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La triste vie de Tilikum, l'orque captive... en Floride

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Tilikum, une orque captive, est impliquée dans la mort de trois personnes. En 2010, elle a tué la dresseuse Dawn Brancheau, sous les yeux des spectateurs venus apprécier le spectacle «Dine with Shamu». Le documentaire Blackfish relate la triste histoire de l’orque qui continue de faire des spectacles en Floride.

 Tilikum est né en 1981 dans les eaux islandaises. Capturé à l'âge de 2 ans, l’épaulard mâle a passé le plus clair de sa vie en captivité. Il est actuellement au Seaworld d'Orlando, en Floride, et a repris ses spectacles en mars 2011, soit moins d'un an après avoir tué la dresseuse Dawn Brancheau. ©️ Loadmaster, Wikipédia, GNU 1.2

Au sommet de la chaîne alimentaire, l'orque ne connaît aucun prédateur et excelle dans le domaine de la chasse. L’animal apprend par ses pairs à s’échouer sur la plage pour attraper les lions de mer qui rôdent. Grâce à sa capacité d’apprentissage, l’orque offre bien souvent un spectacle exceptionnel dans les parcs d’attractions, et laisse d’incroyables souvenirs aux visiteurs. Mais le 24 février 2010, en Floride, l’un des spectacles du Seaworld a viré au cauchemar. Le documentaire Blackfish relate l’événement tragique, où l’épaulard mâle Tilikum a violemment tué la dresseuse Dawn Brancheau. En voici les premiers extraits.

Bande annonce du documentaire officiel

Si la date de sortie de Blackfish n’est pas encore connue en France, le film fait déjà parler de lui. Durant 1 h 23 mn, la réalisatrice Gabriela Cowperthwaite mène l’enquête pour mieux comprendre le comportement de Tilikum, la baleine tueuse qui porte bien son nom. Le documentaire relate l’histoire de cet épaulard qui a tué trois personnes, et essaie de mettre en lumière les raisons qui ont poussé cet animal à tuer la dresseuse qui le nourrissait. La ligne directrice du film est de déterminer le degré de conscience de Tilikum dans ses actes. La réalisatrice dit ne pas avoir voulu faire de l’anthropomorphisme pour autant.

Le spectacle venait de se terminer. Il était 13 h 30, et la dresseuse Dawn Brancheau nourrissait l’orque Tilikum avec des harengs, lui aspergeait la tête d’eau, la caressait. Elle cajolait l’animal, une façon de le féliciter pour sa performance. Pendant ce temps, les spectateurs étaient appelés à se rendre au bord du bassin. Le rituel veut qu’à la fin de chaque spectacle, ceux qui le souhaitent se placent au pied de la paroi vitrée du bassin. Les orques reçoivent alors un signal et s’approchent de la vitre pour que les touristes puissent les apprécier de plus près. Mais ce jour-là, lorsque Dawn Brancheau lança l’appel, Tilikum n’obtempéra pas.



Plutôt que de plonger en direction des spectateurs, Tilikum a entraîné la dresseuse avec lui dans le bassin. À plusieurs reprises, Dawn Brancheau avait réussi à s’extirper de l’emprise de l’animal, mais celui-ci ne semblait pas prêt à la laisser sortir de l’eau. En raison de la présence d’autres orques, personne ne pouvait se jeter à l’eau pour la libérer. Les employés du Seaworld ont fini par attraper l’animal avec un filet, et l’ont peu à peu dirigé vers le second bassin où il a pu être isolé. Malgré cela, il ne voulait pas lâcher sa victime, qui a succombé à ses blessures.

L'entraînement de Tilikum

Le documentaire retrace l’histoire de Tilikum, une orque capturée avec deux autres individus au large du fjord Berufjördur, en Islande, en 1983. Tilikum, «ami» en chinook, fut placé dans le Sealand de l’Oak Bay Marina, non loin de la ville de Victoria, en Colombie-Britannique. Il a rejoint deux femelles, Haida et Nootka, que l’on aperçoit dans la vidéo. Le 20 février 1991, la dresseuse Keltie Byrne, alors âgée de 20 ans et étudiante en biologie marine en parallèle, rangeait du matériel autour du bassin lorsqu’elle tomba dans l'eau. Alors qu'elle essayait de sortir, l’une des orques s’est ruée sur elle et l’a entraînée vers le fond. Les orques n’étaient pas habituées à avoir des objets de jeu dans le bassin, et l’intrusion inopportune de Keltie Byrne les a excitées. La dresseuse n’a jamais réussi à sortir du bassin. Elle est la première jamais tuée par une orque en captivité.

Le Sealand a mis la clé sous la porte en 1992, et les orques furent rachetées par le Seaworld d’Orlando, en Floride. Le 6 juillet 1999, Daniel Dukes était retrouvé mort gisant sur le dos de Tilikum. Cet homme, sorti de prison quatre jours plus tôt, se cachait semble-t-il dans le Seaworld. Il a été retrouvé nu, ses habits bien pliés au bord du bassin. A-t-il tenté de suicider, ou répondait-il simplement à un excès de folie ? On ne le saura jamais. Ce qui est certain, c’est que Tilikum est responsable de sa mort. Il est donc impliqué dans le décès de trois personnes, et chaque événement, aussi tragique soit-il, rappelle qu’une orque est avant tout un animal sauvage, au caractère bien trempé et qui peut à tout moment se montrer impulsif et dangereux. Malgré cela, ce cétacé est toujours présent au Seaworld d’Orlando, et a repris ses activités de bête de foire en mars 2011.

Tilikum quelques mois avant le drame... En dépit des appels pour sa libération... Le seaworld a décidé de la garder prisonnière...

Au Sealand, une fois dressée, l’orque Tilikum effectuait huit spectacles par jour, et ce sept jours sur sept. Le bassin mesurait 30 m de long et 15 m de large, pour 10 m de fond. Tilikum, un mâle de 7 m de long, cohabitait avec deux femelles qui menaient la danse. Pareilles conditions étaient évidemment oppressantes. Nootka et Tilikum avaient des ulcères si violents qu’on retrouvait du sang dans leurs selles. Les 14 années qui ont précédé l’arrivée de Tilikum au Sealand, sept orques sont mortes dans ce bassin, et la durée de vie des cétacés était en moyenne de trois ans et demi.

Il est difficile de déterminer exactement ce qui déclenche une attaque d’orque. Cela pourrait venir de l’ennui, du désir de jouer, de la frustration refoulée générée par le confinement, d’une nuit agitée dans le bassin avec les autres orques, de la douleur d'un ulcère, ou peut-être même du cycle hormonal. Quelle que soit la motivation, certains formateurs pensent que les épaulards sont parfaitement conscients de ce qu'ils font. «J'ai vu ces animaux prendre des dresseurs dans leur bouche, ils savent exactement ce qu’est un point de rupture d’une cage thoracique. Ils savent également combien de temps l’entraîneur peut tenir au fond de l’eau», explique Jeffrey Ventre, dresseur au Seaworld d’Orlando de 1987 à 1995.

Tilikum au Seaworld d'Orlando, vidéo postée le 4/8/2012

Pour beaucoup, les orques font partie des animaux les plus intelligents de la planète. «Le cerveau de ce mammifère marin est aussi développé que celui d'un chimpanzé, considéré comme l'animal ayant le plus de capacités cognitives après l'Homme», explique Lori Marino, neurologue de l’université Emory, à Atlanta. D’après la biologiste suisse Annabelle Cuttelod, les orques ont des émotions. Elles connaissent la peur, la colère et sont rancunières.

Documentaire : Champions de la nature... L'orque...

De même que les éléphants, les orques se souviennent des individus qui les ont blessées et sont capables de se venger. Pour autant, la comparaison avec le cerveau et les sentiments humains n’a pas lieu d’être. Par exemple, pour analyser son environnement, l’Homme fait principalement appel à la vue, tandis que l’orque utilise l’ouïe. Il est donc difficile de comprendre comment une orque pense. Chimpanzés, dauphins, éléphants ou orques sont connus pour leurs capacités cognitives développées, mais leur comportement et la façon dont ils utilisent leur cerveau est propre à chaque espèce.

[i]Les orques sont sauvages, énormes, complexes, intelligentes et vivent en société. [/i]En captivité, leur comportement est dénaturé. Le bruit, le manque d’espace et la cohabitation forcée avec d’autres individus au langage différent rendent leur comportement pathologique. Infligé à un être humain, un traitement de ce genre aurait de quoi lui faire perdre la raison, alors pourquoi en serait-il autrement pour ces rois des mers ? Une question restera tout de même en suspens. Pourquoi Tilikum s’est-il montré si violent avec Dawn Brancheau ? «Nous ne savons pas avec certitude ce qui a motivé Tilikum. Mais il ne fait aucun doute qu'il savait exactement ce qu'il faisait. Il l'a tuée», commente Jeffrey Ventre.


FUTURA SCIENCES 17/7/2013

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À partir d'un fait divers tragique – l'attaque mortelle d'une orque contre sa dresseuse en 2010 –, cette enquête édifiante montre comment l'animal peut se venger de l'homme lorsque celui-ci contrarie sa nature sauvage.

Février 2010. Au cours d'un spectacle au parc d'attractions aquatique Seaworld, en Floride, Tilikum, une orque de six tonnes, attaque mortellement Dawn Brancheau, une dresseuse confirmée, sous les yeux des spectateurs. Attribuant l'accident à une négligence de la victime, le parc classe très vite l'affaire et l’orque, source de gros revenus, reprend les spectacles un an après. Pourtant, Tilikum n'en était pas à sa première agression…

Capturée à l’âge de 2 ans dans les eaux islandaises en 1983, cette orque mâle de sept mètres de long a passé le plus clair de sa vie en captivité. Elle a d’abord été dressée au Canada avant d’être rachetée par le Seaworld d’Orlando en 1992. Avant ce jour fatidique où elle s’est ruée sur la dresseuse, Tilikum était déjà impliquée dans l’attaque meurtrière de deux personnes…

Mêlant des archives exceptionnelles (filmées pendant les entraînements, les représentations mais aussi les attaques) et des entretiens avec les entraîneurs et des experts, ce film, sélectionné au Festival de Sundance 2013, relate les faits tout en enquêtant sur le comportement altéré des orques en captivité.

Réalisation : Cowperthwaite Gabriela

Arte 29/6/2014


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Un documentaire diffusé sur Arte tente d'expliquer ce qui a pu amener un orque à mettre sa dresseuse en pièces, dans un parc d'attraction.


 L'orque Tilikum, un grand mâle de 6 tonnes, a tué une de ses dresseuses dans un parc d'attraction Sea World aux États-Unis Arte


Il est certains documentaires desquels vous sortez avec une boule au ventre, et une nouvelle vision du monde. "Blackfish" (L'orque tueuse en français), diffusé le 29 juin sur Arte, et visible durant quelques jours encore en replay, fait partie de ceux-ci.

L'histoire commence par un fait divers tragique. En février 2010, une dresseuse pourtant attentionnée, très professionnelle, se fait happer le bras par Tilikum. Un orque colossal de 6 tonnes. Ce qui commence comme un jeu tourne petit à petit en une véritable boucherie. Et l'animal n'en est pas à sa première agression.

Comment en est-on arrivé là ? Qu'est ce qui a pu pousser un animal apparemment soigné avec attention et délicatesse à mettre en pièces sa soigneuse ? Pour le savoir, le documentaire retrace l'histoire de Tilikum, depuis le moment où le jeune orque qu'il était a été arraché à ses parents en pleine mer, son arrivée au parc Sea World, et son quotidien dans ce Guantanamo doré.

Victimes accusées de négligence par le parc, discours mensonger rabâché à longueur de journée aux visiteurs sur le comportement des orques, groupes "sociaux" constitués artificiellement, mères séparées de leur petit, bassins confinés bien trop petits pour les animaux, ce documentaire aussi haletant que poignant décortique intelligemment tous les mécanismes qui ont conduit à ce tragique accident.


Sciences et avenir 2/7/2014

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