Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Les 55 fantastiques, ces plantes qui sont de vrais médicaments

Messages recommandés

On les appelle les 55 "fantastiques". Cinquante-cinq plantes médicinales qui permettent de soigner plus de 90 troubles aussi efficacement que les médicaments actuels et sans effets secondaires (ou presque).

 
C'est le "miracle" de la phytothérapie. La moderne, celle que raconte le docteur Eric Lorrain dans un livre qui vient de paraître."La phytothérapie actuelle est bien loin de la tisanothérapie de nos grands-mères. Pendant longtemps, les plantes ont été mises à toutes les sauces : tisanes, infusions, poudres de plantes indéterminées ou compléments alimentaires mélangeant au petit bonheur des actifs végétaux et des nutriments..."

 
Malgré son air débonnaire, ce médecin grenoblois aux cheveux gris et aux lunettes fines est un vrai militant désireux de voir la "nouvelle médecine par les plantes" acquérir ses lettres de noblesse. Pour cela, il ne ménage pas sa peine. Non seulement il préside l'Institut européen des substances végétales (IESV), créé en 2007, qui forme notamment carabins, médecins et pharmaciens à la phytothérapie, mais il parcourt la France (et la Suisse) pour aller prêcher la bonne parole.

 
"Il ne faut pas être post-soixante-huitard, baba cool ou fumer de l'herbe pour aimer les plantes", s'agace Eric Lorrain, qui compare l'usage des plantes à la prose de M. Jourdain : "Les végétaux font déjà partie de notre univers familier, ils servent à nous nourrir et sont à l'origine de bon nombre de médicaments."
 

L'Académie de pharmacie reconnaît sans mal la place des plantes dans l'arsenal thérapeutique."Elles demeurent indéniablement une source majeure de médicaments, soit parce que leurs constituants sont de précieux principes actifs, soit parce que les chimistes ont appris à modifier la structure de certains des principes qu'elles contiennent pour les rendre moins toxiques, plus efficaces ou, plus pragmatiquement, accroître leur biodisponibilité", explique ainsi son président, François Chast.

 
C'est le cas de l'aspirine, qui s'inspire du saule, ou du taxol, un traitement du cancer qui copie un principe actif de l'if. De grands groupes pharmaceutiques se sont d'ailleurs lancés dans la phytothérapie pour élargir leur catalogue de médicaments, parmi lesquels Merck, via sa branche Merck Médication familiale, ou les laboratoires Pierre Fabre, à travers leur filiale Naturactive.

 
"La phytothérapie est une chimie de la nature. Chaque plante renferme entre 200 et 250 familles de principes actifs, soit des dizaines, voire des centaines de milliers de molécules. On ne les connaît pas encore toutes. Ce que l'on sait, c'est qu'elles agissent en synergie, et que certaines d'entre elles ont un rôle prééminent", explique le docteur Lorrain. En d'autres termes, l'union fait la force.

 
"Un médicament allopathique ciblé fonctionne comme une clé susceptible d'activer une serrure, un récepteur, continue le spécialiste. Avec la nouvelle phytothérapie, vous disposez du trousseau complet qui ouvre toutes les portes. Et si cela ne suffit pas, on peut passer par la fenêtre, voire par la cheminée. Cette intervention multicibles explique l'originalité d'action de la plante et son efficacité surprenante, à condition que l'extrait soit bien choisi et la posologie adaptée aux besoins."

 
Prenez le guarana. Les Guarani, Amérindiens de la côte sud du Brésil, faisaient un usage intensif des graines de cette plante sacrée, surtout durant les périodes de disette, pour mieux supporter la faim. Le guarana contient notamment un principe actif, la guaranine, qui est similaire à la caféine ou à la théine." Il n'y aurait aucun intérêt à l'extraire isolément, le fait de boire un petit noir permettant d'arriver au même résultat. En revanche, si l'on prélève à la fois cette substance et les tanins présents dans le guarana, les conséquences sont différentes, note le docteur Eric Lorrain. Au lieu d'avoir un pic d'absorption de la caféine de courte durée, nous obtenons une assimilation progressive et plus étalée dans le temps, d'où un effet psychostimulant durable, sans risque de palpitations cardiaques aux doses usuelles." Des recherches scientifiques montrent que le guarana induit aussi une amélioration de la mémoire, de l'attention et de l'humeur ! Un effet notamment démontré par une étude de l'université de Newcastle, réalisée chez l'homme en double aveugle contre placebo, publiée en 2006 dans le Journal of Psychopharmacology.
 

Désormais, il existe donc une phytothérapie "médicale" qui utilise, selon des critères scientifiques, des plantes qui sont mieux étudiées, en conformité avec un cahier des charges rigoureux établi par les pouvoirs publics, et qui est pratiquée par des professionnels de la santé spécifiquement formés à l'université ou par des organismes de formation continue, comme l'IESV. Aujourd'hui, environ 2.000 médecins pratiquent la phytothérapie en France et il existe une dizaine de diplômes interuniversitaires ou de diplômes universitaires reconnus.

 
Et surtout ne la comparez pas à l'homéopathie, à base de plantes, entre autres, mais à des doses infinitésimales et sélectionnées selon le principe de similitude entre les effets de la plante d'origine et les symptômes à traiter." l'inverse, en phytothérapie, on se sert de plantes médicinales non toxiques appartenant à la pharmacopée française ou européenne." La phytothérapie "moderne" entend se mesurer à l'allopathie. D'ailleurs, toutes deux sont "basées sur les preuves", en clair leurs effets sont scientifiquement démontrés.
 

La petite révolution de la phytothérapie s'est produite au début des années 2000. Grâce à un enseignant à la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand, Daniel Jean. Afin d'améliorer les modes d'extraction des principes actifs des plantes pour répondre aux besoins de l'industrie agroalimentaire, notamment aux Etats-Unis, Daniel Jean a mis au point un nouveau procédé : l'extraction Phytostandard. Une méthode qui permet d'extraire simultanément l'intégralité et l'intégrité des molécules actives et utiles des plantes - les spécialistes parlent de "totum" Daniel Jean a décidé de travailler sur des plantes fraîches cryobroyées (congelées à - 90 °C et broyées) et de leur faire subir une multiextraction dans des solutions d'alcool comprises entre 0 et 70 degrés, seule façon de préserver tous les principes actifs, y compris les plus fragiles.


Sa rencontre avec le propriétaire d'un laboratoire de micronutrition désireux de créer une gamme de phytothérapie innovante a fait le reste. C'est ainsi que sont nés les extraits de plantes standardisés ou EPS. Tous les composants du végétal sont présents et peuvent agir de façon synergique, comme dans la nature. Le Graal pour les puristes et le début de la phytothérapie "scientifique".

 
Les plantes, choisies en fonction de leurs propriétés attestées par de nombreuses études, sont cultivées dans un environnement très surveillé, sans engrais ni pesticides. Plus bio que bio, elles poussent sous le regard de chercheurs qui les sélectionnent et les analysent régulièrement. Lors de l'extraction Phytostandard, si la composition de l'extrait s'éloigne de plus de 5 % de celui du lot pilote qui sert de référence déterminée spécifiquement pour chaque plante, le lot est rejeté. A l'arrivée, on obtient un extrait fluide dépourvu de sucre et d'alcool.

 
La première plante à acquérir le statut d'EPS a été le cyprès." Cet arbre, toujours vert, était connu, dans la médecine grecque comme au Moyen Age, pour ses vertus circulatoires, raconte le docteur Lorrain, qui apporte son expertise au laboratoire chargé d'extraire cette matière thérapeutique. La découverte du procédé d'extraction Phytostandard a permis de multiplier par quinze sa concentration en polyphénols, notamment ses fameux PPC, les proanthocyanidines polymères, contenus au sein de ses cônes femelles."

En 1998, deux chercheurs de la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand ont validé l'intérêt de l'EPS de cyprès. La plante a révélé de remarquables propriétés antivirales, qui étaient jusqu'alors inconnues des phytothérapeutes. Les spécialistes savent désormais que les PPC de cet arbre sont virostatiques, autrement dit elles enraient l'adhésion des virus sur leur cellule hôte, ce qui les empêche de pénétrer et de contaminer le contenu de la cellule et bloque leur multiplication. Les PPC sont également virucides : elles détruisent les virus. Et le champ d'action de cet EPS est vaste puisqu'il concerne les virus de la grippe aussi bien que ceux de l'herpès, de la rougeole, de la varicelle, du zona, de l'otite et de la bronchite virale, ou encore de la dengue ou de l'hépatite A.

 
Les extraits de plantes fraîches standardisés ont donc naturellement fait leur entrée dans la panoplie des médecins non phytothérapeutes généralistes ou spécialistes. Les praticiens interrogés reconnaissent utiliser la phytothérapie pour traiter la "bobologie", mais aussi pour apporter à leurs patients une solution qui atténue le stress - et ses retentissements somatiques comme les troubles cardio-vasculaires, neuromusculaires ou digestifs -, les conséquences de la ménopause ou les troubles liés au vieillissement. Certains confient s'en servir pour eux-mêmes et leur famille... La plupart sont favorables à son emploi en accompagnement d'autres traitements, par exemple pour aider les personnes souffrant d'un cancer à mieux supporter leur chimio ou radiothérapie.

 
"Les professionnels de la santé découvrent que les plantes offrent beaucoup d'avantages par rapport aux médicaments chimiques, insiste Eric Lorrain. D'autant que les patients ont été secoués par les scandales à répétition liés au médicament et aspirent à un retour à des traitements naturels." Si les plantes sont bien choisies et si les précautions d'emploi ainsi que les contre-indications sont respectées, les phytothérapeutes affirment qu'il n'y a aucun risque. Signe des temps, les éditions Vidal, à l'origine du dictionnaire des médicaments dont se servent tous les médecins, ont publié, en 2010, "Le guide des plantes qui soignent"...

 
La phytothérapie fait désormais partie des MAC, les médecines alternatives et complémentaires. Mais le cheval de bataille du docteur Lorrain, c'est de faire de cette discipline thérapeutique médicalisée une "médecine de première intention". "Si le patient ne prend pas de médicaments de synthèse, s'il a interrompu son traitement ou souhaite en changer, la phytothérapie est LA solution." Alors que la vertu de nombre de médicaments est remise en cause, ce discours a des chances d'être entendu.

 
"100 questions sur la phytothérapie", d'Eric Lorrain (La Boétie, 224 pages, 12,50 E).
 
 
LE POINT 09/05/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les plantes médicinales ont un secret : elles défient l'arithmétique. En effet, l'efficacité de l'ensemble des molécules actives et utiles de la plante, appelé totum, est supérieure à la somme des propriétés de chacun de ses constituants.

En d'autres termes, 1 + 1 = 3, voire plus. Il faut donc retrouver l'intégralité et l'intégrité des composants dans le produit final pour bénéficier des effets thérapeutiques recherchés. Ce qui n'allait pas toujours de soi avec les méthodes habituelles d'extraction telles que la macération hydroalcoolique ou la nébulisation.

Au début des années 2000 est arrivé le procédé Phytostandard, mis au point par le pharmacologue Daniel Jean. Cette innovation révolutionnaire arrive à récupérer, de façon constante et reproductible, ce trésor de molécules. La plante est d'abord congelée, puis broyée à des températures négatives. Suit une multiextraction de toutes les substances, solubles aussi bien dans l'eau que dans l'alcool. C'est ainsi que naît un EPS - pour "extrait fluide de plantes fraîches standardisé en solution glycérinée". Stable, ne contenant ni sucre ni alcool, il est 5 à 15 fois plus concentré en principes actifs qu'une extraction traditionnelle !


LE POINT 9/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
- Chaque plante peut contenir 200 à 250 groupes de principes actifs différents.
 
- Entre 1 et 3 plantes au maximum sont prescrites par flacon.
 
- 15 à 25 euros, c'est le tarif moyen d'un flacon de 150 ml d'EPS.
 
- Environ 2 000 médecins pratiquent la phytothérapie en France. Il existe une dizaine de diplômes interuniversitaires ou universitaires de phytothérapie reconnus.
 
Phytothérapie traditionnelle : Méthode thérapeutique très ancienne qui fait appel à des plantes médicinales dont les vertus ont été découvertes empiriquement.
 
Phytothérapie moderne : Utilise seulement les plantes médicinales dont les effets sont fondés sur des preuves scientifiques.
 
Aromathérapie : Emploie des huiles essentielles, extraites de plantes médicinales, pour améliorer la santé ou le bien-être.
 
Homéopathie : Fonctionne sur le principe de similitude : administration à doses infinitésimales d'une substance qui, prescrite à une posologie élevée, donnerait les mêmes symptômes que la maladie à traiter.
 
*(extraits de plantes fraîches standardisés) disponibles en France
 
Les 55 EPS (pour l'instant) par ordre alphabétique :
 
- Alchémille - Alfalfa - Artichaut - Aubépine - Avoine -
 
- Bardane - Busserole -
 
- Canneberge - Caralluma - Cassis - Chardon-marie - Curcuma - Cyprès -
 
- Desmodium -
 
- Echinacée - Eschscholtzia -
 
- Fumeterre -
 
- Gattilier - Gentiane - Ginkgo biloba - OGinseng - Grande camomille - Griffonia - Guarana -
 
- Hamamélis - Houblon -
 
- Marron d'Inde - Mélilot - Mélisse - Millepertuis - Mucuna -
 
- Noyer -
 
- Olivier - Orthosiphon - Ortie P. A. - Ortie racines -
 
- Passiflore - Pensée sauvage - Pervenche de Madagascar - Piloselle - Pin sylvestre - Pissenlit - Plantain lancéolé - Prêle -
 
- Radis noir - Réglisse - Reine-des-prés - Rhodiole -
 
- Sauge sclarée - Saule - Scrofulaire - Sureau -
 
- Tribulus -
 
- Valériane - Vigne rouge.


CLIQUEZ ICI pour plus d'informations et LA (fiches des plantes)
 
 
LE POINT 9/5/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...