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BelleMuezza

FIV ou le SIDA des chats

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FIV - Première partie


Le Virus de l'immunodéficience féline (VIF ou FIV, de l'anglais Feline Immunodeficiency Virus, appelé aussi le sida du chat ou syndrome d'immunodéficience acquise du chat). Découvert en 1986, le virus de l’immunodéficience féline (FIV) est génétiquement, morphologiquement, fonctionnellement et pathologiquement similaire au HIV humain, mais il n'y a aucun risque de transmission du chat à l'homme (les virus sont différents) ou à d’autres espèces.

Les virologues classent le virus de l'immunodéficience féline (FIV) dans la même famille que le virus de la Leucose (feline leukemia virus : FeLV), mais avec une différence essentielle : le FIV n'est pas considéré comme appartenant à la sous-famille des rétrovirus comme le FeLV. A la place, le FIV est rangé dans les Lentivirus (virus "lents") à côté des virus provoquant la pneumonie progressive des moutons, de l'anémie infectieuse des chevaux, de l'encéphalite arthritique des chèvres, et du virus du Syndrome d'ImmuoDéficience Acquise (SIDA) de l'homme.

Le FIV et le FeLV provoquent souvent le même type de maladie, mais les virus diffèrent entre eux de différentes façons, en particulier par la taille. Le FIV est oblong, alors que le FeLV est plus sphérique. De plus les deux virus sont génétiquement assez différents et leurs structures protéiques sont dissemblables en taille et en composition. Ceci signifie que ces deux virus ne sont pas reliés antigéniquement ; les anticorps anti-FIV ne s'attachent pas au FeLV, et réciproquement, les anticorps anti-FeLV ne coagulent pas les virus FIV.

La maladie est due à un lentivirus (sous-groupe des rétrovirus), c’est une maladie virale grave, mortelle à terme. Elle est responsable d'une immunodéficience qui rend le chat vulnérable aux infections. La fréquence d'infection est variable suivant les populations de chats. L'infection est rare chez les chats vivant en appartement car n'étant pas en contact avec d'autres chats, alors qu'elle est fréquente chez les chats errants (environ 11 à 15 % des chats des rues sont porteurs du virus). Les chats sans famille vivent en moyenne 3 à 4 ans et, généralement, ne sont pas infectés avant l’âge d’un an, ce qui explique que peu d'individus vivront «assez longtemps» pour mourir de l'infection FIV, contrairement aux chats qui ont un foyer où ils sont bien soignés, d'où un faible impact du virus dans les populations naturelles rurales.

A savoir : le taux de chats atteints, en France, est de 9 à 33 % selon les populations étudiées. Une synthèse de tous les travaux épidémiologiques menés de par le monde donne un taux moyen de 11 %, ce qui, rapporté à l’effectif national de chats, donnerait 1 million d’individus infectés, et à l’effectif mondial puisqu’il est présent sur tous les continents, 45 millions.

Un faisceau d’arguments immunologiques, sérologiques et épidémiologiques abondent dans le sens de l'hypothèse d’une apparition ancienne du FIV, peut-être avant la spéciation des félidés, il y a 3 à 6 millions d’années. Le virus de l’immunodéficience féline constitue, par de nombreux aspects, un bon modèle d’étude de l’infection humaine par le HIV.

TRANSMISSION

Le principal moyen de transmission est la morsure lors de bagarres entre chats (car le virus est présent dans la salive)... C'est pourquoi ce sont principalement des chats mâles non stérilisés qui sont porteurs de ce virus, par voie sanguine... En de rares occasions, la maladie est transmise par une mère contaminée à ses petits pendant sa gestation, à la mise bas, ou lorsque les chatons boivent le lait contaminé de leur mère. Les contacts sexuels ne sont probablement pas la principale voie (ou la cause principale) de

transmission du FIV. Il a été évoqué, à une période, le léchage mutuel... Mais on sait depuis que ce n'est pas spécifiquement le cas, tant qu'il n'y a pas d'échange salive/sang!

A savoir : En fait, le chat domestique n’est pas le seul félidé atteint par le FIV. Dix espèces de félins sauvages au moins sont affectées par des souches virales spécifiques : lion, jaguar, puma, tigre, panthère, guépard, lynx, léopard, chat à tête plate et manul. Pour les autres espèces, on ne dispose pas d’un nombre d’individus testés suffisamment élevé pour conclure. La contamination des félidés sauvages peut-être préoccupante car certains d’entre eux sont menacés localement de disparition. Notamment la panthère de Floride, dont il reste environ 50 individus et dont un tiers déjà est infecté.

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FIV - Deuxième partie



SYMPTOMES

Parmi les symptômes à surveiller, on note : une diminution de l’appétit, des vomissements, de la diarrhée, une perte de poids, de la faiblesse, des morsures, des plaies infectées, de la fièvre, des ganglions enflés, etc. On peut notamment observer : des symptômes généraux : fièvre, amaigrissement, augmentation de taille des ganglions lymphatiques ; des infections buccales (gingivite, stomatite) ; des diarrhées chroniques qui ne guérissent pas malgré la mise en place de traitements ; des infections des yeux (conjonctivites) ou de l'appareil respiratoire supérieur (rhinites, trachéites) ; des abcès cutanés récidivants ; des troubles nerveux (encéphalite, convulsions) ou des troubles comportementaux.

Enfin, lorsqu'un chat est atteint par le FIV, il développe souvent, surtout en phase terminale, des cancers du sang (comme des leucémies).

A savoir : Le virus est très fragile dans le milieu extérieur : il y survit quelques dizaines de minutes maximum.

La contamination des lieux (par des objets, par le sol) est presque impossible, surtout s'il y a une désinfection sérieuse après le passage de chaque chat. Votre vétérinaire peut vous aider à donner les soins appropriés à votre chat. Grâce à une détection précoce de l’infection, il est possible de maintenir votre chat en santé et de prévenir la transmission de l’infection à d’autres chats.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic est basé sur le passé, les signes cliniques et les résultats de test d'anticorps anti-FIV. Ce test est fait par la plupart des laboratoires de diagnostic vétérinaire universitaires ou privés, et il est également disponible en kit pour les cliniques vétérinaires privées. La présence d'anticorps anti-FIV dans les tests "positifs" indiquent que le chat est infecté par le FIV -- sans doute à vie -- et donc capable de transmettre le virus aux autres chats. Comme des tests peuvent être des faux-positifs, les résultats positifs doivent être confirmés par un test d'un autre type. Parfois un test est donné comme équivoque ou indéterminé. Tester à nouveau après 2 à 3 mois donne usuellement un résultat clair. Cependant quelques chats persistent à donner des résultats équivoques, souvent à cause de facteurs de leur sang qui interfèrent avec le test.

Les jeunes chatons peuvent avoir des tests positifs entre 3/4 mois sans être infectés en fait, à cause du transfert passif des anticorps anti-FIV par leur mère. En fait, seulement un faible pourcentage de ces chatons sont ou seront infectés. Pour cette raison les chatons positifs doivent être testés de nouveau à 6 ou 8 mois pour vraiment connaître leur état.

Un test négatif indique qu'aucun anticorps anti-FIV n'a été détecté. En général un test négatif signifie que le chat est sain. Toutefois, il faut attendre 8 à 12 semaines (2 à 3 mois), parfois plus, avant que la concentration d'anticorps soit décelable par les tests. Si le test est fait pendant cette période silencieuse, le résultat n'est pas significatif. Donc les chats négatifs au FIV, que leur exposition au virus soit connue ou non, devraient être testés 2 à 3 mois après leur plus récente exposition au virus, pour laisser aux anticorps le temps d'apparaître. (En de très rares cas, des chats au dernier stade de la maladie peuvent donner des résultats négatifs, parce que leur système immunitaire est tellement dégradé qu'il ne produit plus d'anticorps.)

Les virus du FIV et du FelV sont les causes majeures de maladie et de décès chez les chats. Ils affaiblissent le système immunitaire. Ils sont transmis d’un chat à l’autre et sont contagieux. Souvent, ils ne créent pas beaucoup de signes apparents et même des chats qui semblent en bonne santé peuvent être porteurs de l’infection et transmettre les virus à d’autres chats.

Sans test, on ne peut pas savoir si un chat est infecté ou pas et si on ne connaît pas le statut d’un chat, il peut être porteur et transmettre la maladie à d’autres chats. Il est donc important de dépister cette maladie surtout chez les animaux à risque (chats mâles entiers, chats errants, origines inconnues ou parents sortant et/ou non testés) et les nouveaux arrivants. Cela est notamment indispensable dans les élevages ou les chatteries. Le dépistage peut être réalisé par votre vétérinaire : c'est un simple test qui nécessite deux gouttes de sang de votre chat et dont le résultat est disponible en dix minutes. Il coûte généralement environ 40 euros, mais teste également la leucose (test FIV et FeLV).

Même si la contamination n'est pas systématique et que plusieurs chats peuvent vivre avec un chat infesté pendant longtemps sans être contaminés, la prévention la plus efficace passe par l'évitement de tout contact entre chats. Il est aussi recommandé de faire stériliser les chats (mâles ou femelles) qui sortent afin d'éviter les bagarres (et donc les morsures) et la transmission vénérienne du virus. Un vaccin contre le FIV est commercialisé en Amérique du Nord depuis quelques années. Son efficacité est incomplète et son utilisation encore controversée. En Europe, il n'y a pas de projet de commercialisation de ce vaccin qui a été développé avec des souches virales présentes essentiellement en Amérique du Nord.

FIV ou SIDA du chat - Immunodéficience féline

Evolution de la maladie et Symptômes

Comme pour le sida humain, l’infection par le FIV s’effectue en deux temps : une phase de pénétration du virus, puis une phase de propagation du virus dans l’organisme de l’hôte. Après quoi, le virus reste inactif pendant une longue période pouvant aller jusqu’à plusieurs années (d’où le nom de lentivirus), jusqu’à ce que la machinerie cellulaire prenne en charge les gènes viraux et produise de nombreux virions. La surface des lymphocytes s’en trouve modifiée et ceux-ci ne sont plus reconnus par les autres cellules protectrices du sang, qui les attaquent et les éliminent, créant ainsi un étatd’immunodéficience. La succession des différentes phases pathologiques induites par le FIV est semblable à ce qu’induit le HIV chez l’homme.

La durée d'incubation est de 4 à 6 semaines. La maladie comporte plusieurs phases.

Première phase :

Primo-infection : Un mois environ après la contamination, le chat développe un syndrome mononucléosique. Il est alors porteur chronique du virus et d'anticorps, il est potentiellement contagieux. On peut observer une fièvre modérée, une baisse du taux des globules blancs et une augmentation légère de la taille des ganglions lymphatiques. Cette phase dure deux mois environ et passe souvent inaperçue.

Deuxième phase :

Stade de séropositivité asymptômatique. Comme pour la leucose féline (FeLV) ou le SIDA de l'homme (HIV), le chat est séropositif et ne présente aucun symptôme, le virus « sommeille » dans son organisme. Il est par contre contagieux pour les autres chats. Cette phase est d'une durée très variable, entre 5 et 10 ans environ. Le chat est apparemment en bonne santé mais il peut transmettre l'infection. Les signes cliniques apparaissent progressivement.

Troisième phase :

Phase des lymphadénopathies : elle correspond à un développement excessif de la taille l’ensemble des ganglions lymphatiques. Elle persiste en général moins d’une année. A la faveur d'un stress important, d'une maladie ou bien sans aucune raison, le chat devient malade. Le virus se « réveille ». Il se multiplie et détruit des globules blancs (cellules sanguines), nécessaires à la défense du chat contre les maladies. Il y a donc une diminution des défenses immunitaires ce qui rend le chat très sensible aux microbes, même ceux qui sont peu dangereux pour des chats non atteints par le FIV. Le chat est donc très souvent atteint par des maladies dites opportunistes : ce sont des maladies qui profitent de l'affaiblissement de l'animal pour se développer. Il peut également développer des maladies dites "classiques" du chat, il est alors atteint plus gravement qu'un chat négatif pour le FIV. Le chat peut donc présenter des maladies très variées qui peuvent toucher par exemple les voies respiratoires, la bouche, les intestins, les voies urinaires...

Quatrième phase :

Le stade ultime est souvent subdivisé en deux sous-parties : l’ARC (pour AIDS Related Complex) consiste en l’apparition de symptômes associés à la lymphadénopathie du stade précédent, et le sida, caractérisé par une perte de défenses immunitaires favorisant l’apparition de maladies opportunistes. Cette phase terminale causera la mort à brève échéance : un chat atteignant ce dernier stade a une espérance de vie de un à six mois. Comme pour le HIV, seul un traitement palliatif peut être utilisé et ce au niveau expérimental exclusivement.

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FIV - Troisième partie et dernière partie


TRAITEMENT

Actuellement, il n'existe aucun traitement pour détruire le virus FIV.

Une des choses les plus importantes que vous pouvez faire est de le protéger contre les expositions aux agents infectieux qui peuvent provoquer des maladies graves ou mortelles chez les animaux immunodéficients. Maintenez-le strictement à la maison et loin des autres chats, pas seulement pour le protéger, mais aussi pour éviter la transmission du FIV aux autres. Ce conseil vaut en cas d'agressivité entraînant des bagarres.

L'utilisation de médicaments antimicrobiens et antifongiques peut apporter des succès modérés mais doivent être suivis sur de longues periodes, ou relancée à chaque nouvelle infection.

Des soins palliatifs, comprenant des intraveineuses, des transfusions, et des suppléments alimentaires hautement énergétiques sont courament nécessaires.

L'utilisation de corticostéroïdes ou d'autres anti-inflamatoires peut être indiquée dans certains cas pour réduire les gingivites et stomatites.

Des stéroïdes anabolisants peuvent aider à combattre la perte de poids et la décrépitude.

Garder en tête que ces mesures ne combattent pas directement le virus. Quelques uns des médicaments utilisés dans la thérapie contre le SIDA humain peuvent avoir un effet contre le FIV, mais ils sont chers et difficiles à obtenir, et des effets secondaires peuvent se manifester plus violemment que pour les humains. Tout médicament conçu pour renforcer ou modifier le système immunitaire peut être bénéfique au traitement contre l'infection au FIV. Toutefois, les traitements les plus efficaces en sont encore au stade expérimental et de test. Et même, ces médicaments suppriment seulement les effets du virus mais ne le détruisent pas.

QUESTIONS FREQUENTES

Combien de temps mon chat FIV-positif va-t-il vivre ?

Il est impossible de dire quelle est l'espérance de vie d'un chat contaminé par le FIV. Dans des conditions idéales, telles que l'isolation du chat séropositif des autres, beaucoup de chats resteront en apparente bonne santé pendant de longs mois, voire des années après l'infection initiale. Si votre chat a déjà eu une ou plusieurs maladies sérieuses, conséquentes du FIV, ou si une fièvre persistante et une perte de poids continue se manifestent, on ne peut s'attendre à une plus courte période de survie. Le statut immunitaire d'un chat FIV-déclaré peut être déterminé en mesurant le rapport des lymphocytes CD4+ sur les CD8+. Ce test, disponible chez plusieurs laboratoires vétérinaires est une mesure du degré d'immunodéficience. Le rapport CD4+ / CD8+ est souvent un indicateur de pronostic pratique : moins le rapport est faible, moins le pronostic est sombre.

La seule possibilité pour améliorer la vie du chat est de traiter les maladies opportunistes au fur et à mesure qu'elles atteignent le chat. Mais, les récidives sont souvent très fréquentes. Et une fois que le virus est "réveillé", le pronostic est malheureusement sombre pour le chat à court ou moyen terme.

Mon chat FIV-positif est mort récemment après une longue maladie. Est-il dangereux d'amener un nouveau chat dans ma maison ?

Le virus de l'immunodéficience féline est passablement instable en dehors du chat est ne peut survivre plus de quelques heures dans la plupart des environnements. De plus,la transmission du virus se fait par les morsures principalement. Donc, contrairement à la leucose, aucune période d'attente n'est nécessaire pour se garantir contre une infection au FIV. Toutefois les chats séropositifs sont fréquemment porteurs d'autres agents infectieux qui peuvent constituer quelques menaces à un nouvel arrivant, donc des précautions doivent être prises. Nettoyer soigneusement ou changer les affaires de vaisselle (repas et eau), de couchage, de litières et les jouets. La Javel à 3 % est un excellent désinfectant. Aspirer les tapis et les moquettes, laver les sols avec un bon détergent. Tout nouveau chat ou chaton devrait être correctement vacciné contre les autres agents infectieux avant d'entrer dans la maison.
SOURCES : article de l'unité CNRS de Lyon1 - Cornell Feline Health Center, Cornell University, College of Veterinary Medicine, Ithaca, New York

Commentaires Belle Muezza: les chats sont davantage des animaux d'extérieur, c'est leur nature. Cependant la remarquable intelligence de ce fabuleux animal lui permet de s'adapter à de nomberuses situations... Et il n'a pas l'air de mal supporter de vivre exclusivement à l'intérieur. Toutefois avec la recrudescence de certaines maladies transmissibles, il vaut mieux pour nos poilus de vivre à l'intérieur... C'est même une recommandation de plus en plus fréquente de leur ami vétérinaire... Entre le FIV, la FeLV (la leucose), la PIF (péritonite infectieuse féline) et d'autres, de nombreux animaux souffrent et finissent par mourir parfois dans de terribles souffrances, notamment ceux qui n'ont pas de toit. Cette contagion est surtout liée au fait que les animaux errants sont amenés à vivre en bandes, d'où promiscuité et les aléas qui vont avec, alors que naturellement un chat est un être solitaire....

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Suite à une question posée sur ma page Facebook, à propos de l'utilisation de  l'interféron comme traitement de soutien pour les chats positifs au FIV, j'ai trouvé un site spécialisé dans ce domaine : L'assistance des chats positifs au FIV (appelé aussi sida félin) et au FeLV (leucose). Personnellement j'ai quelques connaissances sur les maladies en général mais pas en matière de traitements et c'est ce que propose ce forum qui partage et échange les informations des propriétaires de chats positifs sur les traitements de leurs petits protégés...

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