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La tomate, reine des légumes-fruits, son histoire...

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Au fil des siècles, la tomate s’est imposée comme un ingrédient clé de la cuisine occidentale. De la Marmande à la tomate verte en passant par la Rose de Berne, explorez les vertus, la diversité et les secrets de ce légume-fruit pas comme les autres



 La tomate olivette est productive, notamment pour réaliser des coulis. ©️ Penny Greb, USDA, ARS, DP




De très nombreux jardiniers se passionnent pour produire chaque année quelques kilos de tomates, en choisissant des variétés au volume important ou toutes petites. Sa diversité se prête à de multiples expériences culinaires, de l’entrée au cocktail.

La tomate est une espèce cultivée sur de vastes surfaces de serres, notamment par des maraîchers bretons, hollandais, etc. C’est la belle histoire de cette solanacée que présente l’ingénieur agronome Michel Caron de façon à vous mettre en appétit…

Après avoir lu ce dossier, vous saurez tout sur ce légume-fruit délicieux. De ses origines à l’étendue des goûts, des formes et des couleurs qu’elle propose, en passant par le développement de variétés génétiquement modifiées (tomates OGM) et les effets bénéfiques de la tomate sur la santé...







FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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Comme la pomme de terre, la tomate nous viendrait du Pérou, où on la surnommait «pomme du Pérou». Elle prit très rapidement le chemin du Mexique, un pays où les indigènes la surnommaient «tomatl» et la cultivaient entre des plants de maïs qui leur servaient de tuteurs.




 Physalis philadelphica, aussi appelée tomatille, possède des fruits recouverts d’un voile qui se déchire à maturité. ©️ Barney Wrightson, Flickr, cc by nc sa 2.0




Ce sont les conquérants espagnols qui, lors de la conquête de Tenochtitlan (la future Mexico) par Hernán Cortés en 1519, ont cueilli quelques pieds de tomate pour les ramener en Europe, en 1545.

La première domestication de la tomate à gros fruits est intervenue au Mexique actuel, après celle de la tomatille (Physalis philadelphica), une plante assez approchante, très à la mode à l’époque, mais dont la culture devait assez vite se marginaliser à la suite de la découverte de la nouvelle venue.

Un botaniste de l’époque, Bernardino de Sahagún, a expliqué dans son histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne que les Aztèques préparaient une sauce associant les tomates avec du piment et des graines de courge.

Dès son apparition en Espagne, la tomate devait prendre l’appellation de «pomme d’amour». Les Italiens ne tardèrent alors pas à adopter ce nouveau légume, baptisé «pomme d’or», pour en découvrir la saveur gastronomique. Mais la tomate, appartenant à la même famille que la belladone, plante indigène en Europe connue pour sa toxicité, fit cependant l’objet de bien des suspicions avant d’être reconnue comestible et utile en médecine.

Les Français, quant à eux, préférèrent, pendant pas mal de temps, la cultiver plutôt à des fins ornementales. Dans notre pays, il a fallu attendre la fin du XVIIIe siècle pour voir apparaître les premières usines de conserves de tomate, d’abord dans le Midi, puis dans la vallée du Rhône. Au XIXe siècle, grâce aux progrès de l’irrigation, la production du célèbre légume devait connaître une forte expansion, prenant même parfois la place de la vigne, de l’olivier et du mûrier. Et petit à petit, cette plante très frileuse se mit à s’adapter aux rigueurs de nos régions septentrionales, cela grâce à la sélection de nouvelles variétés.



FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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À l’origine, la première tomate a été la tomate cerise, appréciée de nos jours dans les cocktails. Les nombreuses variétés que nous connaissons aujourd’hui doivent dériver de cette variété.

De la famille des solanacées, comme la pomme de terre, le poivron, l’aubergine et le tabac, ce légume-fruit, porte le nom botanique de Lycopersicum esculentum, ou encore de Solanum lycopersicum.


Jeunes plants de tomates. Les variétés actuelles découleraient de la tomate cerise. ©️ Blog story, Flickr, cc by nc sa 2.0  

Le système racinaire de la tomate est de type pivotant, en étant très dense et ramifié sur les 30 premiers centimètres, pour atteindre ensuite un mètre de profondeur. La tige de la tomate est anguleuse, épaisse aux entre-nœuds et pubescente. De consistance herbacée en début de croissance, elle tend à devenir un peu ligneuse en vieillissant. Le port de cette plante est dressé en début de croissance, puis devient retombant ou semi-retombant au fil de la croissance et de la ramification de ses tiges, nécessitant la présence d’un tuteur pour se maintenir. Les bourgeons axillaires de cette plante donnent naissance à des ramifications successives, tandis que les bourgeons terminaux produisent des fleurs ou avortent. Sa tige et ses feuilles portent des poils qui contiennent une huile essentielle qui donne son odeur caractéristique à la plante. Les feuilles de la tomate sont alternes, longues de 10 à 25 cm, composées et comprennent de 5 à 7 folioles aux lobes très découpés.


 Les poils de la feuille de tomate contiennent une huile essentielle responsable de son odeur caractéristique. ©️ Forest and Kim Starr, cc by 3.0

La tomate est une plante herbacée. Elle est vivace sous les climats chauds, mais généralement cultivée comme annuelle. C'est un végétal à croissance indéterminée, chacun de ses bouquets floraux étant séparé par trois feuilles, la plante pouvant alors croître indéfiniment. Mais il en existe aussi des variétés à port déterminé, ses inflorescences étant séparées par deux feuilles, puis une feuille, avant de se retrouver en position terminale sur la tige. Pour ces espèces, la croissance se poursuit non sur la tige principale, mais sur des tiges secondaires qui poussent à l'aisselle des feuilles.

 Fleur de tomate. Le calice qu’elle contient persiste au sommet du fruit. ©️ André Karwath, cc by sa 2.5

Les fleurs de la tomate s'épanouissent de fin mai à septembre dans l'hémisphère nord et de fin novembre à mars dans l'hémisphère sud. Elles sont actinomorphes à symétrie pentamère Leur calice, qui compte cinq sépales verts, est persistant après la fécondation et subsiste au sommet du fruit. Leur corolle compte cinq pétales d'un jaune vif, soudés à la base, souvent réfléchis en arrière, en formant une étoile à cinq pointes.

 Diagramme d'une fleur mature - Image : Mariana Ruiz LadyofHats / domaine public.

Leur androcée compte cinq étamines. Leurs anthères allongées forment un cône resserré autour du pistil. Celui-ci est constitué de deux carpelles soudés, formant un ovaire supère biloculaire à deux loges. À noter que chez certaines variétés de tomates, l'ovaire est pluriloculaire.


 Tomate « Schimmeig Creg ». Ces belles tomates rayées orange et rouge sont un peu allongées, à la chair peu aqueuse et au bon goût de tomate. Leur croissance est semi-déterminée, et leur feuillage normal. ©️ Tomodori


Ce sont des baies normalement à deux loges, parfois trois ou plus, à graines très nombreuses. Les fruits sont très variés par la taille, la forme et la couleur. Ils peuvent peser quelques grammes seulement, comme la tomate groseille, ou jusqu’à près de 2 kg ! La graine de la tomate est petite (250 à 350 graines par gramme) et velue, avec une germination épigée.


FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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La famille des tomates regroupe une quantité incroyable de variétés. Environ 500 sont en effet officiellement inscrites et disponibles pour les jardiniers. Mais grâce à Internet, les amateurs de tomates peuvent désormais accéder à un millier de variétés ! En y consacrant un peu de temps, vous pourrez découvrir celles qui conviendront le mieux à vos goûts, à votre potager et au climat de votre région.

Parmi les variétés les plus cotées figure notamment la tomate de Marmande, une tomate de carte postale ! Avec ses jolis fruits légèrement aplatis et bien côtelés, parfois un peu irréguliers, elle allie précocité et saveur parfaite, avec des fruits pesant entre 150 et 300 g. Cette obtention est parfaite pour le début de saison. Les amateurs de belles tomates rouges, rondes et lisses préfèrent la tomate Saint-Pierre, dont la peau fine et adhérente à la chair ne se craquelle pas. Cette tomate offre un rendement important et très échelonné du cœur de l’été jusqu’à l’arrivée de l’automne.




 La tomate « Purple Calabash » est une variété ancienne, qui aurait été cultivée dès le XVIe siècle. ©️ Enbodenumer, Flickr, cc by nc sa 2.0

«Prince Borghese» est une sélection italienne, recommandée par Vilmorin en 1911 et parfaite pour les amateurs de tomates séchées. Elle donne jusqu’à une centaine de fruits par pied, de petit calibre et réunis en grappes, à récolter de la mi-juillet à la mi-septembre. «Corazon» développe de gros fruits à la saveur douce, très charnus et dotés d’un sillon caractéristique. «Budaï Torpe» est une variété ancienne qui reprend peu à peu du service dans les potagers. Ses fruits rouges sont juteux et d’une bonne qualité gustative.


 La tomate cornue d'Ischia est un fruit allongé, de forme semblable à celle du piment. Elle se prête bien à la préparation de coulis et de sauces. ©️ Tomodori


Certaines tomates hybrides présentent cette caractéristique assez peu ordinaire. "Poivron des Andes" s’appelle aussi "Andine cornue", avec de longs fruits rouges, très charnus et à la qualité gustative excellente. «Roman Candle» est dotée de fruits spectaculaires d’un jaune lumineux et de fruits très allongés, jouissant d’une saveur fine.


 Il est nécessaire de toucher les tomates vertes Evergreen pour déterminer leur degré de maturité. ©️ Sunfox, Flickr, cc by nc sa 2.0


On imagine toujours des tomates offrant une couleur bien rouge, mais il en existe des variétés de toutes les couleurs, et notamment vertes. Cette nuance ne signifie pas du tout un manque de maturité ! Parmi ces dernières figure notamment «Evergreen», dont les fruits nécessitent d’être touchés pour déterminer s’ils sont prêts à être cueillis. Presque dépourvue d’acidité, cette tomate peut produire 20 à 30 fruits, pesant de 100 à 150 g depuis la mi-juillet jusqu’à la fin septembre. «Green Zebra» donne des fruits au goût exquis et agréable à regarder, du fait d’une belle couleur verte présentant des reflets dorés à maturité.


 Quelques couleurs de tomates, avec notamment des tomates jaunes à droite. ©️ Franck Chicot, Flickr, cc by nc sa 2.0


«Roma VF» produit des fruits d’une belle couleur jaune et présente l’avantage d’être relativement hâtive, extrêmement productive, avec des fruits charnus et de taille moyenne, et ne réclamant ni taille ni tuteurage. Cette variété italienne de tomates est résistante aux maladies classiques et garantit des récoltes d’au moins 30 fruits par pied, de la mi-juillet à la mi-septembre.


 La tomate jaune Limmony possède une touche acidulée qui fait penser au citron. ©️ Tomodori


«Lemon Tree» est une curieuse variété dont la forme, la couleur et la saveur sont celles du citron ! «Pêche jaune» porte bien son nom, et donne des fruits ronds ressemblant à des nectarines.

 La saveur de la tomate noire de Crimée est particulièrement douce et sucrée. ©️ Tomodori


«Noire de Crimée» offre une chair à la couleur pourpre foncé, avec des fruits au poids assez variable, allant de 150 à 300 g, au collet marbré de vert sombre. Dans une salade, ces tomates sont si belles qu’on hésite à les faire cuire !


 La tomate Purple Calabash est beaucoup cultivée pour la qualité de sa chair. ©️ Tomodori


«Purple Calabash» jouit d’une couleur sombre et d’une mine renfrognée assez peu engageante. Il s’agit pourtant d’une tomate dotée d’une qualité de chair remarquable qui explique que beaucoup de jardiniers la cultivent. «Black Prince» est une variété sibérienne, très populaire en Russie et qui pousse bien en climat froid. Ses fruits sont ronds et d’une couleur grenat profond. «Noire Russe» dispose de fruits ronds et à peine aplatis, d’un coloris rouge sombre virant au chocolat au niveau de leur pédoncule.


 La tomate blanche de Picardie est aussi appelée douce de Picardie, en référence à sa saveur. ©️ Caroline Léna Becker, Wikimedia Commons, cc by 3.0


«Blanche de Picardie» présente des fruits à peau et chair de couleur blanc crème à jaune pâle, avec un goût fondant et dépourvu d’acidité.


 La variété de tomates White Queen fournit des fruits qui affichent plusieurs centaines de grammes sur la balance. ©️ Tomodori


«White Queen» est remarquable par sa couleur blanche et son poids de 250 à 400 g, elle est très productive.






FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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La diversité des tomates est telle qu’on y trouve plusieurs types de curiosités. Découvrez des variétés à la taille exceptionnelle, au goût particulièrement apprécié, ainsi que des hybrides. Les tomates pour les cocktails et décoratives ne sont pas oubliées.




 La tomate « potiron écarlate » rappelle la forme d’un potiron. ©️ Tomodori


«Potiron écarlate» est une variété de tomates tardive, dont la récolte commence en août, dont les fruits pèsent entre 300 et 600 g, avec une chair à la fois douce et acidulée.Il s’agit d’une des meilleures tomates à farcir, et elle est bien adaptée à toutes les préparations culinaires demandant une cuisson longue.

«Russe rouge», également tardive, produit des fruits pesant environ 600 g, sauf lors d’étés humides et frais. Ses fruits parfumés se prêtent bien à la cuisson pour obtenir notamment des coulis. «Dutchman» produit des fruits énormes, dont le poids varie entre 900 et 1.400 g, à la chair dense et d’une saveur douce.


 Ancienne variété française, la tomate « Rose de Berne » résiste bien aux maladies. ©️ Rubber Slippers in Italy, Flickr, cc by nc nd 2.0


«Rose de Berne» est un véritable trésor de douceur ! Récoltés à maturité, ses fruits ont une chair très fondante, douce, dépourvue de toute acidité. «Délicieuse du jardinier» constitue une des tomates les meilleures, de l’avis des collectionneurs. Ses petits fruits rouges, sucrés et parfumés, sont un régal de la mi-juillet à la fin septembre. «Miel du Mexique» porte bien son nom, car cinq mois après son semis, cette variété de tomates produit de longues grappes de petits fruits rouges et ronds à picorer jusqu’à fin septembre.


 La tomate «Prune noire», originaire de Russie, a une saveur très douce. ©️ Tomodori


«Prune noire» est une sélection exubérante, tant par sa productivité que par sa croissance, donnant des fruits très peu acides, à récolter peu avant leur maturité afin de bénéficier de leur aspect croquant.

Il existe en tout cas, depuis quelques dizaines d’années, des variétés hybrides capables, par exemple, de résister à certaines maladies comme la fusariose, d’où une économie en traitements phytosanitaires et l’obtention de récoltes plus abondantes. Ces variétés améliorées réunissent les qualités des anciennes et se reconnaissent par l’existence du sigle F1 accolé à leur appellation commerciale. Mais attention : une plante hybride, qu’il s’agisse d’une tomate, d’un maïs ou autre, n’offre ses qualités améliorées que la première année de culture, avec ensuite une chute assez significative de ses rendements, d’où l’impossibilité alors de récolter des graines au moment de la récolte, de façon à les utiliser l’année suivante.

Parmi les variétés hybrides, citons «Myriade F1», qui offre une qualité gustative supérieure et une belle couleur rouge. C’est le cas également d’«Alamo F1», aux fruits mesurant 12 cm de longueur et d’un poids de 120 g environ. «Lorenzo F1» est un hybride aux fruits jaune foncé pesant 130 g, à la saveur douce et sucrée. «Fournaise F1» séduit les jardiniers par sa précocité remarquable et ses qualités gustatives. «Montfavet F1», un des premiers hybrides à avoir été sélectionnés, dans les années 1950, allie saveur, précocité et bonne résistance aux maladies.


 «Black Cherry», aussi appelée cerise noire. Elle est assez sensible à l’éclatement. ©️ Enbodenumer, Flickr, cc by nc sa 2.0


Les tomates cocktails : dans cette catégorie de variétés, vous aurez le choix, car il existe un assez grand nombre ! De l’avis de nombreux collectionneurs et amateurs avertis, «Délice du jardinier» est l’une des meilleures variétés de tomates cerises, donnant de petits fruits rouges, sucrés et parfumés, de la mi-juillet à la fin septembre.


 La variété de tomates «Barbaniaka» forme de longues grappes de fruits ronds de 3 à 5 grammes. ©️ Tomodori

«Barbaniaka» produit des fruits à peine plus gros que des groseilles, avec une saveur sucrée que les enfants adorent ! «Black Cherry» offre de petits fruits de 15 à 20 g, avec la particularité d’être noirs et de développer un parfum excellent. «Cocktail Clémentine» développe de gros bouquets floraux qui donnent des grappes très fournies de fruits jaunes, de la taille d’une mirabelle,  à la saveur sucrée et un peu acidulée.


La variété «Costoluto Genovese» produit des fruits aux formes irrégulières. ©️ Jessicafm, Flickr, cc by nc nd 2.0


[b]Les tomates décoratives : «Costoluto Genovese» est une sélection italienne[/b] dont les fruits se découpent en tranches d’une forme irrégulière et très côtelée, tout en offrant une saveur douce et parfumée.


La tomate «Téton de Vénus» présente une forme de cœur assez originale. ©️ Tomodori

[b style="font-weight: bold;"]"Téton de Vénus"[/b]  est une grosse tomate de 350 à 500 g, dont la particularité est d’avoir une forme de cœur assez curieuse.








FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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Les tomates de production industrielle sont généralement cultivées hors-sol dans de vastes serres ou tunnels de plusieurs hectares, dans les régions méridionales françaises, en Bretagne et dans des pays septentrionaux comme les Pays-Bas et la Belgique.

Les cultures de tomates hors-sol sont installées sur des rangées recouvertes de laine de roche. Leur développement est entièrement programmé, avec notamment une alimentation, totalement artificielle, par un mélange d'eau et d'engrais. La solution nutritive utilisée est apportée par un goutte-à-goutte continu, ou à fréquences rapprochées, pour combler le peu de réserve du substrat. Cette solution est entièrement adaptée aux besoins de la plante.


 Culture de tomates hors-sol ou hydroponique. En production industrielle, les plants sont alimentés au goutte-à-goutte avec une solution adaptée. ©️ Carlos Yo, cc by sa 3.0

Dans certaines régions chaudes désertiques, comme en Israël par exemple, les mêmes principes de culture sont pratiqués, la laine de verre étant remplacée par du sable. Cela permet d'étendre considérablement la période de production en chauffant les serres en hiver.

Bien sûr, dans les serres, il est nécessaire de favoriser la nouaison, cette dernière étant la phase initiale de la formation du fruit. C'est le moment où l'ovaire de la fleur se transforme en fruit après la fécondation. Le rendement dépend de ce stade grâce à une bonne pollinisation des fleurs, celle-ci, à la suite d’une absence de vent, pouvant être obtenue en faisant vibrer les plantes pour favoriser la dispersion du pollen.




Une serre en Israël. Le remplacement de la laine de verre par du sable augmente la période de production des tomates. ©️ Eddau, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0


Bien sûr, les producteurs de tomates produisant en hors-sol doivent maîtriser également les éventuelles attaques parasitaires.


 Culture hydroponique (aussi appelée hors-sol) de la tomate black magigno sur des ballots de paille, en Italie. ©️ Giancarlo Dessi, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0


C’est ainsi qu’ils développent dans leurs serres, par exemple, des élevages d’un insecte utile de la famille des hyménoptères, Encarsia formosa, capable de combattre efficacement de dangereux parasites, les aleurodes. Il s’agit là d’une technique de lutte biologique qui s’avère très efficace.

 Encarsia formosa est utilisé pour éradiquer les aleurodes, parasites de la tomate. ©️ Lars Krogmann, cc by nc sa 3.0






FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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Cultiver des tomates dans un jardin est assez facile à mener à bien, à condition toutefois de respecter un certain nombre d’opérations, cela d’une façon régulière.

Exigences : La tomate est une plante des climats chauds, mais peut quand même se cultiver dans bon nombre de régions. Elle réclame cependant une température nocturne minimale de 12 °C. S'il fait froid, elle languit et se chlorose, donnant un feuillage jaunâtre. Pour produire des fruits bien mûrs, elle a besoin de soleil. Il faut donc la placer dans un endroit bien exposé, riche en humus, dans un sol léger et capable de se réchauffer rapidement. Ce végétal réclame de fréquents arrosages. Attention : cette espèce ne doit pas être cultivée sur le même terrain avant trois ans.




 «Orange Russian» est une tomate jaune et orange marbrée de rose et rouge, qui se mange notamment en salade. ©️ Tomodori

Préparation de la terre : Lors du labour d'automne, mieux vaut enfouir 4 kg/m2 de fumier bien décomposé ou 100 g de fumier déshydraté, à compléter par l'apport d'un engrais minéral à dominante potassique, de type 4-6-10 par exemple (100 g/m2). Une semaine après la floraison du premier bouquet de vos sujets, puis régulièrement tous les 15 jours, arrosez avec un engrais complet soluble, de formule 12-9-21 notamment.




 Fleur de la tomate noire de Crimée. Cette tomate peut aller du pourpre foncé au vert sombre, et n’est pas acide. ©️ Tomodori


Semis : Choisissez plusieurs variétés capables de produire à des périodes différentes, ce qui est indiqué sur les sachets. Semez des graines dans une terrine, en avril, dans un mélange de deux parts de terre, une de tourbe et une de sable. Placez ce récipient à l'intérieur, derrière une fenêtre. Dès la levée des plants, choisissez les plus vigoureux et repiquez-les en godets de tourbe. Fin avril ou début mai, plantez, à 20 cm de profondeur, les meilleurs pieds à leur emplacement définitif (75 cm entre les rangées et 40 à 50 cm entre les plants). Vous pourrez vous procurer dans le commerce des plants prêts à être mis en terre, ce qui vous évitera les opérations préalables, si vous désirez vous épargner du travail.

Tuteurage : Vos plantes auront besoin d'être tuteurées. Plantez des tuteurs de 1,50 m tous les 2 m, deux semaines après la mise en place et après les avoir désinfectés à l'eau de Javel à 25 %. Entre eux, tendez trois à quatre ficelles horizontales, sur lesquelles les rameaux seront attachés. Ou si vous préférez, prévoyez un soutien par sujet.

Taille : Ce sera le secret de la réussite de votre culture ! Supprimez les tiges au-dessus du deuxième bouquet de fleurs. Enlevez ensuite, à l'ongle, tous les bourgeons naissant à l'aisselle des feuilles, à l'exception de celui de la feuille supérieure, qui donnera une nouvelle tige. Taillez celle-ci au-dessus du troisième bouquet. Si vos pieds sont vigoureux, conservez encore un rameau et un bouquet. Ôtez tous les boutons qui continuent à se développer. Si vous avez une culture tardive, après la première taille, gardez deux branchettes supérieures et traitez-les comme précédemment. Dans tous les cas, ne conservez que quatre à cinq bouquets de fleurs par pied.




 Le rendement des plantes atteintes par le mildiou est diminué. ©️ Tomodori


Principaux ennemis : Le mildiou est l'ennemi numéro un de la tomate ! Cette maladie cryptogamique se manifeste par l'apparition de taches brunâtres sur le feuillage et les fruits, à traiter préventivement, dès la floraison, avec de la bouillie bordelaise, à base de cuivre. Le botrytis est une autre affection du même type, qui provoque un feutrage grisâtre sur l'ensemble de la plante, à contrôler, à deux ou trois reprises, avec un produit spécialisé. Une autre affection peut aussi se manifester : l’apparition d’un feutrage blanc sur le feuillage, signe d’une attaque d’oïdium, à traiter préventivement ou dès l’apparition des premiers symptômes avec du soufre ou une décoction de prêle. Pour éviter l’apparition de maladies, il est conseillé d’adopter la rotation de la culture, en attendant quatre ans avant de replanter des tomates sur une même parcelle. Il vaut mieux aussi éloigner une telle culture des autres solanacées, comme l’aubergine. Une autre précaution à prendre : brûler les plants et les fruits malades.




Assortiment de tomates. C’est un ingrédient central dans de nombreux pays occidentaux, avec une consommation jusqu’à 72 kg par habitant et par an en Grèce. ©️ Tomodori


Récolte et conservation : Peu de temps avant la récolte, afin de permettre une meilleure pénétration du soleil déclinant sur les fruits, à partir de la fin août, effeuillez vos pieds, cela jusque début octobre. Commencez cette opération par la base et, en deux semaines, remontez vers le dernier bouquet de fruits. Cueillez vos tomates lorsqu'elles sont bien rouges ou encore vertes si vous désirez les confire au vinaigre ou pour préparer des confitures. Faites mûrir les derniers fruits sur le rebord d'une fenêtre, ou alors employez, avant votre récolte et pour chaque pied, un manchon-ascenseur ressemblant à un pot retourné et entièrement transparent. Posez-le sur le sol, autour du tuteur, puis faites-le grimper au fur et à mesure que la plante se développera.


FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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Les sélectionneurs poursuivent des travaux afin de mettre au point de nouvelles variétés de tomates, notamment OGM (génétiquement modifiées), que ce soit aux États-Unis ou en France, avec notamment les travaux de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique).

Dans les régions tropicales, les recherches portent principalement sur l'adaptation des tomates au climat, à la résistance au flétrissement bactérien et aux nématodes. En zones tempérées, dans le domaine de la biologie moléculaire, des résultats majeurs ont été obtenus. Par exemple, les chercheurs s’intéressent notamment à l’obtention d’une tomate plus sucrée.


 La recherche sur de nouvelles variétés de tomates continue. La tomate Flavr Savr a été la première plante génétiquement modifiée validée pour la consommation humaine à être commercialisée, en 1994. ©️ Hedwig Storch, cc by sa 3.0


Présentés au congrès annuel de la Société américaine de cardiologie (American Heart Association), les résultats de tests alimentaires sur des souris utilisant une tomate OGM, c’est-à-dire génétiquement modifiée, sont l'objet d'une attention particulière outre-Atlantique. Cette tomate produit une molécule particulière, le peptide 6F, à la structure proche de la protéine ApoA-1. Cette protéine au nom barbare est plus connue sous l’appellation de « bon cholestérol ». Parce qu'il agit de la même manière, le peptide 6F a permis d'augmenter le niveau de bon cholestérol des rongeurs, mais aussi de réduire le niveau d'acide lysophosphatidique, qui provoque le bouchage des artères qu'on appelle l'athérosclérose. Les recherches se poursuivent à ce sujet.


FUTURA SCIENCES 10/6/2013

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Pauvre en calories, la tomate est bénéfique pour la santé, car elle contient de la vitamine C et de la vitamine E, ainsi que des polyphénols qui jouent un rôle protecteur et diminuent le risque de développer certains cancers.


Tomates en coupe. Parmi leurs vertus, elles réduisent les risques de contracter certains cancers. ©️ Tomodori

La tomate contient des antioxydants, principalement des caroténoïdes, dont le plus abondant est le lycopène, un pigment qui lui donne sa couleur rouge vif. Les composés antioxydants contenus dans les fruits et les légumes, notamment ceux de la tomate, protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres, et préviendraient le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers (comme celui de la prostate) et d’autres maladies liées au vieillissement.  Il est à noter que ce lycopène est plus facilement assimilé par la consommation de tomates cuites, la cuisson libérant les nutriments en faisant éclater les cellules végétales.

Mais ce légume-fruit est assez acide, et en cela, il peut conduire parfois à des difficultés de digestion. En fait, c'est la peau qui peut être indigeste, et celle-ci est facile à éliminer en plongeant les tomates quelques secondes dans de l'eau bouillante, puis en les épluchant alors très facilement.

Les tomates peuvent se manger telles quelles, sans huile, à la croque au sel. Un coulis de tomates remplace ainsi très bien, dans des pâtes ou du riz, le beurre et le fromage. Très riches en eau, ces légumes nécessitent peu ou pas de corps gras pour leur cuisson. Le jus de tomate, enfin, est un apéritif idéal, pratiquement exempt de calories et coupe-faim grâce à sa texture dense.

Tomates «raisin vert». Lorsqu’elles sont mûres, leur couleur dominante passe du vert au jaune. ©️ Tomodori


Toxicité et risques alimentaires : La plante contient dans tous ses organes de l'α-tomatine, glycoalcaloïde stéroïdal toxique, proche de la solanine de la pomme de terre, et qui peut présenter un danger pour le bétail. La tomatine a des propriétés antibiotiques et antifongiques. La teneur en tomatine est faible pour les tomates rouges (mûres), de l'ordre de 0,03 à 0,08 mg/100 g et nettement plus élevées pour les tomates vertes (immatures), de 0,9 à 55 mg/100 g, sans danger toutefois pour la consommation humaine.


La consommation de tomates, en particulier de tomates crues, peut provoquer chez certaines personnes des réactions allergiques, pouvant aller jusqu'à un choc anaphylactique. Ce phénomène relativement rare d'allergie alimentaire est dû à la présence dans les tomates mûres de protéines de liaison avec les immunoglobulines E, dont le taux tend à augmenter avec le mûrissement du fruit.

Les tomates fraîches peuvent être contaminées par la salmonelle. Cela s'est notamment produit en Amérique du Nord, vers la fin du printemps 2008 (à partir du 16 avril), entraînant leur retrait des grandes chaînes de restauration et de certains magasins. Aux États-Unis, on recensait au 11 juin 2008, dans 23 États, au moins 228 cas d'intoxications par la salmonelle dus à la consommation de tomates contaminées, provoquant 25 hospitalisations. Au Canada, aucun cas n'a été rapporté, cependant, par mesure de précaution, les grandes chaînes de restauration, telles que McDonald's et KFC, avaient décidé de retirer temporairement les tomates de leur menu. 


Moisissures sur tomates mûres - Photo : Calimo /  Creative Commons


Les tomates trop mûres peuvent être sujettes à diverses moisissures, comme Penicillium expansum, et contenir de ce fait des mycotoxines thermostables comme la patuline. Ces mycotoxines peuvent se retrouver dans des produits dérivés comme les jus de tomate.

Les tomates mises en vente peuvent parfois contenir des résidus de pesticides. En France, selon les contrôles effectués par la DGCCRF, cela concernait en 2004 48,5 % des échantillons analysés. Toutefois seuls 3,5 % de ces échantillons dépassaient les LMR (limites maximales de résidus) fixées au niveau national ou européen.


A noter
- Le marc de tomate, sous-produit de la transformation industrielle des tomates, est parfois utilisé comme aliment du bétail
- Le purin de tomate, obtenu par macération de feuilles et tiges dans l'eau, serait efficace au jardin pour prévenir ou éloigner certains insectes parasites, notamment les pucerons.
- Selon Victor Renaud, une feuille de tomate froissée frottée sur la peau contribuerait à calmer la douleur en cas de piqûre d'insecte.




FUTURA SCIENCES 10/6/2013 - WIKIPEDIA

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A entendre ses concepteurs, Garance aurait vraiment peu de défauts : croquante, goûteuse, plus riche en lycophène qui lui donne un cœur plus rouge, la nouvelle variété résiste par ailleurs aux huit maladies principales des tomates, qu’elles soient d’origine virale, bactérienne ou fongique.

«Nous avons utilisé les caractéristiques de texture et de goût déjà sélectionnées dès les années cinquante dans des variétés créées par l’Inra comme la Montfavet 63-5 que les jardiniers connaissent bien, explique Véronique Lefebvre, directrice de l’unité Génétique et Amélioration des fruits et légumes (GAFL). Nous avons ensuite recherché les gènes de résistance aux maladies dans des espèces apparentées à la tomate, généralement présentes en Amérique Latine, son continent d’origine ».

 Au Salon de l’Agriculture, la nouvelle variété hybride créée par l’Inra cherche à séduire agriculteurs bio et jardiniers amateurs. Inra


Des années de développement, plus de 60 croisements et l’utilisation notamment d’une autre variété créée par l’Inra dans les années 80, la Ferline, ont permis d’accoucher de Garance qui va connaître sa première saison d’été chez les jardiniers. Lesquels pourront tester une autre caractéristique du fruit : il peut être stocké pendant huit jours à température ambiante sans perdre de sa consistance.

L’arrivée de Garance donne une solution nouvelle pour l’agriculture bio qui s’interdit les pesticides. Mais c’est aussi une chance pour les jardiniers amateurs. Le 23 janvier dernier, le Parlement a en effet adopté l’interdiction définitive des produits chimiques dans les jardins à l’horizon 2020. Il faut donc trouver dès maintenant des solutions alternatives, d’autant plus importantes pour la tomate, que les jardiniers amateurs représentent 20% de la production estivale.


shannaux 26/3/2010


Sciences et avenir 25/2/2014

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Une tomate créée par croisements par le groupe suisse Syngenta a une particularité : elle ne pourrit pas. Cette nouvelle variété, provisoirement nommée FW13, a non seulement l'aspect d'une datte mais elle se comporte comme elle avec le temps. Elle se confit toute seule, expliquent ses inventeurs.

Dans la chaleur moite et écrasante de sa serre, Sylvain Bontems veille sur ses FW13. Derrière ce nom de code se cache une tomate couleur miel, qui ne pourrit pas mais confit doucement. « Cette tomate se comporte comme une datte, elle perd son eau, sa teneur en sucre augmente. Elle confit sans pourrir. » Le consommateur n'est sans doute pas prêt à acheter des tomates fraîches flétries, mais au goût, c'est comme manger de la confiture. Et une tomate qui ne pourrit pas, c'est une piste de recherche plus que juteuse.


 Comme le montre cette photo, il existe une grande variété de tomates. FW13, créée par hybridation après plusieurs années de recherche par Syngenta, s'ajoute à la liste, mais elle fera figure d'originale avec sa couleur jaune et son aspect de fruit confit. ©️ cc by 3.0, Wikipédia


Ce chercheur travaille pour le groupe suisse Syngenta, qui a installé à Sarrians, près d'Avignon, un centre de recherche mondial où il tente de créer les tomates, poivrons, melons et courgettes de demain. Loin de Bâle, ce géant de l'agrochimie et des semences a choisi la région pour son sol froid au printemps, son été chaud, sec et ensoleillé. Car « il faut que les nouvelles variétés puissent résister aux variations de températures », explique Régis Cambon, le responsable de la station.

Dans la serre des poivrons, le sélectionneur Matthieu Nicolas fait de la pédagogie. « Pour créer un poivron résistant à l'oïdium, un champignon ravageur des cultures, on est allé chercher le gène dans un poivron sauvage. Il nous a ensuite fallu 15 ans pour réussir à l'introduire à un poivron carré. » Même chose pour ce petit poivron long sans pépin destiné à être englouti tel quel à l'apéritif : le sélectionneur a pris la forme d'un piment et le goût d'un poivron. Pour faire un nouveau fruit, sur le papier, c'est facile. « Tu prends un parent A qui a un beau calibre, qui est résistant aux parasites mais peu fameux. Et un parent B, petit calibre mais avec un beau fruit. Et tu hybrides », mais sans manipuler directement le génome, résume Sylvain Bontems.

 FW13 ressemble à un datte mais il s'agit bel et bien d'une tomate. ©️ AFP photo, Sandra Laffont

Dans les faits, la méthode demande beaucoup de technicité. Parce qu'il faut d'abord dénicher les variétés intéressantes dans les catalogues ou dans la nature. Et ensuite tenter d'identifier ces caractéristiques dans un gène. « L'arrivée du génotypage, il y a 15 à 20 ans, a révolutionné le métier et permet de pouvoir travailler avec une plus grande diversité », ajoute le sélectionneur. Plus besoin de faire pousser une variété pour tester ses caractéristiques, il suffit désormais de prélever une feuille, déterminer son ADN pour voir si elle dispose de tel gène couleur, de résistance ou de goût (acidulé, sucré, amer...).

Mais il faut toujours 10 à 15 ans de recherche avant sa commercialisation. Les grands semenciers mondiaux comme Syngenta, l'état-unien Monsanto ou le français Vilmorin (groupe Limagrain) consacrent des milliards à la recherche. Pour le seul groupe suisse, le budget est de 1,25 milliard de dollars par an (918 millions d'euros), soit entre 8 et 12 % de son chiffre d'affaires.

Mais leurs créations ne sont pas toutes validées. C'est le Geves, Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences, qui décide d'inscrire au catalogue une variété et délivre ainsi le sésame de commercialisation pour toute l'Europe. Selon ses critères, une nouvelle variété doit être « distincte, homogène et stable ». « Un obtenteur doit justifier que sa variété n'existe pas déjà. Ce peut être un critère de découpe, de taille de fruits ou de résistance aux maladies par exemple », détaille une porte-parole du Geves. Mais il n'y a pas de critère prioritaire pour les semences potagères, comme la résistance aux maladies, des éléments pourtant attendus aujourd'hui où il est de bon ton d'essayer de produire plus avec moins (moins d'eau, de pesticides, d'énergie...).

Chaque année, toutes espèces confondues, 600 nouvelles variétés sont inscrites au catalogue français (sur 9.000 déjà inscrites), venant de grands semenciers mais aussi de groupes plus modestes ou de la recherche publique. Et nouvelle variété ne signifie pas forcément meilleur goût. « Les grands semenciers veulent vendre beaucoup de semences aux agriculteurs qui travaillent avec la grande distribution. Or le goût arrive à maturité, et la maturité, la grande distribution n'en veut pas », selon Guy Kastler, délégué général du Réseau Semences Paysannes.

Futura Sciences 10/7/2014

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