Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Premier pas vers la limitation de la production d'agrocarburants dans l'UE

Messages recommandés

BRUXELLES - Le Parlement européen se prononcera en septembre sur une série de mesures destinées à encadrer la production d'agrocarburants afin de limiter leur impact négatif sur les productions alimentaires.

Les mesures ont été approuvées jeudi par 43 voix contre 26 et une abstention lors d'un vote de la Commission Environnement du Parlement européen. Elles constituent un compromis avec les positions défendues par la Commission Industrie, a précisé l'eurodéputée française Corinne Lepage, qui défend ces propositions.

Elles plafonnent à 5,5% la part des agrocarburants dits de première génération, c'est-à-dire produits à base de cultures alimentaires (blé, maïs, betteraves, colza), utilisables dans les transports d'ici à 2020, et fixent un objectif de 2% pour les agrocarburant de la seconde génération (algues, déchets), afin d'encourager la filière.

Lors de l'adoption du paquet Climat en 2008, l'Union européenne s'était imposé un objectif de 10% d'énergies renouvelables dans le secteur des transports. Les agrocarburants --biodiesel et bioéthanol-- ont été considérés comme la solution, et d'importants investissements ont été réalisés avant de constater que l'utilisation de productions agricoles provoquait une hausse des prix des denrées alimentaires.

L'Union européenne a été contrainte de revoir sa position et le compromis approuvé jeudi vise à satisfaire la fois les organisations écologistes et l'industrie, a insisté Mme Lepage. Nous ne pouvons pas être dans le déni face aux problèmes posés par l'utilisation croissante de terres agricoles, mais dans le même temps, nous souhaitons que l'industrie puisse s'adapter, a-t-elle déclaré. C'est dans l'interêt de l'industrie d'avoir une matière première utilisable dans la durée, a-t-elle insisté.

Les propositions approuvées jeudi seront soumises aux députés pour un vote en plénière lors de la session de septembre et des amendements seront négociés avec la commission Industrie, a-t-elle précisé. Quand nous saurons ce que veut le Parlement européen, nous pourrons entrer en négociations avec les Etats, a-t-elle souligné.

La partie n'est pas encore jouée. Les organisations environnementales --Oxfam, Greenpeace et Friends of the earth-- sont déçues par une proposition jugée insuffisante pour mettre un terme à l'utilisation de terres agricoles pour la production de carburants.

Quant à l'industrie, elle hurle à la mort. C'est un très mauvais coup porté à l'industrie du biodiésel, a ainsi dénoncé Sofiproteol, leader européen de la production de biodiésel. La filière a investi en France un milliard d'euros et créé près de 200.000 emplois, a rappelé son directeur général Jean-Philippe Puig, dans un communiqué.

Si l'UE envoie des signaux contradictoire et continue les volte-face, l'industrie ne va plus investir dans les agrocarburants avancés, a pour sa part averti Nathalie Lecoq, secrétaire générale de la Fediol, la Fédération européenne des producteurs d'huiles végétales.

L'une des mesures les plus controversées de la proposition approuvée jeudi par la Commission environnement est la méthode d'évaluation des performances des agrocarburants. La méthode de comptage des effets indirects de l'utilisation des terres agricoles de l'UE pour la production d'agrocarburant introduites dans ces propositions signifie la mort du biodiésel en Europe, a assuré à l'AFP une source industrielle.

Les agrocarburants de première génération représentent aujourd'hui 6,5% de la consommation d'énergie du secteur des transports dans l'UE (4,5% pour le biodiésel et 2% pour l'éthanol), avait expliqué à l'AFP Mme Lepage lors d'un entretien en avril.


----->EN période de crise il est facile de mettre le doigt là où ça fait mal : l'emploi ! On ne peut nier qu'à chaque fois c'est une forme de chantage... Lequel trouve souvent son écho auprès des gouvernements.... ET pourtant, notamment concernant le gaz de schiste, ce sont des emplois à durée déterminée... J'entends par là que les puits ont une durée de vie très limitée... Il en est de même pour d'autres industries arrivées en bout de course... A elles de relever les défis, si tant est qu'elles en ont la capacité et de se tourner vers un futur plus prometteur : moins de pollution, respect de l'environnement et des hommes !!!

 
ROMANDIE 11/7/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
STRASBOURG (Parlement européen) - Le Parlement européen s'est prononcé mercredi en faveur d'une série de mesures destinées à limiter la production de certains biocarburants aux effets pervers de plus en plus critiqués.

Après les avoir encouragés, l'UE veut désormais mettre un coup de frein aux agrocarburants, dont le développement contribue à la disparition de cultures vivrières et à la déforestation. Elle souhaite en revanche favoriser les biocarburants de nouvelle génération, fabriqués à partir d'algues ou de déchets par exemple, et qui ne concurrencent pas les cultures alimentaires.

Après plusieurs mois de rudes négociations entre les groupes politiques, le texte voté mercredi à Strasbourg demande de fixer à 6% la part maximale des biocarburants de première génération (produits à partir de céréales ou de diverses plantes sucrières et oléagineuses notamment) dans la consommation finale d'énergie dans les transports.

Le texte fixe parallèlement un objectif de 2,5% à atteindre pour les biocarburants avancés, jugés plus vertueux.

Il introduit également une notion controversée, le changement d'affectation des sols (dit facteur Casi ou Iluc): il s'agit de la prise en compte à partir de 2020, dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre des différents biocarburants, des conséquences de l'utilisation croissante de terres agricoles. Ce facteur Casi, dont la pertinence scientifique est contestée par certains industriels, aura pour conséquence de réduire l'avantage environnemental affiché par certains agrocarburants.

La députée libérale Corinne Lepage, rapporteure du texte, n'a en revanche pas obtenu le mandat de négociation qu'elle demandait au Parlement pour trouver un accord rapide avec les Etats membres sur ces nouvelles règles.

Cela aurait permis d'avoir un texte avant la fin de la mandature, mais là, il n'y en aura pas avant 2015, a expliqué à l'AFP l'ancienne ministre française de l'Ecologie. Elle a estimé que les conservateurs du PPE, en votant contre un tel mandat, avait choisi de retarder le processus législatif pour satisfaire un petit conglomérat d'intérêts industriels hostiles au texte.

Cela fera très plaisir à ceux qui touchent des subventions indues et aux producteurs d'huile de palme, a-t-elle ajouté, déplorant la pression des lobbies.


ROMANDIE 11/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris (AFP) - La filière française du bioéthanol s'est montrée en partie soulagée vendredi du compromis adopté cette semaine par la commission environnement du Parlement européen sur les agrocarburants.

Avec ce compromis, qui sera soumis au vote des parlementaires européens ce mois-ci, "le Parlement européen constate le manque de maturité et de robustesse de la science actuellement disponible sur le sujet des changements indirects d’affectation des sols (Casi) et renonce à le prendre en compte pour les biocarburants avant 2020", ont salué dans un communiqué les industriels de la filière, qui regroupe notamment des organisations de producteurs de céréales, maïs et betteraves.


 La filière française du bioéthanol s'est montrée en partie soulagée vendredi du compromis adopté cette semaine par la commission environnement du Parlement européen sur les agrocarburants (c) Afp


Le facteur Casi réduit l'avantage environnemental affiché par certains agrocarburants en prenant en compte la déforestation (nuisible au climat) qui découlerait de l'augmentation des surfaces cultivées consécutive à leur développement.

De plus, "en refusant un mandat de négociation avec le Conseil et la Commission à [l'eurodéputée] Corinne Lepage, qui portait le message le plus restrictif des commissions du Parlement européen, ce dernier accorde de fait à l’Union européenne un délai supplémentaire pour examiner les faits à la lumière de l'évolution des connaissances qui invalident la plupart des critiques contre les biocarburants", ont dans un communiqué souligné les industriels de la filière.

Cependant, "en confirmant un plafonnement encore trop restrictif des biocarburants de première génération, le Parlement européen rend impossible l'atteinte véritable de l'objectif européen de 10% d’énergie renouvelable dans les transports en 2020", a déploré la filière française du bioéthanol.

Toutefois, elle dit noter "avec satisfaction que le Parlement européen a adopté un objectif minimum de 7,5% d'énergie renouvelable dans l'essence, qui consolide le débouché de l’éthanol, avec la généralisation du SP 95-E10 et une large diffusion du Superéthanol-E85. Le Parlement reconnaît ainsi l’importance de préserver la filière du bioéthanol, dans un contexte de baisse constante de la consommation des essences".


SCIENCES ET AVENIR 13/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Paris - L'organisation Oxfam et d'autres ONG de secours et de défense de l'environnement soupçonnent la France de vouloir torpiller la réforme européenne limitant les biocarburants, dont elle est l'un des principaux producteurs en Europe.

«D’après des informations confidentielles obtenues par les ONG, la France, cédant aux lobbies agro-industriels, s’apprête à soutenir une position catastrophique sur la question du soutien aux agrocarburants lors du prochain Conseil européen», indiquent-elles dans un communiqué.


 Une usine qui produit du bioéthanol à partir de betteraves à sucre FRANCOIS NASCIMBENI AFP


Selon elles, Paris défendrait un plafond à 7% d'incorporation d'agrocarburants dans les carburants traditionnels, ce qui est louable dans son propre cas mais «représenterait une forte augmentation au niveau européen», puisque la moyenne est inférieure à 5% (4,8%) dans les Etats membres.
Alors que la réforme est engagée depuis fin 2012 au sein des institutions européennes, «la position de la France pourrait bloquer tout le processus», affirment les organisations.

Elles lui demandent de «s'engager à ne pas bloquer le processus de réforme» et à «soutenir une véritable pause dans la promotion des agrocarburants» en acceptant de prendre en compte l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées à leur production. Sinon la France va accepter que «des agrocarburants consommés en Europe soient issus de la déforestations ou produits sur des terres accaparées au sud» au détriment des cultures alimentaires notamment.

Une étude publiée en 2012 indiquait que la consommation européenne de biocarburants pourrait «provoquer une hausse des prix de 20% sur les oléagineux, de 36% sur les huiles végétales, de 22% sur le maïs, de 21% sur le sucre, et de 13% sur le blé» rappellent les signataires, en référence à l’Institut pour la Politique européenne de l’environnement (IEEP).

20minutes / AFP 26/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...