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Fukushima : l'AIEA place l'autorité nippone devant ses responsabilités

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L'Agence internationale de l'énergie atomique s'interroge sur la gestion de la situation à Fukushima par l'autorité de régulation nucléaire japonaise.

Pourquoi distinguer officiellement une récente fuite d'eau radioactive à Fukushima alors que maints autres incidents ne l'ont pas été avant, a souligné l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans une réponse écrite à l'autorité de régulation nucléaire japonaise.

La semaine passée, le régulateur japonais avait situé au niveau 3 ("incident grave") sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines) une fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive depuis un gigantesque réservoir cylindrique à la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi.

L'autorité avait décidé au préalable d'interroger l'AIEA sur la pertinence d'utiliser l'échelle Ines pour distinguer cet incident. "L'application de l'échelle Ines et la détermination d'une note Ines sont une responsabilité nationale", a répondu l'AIEA par écrit, selon des documents publiés mercredi 28 août 2013 par l'autorité nippone.

Mais, soulignant que les incidents se sont multipliés à Fukushima et que cette fuite n'est qu'un énième problème du genre, l'AIEA insiste sur le fait que "la plus haute priorité est maintenant d'atténuer les conséquences de la fuite et de prendre des mesures pour empêcher que cela se reproduise".

Et l'AIEA de s'interroger toutefois sur la façon dont les autorités entendent expliquer au public et aux médias "pourquoi ils veulent noter cet événement, tandis que des faits similaires précédents ne l'ont pas été".

"Plutôt que d'utiliser l'Ines comme un outil de communication pour noter chaque événement, il serait possible d'élaborer un plan de communication pour expliquer la signification de chaque problème en termes de sûreté", a écrit l'AIEA à l'autorité nippone. Et pour que le message soit encore plus clair elle poursuit: "cela permettrait d'éviter d'envoyer des messages contradictoires aux médias et au public sur une longue série d'événements notés sur l'échelle Ines".

L'AIEA met enfin en garde contre l'adoption d'une stratégie de notation en fonction de critères plus ou moins pertinents, "les fréquents changements de note n'aidant pas à faire état de la situation réelle d'une manière claire".

Ces remarques interviennent alors que, comme l'a reconnu le président de l'Autorité, Shunichi Tanaka lors d'une conférence de presse, la lumière est loin d'être faite sur cette fuite tandis que l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), a admis qu'une partie non quantifiée avait pu couler en mer.

"Ce qui se passe à Fukushima suscite un grand intérêt au Japon et à l'étranger, il est vrai qu'il est important de communiquer au bon moment et d'une façon claire. A cet égard, la réponse de l'AIEA suggère que l'utilisation de l'échelle Ines est une option mais n'est pas nécessairement toujours le meilleur moyen", a convenu M. Tanaka lors de la réunion hebdomadaire de ses membres, leur demandant de réfléchir à une stratégie cohérente.


sciences et avenir 28/8/2013

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