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Admin-lane

Bien choisir son eau minérale selon ses besoins

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Quels sont les avantages des eaux minérales ? Leurs inconvénients ? Comment se retrouver dans les étiquettes et bien choisir l'eau qui nous sera la plus bénéfique ?

Naturacoach 13/4/2013


Depuis longtemps, on attribue aux eaux minérales des vertus bienfaisantes. Dès le XVIIe siècle, le roi Henri IV publie la première réglementation nationale de l'eau, qui aura pour conséquence de laisser la gestion des eaux aux médecins. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les eaux minérales de source seront vendues en pharmacie, et leurs propriétés thérapeutiques mises en avant par les nombreuses stations thermales en France.

Quelles sont donc leurs véritables vertus ? Quelles différences existent-il entre elles ? Voici quelques éléments de réponse.

Tout d'abord, il faut savoir différencier eaux de source, eaux filtrées (comme celle du robinet) et eaux minérales :

- Les eaux filtrées ont des origines multiples, que ce soient des eaux de surface (lacs, rivières) que des eaux souterraines.

- Les eaux de source et les eaux minérales proviennent exclusivement du sous-sol, où elles sont filtrées par les processus naturels d'infiltration et ne subissent aucun traitement chimique.

Ce qui différencie une eau minérale d'une eau de source est sa composition : riche en oligo-éléments et minéraux, sa composition est stable, alors qu'une eau de source peut être tirée de plusieurs sources différentes, et donc avoir des compositions différentes.

Les eaux minérales ont des propriétés "favorables à la santé" reconnues par l'Académie de Médecine, même si certaines ne répondent plus aux critères modernes de potabilité. En effet, certaines peuvent être polluées ou trop chargées en éléments. Elles ne sont donc à conseiller qu'en petite quantité, et pas comme eau de consommation permanente.



Il existe une classification des eaux minérales, en fonction de leur composition

- Les eaux oligo-minérales sont très faiblement minéralisées, comme la Volvic. On les utilise par exemple dans les biberons et les régimes sans sel. 

- Les eaux faiblement minéralisées, dont la teneur en sels minéraux est inférieure à 500mg/L. Elles ne présentent pas de contre-indication, on peut citer Evian, Perrier ou Thonon. 

- Les eaux minérales bicarbonatées sodiques et calcosodiques, riches en bicarbonates et sels minéraux. Elles sont notamment riches en sodium, et donc déconseillées en cas de régime sans sel. Elles sont toutes gazeuses, comme la Badoit ou Quézac. Elles sont utilisées pour réduire les troubles digestifs par exemple, ou les troubles hépatiques. 

- Les eaux minérales sulfatées calciques, qui sont pauvres en sodium et riches en sulfates. Leur action diurétique est mise en avant, ainsi que leur bienfaits digestifs. On peut citer Hépar, Vittel et Saint Amand (dont le gaz est ajouté a posteriori). 

- Les eaux minérales chlorurées, dont la teneur en chlorure est supérieure à 200mg/L. Cette classification peut s'appliquer à des eaux bicarbonatées sodiques. On y trouve St Yorre ou encore Arvie. Elles peuvent être prescrites en cure pour les affections de l'appareil respiratoire. 

- Les eaux minérales sulfurées, riches en soufre. Elles ne sont prescrites qu'en cure

 
Cycle naturel de l'eau. Image toony CC BY 3.0


- Enfin les eaux minérales gazeuses, aussi appelées carbogazeuzes, car leurs bulles proviennent du gaz carbonique, le CO2. Souvent trop riches en sels minéraux, elles sont déconseillées aux enfants. La plupart des sources captent séparément le gaz et l'eau pour les remélanger ensuite.

Quelles eaux pour quelles personnes ?Différents types d'eaux minérales sont conseillées en fonction de l'âge ou de la forme physique. 

- Pour les enfants, les femmes enceintes et la préparation des biberons, des eaux plates peu minéralisées sont conseillées, car les minéraux en trop grandes quantités peuvent abîmer les reins. Pour les adolescents et les adultes, une alternance entre eaux moyennement minéralisées et peu minéralisées est conseillée, afin de ne pas trop fatiguer les reins. 

- Chez les personnes âgées, les eaux riches en calcium et en magnésium sont de mises, afin de lutter entre autres contre l'ostéoporose. 

- Les personnes avec des problèmes de poids se voient conseiller des eaux pauvres en sodium, et avec un fort taux de sulfate pour son effet diurétique. 

- En cas de problèmes rénaux, les eaux peu minéralisées sont recommandées, le calcium pouvant favoriser les calculs rénaux. 

- Enfin, en cas de problèmes digestifs, les eaux riches en bicarbonates peuvent être utiles.

Les eaux minérales n'ont pourtant pas que des avantages, et leur surconsommation peut même être néfaste ! Par exemple : 


- un excès de fluor favorise les maladies osseuses. 
- Une eau riche en sodium favorise les œdèmes et l'hypertension. 
- Une surconsommation de potassium a des effets néfastes sur le système neuro-musculaire et sur le cœur. 



Comme tout produit thérapeutique, les eaux minérales peuvent avoir des contre-indications. C'est pourquoi il est nécessaire de demander conseil à son médecin ou son pharmacien qui saura indiquer vers quel type d'eau minérale se tourner.

Les eaux minérales ont donc de nombreux avantages si elles sont consommées intelligemment, et précautionneusement.

La France, qui est le 2ème  consommateur européen après l'Italie, possède de nombreuses sources et de nombreuses eaux minérales certifiées (70 marques). Devenues véritable produit de consommation de masse, grâce à une machine marketing et publicitaire intense, elles représentent un enjeu économique non négligeable. Pour autant, elles peuvent être néfastes si prisent sans précautions. Il faut donc faire son choix en connaissance de cause, et se rappeler que l'eau de source et l'eau du robinet sont elles aussi tout à fait potables.


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----->Il y a longtemps j'ai eu une conversation à ce sujet avec mon médecin de famille qui, lui, m'a conseillée de boire un peu tout en faisant par exemple une sorte de roulement avec les différentes eaux du commerce et des goûts de chacun. Cet article n'en parle pas, mais le goût peut aussi être un critère de choix... Suivant leur composition certaines eaux peuvent avoir un goût déplaisant...






 MAXISCIENCES 13/8/2013

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Certaines eaux conditionnées sont reconnues pour leur effet bénéfique sur la santé, d'autres non. Apprendre à les distinguer et varier les apports est indispensable.

Une nature verdoyante d'où jaillit une source que l'on devine d'une pureté originelle... Le marketing entourant l’eau en bouteille, dite conditionnée, cherche à accréditer l’idée qu’elle prend soin du corps, notamment grâce aux divers minéraux arrachés au sous-sol rocheux qu’elle a traversé.


En France, il existe 77 "eaux minérales naturelles", 72 "eaux de sources" et 4 eaux "rendues potables par traitements". S&A


Sensibles à ces arguments, beaucoup de Français se détournent d’une eau du robinet qui ne tient pas toujours ses promesses, comme le rappelait fin février l’association UFC-QUE CHOISIR : 1,48 million de foyers reçoivent encore une eau non conforme, dans la majorité des cas trop chargée en pesticides et en nitrates issus de l’agriculture. Mais le choix onéreux de la bouteille est-il justifié ?

En France, la réglementation est stricte, garantissant des eaux de source et minérales conformes aux normes de qualité sans traitement (1). Depuis janvier 2011, ces critères ont même été renforcés pour les eaux minérales naturelles, la teneur autorisée en polluants organiques ayant été divisée par trois (2). Mais encore faut-il bien les choisir et varier ses apports.

En France, il existe 77 "eaux minérales naturelles", 72 "eaux de sources" et 4 eaux "rendues potables par traitements". Les eaux minérales naturelles et de source sont issues de sources souterraines, non traitées, naturellement potables. Les premières possèdent des minéraux et oligoéléments qui leur confère des effets bénéfiques pour la santé reconnus par l’Académie nationale de médecine. Aucune teneur minimale n’est nécessaire, mais celle-ci doit être stable.

C'est pas sorcier 28/5/2013


Les eaux de source peuvent avoir une provenance multiple, leur composition minérale variant en conséquence. Enfin l’eau rendue potable par traitements est d’origine souterraine ou superficielle (lac, rivière…). Elle est peu diffusée en France (3).

Les eaux de source et minérales doivent être issues de nappes souterraines non polluées, profondes ou protégées des rejets dus aux activités humaines. C’est la profondeur de ces aquifères, la nature géologique des sols et la lenteur de la filtration de l’eau par ces derniers qui sont gages de qualité.

Près de la moitié des 500 nappes d’eaux souterraines de France ne répond pas aux normes de consommation humaine (4) mais seule une centaine est exploitée. Les agences régionales de santé (ARS) effectuent chaque année des contrôles sur plus de 70 paramètres, du captage à la mise en bouteille.

En 2013, 2,9 % des 3832 prélèvements se sont révélés non conformes. La majorité des infractions concerne les eaux rendues potables par traitements (34 %), en raison d’une mauvaise maîtrise de l’ozonation, loin devant les eaux minérales naturelles (3,7 %) et de source (1,6 %) (5). En cause : la présence de germes anaérobies (microorganismes, bactéries, champignons) n’exerçant pas d’effets directs sur la santé.

L’eau minérale ne doit pas contenir plus de 50 milligrammes par litre de nitrates (10 mg/l pour les nourrissons). Au contact d’une forte concentration de bactéries, les nitrates se transforment en nitrites susceptibles de provoquer une cyanose chez le nourrisson. La bonne qualité bactériologique des eaux écarte ce risque. Quant à l’effet cancérogène imputé à leur transformation dans l’organisme en nitrosamines, il n’a jamais été démontré chez l’homme (6).

Les eaux minérales naturelles sont classées selon leurs ions majoritaires (carbonates, calcium, sodium…), leurs compositions compositions chimiques variant en fonction des roches traversées et de leur durée de séjour sous terre.

Ainsi les eaux calciques (calcium > 150 mg/l : Salvetat, Hépar) sont intéressantes pour les végétaliens, les femmes enceintes, les adolescents ou les personnes âgées.

Chez les sportifs, les eaux sodées (> 200 mg/l de sodium : Vichy Célestins, Quézac) permettent de compenser les pertes dues à la sueur, tandis que les eaux bicarbonatées (bicarbonate > 600 mg/l : Saint-Yorre, Badoit) sont utiles en récupération. Elles diminuent l’acidification du sang provoquée par la production d’acide lactique durant l’effort. Enfin les eaux magnésiennes (magnésium > 50 mg/l : Courmayeur, Contrex) permettent de lutter contre la fatigue musculaire, un déficit en magnésium pouvant être à l’origine de crampes.(7)

La consommation exclusive et prolongée d’eau minérale peut parfois entraîner des troubles en raison d’une trop forte minéralisation. Ainsi l’eau sodée majore le risque d’hypertension artérielle. Attention aux eaux riches en fluor dont l’excès favorise la fluorose dentaire et exceptionnellement la déminéralisation osseuse.

Les apports ne doivent pas dépasser 0,05 mg/kg de masse corporelle chez l’enfant pour éviter la fluorose, sachant que certains dentifrices, certains sels de table ou médicaments en contiennent. Enfin, pour les nourrissons, privilégier des eaux peu minéralisées (< 500 mg/l) afin d’éviter une fatigue des reins.

NOTES / RENVOIS :

RenvoiTexte associé
(1) Arrêté du 14 mars 2007 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et de source conditionnées ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique, Journal officiel de la République française, 5 avril 2007.
(2)Arrêté du 28 décembre 2010 modifiant l’arrêté du 14 mars 2007 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et des eaux de source conditionnées ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique, Journal officiel de la République française, 8 janvier 2011.
(3)L’Eau douce en France : histoire d’un long combat, Jean-Claude Lefeuvre, Milan Terre -Sauvage, 2009.
(4) Les 100 Mots de l’eau, Jean-Louis Chaussade et Maryvonne Pellay, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2012.
(5)Bilan national de la qualité des eaux conditionnées en 2012 sur la base du contrôle sanitaire assuré par les agences régionales de santé. Décembre 2013, Direction Générale de la Santé.
(6)Les Nitrates et l’homme : toxiques, inoffensifs ou bénéfiques ? Jean-Louis L’Hirondel et Jean L’Hirondel, Institut scientifique et technique de l’environnement, Liffré, 2004.
(7)Le Guide de l’eau, Michaël Moisseeff, Hachette pratique, 2008.



Sciences et avenir 10/5/2014

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