonneuses. Comment ? En utilisant d'anciens smartphones Android suspendus aux arbres dans le but d'enregistrer et d'identifier la signature sonore de ces armes de destruction. Lorsqu'un tel son est détecté, des gardes-forestiers pourront alors intervenir en quelques minutes, surgissant de nulle part pour chasser les bûcherons.  

Cette idée fait l'objet d'un projet pilote qui va être testé en partenariat avec le groupe de conservation Kalaweit, sur une zone de 25.000 hectares dans la réserve naturelle Air Tarusan dans l'ouest de Sumatra. Pour cet essai, il s'agira de smartphones neufs spécialement donnés à l'organisation mais Topher White espère employer ensuite des téléphones recyclés et donnés par des utilisateurs qui en changent.

Chaque appareil sera équipé de panneaux solaires conçus pour bénéficier des périodes brèves où le soleil parvient à atteindre le sol de la forêt. Leurs micros resteront en fonctionnement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et un logiciel sera installé pour détecter le bruit caractéristique d'une tronçonneuse et donner l'alerte.

Le fondateur de Rainforest Connection espère que chaque téléphone pourra surveiller un rayon de 0,5 kilomètre, fournissant un moyen de surveiller à moindre coût une large zone de forêt.  

Dans les premiers temps, seuls les gardes-forestiers seront alertés par les dispositifs. Mais Topher White réfléchit à concevoir une application gratuite qui permettrait à quiconque de recevoir l'alerte et la localisation du smartphone concernée. "Nous voulons que les habitants aient l'impression de faire partie des évènements et d'être en première ligne dans la protection environnementale", a t-il expliqué cité par le New Scientist.  A plus long terme, cette technologie pourrait même être simplifiée pour que les habitants puissent eux-mêmes brancher un téléphone à une boite, la clouer dans un arbre et commencer à traquer les bûcherons. "Nous compterons alors sur les habitants pour intervenir lorsqu'un 'évènement' sera détecté. Rendre la chose simple, efficace et accessible pour eux est notre priorité numéro un", a précisé Topher White.

Pour terminer un petit mot pour vous faire part d'un jugement pour le respect les droits fonciers des autochtones en Indonésie, la Cour constitutionnelle a décidé de rendre nulle et non avenue la propriété de l'État indonésien sur leurs territoires forestiers coutumiers, empêchant le gouvernement d'y délivrer des concessions d'exploitation ou de plantations.  Ainsi, l'État indonésien n'est plus autorisé à qualifier les territoires ancestraux des autochtones comme «domaine forestier de l'État» et, les considérant comme tels, de délivrer de lucratives concessions d'usage à des entreprises souvent puissantes. Ce jugement de principe de la Cour constitutionnelle est une étape importante pour la reconnaissance des droits des quelques 40 millions d'autochtones de l'Indonésie [b]qui depuis des générations utilisent et exploitent la forêt sans la détruire.[/b]



MAXISCIENCES 9/6/2013

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Quand un arbre tombe dans la forêt de la réserve naturelle de Supayang Kalaweit (à l'ouest de Sumatra, en Indonésie), pour le trafic de bois ou de la faune, les sons émis génèrent un message texte pour alerter les gestionnaires des réserves.

L'année dernière, sensiblement à la même époque, une petite organisation appelée Rainforest Connexion (voir message précédent), a eu l'idée d'installer une poignée de vieux smartphones (dons). Ceux-ci couplés à des chargeurs solaires et reprogrammés pour effectuer une surveillance audio de la forêt ont été installés dans la canopée. Le système a rapidement fait cesser l'exploitation forestière, dit Topher Blanc, un physicien de 31 ans qui a conçu le système.

Maintenant, avec l'aide de la La Société Zoologique de Londres (ZSL) et la banque de développement KfW en Allemagne, Rainforest connexion se prépare à déployer des dizaines de ces dispositifs d'écoute en Afrique équatoriale pour protéger les éléphants des forêts menacées et de leurs habitats. 

b]Cette technologie permet à la forêt de parler au mondeb]dit le musicien Neil Young dans une vidéo produite par Rainforest Connexion pour une campagne de collecte de fonds, qu'elle prévoit de lancer sur Kickstarter. "b]La forêt peut parler et vous pouvez l'entendre. Ils peuvent (les smartphones) entendre la première dent de scie, ils peuvent entendre les coups de fusil quand les gens tirent des animaux. Ils peuvent dire quand la forêt est attaquée par des gens qui enfreignent la loi".


 Pose d'un téléphone couplé à des cellules solaires. Les smartphones, enfermés dans des boîtiers étanches ressemblent un peu à de grandes fleurs noires. Crédit: Rainforest connexion via Flickr.

Les smartphones, enfermés dans des boîtiers étanches et couplés à des cellules solaires, ressemblent un peu à de grandes fleurs noires. Topher Blanc monte les installe dans la canopée, où ils sont difficiles à repérer. Les appareils enregistrent périodiquement des extraits audio, qu'ils transmettent sur le réseau cellulaire local, peu cher, à un serveur central. L'ordinateur analyse les formes d'ondes audio et, si le logiciel détecte le bruit des scies à chaîne, la position de l'enregistrement est aussitôt triangulée et un message est envoyé aux patrouilleurs de la forêt pour intervenir rapidement.

Dans les 24h suivant l'activation des 4 boîtiers, stratégiquement placés dans la réserve de Kalaweit, Thopher blanc dit : "les appareils ont dédecté des bûcherons illégaux et les autorités sont intervenues. Après deux semaines, plus aucun bûcheron n'a pénétré dans la région des 135 hectares couverts par le système. Un an plus tard... Ils ne sont toujours pas revenus !

Rainforest Connection 25/6/2014


Le projet en Afrique (Cameroun) sera beaucoup plus grand, impliquant environ 30 appareils d'écoute dans la canopée d'une forêt de 200.000 hectares qui est un habitat important pour les éléphants en voie de disparition et les gorilles des plaines ainsi que les chimpanzés.

Chaque téléphone peut détecter le bruit des scies à très grande distance, de sorte que le réseau permettra, dans un premier temps, de protéger 10.000 hectares. En positionnant appareils à la périphérie de la forêt, à proximité des routes et des sentiers fréquentés par des braconniers et des bûcherons illégaux,Topher Blanc et la ZSL espèrent défendre efficacement une grande partie de la forêt.

La zone comprend trois concessions d'exploitation forestière du Forest Stewardship Council certifiées, où le bois est récolté légalement. De ce fait des ententes ont été passées (horaires, jours de fonctionnement...) et tout bruit de tronçonneuse en-dehors des périodes d'activité légale, fera l'objet d'une intervention. Mais ce n'est pas seulement les tronçonneuses qui seront écoutées et entendues, les mouvements des véhicules sur les routes seront aussi détectés... Permettant ainsi aux autorités d'intervenir et de sanctionner si nécessaire (en cas d'activité non prévue).

Infographie Rainforest Connexion

"Si cela fonctionne aussi bien que nous l'espérons", dit Lauren Redmore de la ZSL, "nous examinerons alors un déploiement plus étendu". Mais elle et Topher Blanc reonnaissent que la couverture des réseaux cellulaires pourrait être un facteur limitant dans les zones reculées.

La surveillance "high-tech" n'est clairement pas la panacée pour la déforestation, qui continue à se dérouler à un rythme alarmant. Pour lutter contre le problème, "nous devons avoir recours aux poursuites en utilisant la réglementation gouvernementale, le boycott des consommateurs, la pression sur le marché par des campagnes ciblées". "En fait nous devons combiner l'ensemble de ces mesures dit Randy Hayes, fondateur de Rainforest Action Network. Mais, franchement, nous avons besoin de plus d'outils...

Scientific American 24/6/2014

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