BelleMuezza 0 Posté(e) le 26 juin 2013 PARIS - Trois projets rivaux de gazoducs, South Stream, Nabucco et TAP, sont en lice pour desservir l'Europe en gaz provenant de Russie, de la mer Caspienne ou d'au-delà, alors que le Vieux Continent va devoir combler le déclin attendu des gisements néerlandais et britanniques.Le projet South Stream, soutenu par Moscou, est déjà en construction[b style="font-weight: bold;"]. Le projet Nabucco a lui été écarté par le consortium qui doit exploiter le gisement géant en mer Caspienne de Shaz Deniz, au large de l'Azerbaïdjan, a annoncé mercredi un de ses promoteurs, l'autrichien OMV. [/b]Cette issue semble impliquer que ce consortium mené par BP choisira le projet concurrent TAP d'ici la fin de la semaine.SOUTH STREAM : Ce gazoduc, mené par la Russie, vise à alimenter l'Europe en gaz russe en contournant l'Ukraine, afin d'éviter les conflits en matière de transit gazier qui ont opposé Moscou et Kiev ces dernières années. Il complète Nord Stream, gazoduc traversant la Baltique.South Stream, dont le chantier a été officiellement lancé en décembre 2012 en Russie, reliera sur 3.600 kilomètres la Russie à la Bulgarie, pour se diriger vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie, avec une capacité de 63 milliards de m3. Prévu pour fin 2015, il est porté par un consortium détenu à 50% par le géant gazier russe Gazprom, aux côtés de l'italien ENI (20%), du français EDF (15%) et de l'allemand Wintershall (groupe BASF, 15%).NABUCCO : Nabucco est un projet concurrent soutenu par l'Union européenne, visant à l'approvisionner en gaz issu de la mer Caspienne voire d'Asie centrale ou du Moyen-Orient.Le projet d'origine visait à construire un gazoduc allant de l'Autriche jusqu'aux frontières orientales de la Turquie, en passant par la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, et capable de transporter jusqu'à 31 milliards de m3 de gaz par an. Mais Nabucco, plombé par les rivalités avec South Stream et TAP, peine depuis des années à s'assurer des fournisseurs et a été reporté à plusieurs reprises. Son inauguration est désormais prévue d'ici 2020.Pour le relancer, ses actionnaires (l'autrichien OMV, le hongrois MOL, le roumain Transgaz, le bulgare Bulgargas, le turc Botas rejoints en mai 2013 le français GDF Suez) ont proposé de réaliser une variante plus courte et moins coûteuse, baptisée Nabucco Ouest, un gazoduc de 1.300 km et d'une capacité réduite (10 à 23 milliards de m3), qui irait de l'Autriche à la frontière bulgaro-turque. L'allemand RWE s'est retiré du projet en avril.TAP : Le Transadriatic Pipeline (TAP) vise lui aussi à alimenter l'Europe en gaz de la Caspienne via un tracé plus au sud, du nord de la Grèce jusqu'au sud de l'Italie en passant par l'Albanie et sous l'Adriatique.Il est porté par le suisse EGL et le norvégien Statoil (42,5% chacun) et l'allemand EON (15%). Il a reçu un gros coup de pouce en recevant des engagements financiers de BP, du français Total et de l'Azerbaïdjan, les promoteurs du gisement gazier géant de Shah Deniz, dans les eaux azerbaïdjanaises de la Caspienne.Comme Nabucco, il offre à l'Europe une alternative au gaz russe, avec la perspective d'un gaz moins indexé sur les prix du pétrole.Les autres projets : Le projet de gazoduc ITGI (Italie-Turquie-Grèce), écarté l'an dernier, pourrait lui se réorienter en direction des nouveaux gisements découverts à Chypre et au large d'Israël.Au nord, sous la Baltique, un consortium mené par le géant russe Gazprom a lui inauguré le gazoduc Nord Stream en 2011. Des projets de l'agrandir sont à l'étude.ROMANDIE 26/6/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites