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Pro- et anti-gaz de schiste bataillent dans le cadre du débat sur l'énergie

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PARIS - Les gaz de schiste: quels risques? combien d'emplois? quel impact sur la facture énergétique? Pro- et anti- ont bataillé mercredi soir dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, processus dont le calendrier a été maintenu en dépit du changement de ministre de l'Ecologie et de l'Energie.

Le nouveau ministre de l'Ecologie Philippe Martin, qui a succédé mercredi à Delphine Batho, avait été annoncé en début de réunion mais n'a finalement pas participé aux discussions. Ce débat, lancé fin 2012 par le gouvernement pour redessiner la politique énergétique française, doit déboucher sur des recommandations qui, discutées en juillet, doivent nourrir une loi de programmation à l'automne.

Le débat thématique sur les gaz de schiste avait notamment pour ambition de dégonfler les baudruches autour d'un sujet explosif en France depuis 2010, a indiqué à l'AFP Laurence Tubiana, facilitatrice du débat. Pendant plus de deux heures ont été entendus six experts, dont un représentant de Total, un expert de l'Agence internationale de l'énergie, mais aussi un climatologue et des économistes.

Plusieurs des intervenants ont rappelé que l'avènement du gaz de schiste aux Etats-Unis était à l'origine d'une nouvelle donne énergétique et d'une renaissance industrielle. Tout en reconnaissant que la situation française différait largement et qu'une grande incertitude régnait sur les réserves réelles éventuellement enfouies dans le sous-sol de l'Hexagone.

Pour savoir, il faut aller explorer, a plaidé le représentant de Total Bruno Courme. On ne voit pas de raisons de ne pas aller explorer autre qu'idéologique, a-t-il ajouté après avoir nuancé les risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique, technique de forage interdite depuis 2011 en France. L'économiste Jean-Marie Chevalier a aussi estimé qu'il fallait en passer par une période d'exploration.

A l'inverse, l'économiste Thomas Porcher a plaidé pour une évaluation économique sérieuse préalable, indispensable pour dissiper le mirage des gaz de schiste. Il a mis en doute le potentiel réel de ces hydrocarbures en termes d'emplois et d'impact sur les prix du gaz en Europe.

La question de l'emploi a nourri de nombreux échanges avec la salle, où avaient pris place des représentants des industries mais aussi des élus et des ONG.

En marge de l'audition, le comité de pilotage du débat a confirmé que, en dépit du changement de tête au ministère, le débat national sur la transition énergétique se poursuit au rythme et au calendrier prévus.

Les prochains rendez-vous prévus sont un séminaire exceptionnel sur les débats menés en régions le 8 juillet puis une réunion plénière, le 18 juillet, pour débattre des recommandations finales qui doivent être remises au gouvernement lors de la Conférence environnementale des 20 et 21 septembre.

Le débat sur la transition énergétique vise à permettre de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles et au nucléaire et de tenir les engagements contre le réchauffement climatique.


ROMANDIE 3/7/2013

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