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BelleMuezza

Le tétras-lyre à l'honneur pour le tour de France du MNHN*

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En balade, à pied ou à vélo, vous êtes peut-être observé(e)s par des tétras-lyres, des gallinacés discrets... du moins tant qu'il ne s'agit pas de se reproduire. Pour fêter les 10 ans d'existence de l'Iventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), le Muséum national d'histoire naturelle nous présente cet oiseau sédentaire, dont les mâles sont polygames.

Les tétras-lyres, ici en parade, sont végétariens, mais il leur arrive de consommer quelques invertébrés (insectes, araignées ou autres). ©️ Rainbirder, Flickr, cc by nc sa 2.0


Voilà la 16ème étape du Tour de France, les coureurs vont pénétrer au cœur des Alpes du Sud avec une arrivée à Gap. À cette occasion, le Muséum national d’histoire naturelle met à l’honneur, pour fêter les dix ans de l’INPN, un animal emblématique des forêts d’altitude françaises : le tétras-lyre, que d’autres appellent le coq des bouleaux ou le petit coq des bruyères. Les mâles de cette espèce sédentaire atteignent jusqu’à 60 cm de long pour un poids de 1,5 kg, mais ce ne sont pas ces quelques caractéristiques qui l’ont rendu célèbre.


 


La plupart du temps, Tetrao tetrix vit discrètement sur des domaines vitaux de 3.000 ha, où des aulnaies et des bosquets de rhododendrons lui permettent de trouver refuge. Ce gallinacé, dont la distribution est également nordique en plus d’être boréo-montagnarde, est aussi associé à la présence de forêts de conifères, de tourbières et de plaines riches en éricacées (bruyères, etc.). Il ne vit pas au-delà de 2.300 m d’altitude, c’est-à-dire au-dessus de la limite supérieure de distribution des arbres. Au printemps, les mâles polygames perdent toute leur timidité, instinct reproducteur oblige.

 Une convention a été signée en 2011 pour préserver le tétra-lyre, une espèce fragile et emblématique des Alpes. 



Tous les ans aux mois de mars, d’avril et de mai, les mâles se retrouvent sur des espaces dégagés pour parader sur des leks, ou arènes de parade. Au programme : cris rauques, postures intimidantes présentées lors de «danses», et exhibition de leur queue, qui prend alors l’apparence d’une lyre (d’où leur nom). Leur objectif : dominer, car seuls les mâles dominants reçoivent les faveurs des femelles. Après l’accouplement, trois à dix œufs sont pondus vers la mi-mai sur des tas de brindilles déposés à même le sol, mais dans des buissons touffus. En moyenne, le premier jeune éclot 26 jours après la ponte du dernier œuf, mais ce n’est qu’à l’automne qu’il quitte le nid où il a été soigneusement protégé par sa mère.

En hiver, les tétras-lyres vivent dans des cavités creusées dans la neige, où la température avoisine 4 °C. ©️ Gédéon Programmes

Cette espèce, l’un des symboles du Parc naturel régional du Vercors, ne vit qu’en Eurasie. Elle est inscrite sur la liste rouge de l’UICN dans la catégorie «préoccupation mineure», ou « LC » (pour least concern). Cependant, sa population décline depuis plusieurs années, notamment en raison du développement du tourisme. Les tétras-lyres construisent par exemple des abris dans la neige pour survivre à l’hiver, mais les skieurs et les randonneurs en raquettes peuvent les détruire à leur insu. Selon l’UICN, il subsisterait entre 760.000 et 1.000.000 couples de reproducteurs en Europe, ce qui représenterait 25 à 49 % de la population mondiale.

 Parade nuptiale du tétras-lyre.

Pour la 18e étape de ce 100e Tour de France, c’est une algue verte qui sera mise à l’honneur. Petit indice : elle est surnommée «le sang des glaciers». Retrouvez l'intégralité des vidéos sur le site du Muséum national d'histoire naturelle.

 


FUTURA SCIENCES 16/7/2013

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