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Roumanie: Gaz de schiste et mine d'or controversée, priorités du gouvernement

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BUCAREST - Environ 8.000 personnes ont manifesté mercredi à Barlad, une ville de l'est de la Roumanie, contre l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste, jugées dangereuses pour l'environnement, a rapporté l'agence de presse Mediafax.

Cette manifestation intervient alors que le géant américain de l'énergie Chevron compte débuter l'exploration dans cette région au cours du deuxième semestre de cette année.

"Chevron go home, proclamaient certaines pancartes", selon l'agence de presse Agerpres.

Nous manifestons pour demander une chose simple: être consultés sur un sujet aussi important que les gaz de schiste. Nous ne pouvons pas accepter d'être les victimes de Chevron qui est très décidé à commencer les travaux, a déclaré à Mediafax un des participants, Neculai Olaru.

Les gaz de schiste suscitent de vives controverses dans le monde, les défenseurs de l'environnement dénonçant une méthode d'extraction, la fracturation hydraulique, qui peut polluer les nappes phréatiques, fragiliser les sols, voire favoriser les tremblements de terre.

La coalition de centre gauche qui dirige la Roumanie depuis mai avait vivement critiqué l'octroi de concessions pour l'exploration du gaz de schiste à plusieurs groupes pétroliers, dont Chevron, par le gouvernement de centre droit au pouvoir début 2012. L'exécutif du Premier ministre Victor Ponta avait même instauré un moratoire sur cette source non conventionnelle d'énergie.

Mais, alors que ce moratoire a expiré en décembre, M. Ponta a récemment déclaré que la question du gaz de schiste doit être abordée de manière sérieuse, positive, avant de se dire favorable à l'exploration.

Les autorités roumaines ont accordé fin janvier des permis ouvrant la voie à l'exploration dans l'est de la Roumanie par Chevron. Le groupe américain compte investir des dizaines de millions de dollars dans le développement et l'exploitation, si des gisements importants sont découverts.




ROMANDIE 27/2/2013

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BUCAREST - Des centaines de personnes ont manifesté jeudi dans plusieurs villes de Roumanie contre l'exploration des gaz de schiste, se disant inquiètes des risques pour l'environnement et pour la santé, ont constaté des journalistes de l'AFP.

L'exploitation des gaz de schiste risque de contaminer la nappe phréatique et je ne veux pas que nous et nos enfants soyons amenés à consommer de l'eau infestée, a déclaré à l'AFP l'un des manifestants, Cristian Popescu, un fonctionnaire âgé de 42 ans.

Comme lui, quelque 300 personnes réunies place de l'Université à Bucarest ont dénoncé la méthode d'extraction des gaz de schiste, la fracturation hydraulique ou le fracking, qui consiste à injecter à haute pression dans la roche d'énormes quantités d'eau additionnées de sable et d'additifs chimiques.

Cette technique controversée a été interdite par des pays comme la France et la Bulgarie car elle peut entraîner des séismes, a souligné Georgeta Mihail, 60 ans, ancienne professeur d'allemand.

Les protestataires ont appelé le gouvernement de centre gauche à révoquer des décisions autorisant plusieurs groupes pétroliers, dont l'américain Chevron, à lancer des opérations d'exploration.

Chevron, go home et A bas les traîtres, ont-ils scandé, en référence au Premier ministre social-démocrate Victor Ponta, qui s'était déclaré farouche opposant aux gaz de schiste alors qu'il était en opposition, avant de se dire favorable à l'exploration, au début de cette année.

A Barlad (est), ville située à proximité d'un bloc de 600.000 hectares pris en concession par Chevron, près d'un millier de personnes se sont rassemblées devant l'église Saint Ilie, faute d'autorisation à manifester au centre ville. Ils ont notamment assisté à une messe avant d'écouter un prêche de l'archiprêtre Vasile Laiu, fer de lance de l'opposition locale à la fracturation hydraulique. Nous ne voulons pas être les cobayes de ceux qui soutiennent cette technique, a-t-il lancé.

Interrogé par l'AFP sur son refus d'autoriser une manifestation dans sa ville, le maire Constantin Constantinescu a affirmé qu'il ne voulait pas que Barlad devienne le centre mondial des protestations contre les gaz de schiste.

Des centaines de personnes ont également manifesté à Buzias, ville de l'ouest du pays célèbre pour ses eaux minérales, visée par un projet d'exploration des gaz de schiste d'Universal Premium, filiale d'un groupe basé à Luxembourg.

Un rapport de l'Agence américaine d'Information sur l'énergie estime que les ressources de la Roumanie, Bulgarie et Hongrie totaliseraient 538 milliards de mètres cubes de gaz de schiste.


ROMANDIE 4/4/2013

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BUCAREST - Le Premier ministre roumain Victor Ponta a présenté jeudi un plan national d'investissements stratégiques qui prévoit entre autres l'exploration des gaz de schiste et l'ouverture d'une mine d'or controversée, afin de créer 50.000 emplois d'ici la fin 2013.

Nous allons continuer à soutenir les investissements de Chevron visant l'exploration des gaz de schiste et, à l'horizon 2017-2018, l'exploitation, si l'existence de tels gisements était confirmée, a déclaré M. Ponta.

L'exploitation des gaz de schiste suscite une vive polémique en Roumanie et dans le monde en raison de la technique de fracturation hydraulique utilisée, qui risque de polluer les nappes phréatiques, fragiliser les sols, voire favoriser les tremblements de terre.

La compagnie américaine Chevron, qui dispose de deux concessions en Roumanie, compte lancer les travaux d'exploration au deuxième semestre 2013.

La coalition de centre gauche de M. Ponta avait combattu l'extraction de ces gaz lorsqu'elle était dans l'opposition, mais elle est revenue sur cette opposition depuis plusieurs mois.

Le gouvernement promet également d'appuyer les projets du consortium formé par l'autrichien OMV Petrom et l'américain ExxonMobile d'exploiter les gisements de gaz de la mer Noire, afin que la Roumanie réduise sa dépendance vis-à-vis du gaz russe.

[...]M. Ponta a par ailleurs évoqué parmi ses priorités deux projets de mines d'or développés par des compagnies canadiennes, à Rosia Montana, dans le nord-ouest du pays, (Gabriel Resources) et à Certej (Eldorado Gold), tous les deux très controversés en raison de l'utilisation prévue de cyanure. Nous voulons débloquer et continuer le développement de ces projets, bien sûr en respectant les exigences de protection de l'environnement, a-t-il indiqué.

Le ministère de l'Environnement avait annoncé en septembre avoir demandé à la justice d'annuler un permis environnemental octroyé à Eldorado Gold, faisant état d'illégalités. Selon M. Ponta, le gouvernement va soumettre au Parlement un projet de loi sur Rosia Montana, estimant qu'il fallait trancher, après 13 ans où cet investissement a été baladé entre différentes structures. La décision finale sur un projet si controversé ne peut être prise que par le Parlement, a souligné le chef du gouvernement... M. Ponta s'était fortement opposé à cette mine alors qu'il était dans l'opposition, se disant prêt à annuler un éventuel feu vert.

Ce projet, en attente depuis plusieurs années d'une autorisation cruciale du ministère de l'Environnement, est contesté par des ONG et des défenseurs du patrimoine qui craignent des risques de pollution et la destruction de galeries minières romaines.






ROMANDIE 11/7/2013

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BUCAREST - Le géant énergétique américain Chevron a obtenu l'autorisation de procéder à des forages d'exploration pour les gaz de schiste dans l'est de la Roumanie, ont annoncé les autorités roumaines vendredi.

L'Agence nationale pour la protection de l'environnement de Vaslui (nord-est) a donné une autorisation pour les trois projets d'exploration de Chevron, précise l'agence dans un communiqué.

Malgré l'opposition des habitants de la région aux gaz de schiste, Chevron pourra donc procéder à des forages d'exploration dans les communes de :
- Gagesti, 
- Pungesti 
- et Bacesti (nord-est).

Des milliers de manifestants se sont réunis à plusieurs reprises dans la région pour dénoncer les risques pour l'environnement causés par la fracturation hydraulique.

Cette technique controversée qui consiste à injecter à haute pression dans la roche d'énormes quantités d'eau additionnées de sable et d'additifs chimiques peut polluer les nappes phréatiques, fragiliser les sols, voire favoriser les tremblements de terre.

Chevron a déjà obtenu en mai des permis d'exploration sur le littoral de la Mer Noire en Roumanie.

La coalition de centre gauche qui dirige la Roumanie depuis mai 2012 avait vivement critiqué l'octroi de concessions pour l'exploration des gaz de schiste à plusieurs groupes pétroliers, dont Chevron, par le gouvernement de centre droit au pouvoir début 2012. Mais M. Ponta a changé de position déclarant que la question du gaz de schiste doit être abordée de manière sérieuse, positive avant de se dire favorable à l'exploration.

La Roumanie est ainsi devenue, avec la Pologne et l'Espagne, un des plus fervents défenseurs de cette source d'énergie.

La France a rappelé la semaine dernière son opposition à l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste en raison des menaces pour l'environnement.




ROMANDIE 19/7/2013

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Des milliers de Roumains sont descendus dans la rue dimanche pour protester contre l'exploitation de gaz de schiste et le projet d'une mine d'or. Plus de 3500 personnes ont manifesté à Barlad (nord-est), tandis qu'environ 2500 personnes ont protesté à Bucarest et dans plusieurs villes contre un projet de mine d'or.

"Gaz de schiste = mort", proclamait une banderole posée sur un cercueil porté par les manifestants dans le village de Banca, en banlieue de Barlad. 500 personnes se sont réunis dans ce village et plus de 3000 sur la place centrale de Barlad avec la présence remarquée de nombreux prêtres de l'église orthodoxe, religion majoritaire en Roumanie.

Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration des gaz de schiste dans trois villages de la région de Barlad (est) avec l'ambition d'y développer ensuite l'extraction par fracturation hydraulique ou "fracking". Cette méthode jugée dangereuse par les défenseurs de l'environnement, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

A Barlad, les manifestants ont appelé à plusieurs reprises à la démission du Premier ministre Victor Ponta et de son rival le président de centre droit Traian Basescu. En revanche, la coalition de centre gauche de M. Ponta critiquait vivement les gaz de schiste quand elle était dans l'opposition. Mais le Premier ministre défend maintenant cette source d'énergie et s'est déclaré pour l'exploration.

Le gouvernement de M. Ponta a adopté par surprise la semaine dernière un projet de loi déclarant "d'intérêt national exceptionnel" l'exploitation minière voulue par la société canadienne Gabriel Resources dans le village de Rosia Montana (nord-ouest).

Gabriel Resources prévoit d'extraire, via sa filiale Rosia Montana Gold Corporation, 300 tonnes d'or et 1600 tonnes d'argentElle promet 900 emplois durant la phase d'exploitation et d'importantes retombées économiques pour la région. Le projet prévoit l'utilisation d'une moyenne de 12'000 tonnes de cyanure par an.


ROMANDIE 1/9/2013

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Environ 15'000 personnes ont protesté dimanche en Roumanie contre un projet de loi du gouvernement. Celui-ci permettrait l'ouverture en Transylvanie d'une mine d'or par un groupe canadien dont l'exploitation prévoit l'utilisation d'une grande quantité de cyanure.

La compagnie canadienne Gabriel Resources, à travers sa filiale Rosia Montana Gold Corporation, souhaite ouvrir la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe dans le village pittoresque de Rosia Montana.

Le projet nécessite l'utilisation d'environ 12'000 tonnes de cyanure par an. Il implique aussi le déplacement de plusieurs centaines d'habitants et menace des galeries minières de l'époque romaine.

A Bucarest, les manifestants, en majorité des jeunes et des familles, étaient plus de 7000, selon des médias roumains. "Unis sauvons Rosia Montana", ont scandé les contestataires. Ils ont réclamé la démission de plusieurs ministres du gouvernement.

A Cluj, grande ville de Transylvanie, ils étaient près de 7000, selon la gendarmerie, 10'000, selon les organisateurs. Des rassemblements ont également été signalés dans d'autres villes du pays.

Confronté à des manifestations de grande ampleur dimanche dernier, le Premier ministre Victor Ponta avait indiqué lundi passé que le Parlement allait rejeter le projet de loi approuvé par son gouvernement. La date du vote n'a pas encore été annoncée. Et depuis, plusieurs ministres sont intervenus pour défendre le texte, ce qui a poussé des milliers de Roumains à poursuivre les manifestations.


ROMANDIE 16/9/2013

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Bucarest (AFP) - Plus de 20.000 Roumains manifestaient dimanche soir en Roumanie pour le 22e jour consécutif contre un projet de loi du gouvernement ouvrant la voie à l'exploitation en Transylvanie d'une mine d'or canadienne qui prévoit l'utilisation d'une grande quantité de cyanure.

A Bucarest, les 15.000 manifestants selon des médias roumains, ont bloqué le centre-ville et ont scandé : "la corporation ne doit pas faire la législation" et "Unis sauvons Rosia Montana", le village où la société canadienne Gabriel Resources prévoit d'extraire 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent. A travers le pays, 6.000 autres manifestants ont protesté dimanche, notamment à Cluj (nord-ouest), Timisoara (ouest) et Iasi (est).

 Plus de 15.000 Roumains manifestaient dimanche en Roumanie pour le 22e jour consécutif contre un projet de loi du gouvernement ouvrant la voie à l'exploitation en Transylvanie d'une mine d'or par la société canadienne Gabriel Resources qui prévoit l'utilisation d'une grande quantité de cyanure. (c) Afp

Certains brandissaient des drapeaux roumains et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Rendez nous le pays" ou "Nous nous sommes réveillés".

"Ce qui m'inquiète c'est qu'ils vont détruire la nature et le patrimoine, les galeries minières romaines. Mais nous continuons à faire de la résistance, trois semaines sont passées et nous sommes toujours là", a déclaré à l'AFP Nicoleta Bogza, une étudiante. 

Environ 12.000 tonnes de cyanure par an, soit 12 fois plus que la quantité de cyanure utilisée dans l'ensemble de l'Union européenne pour l'exploitation minière, seront nécessaires pour ce projet qui prévoit le déplacement de centaines de familles et la destruction partielle de quatre montagnes.

Le gouvernement de centre gauche de Victor Ponta, qui s'était engagé à bloquer le projet au cours de la campagne électorale, a suscité la colère d'une partie des Roumains en adoptant à la surprise générale fin août un projet de loi qui ouvre la voie à cette initiative et facilite les expropriations.

Depuis trois semaines, des dizaines de milliers de Roumains, dont une majorité de jeunes, sont descendus dans la rue pour dénoncer le projet de mine, organisant marches et flash-mobs. Comme dans d'autres pays des Balkans, ces manifestations d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990 se sont transformées en protestation contre le gouvernement et la classe politique, accusés de corruption et de mépris pour l’intérêt public.

La semaine dernière, M. Ponta avait laissé entendre que ce projet serait enterré "rapidement". Il a changé d'avis par la suite et a accepté la mise en place d'une commission parlementaire spéciale sur ce projet et des débats au Parlement qui devraient durer jusqu'à la mi-novembre.

Dimanche, sept responsables religieux de Transylvanie, notamment des catholiques, et des luthériens, ont adressé une lettre au gouvernement lui demandant de retirer le projet de loi. "Nous protestons contre la destruction de la nature, contre la négation du droit à la propriété, contre la destruction des valeurs culturelles", ont-ils écrit.

Gabriel Resources qui veut exploiter le gisement à travers sa filiale à 80% Rosia Montana Gold Corporation, l'Etat roumain détenant les 20% restants, affirme que les normes européennes d'environnement seront respectées et promet 900 emplois pendant les 16 ans d'exploitation.


SCIENCES ET AVENIR 22/9/2013

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Bucarest (AFP) - Plusieurs milliers de Roumains sont descendus une nouvelle fois dans la rue dimanche contre un projet canadien minier controversé, un mois après le début d'une mobilisation sans précédent depuis les années 1990.

A Bucarest, quelque 4.000 personnes ont convergé sous la pluie vers la Place de l'Université, scandant "Unis sauvons Rosia Montana", village de Transylvanie où la société canadienne Gabriel Resources envisage d'extraire 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent.

 Plusieurs milliers de Roumains sont descendus une nouvelle fois dans la rue dimanche contre un projet canadien minier controversé, un mois après le début d'une mobilisation sans précédent depuis les années 1990. (c) Afp

Les manifestants ont appelé le gouvernement à retirer un projet de loi ouvrant la voie à cette mine qui prévoit l'utilisation d'une grande quantité de cyanure. De son côté, la compagnie assure qu'elle respectera les normes européennes et promet d'importants bénéfices pour la Roumanie, dont 900 emplois pendant les 16 ans d'exploitation.

"Je suis ici pour défendre l'environnement et les vestiges archéologiques de Rosia Montana mais aussi pour dire que j'en ai marre de la manière dont nous sommes traités par les politiques", a indiqué à l'AFP une manifestante, Otilia Dumitrescu, ancienne architecte âgée de 62 ans.

 NewsJuien / YouTube 16/9/2013

Brandissant des drapeaux tricolores roumains, les manifestants ont également scandé "Nous voulons des eaux propres, pas contaminées" en référence au projet de la compagnie américaine Chevron d'extraire des gaz de schiste dans la région de Barlad (est) par une méthode qui risque de contaminer la nappe phréatique.

"Nous devons continuer à manifester pour sauver notre pays, le gouvernement n'a pas été élu pour mettre en oeuvre des projets dangereux pour l'environnement", a déclaré à l'AFP Iulian Ghimus, prêtre orthodoxe de Gara Banca, village proche de Barlad.

Environ 2.000 personnes se sont également rassemblées à Cluj (nord-ouest), scandant "Rosia Montana, le coeur de la Roumanie", et appelant à la démission du ministre de la Culture Daniel Barbu, un "barbare", selon elles, accusé de bloquer les efforts pour inclure les galeries minières romaines de Rosia Montana dans le patrimoine mondial de l'Unesco.

"La mobilisation a jusqu'ici été au-delà des attentes et même si dorénavant la fatigue et le mauvais temps risquent de réduire la participation, le message est clair: les manifestants ne vont pas s'arrêter jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction", a déclaré à l'AFP le sociologue Mircea Kivu. Selon lui, ces derniers veulent obtenir l'abandon du projet de Rosia Montana et des garanties que des projets similaires, qui menacent l'environnement, ne seront pas mis en place.

"Mais ils ne se contenteront plus de ça: ils veulent aussi un changement de la classe politique et de la manière dont on fait la politique en Roumanie", après plus de vingt ans de scandales liés à la corruption et au clientélisme, dit-il.


SCIENCES ET AVENIR 29/9/2013

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BUCAREST - Des milliers de Roumains sont de nouveau descendus dans la rue dimanche pour crier leur colère contre le gouvernement de centre gauche accusé de favoriser un projet canadien de mine d'or contesté par les scientifiques.

Ces manifestations qui ont débuté il y a plus d'un mois sont d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990 et se sont transformées en contestation d'une classe politique accusée de mépriser l'intérêt public.


Au départ, nous sommes venus pour dire notre opposition au projet de mine d'or mais nous protestons aussi contre toute cette cascade d'irrégularités de la part du gouvernement, ce projet de loi adopté juste pour l'intérêt de la compagnie canadienne, le non respect de la transparence et des citoyens, le feu vert donné aux gaz de schiste, dit à l'AFP une manifestante, Clara Boboc, économiste de 30 ans venue avec son bébé et son compagnon.

Ce mouvement s'est transformé en explosion sociale, ajoute-t-elle.Nous espérons qu'en Roumanie les hommes politiques vont enfin nous entendre.

Dimanche, outre des slogans contre le projet de mine d'or de la société canadienne Gabriel Resources dans le village de Rosia Montana (nord-ouest), les quelque 7.000 personnes qui ont défilé durant des heures dans les rues de Bucarest ont aussi protesté contre les gaz de schiste, demandé la démission du gouvernement et réclamé le respect de l'indépendance de la justice après la mise à l'écart cette semaine d'un procureur réputé pour sa lutte contre la corruption.

A Cluj (nord-ouest), ils étaient plus de 4.000 et plusieurs centaines dans d'autres grandes villes de Roumanie.

La société canadienne Gabriel Resources veut ouvrir la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe à Rosia Montana. Le projet nécessite l'utilisation de 12.000 tonnes de cyanure par an, la destruction de vestiges romains et le déplacement de plusieurs centaines d'habitants.

Alors qu'il avait promis de bloquer cette entreprise quand il était dans l'opposition, le Premier ministre Victor Ponta et son gouvernement ont adopté fin août un projet de loi qui ouvre la voie à l'exploitation du gisement.

Pour entrer en vigueur, le texte doit être encore approuvé par le parlement.

romandie 6/10/2013

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BUCAREST - Des milliers de personnes ont manifesté de nouveau dimanche en Roumanie contre un plan canadien de mine d'or contesté par les scientifiques, demandant la démission du gouvernement de centre gauche, accusé de favoriser le projet.

A Bucarest, quelque 4.000 personnes sont descendues dans la rue, selon des estimations des médias. Des manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernement et ont formé une feuille géante, verte et rouge, symbole de la lutte contre ce projet, avant de défiler dans le centre de la capitale.

Ils ont crié Démission! et Unis, sauvons Rosia Montana, le village du nord-ouest du pays où la société canadienne Gabriel Resources veut ouvrir la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe.

On pensait qu'on était trop petit pour changer quelque chose mais cette menace et les manifestations nous ont fait comprendre que nous pouvons tout changer. Ce qui compte c'est de rester unis, pour sauver Rosia Montana et la Roumanie, a déclaré à l'AFP Alexandra Barradel, spécialiste en marketing.

Dimanche, les manifestants ont aussi protesté contre les gaz de schiste, alors que la firme américaine Chevron a obtenu des permis d'exploration de cette ressource dans le nord-est du pays.

Débutées il y a six semaines, ces manifestations sont d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990 et se sont transformées en contestation de la classe politique. Le manque de transparence avec lequel les hommes politiques traitent depuis des années tout ce qui est intérêt du peuple a provoqué un grand mécontentement. Mais on avait besoin d'une étincelle pour qu'on descende dans la rue. Cela fut Rosia Montana, a déclaré à l'AFP Teo Stefanescu, jeune ingénieur.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche dans d'autres grandes villes de Roumanie, notamment à Timisoara (ouest).

Le projet nécessite l'utilisation de 12.000 tonnes de cyanure par an, la destruction de vestiges romains et le déplacement de plusieurs centaines d'habitants.

Alors qu'il avait promis de bloquer cette entreprise quand il était dans l'opposition, le Premier ministre Victor Ponta et son gouvernement ont adopté fin août un projet de loi qui ouvre la voie à l'exploitation du gisement. Pour entrer en vigueur, le texte doit être encore approuvé par le parlement.


ROMANDIE 13/10/2013

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PUNGESTI (Roumanie) - Les habitants d'un village roumain où le géant américain Chevron compte débuter l'exploration pour les gaz de schiste ont empêché lundi les engins de chantier de commencer les travaux, a constaté un correspondant de l'AFP.

Entre 300 et 400 habitants de la commune de Pungesti, retraités, femmes, enfants, agriculteurs venus avec leurs charrettes et leurs chevaux, se sont rassemblés pour crier leur opposition à Chevron et empêcher l'arrivée d'engins de chantier qui doivent commencer les travaux pour construire une sonde d'exploration dans la localité de Silistea.

Le convoi de sociétés contractées par Chevron transportant les excavateurs, un pont mobile et d'autres engins n'a pas pu arriver jusqu'au terrain, a constaté un correspondant de l'AFP. De nombreux enfants portaient des pancartes affichant: stop Chevron.

Nous ne leur permettrons pas de venir ici même si nous devons mourir. Ils sont venus avec des gendarmes, des gardiens pour nous faire peur mais on veut seulement qu'ils nous laissent en paix même si nous sommes pauvres, a déclaré Gheorghe Hrum, cantonnier retraité de 76 ans.

Les manifestants ont également réclamé la démission du Premier ministre Victor Ponta, accusé d'avoir accordé des permis d'exploration à Chevron alors que la coalition de centre gauche au pouvoir, l'Union sociale libérale, promettait de s'y opposer quand elle était dans l'opposition.

Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration des gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec à terme l'ambition de développer l'extraction par fracturation hydraulique ou fracking.

Cette méthode, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France en raison des risques pour l'environnement, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de pollution notamment des nappes phréatiques. Chevron promet de respecter toutes les normes environnementales.


ROMANDIE 14/10/2013

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PUNGESTI (Roumanie) - Couchés dans la boue, à genoux ou se tenant les mains pour une chaîne humaine, des centaines de villageois roumains empêchaient mercredi le géant américain Chevron de commencer des travaux d'exploration pour les gaz de schiste dans leur commune.

Depuis lundi, jour où des sociétés roumaines de prospection travaillant pour Chevron ont tenté d'acheminer sur place des engins de chantier, les habitants de Pungesti (est de la Roumanie) se relaient pour bloquer l'accès au champ où devrait être creusé le premier puits d'exploration. Mercredi, ils étaient environ 500 et leur nombre continuait à grossir, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les protestataires, dont certains sont venus en charrette, disent craindre pour la santé de leurs enfants et dénoncent les risques pour l'environnement liés à la méthode d'extraction des gaz de schiste, la fracturation hydraulique Cette méthode, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques.

Assis par terre ou à genoux devant le cordon des gendarmes, les manifestants scandaient Vous aussi êtes des Roumains, ou encore Sans violence. Plusieurs enfants se sont également mis à genoux sur la route, scandant Nous voulons vivre.

Au total 250 gendarmes étaient déployés sur place. Après plusieurs heures de face-à-face tendu, une cinquantaine de gendarmes sont intervenus en force pour tenter de dégager la voie bloquée. Mais après une bousculade, les protestataires ont à nouveau occupé le terrain.

Les villageois ont été rejoints par plusieurs prêtres de la région, dont Vasile Laiu, figure emblématique du mouvement de protestation contre les plans de Chevron. Appelant à la solidarité, il a entonné une prière et chanté Dieu est avec nous.

Alors que des groupes de villageois et d'activistes ont été empêchés par les forces de l'ordre de se joindre aux manifestants, les maires des villages voisins ont envoyé de l'eau et des aliments pour ravitailler les villageois dont certains dorment depuis lundi dans le champ.

Les gendarmes ont à plusieurs reprises invité les protestataires à rentrer chez eux expliquant qu'il était illégal de bloquer une voie publique. Mais les villageois assurent qu'ils ne quitteront pas les lieux tant que Chevron ne partira pas.

Le préfet du département de Vaslui, Radu Ranga, s'est rendu sur les lieux en fin d'après-midi, appelant à éviter les violences mais soulignant que la loi devait être respectée. Des ambulances ont été dépêchées sur place après que plusieurs personnes ont souffert de malaises.

Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration des gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec à terme l'ambition de développer l'extraction. Chevron est déterminé à construire des relations constructives avec les communautés où il opère et poursuivra son dialogue avec le public et les autorités, a indiqué le groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.

La compagnie rappelle disposer des permis nécessaires pour lancer l'exploration à Silistea, assurant que sa priorité est de travailler de façon responsable en ce qui concerne la protection de l'environnement.


romandie 16/10/2013

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BUCAREST - Le géant américain de l'énergie Chevron a annoncé jeudi la suspension de ses activités d'exploration pour les gaz de schiste à Silistea (nord-est), les premières prévues en Roumanie, après trois jours de protestations de villageois.

Chevron peut confirmer aujourd'hui avoir suspendu ses activités à Silistea, commune de Pungesti, département de Vaslui, a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP.

Cette décision intervient au lendemain d'échauffourées entre gendarmes et protestataires qui bloquaient depuis lundi l'unique voie d'accès au site où Chevron compte creuser son premier puits d'exploration.

Couchés dans la boue, à genoux, avec leurs charrettes, ou les mains jointes pour une chaîne humaine, les villageois ont empêché durant trois jours les excavateurs et bulldozers contractés par Chevron d'entrer dans le champ où devait être foré le premier puits d'exploration en Roumanie.

Nous ne leur permettrons pas de venir ici. Ils sont venus avec des gendarmes, des gardiens pour nous faire peur mais on veut seulement qu'ils nous laissent en paix même si nous sommes pauvres, a déclaré un manifestant, Gheorghe Hrum, cantonnier retraité de 76 ans.

Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec, à terme, l'ambition de l'extraire.

La méthode d'extraction, la fracturation hydraulique ou fracking, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques.


romandie 17/10/2013

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Bucarest (AFP) - Un millier de personnes ont protesté samedi à Pungesti (nord-est de la Roumanie) contre l'extraction des gaz de schiste, appelant la compagnie américaine Chevron à "partir", a constaté un correspondant de l'AFP.

"Chevron go home!" ou encore "Je refuse, je résiste, non aux gaz de schiste", ont scandé les manifestants, dont des villageois habillés en costume populaire et des militants écologistes venus de plusieurs départements de Roumanie.

 Un millier de personnes ont protesté samedi à Pungesti (nord-est de la Roumanie) contre l'extraction des gaz de schiste, appelant la compagnie américaine Chevron à "partir", a constaté un correspondant de l'AFP. (c) Afp

Chevron, qui devait commencer les travaux d'exploration sur un site près de Pungesti, a annoncé jeudi la suspension de ses activités sous la pression des manifestations débutées lundi.

"Nous avons gagné une bataille mais ce n'est pas la victoire finale. Je veux que mes sept arrière-petits-fils grandissent dans un environnement sain", a déclaré à l'AFP Emil Dobârteanu, 88 ans.

Le réalisateur Lech Kowalski, auteur du film "Drill Baby Drill" (La malédiction du gaz de schiste) racontant l'histoire d'un village polonais en révolte contre Chevron, était également présent à la manifestation.


 
Vera Scroggins / Youtube 15/4/2013

Les protestataires ont demandé la démission du Premier ministre, Victor Ponta, accusé de soutenir l'extraction des gaz de schiste après s'être déclaré un opposant ferme alors qu'il était en campagne.

Plusieurs centaines de personnes ont également protesté à Barlad (est), formant une chaîne humaine autour de la mairie.

La méthode d'extraction des gaz de schiste, la fracturation hydraulique ou "fracking", utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques.

Les habitants de Pungesti se relayent depuis lundi pour empêcher les engins de chantier de Chevron d'accéder au site où la compagnie compte creuser le premier puits d'exploration. Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec, à terme, l'ambition de l'extraire.


sciences et avenir 19/10/2013

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BUCAREST - Des milliers de personnes ont manifesté pour le 8e dimanche consécutif en Roumanie contre un plan canadien de mine d'or et contre l'extraction des gaz de schiste, demandant la démission du gouvernement de centre gauche.

A Bucarest, quelque 5.000 personnes ont sillonné les rues, scandant Unis nous sauvons Rosia Montana et Je refuse, je résiste, non au gaz de schiste.


 Des milliers de personnes ont manifesté pour le 8e dimanche consécutif en Roumanie contre un plan canadien de mine d'or et contre l'extraction des gaz de schiste, demandant la démission du gouvernement de centre gauche. (c) Afp


Nous viendrons manifester tous les dimanches jusqu'à ce que ce projet très nocif pour l'environnement soit définitivement abandonné, a déclaré à l'AFP Constantin Georgescu, un enseignant âgé de 36 ans.

La compagnie canadienne Gabriel Resources compte ouvrir à Rosia Montana, village du nord-ouest du pays, la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe. Le projet nécessite l'utilisation de 12.000 tonnes de cyanure par an, la destruction de vestiges romains et le déplacement de plusieurs centaines d'habitants.

Gabriel assure que cette mine, qui vise l'extraction de 300 tonnes d'or sur 16 ans, créera des centaines d'emplois et apportera des bénéfices importants pour l'économie roumaine.

Les manifestants ont aussi protesté contre un projet d'extraction des gaz de schiste du groupe américain Chevron dans le nord-est du pays.

Sous la pression des habitants de la région, qui occupent depuis lundi le site où la compagnie veut creuser le premier puits d'exploration, Chevron a temporairement suspendu les travaux.

Des marches de protestation ont également eu lieu à Cluj (nord-ouest) et à Timisoara (ouest).

A Abrud, ville située à deux km de Rosia Montana, plusieurs centaines de personnes ont participé à des manifestations pour et contre le projet de mine.

Depuis sept semaines, ces manifestations, d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990, se sont transformées en mouvement de contestation de la classe politique.


romandie 20/10/2013

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Bucarest (AFP) - Rapports tenus secrets ou "falsifiés", scientifiques critiques limogés: en Roumanie, des ONG dénoncent la connivence des autorités avec une société canadienne qui veut ouvrir la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe.

Gabriel Resources, à travers sa filiale Rosia Montana Gold Corporation (RMGC), projette d'extraire 300 tonnes d'or dans le village de Rosia Montana (nord-ouest). La société compte parmi ses actionnaires de grands noms mondiaux de l'or et le groupe BSG de Beny Steinmetz, un milliardaire franco-israélien accusé de corruption pour l'obtention d'une concession minière en Guinée.


 Rapports tenus secrets ou "falsifiés", scientifiques critiques limogés: en Roumanie, des ONG dénoncent la connivence des autorités avec une société canadienne qui veut ouvrir la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe. (c) Afp


Alors que le Parlement roumain doit se prononcer sur un projet de loi ouvrant la voie à cette mine, des scientifiques ont accusé la compagnie de tenter de passer sous silence des informations cruciales pour obtenir plus facilement les permis requis. Ils égratignent au passage certains responsables d'institutions publiques accusés de complaisance.

La polémique a éclaté autour des déchets miniers contenant des métaux lourds et du cyanure qui doivent être stockés dans un immense lac de décantation de 363 hectares dans une vallée avoisinantePlusieurs géologues accusent la compagnie d'utiliser des cartes dont "ont disparu" des failles, minimisant les risques.

Or, en raisons de ces failles, "le risque d'infiltrations de substances toxiques dans la nappe phréatique est très grand", a souligné Stefan Marincea, ancien directeur de l'Institut national de géologie (IGR). Quelques jours après avoir fait état de cette "discordance" dans les cartes devant une commission parlementaire, il a été limogé par l'exécutif.

La compagnie rejette les accusations d'avoir "falsifié" des documents, assurant qu'aucune faille majeure n'a été détectée sur le site.

M. Marincea a également accusé l'ancien directeur de l'Institut national de géologie d'avoir "falsifié" les conclusions d'experts qui étaient allés sur le terrain en 2011, aidant RMGC pour l'obtention d'un permis.

La mise au placard d'un rapport concluant sans équivoque à l'importance mondiale du patrimoine de Rosia Montana et à la nécessité de le protéger face à l'exploitation minière a jeté le discrédit sur une autre institution, le ministère de la Culture.

Ecrite par deux éminents spécialistes britanniques d'archéologie romaine, Andrew Wilson de l'Université d'Oxford et David Mattingly de l'université de Leicester, cette étude dont l'AFP a obtenu une copie authentifiée par ses auteurs, indique que "le gouvernement roumain et la compagnie RMGC seront vulnérables à des accusations de vandalisme culturel si le projet minier est mis en œuvre". "Les mines romaines souterraines à Rosia Montana sont les plus importantes et les plus étendues connues à ce jour" dans le monde, ajoutent-ils.

Remis en 2010, sur commande de l'ancien ministre de la Culture, ce rapport n'a jamais été rendu public par les autorités.

De prestigieuses ONG de défense du patrimoine dont Pro Patrimonio ont accusé le ministère d'avoir occulté ce rapport crucial et les avis de l'Académie roumaine pour ne pas déplaire à RMGC.

L'actuel ministre Daniel Barbu s'est prononcé en faveur du projet de mine d'or affirmant que du point de vue du patrimoine il "ne pose aucun problème". Des dizaines d'archéologues, historiens et architectes ont demandé sa démission. Quatre d'entre eux ont été immédiatement démis de commissions nationales. Interrogé sur le sujet par l'AFP depuis plus de deux semaines, le ministère a seulement "enregistré la demande sous le numéro 128/CCRP".

De son côté, l'ONG de défense de l'Etat de droit Active Watch a bataillé deux ans pour obtenir, après une décision de justice et l'intervention d'un huissier, le texte d'un accord de coopération entre la RMGC et l'Institut national du patrimoine, dépendant du ministère de la Culture. Cet accord prévoyait que RMGC verserait à l'INP 70 millions d'euros pour restaurer des monuments si elle recevait les permis nécessaires à la mine.

"La politique de certains responsables publics et fonctionnaires est celle de la compagnie. Président, Premier ministre, ministres à la Culture et l'Environnement: aucun n'a fait de déclarations dérangeantes pour la compagnie", estime Mircea Toma président d'Active Watch.

Critiquant les limogeages de M. Marincea et des experts du ministère de la Culture, la Fondation Soros a qualifié de "très grave" le fait que "ces personnes puissent être remplacées du jour au lendemain (...), quand leurs déclarations professionnelles contrecarrent les intérêts des pouvoirs politiques". "On demande aux fonctionnaires de choisir entre leur probité professionnelle et la pérennité de leur fonction", poursuit-elle.

M. Marincea dénonce lui des entraves à "la liberté d'exprimer des vérités scientifiques, comme du temps de l'Inquisition".




Sciences et Avenir 10/11/2013

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Bucarest (AFP) - Une commission du Parlement roumain a rejeté lundi un projet de loi controversé qui devait ouvrir la voie à une mine d'or canadienne à Rosia Montana, un revers pour la compagnie Gabriel Resources, en attente d'un feu vert depuis 14 ans.

Ce vote, qui intervient après deux mois de débats et l'audition de dizaines d'experts, fait suite à un accord intervenu dans la matinée entre les co-présidents de la coalition de centre-gauche au pouvoir, USL.

euronewsfr / Youtube 11/11/2013

Le dernier mot sur ce projet appartiendra aux deux chambres du Parlement, qui l'examineront dans les semaines qui viennent. Après avoir plusieurs fois changé d'avis sur la mine voulue par Gabriel Resources, le Premier ministre Victor Ponta a déclaré qu'il ne serait "nullement dérangé" par un vote négatif sur ce texte, adopté par son gouvernement fin août.

"Notre position commune est de rejeter ce projet tout en donnant un message clair de soutien aux exploitations minières", a déclaré M. Ponta peu avant le vote de la commission. Selon lui, le Parlement devra rédiger un texte plus général, s'appliquant au secteur minier dans son ensemble.

La compagnie Rosia Montana Gold Corporation (RMGC), détenue à 80% par Gabriel Resources, prévoit d'exploiter 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent à Rosia Montana (centre), en utilisant 12.000 tonnes de cyanure par an. La société promet des centaines d'emplois et des bénéfices économiques importants pour la Roumanie.

Mais, selon experts et archéologues, cette mine d'or à ciel ouvert appelée à devenir la plus grande d'Europe va entraîner la destruction de quatre montagnes et menace des galeries minières uniques datant de l'époque romaine.

L'adoption par le gouvernement d'un projet de loi déclarant cette mine "projet d'intérêt public exceptionnel" a suscité un mouvement de protestation d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990, avec des manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes à travers le pays.

Source : lien / link 11/11/2013

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PUNGESTI (Roumanie) - Plusieurs centaines de gendarmes sont intervenus en force lundi à l'aube contre des villageois de Pungesti (nord-est de la Roumanie) qui organisent depuis deux mois un sit-in pour empêcher le groupe américain Chevron de lancer l'exploration pour les gaz de schiste, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les gendarmes sont arrivés vers 03H00 du matin (01H00 GMT), ils nous ont frappés, traînés par terre, a déclaré à l'AFP une villageoise, Elena Privac, 36 ans. Ils nous ont chassés du terrain où on campait et ont bloqué la route, même les bus scolaires ne peuvent plus passer, a-t-elle ajouté.

Les journalistes ont été empêchés de se rendre sur place. L'accès des personnes a été temporairement restreint car il s'agit d'une zone sensible, a expliqué à l'AFP la porte-parole de la gendarmerie, Irina Dragan. Selon elle, les gendarmes n'ont pas utilisé la force mais des bousculades ont eu lieu lorsque des villageois ont tenté de bloquer la route. Deux personnes ont été blessées et tansportées à l'hôpital, a précisé Mme Dragan. De plus, selon elle, sept autres personnes ont été conduites au commissariat de police pour trouble à l'ordre public.


Plusieurs dizaines de villageois se relaient depuis la mi-octobre sur un terrain privé appartenant à l'un d'entre eux pour empêcher les engins de chantier de Chevron d'accéder au site où la compagnie compte creuser le premier puits d'exploration.

Les villageois s'opposent à l'extraction des gaz de schiste par la méthode de la fracturation hydraulique ou fracking, utilisée aux États-Unis mais interdite en France, qui consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.

Selon les défenseurs de l'environnement, cette méthode peut provoquer des séismes et polluer les nappes phréatiques.

Chevron, qui avait suspendu ses activités sur place à la mi-octobre sous la pression des manifestations, a annoncé lundi à l'AFP avoir repris les opérations. Nous confirmons la reprise des activités à Pungesti, a indiqué la compagnie, ajoutant qu'il s'agit uniquement d'opérations d'exploration, menées avec des techniques conventionnelles. Notre priorité est de mener ces activités de manière sûre et respectueuse de l'environnement, en conformité avec les autorisations dont nous disposons, selon la même source.

Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec à terme l'ambition de l'extraire.

Chevron est déterminée à construire des relations constructives et positives avec la communauté locale et poursuivra le dialogue sur ses projets, a souligné la compagnie.

 Dès le départ, les diasporas roumaines de nombreuses capitales mondiales se sont mobilisées afin d'appuyer le mouvement de protestation déclenché en Roumanie. Ce soutien venu de l'étranger s'est montré extrêmement efficace, puisqu'il contribue à briser le silence et à alerter l'opinion internationale. Par Cafedes Roumains 17/11/2013


 
TheNewsInfo1000 16/10/2013

romandie 2/12/2013

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Bucarest (AFP) - Plusieurs ONG internationales dont des antennes de Greenpeace et de MiningWatch ont appelé jeudi le Canada à ne plus soutenir un gigantesque projet canadien de mine d'or à Rosia Montana, dans le centre de la Roumanie.

Les ONG ont exprimé leur "profonde inquiétude quant au soutien nocif du gouvernement canadien à ce projet, qui pose de sérieux problèmes environnementaux, juridiques et économiques", dans une lettre ouverte envoyée au ministère canadien des Affaires étrangères.

 Plusieurs ONG internationales dont des antennes de Greenpeace et de MiningWatch ont appelé jeudi le Canada à ne plus soutenir un gigantesque projet canadien de mine d'or à Rosia Montana, dans le centre de la Roumanie. (c) Afp

Les filiales Greenpeace du Canada, de Hongrie et de Roumanie, MiningWatch Canada et Roumanie, le Council of Canadians, l'ONG américaine Earthworks ainsi que Friends of Earth Canada ont signé ce document avec l'association roumaine Alburnus Maior, basée à Rosia Montana.

"Nous demandons au gouvernement du Canada de ne plus faire de lobby pour ce projet", ont écrit les signataires, accusant Ottawa d'avoir "ignoré les graves problèmes soulevés par de nombreux experts et par des institutions respectées".

La compagnie Rosia Montana Gold Corporation (RMGC), détenue à 80% par la canadienne Gabriel Resources, prévoit d'exploiter 300 tonnes d'or et 1.600 tonnes d'argent à Rosia Montana, en utilisant 12.000 tonnes de cyanure par an. La société promet des centaines d'emplois et des bénéfices économiques importants pour la Roumanie.

Mais, selon experts et archéologues, cette mine d'or à ciel ouvert appelée à devenir la plus grande d'Europe va entraîner la destruction de quatre montagnes et menace des galeries minières uniques datant de l'époque romaine.

Le Parquet de Ploiesti (sud) a par ailleurs indiqué que la RMGC était poursuivie pour "évasion fiscale et complicité de blanchiment" dans un dossier visant au total 132 compagnies ainsi qu'un ancien employé du secrétariat général du gouvernement roumain, selon l'agence Mediafax. Le Parquet s'est refusé à tout autre détail sur ce dossier.


 
euronews (en français) 11/11/2013

Le gouvernement avait adopté en août un projet de loi déclarant la mine voulue par les Canadiens "projet d'intérêt public exceptionnel", suscitant un mouvement de protestation d'une ampleur sans précédent depuis les années 1990. Le Sénat a par la suite rejeté ce projet de loi, mais le dernier mot appartiendra à la Chambre des députés.




SCIENCES ET AVENIR 5/12/2013

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PUNGESTI (Roumanie) - Des centaines de Roumains manifestaient samedi dans le village de Pungesti (nord-est) contre les plans du géant américain Chevron d'emplacer un puits d'exploration pour les gaz de schiste dans cette localité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au début de la semaine, Chevron avait repris ses opérations à Pungesti après une intervention en force de la gendarmerie roumaine contre des villageois qui protestaient contre la compagnie américaine depuis plus de six semaines.

Samedi, les villageois de Pungesti rejoints par des militants anti gaz de schiste ont réussi à passer au travers d'un cordon de gendarmes et à pénétrer brièvement sur le terrain où Chevron a commencé les travaux pour construire un puits d'exploration.

Chevron retourne à la maison, Je refuse, je résiste aux gaz de schiste, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires. Nous voulons que Chevron quitte le pays, nous voulons que notre terre ne soit pas polluée par l'exploration et l'extraction des gaz de schiste, a déclaré à l'AFP Adrian Pana, 33 ans.

De nombreux habitants de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie, où Chevron a obtenu trois permis d'exploration, craignent les conséquences sur l'environnement de la méthode très controversée d'extraction du gaz de schiste, la fracturation hydraulique. Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode a été interdite en France et en Bulgarie en raison des ses effets nocifs pour l'environnement.

Les manifestants ont également demandé la démission du Premier ministre Victor Ponta. Après s'être prononcé contre les gaz de schiste quand il était dans l'opposition, M. Ponta est devenu un fervent défenseur de cette source d'énergie.

Chveron a indiqué cette semaine être déterminé à bâtir des relations constructives et positives avec la communauté locale.

romandie 7/12/2013

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Bucarest (AFP) - Le géant américain de l'énergie Chevron a annoncé dimanche qu'il avait repris ses activités en vue de forer un puits d'exploration pour les gaz de schiste en Roumanie, au lendemain d'importantes protestations contre son projet.

"Chevron a repris ses activités à Pungesti", un village du nord-est de la Roumanie, a indiqué la compagnie dans un mail à l'AFP.

 Le géant américain de l'énergie Chevron a annoncé dimanche qu'il avait repris ses activités en vue de forer un puits d'exploration pour les gaz de schiste en Roumanie, au lendemain d'importantes protestations contre son projet. (c) Afp

Afin de prévenir de nouvelles manifestations anti gaz de schiste, les autorités roumaines ont déclaré le village de Pungesti et ses alentours "zone de sécurité spéciale" et y ont déployé d'importantes forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la gendarmerie, Marius Taranu. Des équipes de gendarmes et de policiers ont installé des barrages aux entrées du village et contrôlent les véhicules qui arrivent sur ces routes, a constaté un correspondant de l'AFP.


Dimanche 1er décembre, fête nationale de la Roumanie : la diaspora roumaine d'Europe s'est donné rendez-vous en plein coeur de Bruxelles, lors de la 14ème semaine de mobilisation contre le projet de mine d'or à Rosia Montana et l'extraction des gaz de schiste par la fracturation hydraulique. Cafe des Roumains 2/12/2013


Plusieurs journalistes ont été empêchés d'accéder à Pungesti par les forces de l'ordre. "C'est pour leur sécurité", s'est justifié M. Taranu à l'AFP, même si aucune manifestation ni incident n'étaient signalés à ce moment là dans la zone. L'accès à un champ privé sur lequel s'était installé, avec l'accord du propriétaire, un camp de résistance à Chevron a par ailleurs été interdit et le camp évacué. Des villageois ont dénoncé à l'agence de presse Agerpres "la présence de gendarmes devant chaque maison".

Des centaines de Roumains ont manifesté samedi à Pungesti pour tenter d'empêcher Chevron de construire son premier puits d'exploration en Roumanie. Les manifestants ont démonté la clôture qui entourait le site de Chevron et y ont pénétré brièvement en scandant "Chevron, retourne à la maison". Une vingtaine de personnes ont été emmenées à la police et une dizaine ont réçu des amendes.

Chevron avait suspendu samedi ses activités pour la deuxième fois depuis octobre. Chevron fait face depuis plusieurs mois à une forte opposition de la population dans cette région rurale et pauvre du nord-est de la Roumanie où la compagnie a obtenu trois permis d'exploration. De nombreux habitants craignent les conséquences sur l'environnement de la méthode très controversée d'extraction du gaz de schiste, la fracturation hydraulique.

Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode a été interdite en France et en Bulgarie en raison de ses effets nocifs pour l'environnementEn avril, une étude de l'université américaine Duke a révélé une contamination des puits d'eau potable à proximité de sites de forage de gaz de schiste aux Etats-Unis.

Des milliers de personnes ont également défilé à Bucarest ces derniers mois pour protester contre l'exploration et l'extraction des gaz de schiste.


Sciences et avenir 8/12/2013

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Bucarest (AFP) - Cinquante militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont creusé lundi des trous sur la pelouse du Parlement roumain pour protester contre un projet de loi favorisant les compagnies minières, avant d'être interpellés par des gendarmes.

Armés de pioche, les militants, originaires de plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis, l'Autriche et la Roumanie, ont trompé la vigilance des forces de l'ordre pour creuser face au gigantesque palais construit par le dictateur Nicolae Ceausescu (1918-1989) et qui abrite aujourd'hui le Sénat et la Chambre des députés, a constaté un photographe de l'AFP.

"Le gouvernement tente de faire adopter une nouvelle loi sur les mines qui permettrait à n'importe quelle compagnie d'exploiter les ressources du sous-sol n'importe où, sans tenir compte des effets sur l'environnement et le patrimoine, du moment que son plan est étiqueté d'intérêt national exceptionnel", a dénoncé la porte-parole de Greenpeace Roumanie, Irina Brandabur. D'où l'action symbolique "d'entamer l'exploitation d'or devant le Parlement", a-t-elle ajouté.


 
I. Garay 4/12/2013


Pendant ce temps, une commission de la Chambre des députés a commencé à examiner une modification de la loi sur les mines qui faciliterait les expropriations et les procédures en faveur des exploitations minières.

"Ce projet reprend la plupart des dispositions de la loi spéciale proposée par le gouvernement pour ouvrir la voie à l'exploitation d'or par une compagnie canadienne dans le village de Rosia Montana", ont déclaré les opposants à cette mine dans un communiqué.

Cinquante militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont creusé lundi des trous sur la pelouse du Parlement roumain pour protester contre un projet de loi favorisant les compagnies minières, avant d'être interpellés par des gendarmes. (c) Afp
 
Le gouvernement de centre gauche avait adopté en août un projet de loi ouvrant la voie à la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe à Rosia Montana, suscitant des protestations d'une ampleur sans précédent dans toute la Roumanie durant plus de deux mois.

La mine d'or voulue par la société canadienne Gabriel Resources nécessiterait l'utilisation de 12.000 tonnes de cyanure par an et détruirait partiellement des vestiges romains.

Le Sénat avait finalement rejeté ce projet, mais Greenpeace et les associations de défense de l'environnement estiment que la majorité tente de faire passer les dispositions contestées dans d'autres textes de loi.


Sciences et avenir 9/12/2013

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PUNGESTI (Roumanie) - Le géant américain Chevron compte débuter l'exploration pour les gaz de schiste d'ici deux à trois semaines en Roumanie, a indiqué mardi à l'AFP un de ses responsables lors d'une visite du site d'exploration sous les huées d'opposants au projet.

Nous nous attendons à ce que l'exploration elle-même débute dans les deux à trois prochaines semaines ici à Pungesti, a déclaré Tom Holst, dirigeant du groupe pour la Roumanie.

28 minutes - ARTE 22/1/2014


Chevron avait dû interrompre à plusieurs reprises ses activités en vue de l'exploration des gaz de schiste à Pungesti en raison de manifestations des habitants de ce village du nord-est de la Roumanie et d'opposants.

Mardi, le groupe américain a organisé une visite de presse de ce site qui doit accueillir le premier puits d'exploration pour les gaz de schiste en Roumanie. Mais des dizaines d'opposants, étroitement surveillés par des gendarmes, ont malgré tout réussi à s'approcher du site en criant: stop Chevron, non aux gaz de schiste, Chevron, nous te demandons de rentrer à la maison.

Nombre d'habitants de cette région craignent des effets négatifs sur l'environnement notamment en raison de la technique d'extraction des gaz de schiste dite fracking ou fracturation hydraulique.

RuptlyTV 6/4/2014


Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode qui prévoit l'injection dans le sol à très haute pression d'eau et de substances chimiques a été interdite en France.

M. Holst a assuré que son groupe respectait les normes environnementales. Nous n'utiliserons pas la fracturation hydraulique pour l'exploration, a-t-il insisté en estimant que toute décision sur une éventuelle extraction par fracturation ne sera prise que d'ici trois à cinq ans.

Romandie 8/4/2014

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PUNGESTI (Roumanie) - Derrière des fils de fer barbelés et sous la garde constante des gendarmes, le géant américain Chevron s'apprête à lancer l'exploration pour les gaz de schiste dans un village de Roumanie devenu symbole de résistance contre cette source d'énergie controversée.

Je n'ai pas connu ce genre de protestations dans d'autres pays, lâche un responsable du groupe énergétique, Greg Murphy, le visage fermé.

Alors qu'il fait visiter à des journalistes le site de Pungesti (nord-est) où doit fonctionner d'ici à deux à trois semaines un premier puits d'exploration en Roumanie, sa voix est couverte par des dizaines de manifestants venus autour des grillages pour crier Stop Chevron, voleurs ou s'il vous plaît, partez.

Après le boom des gaz de schiste aux Etats-Unis, Chevron a jeté son dévolu sur la Pologne et la Roumanie en Europe de l'Est.

Mais en Roumanie, les travaux pour construire ce premier puits d'exploration ont été interrompus deux fois fin 2013 en raison de manifestations de villageois opposés à l'exploitation des gaz de schiste. Le site de Chevron et ses alentours ont été déclarés zone de sécurité spéciale avec obligation pour les passants de montrer des documents d'identité.

Chevron a organisé sa première journée portes ouvertes pour la presse à Pungesti, en tentant d'éviter tout contact entre habitants et journalistes, obligeant ces derniers à utiliser des bus spécialement affrétés sans arrêt dans le village. Mais des dizaines de manifestants passés à travers champs se sont invités de manière inattendue et les responsables de Chevron ont été contraints de mener une visite sous les huées et les invectives.

En quittant le site, un des bus transportant les journalistes a essuyé des jets d'oeufs. On pensait qu'il y avait les dirigeants de Chevron à l'intérieur, a dit plus tard un des manifestants à l'AFP.

Pour le directeur de Chevron en Roumanie, Tom Holst, ces manifestants ne sont pas représentatifs de l'état d'esprit dans la commune de Pungesti, composée de plusieurs villages bucoliques au milieu des collines. Beaucoup attendent ce projet avec impatience. Nous employons déjà une trentaine de villageois, dit-il.

Il pointe les bénéfices en termes d'indépendance énergétique et insiste sur le respect des normes environnementales.

Puis il assure que durant la phase d'exploration, Chevron n'emploiera pas la fracturation hydraulique, technique controversée prévoyant l'injection de grandes quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour extraire les gaz de schiste.

Mais de nombreux riverains soulignent que l'utilisation de la fracturation n'est qu'une question de temps, dès que des ressources en gaz seront établies. Ils affichent sur leurs maisons des bannières proclamant Je ne veux pas de fracturation ou Stop Chevron.

Ils nous disent que ce n'est pas dangereux mais alors pourquoi la France a interdit la fracturation hydraulique?, s'interroge Mariana Morosanu, une agricultrice de 33 ans qui élève vaches, chèvres et poules dans les environs. "Que ferons nous s'ils empoisonnent notre eau", ajoute-t-elle.

Les défenseurs de l'environnement dénoncent les risques de contamination de l'eau potable associés à la fracturation hydraulique.

"Mon fils me demande si nos collines resteront aussi belles si ceux de Chevron font leur forage". Je ne sais pas quoi lui répondre. Les gens protestent mais Chevron continue, regrette-t-elle.

Pour Catalin Scantei, menuisier, l'arrivée de Chevron a rompu la tranquillité. Il montre des fissures dans un mur de sa maison, causées selon lui, par le passage des lourds convois transportant engins et matériel pour le puits d'exploration.

Mais au-delà de Chevron, la colère de Catalin et Mariana se dirige surtout vers les responsables politiques roumains accusés de trahison. Opposé aux gaz de schiste lorsqu'il était dans l'opposition, le parti social-démocrate du Premier ministre Victor Ponta est devenu un fervent défenseur de cette énergie. Malheureusement, les politiciens en Roumanie ne pensent jamais à la population, déplore Mariana (----->c'est à peu près partout la même chose, les décideurs agissent avant de consulter le peuple pour des actions le concernant telles que la recherche et l'exploitation du gaz de schiste qui, je le rappelle, est un écran de fumée. Je veux dire par là que ce type d'exploitation se classe, dans la durée, comme éphémère... Ce qu'oublie de dire les exploiteurs... On peut constater que les lobbies sont puissants : leur intérêt d'abord et tant pis pour les autres).

Romandie 9/4/2014

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Pungesti (Roumanie) (AFP) - Une vingtaine de militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont bloqué lundi l'accès à un site d'exploration des gaz de schiste du géant américain de l'énergie Chevron en Roumanie, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les manifestants, attachés les uns aux autres, se sont assis devant l'entrée du périmètre où est installée le forage d'exploration, dans le village de Pungesti, dans le nord-est de la Roumanie.

 Des militants écologistes de Greenpeace bloquent l'accès à un site d'exploration des gaz de schiste de Chevron à Pungesti en Roumanie, le 7 juillet 2014 (c) Afp

Ils ont brandi des pancartes disant "non à la fracturation hydraulique", la technique très controversée d'extraction des gaz de schiste qui prévoit l'injection à haute pression d'eau mélangée à des substances chimiques dans le sol.

Un camion qui souhaitait entrer sur le site a été bloqué à l'extérieur, a rapporté le photographe de l'AFP.

Chevron a commencé l'exploration des gaz de schiste en mai dans cette région malgré la vive opposition de la population locale qui s'inquiète des conséquences environnementales et sur les ressources en eau dans une région qui dépend de l'agriculture pour sa survie.

"L'exploitation industrielle du gaz de schiste ne peut pas se faire en affectant la vie de centaines de milliers de gens vivant sur les périmètres donnés en concession. Nous demandons la fin de ces initiatives contre l'environnement et la volonté des citoyens", a déclaré Laurentiu Ciocirlan, coordinateur de campagne de Greenpeace.

Chevron qui soutient mener ses opérations d'exploration en respectant les normes de sécurité affirme que toute décision sur une éventuelle extraction des gaz de schiste ne sera prise que d'ici trois à cinq ans. Le groupe américain a obtenu des permis d'exploration dans d'autres régions de la Roumanie.

Opposé aux gaz de schiste lorsqu'il était dans l'opposition, le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta est devenu un des plus fervents défenseurs de cette source d’énergie controversée dans le monde.

Autorisée aux Etats-Unis ou en Roumanie, la fracturation hydraulique est interdite en France.

Sciences et avenir 7/7/2014

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New York - Le groupe pétrolier américain Chevron a abandonné ses efforts de prospection de gaz de schiste en Roumanie, le dernier pays européen où il était encore actif dans ce domaine.

 Les intérêts de Chevron dans le gaz de schiste en Roumanie sont ses dernières concessions de ce genre en Europe. PHOTO: AGENCE FRANCE-PRESSE / GETTY IMAGES

Après l'arrêt de ses projets en Pologne, Ukraine et Lituanie, cela nous laissait la Roumanie où nous sommes en passe d'abandonner nos intérêts dans les concessions accordées par le gouvernement local, a indiqué un porte-parole de l'entreprise au Wall Street Journal. Ce responsable n'a pas précisé les raison de cette décision.

Fin janvier, Chevron, qui est le deuxième groupe énergétique américain, avait annoncé qu'il n'investirait que 35 milliards de dollars dans ses projets d'exploration pétrolière en 2015, soit une baisse de 13% par rapport à 2014, et qu'il privilégierait les projets offrant les opportunités les plus lucratives.


Romandie 21/2/2015

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