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Des pêcheurs français veulent se débarrasser des phoques

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Dans la baie d'Authie, dans la Somme et le Pas-de-Calais, les phoques se sont multipliés ces dernières années. Ils ravissent les touristes, mais énervent les pêcheurs.

Les vacanciers se bousculent pour les voir, les pêcheurs voudraient les chasser. Les colonies de phoques de la baie d'Authie (entre la Somme et le Pas-de-Calais) comptent plusieurs centaines de ces mammifères marins et grossissent chaque année. Certains touristes passent exprès leurs vacances dans la région, pour photographier veaux marins et phoques gris.

Mais ces animaux gloutons dérangent pêcheurs à pied et marins-pêcheurs. Chaque phoque peut manger jusqu'à une tonne de poisson par an. C'est ce qui a poussé les pêcheurs de la côte à créer un Comité contre la prolifération des phoques, comme l'explique le Courrier picard.

Ils réclament une politique de régulation de la population de phoques, qu'ils considèrent uniquement comme des "prédateurs". De son côté, la Coordination mammalogique du nord de la France, une association de protection de la nature, assure que déplacer les mammifères marins vers le nord de l'Europe serait vain.

 De plus en plus de phoques s'installent sur le littoral entre la Somme et la Côte d'Opale. De quoi faire le bonheur des touristes qui peuvent observer de près ces mammifères marins. Les pêcheurs, en revanche, voient d'un mauvais oeil l'arrivée de ces gros mangeurs de poissons. (I Télé) vidéo postée le 1er août 2013




FRANCE TV INFO 29/7/2013

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Des phoques innocents, des pêcheurs en colère, "BB" indignée: il ne s'agit pas d'une reprise du feuilleton des années 1970/80 au Canada, mais d'une polémique toute fraîche sur le retour du mammifère en baie de Somme et sur la côte d'Opale.

"Le gisement de soles a diminué de 15% en deux ans, selon des chiffres de l'Ifremer", clame Fabrice Gosselin, fondateur d'un "collectif" contre la prolifération des phoques le 18 mai à Etaples (Pas-de-Calais).

Les quelque 600 pinnipèdes désormais présents entre Mers-les-Bains (Somme) et Zuydcoote (Nord) sont accusés d'abîmer les engins de pêche et d'aggraver la raréfaction des poissons. Un veau marin en engloutit au moins 750 kilos par an, un phoque gris, plus d'une tonne.


 Le phoque sème la zizanie sur la côte - ©️ MAXPPP


L'objectif, explique M. Gosselin, qui dirige l'association de pêcheurs à pieds amateurs de la côte d'Opale (mais assure avoir le soutien des professionnels), est de rappeler aux pouvoirs publics que les textes qui protègent les deux espèces prévoient si besoin des clauses de "contrôle" des populations. Il parle de "quotas" de phoques à fixer pour permettre la survie des activités de pêche traditionnelles, les individus en surnombre devant être selon lui déplacés à quelques centaines de km.

Une solution jugée peu efficace par des associations comme Picardie Nature et la Coordination mammologique du Nord de la France, qui soulignent que les animaux déplacés peuvent revenir rapidement. Qu'à cela ne tienne, M. Gosselin assure qu'"en Grande-Bretagne, pour une population de 140.000 phoques, on en élimine de 4.000 à 8.000 par an depuis 1992".  

Ces perspectives, outre leur efficacité contestée, ont mis les passions à vif, en des termes réminiscents de ceux qui opposent ailleurs les éleveurs aux défenseurs du loup ou de l'ours.

Le député-maire UMP du Touquet, Daniel Fasquelle, ayant donné son appui aux pêcheurs, Brigitte Bardot, présidente de la Fondation du même nom, a publié une lettre ouverte datée du 10 juin pour dénoncer dans son style fracassant "la connerie, la lâcheté et la cruauté humaine". [b style="font-size: 13px;"]"Tant que je vivrai, pauvre collectif et autre petit député minables, personne ne touchera aux phoques de France", tonne BB.[/b]


 Des phoques se languissent sur un banc de sable de la baie d'Authie (62) - Photo F3


Fort du mandat qu'une nouvelle réunion du collectif en juillet lui a donné, M. Gosselin prévient: "Nous n'allons pas nous laisser faire. Nous allons être reçus, sans doute fin septembre, par le patron de la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) du Nord Pas-de-Calais, et nous comptons bien voir ensuite le ministre de la Mer, Frédéric Cuvillier", qui se trouve être un élu de Boulogne-sur-Mer.

A force d'être chassées pour leur graisse, leur chair et leur peau, le phoque gris et le veau marin avaient pratiquement disparu des parages picards et flamands au début du XXe siècle. Leur retour a encore renforcé l'image de la côte picarde, déjà connue pour son air iodé et ses espaces naturels. Les balades pour aller voir les phoques à marée basse font désormais partie du parcours touristique.

"La première sédentarisation à l'année d'un individu fut recensée en 1986 dans la baie de Somme", explique Laetitia Dupuis, responsable chez Picardie-Nature d'un programme d'étude et de protection des phoques (www.picardie-nature.org), qui inclut l'éducation d'un public parfois trop empressé. On y recense des pointes annuelles de 370 veaux marins (août 2012) et 105 phoques gris (juin 2013) une concentration que l'on ne retrouve nulle part ailleurs en France.

Même si on est encore loin des populations des mers Baltique, du Nord ou d'Irlande, où ils se comptent par dizaines de milliers, le petit groupe se porte bien. Quelque 58 naissances de veaux-marins ont été recensées cette année en baie de Somme, contre 55 en 2012 et 52 en 2011.  

Comme l'énonce un mémoire tout récent d'un étudiant en biologie marine de La Rochelle, Raphaël Savelli, la "déprédation" attribuable aux phoques n'est pas imaginaire. Mais, souligne-t-il, l'impact réel des phoques sur les ressources halieutiques devra être scientifiquement vérifié et les techniques de pêche adaptées.




FRANCE TV INFO 3/8/2013

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