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BelleMuezza

L'étonnante technique des chenilles asiatiques pour échapper au soleil

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Une chenille asiatique qui doit éviter la lumière du soleil pour survivre a trouvé un subterfuge. Elle s'enroule dans une feuille et s'agite à l'intérieur pour la faire sauter.

Aussi simple qu'elles puissent paraitre, certaines chenilles sont loin de manquer d'ingéniosité. Elles sont même plutôt malignes. C'est ce que démontre une étude publiée la semaine dernière dans la revue Biology Letters de l'Académie des Sciences britannique qui a mis en évidence un comportement tout à fait remarquable de la part d'une chenille asiatique.

 


Pour se prémunir de la lumière du soleil qui leur serait fatale, les chenilles ont trouvé un subterfuge : elles s'enroulent dans une feuille et s'agitent à l'intérieur pour la faire sauter. Elles peuvent ainsi fuir la lumière du soleil. Bien que leur visibilité soit nulle, elles parviennent malgré tout à s’orienter et à trouver leur chemin loin de la lumière et de la chaleur à raison de sauts de 7,5 mm chaque seconde.

Comme le résument les chercheurs auteurs de l’étude, "les chenilles de la Calindoea trifascialis [un papillon de nuit] ont une tendance prononcée à se déplacer dans la direction opposée à la lumière la plus intense". Les chercheurs estiment que rester à l’ombre est indispensable à ces chenilles pour éviter la déshydratation. Aussi, les mouvements de la chenille sauteuse sont minutieusement calculés.



Deux semaines après son éclosion, la larve découpe une feuille en forme de cône, s'enroule dedans et se laisse tomber au sol où elle commence presque immédiatement à sautiller. Pour se déplacer, la chenille s'accroche tout simplement à l'intérieur de la feuille à l'aide de ses petites pattes arrière et s’arc-boute avec sa tête pour la faire décoller du sol. Ces chenilles sont capables de sauter de la sorte pendant trois jours d'affilée, du lever au coucher du soleil à raison d’environ un saut par seconde ! "La fréquence des sauts augmente en proportion de la température", précise l'étude reprise par l'AFP.

Une technique de feuille sauteuse qui reste unique en son genre, soulignent les auteurs. En effet, d’autres chenilles, comme celles des papillons carpocapses sont connues pour utiliser des méthodes similaires (les fameux pois sauteurs du Mexique, des graines au sein desquelles les larves se développent et bougent à l'intérieur). Mais "aucun autre insecte ne saute en utilisant cette technique, et aucun autre insecte ne construit elle-même son abri sauteur. C'est du jamais vu", affirme Kim Humphreys, biologiste à l'Université de Toronto.

MAXISCIENCES 1/9/2013

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