BelleMuezza 0 Posté(e) le 5 septembre 2013 L’Antarctique est la région du monde la plus sensible au changement climatique. L’écosystème semble répondre directement à l’augmentation de température, modifiant ainsi l’écologie façon inattendue.Depuis les années 1950, la température de l’air en Antarctique grimpe de 0,56 °C par décennie. Dans le monde, c’est la région qui répond le plus sensiblement au changement climatique actuel. Une équipe de l’université d’Exeter montre qu’en conséquence l’écologie de la péninsule Antarctique en est modifiée, et ce de façon beaucoup plus avancée qu’on ne le pensait. Leurs résultats ont fait l’objet d’un article dans la revue Current Biology. L'Antarctique est un continent recouvert de plus d'1,6 km de glace. La température peut atteindre -89,2 °C. Le continent terrestre est tout de même visible, car il existe des chaînes de montagne, dont le point culminant est le dôme A qui atteint 4.093 m. Wikimedia, GNULes données météo, l’étude des carottages de glace et de sédiments mettent clairement en évidence que l’Antarctique a connu des changements climatiques importants et rapides au cours de son histoire. Le changement climatique actuel en fait parti et l’équipe de recherche, dirigée par Matthew Amesbury, avait pour but de déterminer la réponse de la péninsule à ce changement rapide. Sur place, ils ont trouvé des tapis de mousse âgés de 150 ans. «Les mousses et les amibes ne sont pas les premiers organismes qui viennent à l'esprit lorsque l'on considère l'Antarctique, ils sont des éléments dominants de l'écosystème terrestre dans les petites zones libres de glace durant un été austral.»Ces tapis de mousse se sont développés lentement à la surface de l’Antarctique, accumulant peu à peu de la tourbe. À partir de carottages de cet étendu de mousse, l’équipe anglaise a été en mesure de caractériser la croissance et l’activité des mousses, mais également de l’activité microbienne associée. Ils montrent que depuis les années 1960, la productivité microbienne et la croissance du tapis de mousse se sont considérablement accélérées. Depuis quelques années toutefois, la croissance microbienne semble s’être quelque peu ralentie. Un tapis de mousse Polytrichum strictum se développe en été austral sur la péninsule Antarctique. British Antarctic SurveyD’après l’équipe, en vue des changements observés, les modifications futures dans le biote terrestre sont susceptibles de suivre de près les augmentations de températures, et par là de changer profondément l'écologie et l'apparence de la péninsule Antarctique. «La cohérence entre les changements de l’écologie et de la température de l'air nous a convaincus que nous observions un réel impact important, conformément aux prévisions faites pour les régions polaires, explique le chercheur Matthew Amesbury. L'augmentation rapide du taux de croissance amibienne a montré que des températures plus élevées et des précipitations peut-être changées ont eu un impact sur une communauté microbienne entière.»La dynamique de ce continent est complexe et la longue péninsule Antarctique ne subit pas les mêmes influences sur ses deux côtes. L’équipe envisage donc d’étudier les tapis de mousse le long de l'autre façade de la péninsule Antarctique, côté mer de Weddell, dans le but d’élargir leurs données et évaluer dans l’espace et le temps la réponse de la faune et flore au changement climatique.FUTURA SCIENCES 3/9/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites