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France / Prise de mesure du Mont-Blanc

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Grenoble (AFP) - Longtemps figée à 4.807 mètres sur les cartes officielles, l'altitude du Mont-Blanc varie régulièrement au gré du vent et des chutes de neige, d'après les géomètres-experts qui vont effectuer vendredi une nouvelle mesure du Toit de l'Europe occidentale.

Expédition d'une vingtaine d'alpinistes aguerris, ces campagnes de mesures organisées par les géomètres-experts de Haute-Savoie ont lieu tous les deux ans depuis 2001. Cette année, une partie de l'expédition empruntera la voie des Grands Mulets, un itinéraire réputé techniquement difficile, guidée par Christophe Profit, alpiniste légendaire des années 80.


 Longtemps figée à 4.807 mètres sur les cartes officielles, l'altitude du Mont-Blanc varie régulièrement au gré du vent et des chutes de neige, d'après les géomètres-experts qui vont effectuer vendredi une nouvelle mesure du Toit de l'Europe occidentale. (c) Afp



Si la connexion téléphonique est bonne, la nouvelle altitude devrait pouvoir être connue dès vendredi. Sinon il faudra attendre trois semaines à un mois, le temps que les experts de l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) fassent leurs calculs.

Pendant longtemps, "on pensait que le Mont-Blanc mesurait 4.807 mètres. C'était la mesure de 1863, effectuée par l'armée française après l'annexion de la Savoie", explique Philippe Borrel, géomètre-expert, membre de l'expédition. Cette mesure avait été validée 30 ans plus tard par le scientifique Joseph Vallot et n'avait plus été remise en cause depuis.

La première mesure par GPS en 2001 a montré que ce chiffre était obsolète et surtout qu'il variait d'une année sur l'autre. Le sommet des Alpes est ainsi passé de 4.808 mètres en 2003 à près de 4.811 mètres en 2007. Cela fait maintenant six ans qu'il n'est pas redescendu sous la barre des 4.810 mètres. "Ce qu'on a constaté, c'est que les variations étaient liées aux précipitations et au vent", souligne M. Borrel.

Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, et plus la neige s'accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre le pic rocheux (culminant à 4.792 mètres). Il y avait ainsi, en 2007, 24.062 m3 de glace au-dessus de 4.800 mètres d'altitude contre seulement 14.598 m3 en 2003.

"C'est très aléatoire car la neige se dépose rarement au sommet" où les vents sont très forts, souligne Gilles Gobbo, météorologue et nivologue à Chamonix. "Peut-être le Mont-Blanc varie-t-il plus de taille au cours d'une même année que d'une année sur l'autre à la même période", avance M. Borrel qui n'exclut pas d'effectuer des mesures à la fin du printemps pour vérifier cette hypothèse.

Les campagnes de mesures actuelles servent en outre à tester les derniers matériels GPS dans des conditions extrêmes de températures et de vent, et à modéliser la forme du sommet.

"On fait entre 500 et 1.000 points de mesure avec le GPS pour savoir si le sommet se déforme d'un côté ou de l'autre", explique Farouk Kadded, géomètre-topographe chez Leica Geosystems. Le sommet de 2009 était ainsi 34 mètres plus à l'Est que celui de 2003.

Les données collectées sont enfin censées éclairer les scientifiques sur les "éventuels impacts du changement climatique", un point qui laisse les glaciologues dubitatifs. "On est à des altitudes beaucoup trop élevées pour que le réchauffement climatique puisse imprimer quoi que ce soit via la fonte estivale", estime Emmanuel Le Meur, enseignant-chercheur au laboratoire de glaciologie de Grenoble.

Les températures y étant toujours négatives, même en été, la glace ne fond presque jamais à 4.810 mètres. A cette altitude, un meilleur indicateur est la température de la glace en profondeur, qui a été mesurée à -17°c en 2004. "Cela correspond approximativement à la température annuelle moyenne de l'atmosphère au sommet", explique Christian Vincent, ingénieur de recherche au laboratoire grenoblois. La même température avait été relevée par Vallot à la fin du XIXe siècle mais dans des conditions différentes, ce qui rend la comparaison difficile.

Au col du dôme du Goûter (4.300 mètres), un réchauffement de près de 2°c au cours des 20 dernières années a en revanche été constaté à 50 mètres de profondeur de glace.


SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013

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Grenoble (AFP) - L'altitude du Mont-Blanc, mesurée par une expédition de géomètres-experts, est quasi inchangée par rapport à la dernière mesure à 4.810,06 mètres, a annoncé samedi un membre de l'expédition à l'AFP.

En 2011, lors de la dernière campagne de mesure, le Toit de l'Europe occidentale culminait à 4.810,44 mètres.

"La mesure va être affinée par l'IGN (Institut national de l’information géographique et forestière, ndlr) mais ça devrait être très proche de ça, à 10 cm près", a indiqué à l'AFP Farouk Kadded, géomètre-topographe chez Leica Geosystems.


 L'altitude du Mont-Blanc, mesurée par une expédition de géomètres-experts, est quasi inchangée par rapport à la dernière mesure à 4.810,06 mètres, a annoncé samedi un membre de l'expédition à l'AFP. (c) Afp


Expéditions d'une vingtaine d'alpinistes aguerris, ces campagnes de mesures organisées par les géomètres-experts de Haute-Savoie ont lieu tous les deux ans depuis 2001.

L'altitude du point culminant des Alpes varie au gré du vent et des précipitations. Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, et plus la neige s'accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre le pic rocheux (culminant à 4.792 mètres).

Le Mont-Blanc est ainsi passé de 4.808 mètres en 2003 à près de 4.811 mètres en 2007. Il n'est pas redescendu sous la barre des 4.810 mètres depuis la campagne menée en 2005, où il avait été mesuré à 4.808,75 mètres.

Cette année, une partie de l'expédition a emprunté la voie des Grands Mulets, un itinéraire réputé techniquement difficile, guidée par Christophe Profit, alpiniste légendaire des années 80. Ils sont restés deux heures et demie au sommet pour réaliser toute une série de mesure. "Il y avait du vent, c'était difficile, mais on a pu faire ce qu'on voulait", a raconté M. Kadded.

Les géomètres ont notamment effectué 90.000 points de mesure sur la calotte glaciaire qui recouvre le sommet afin d'en évaluer le volume. L'arête sommitale change en effet de forme en fonction des conditions météorologiques. En 2009, le sommet était ainsi 34 mètres plus à l'est qu'en 2003.

Et il y avait en 2007 quelque 24.000 m3 de glace au-dessus de 4.800 mètres d'altitude contre environ 14.600 m3 en 2003. Le sommet n'est en revanche pas affecté par le réchauffement climatique car les températures y sont toujours négatives, même en été. La glace ne fond donc quasiment jamais à cette altitude.

En 2004, des scientifiques avaient mesuré que la glace en profondeur au sommet du Mont-Blanc était à -17°c, ce qui correspond approximativement à la température annuelle moyenne de l'atmosphère à cette altitude.


SCIENCES ET AVENIR 5/9/2013

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Une expédition de 23 alpinistes, organisée par les géomètres-experts tous les deux ans, a effectué toute une série de mesures sur l'arête sommitale. Résultat : le toit de l'Europe de l'Ouest ne mesure plus que 4 808,73 mètres.

L'altitude du Mont Blanc, mesurée tous les deux ans par une expédition de géomètres-experts, a été établie à 4 808,73 mètres, a annoncé, jeudi 10 septembre le coordinateur de l'expédition. En 2013, lors de la dernière campagne de mesure, le toit de l'Europe occidentale culminait à 4 810,02 mètres, selon les calculs effectués par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN).

Cette expédition de 23 alpinistes aguerris, organisée par les géomètres-experts depuis 2001, a effectué toute une série de mesures sur l'arête sommitale au cours d'une ascension effectuée mercredi.

 Le mont Blanc, en février 2015. (BOISVIEUX CHRISTOPHE / HEMIS.FR / AFP)

L'altitude du point culminant des Alpes varie au gré du vent et des précipitations. Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, plus la neige s'accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre le pic rocheux (culminant à 4 792 mètres).

Le mont Blanc est ainsi passé de 4 808 mètres en 2003 à près de 4 811 mètres en 2007. "Cette année, on reste dans des mesures normales qu'on avait déjà obtenues en 2003 et 2005", a commenté Vincent Gaillard, géomètre-expert à Poisy-Annecy et coordinateur de l'expédition. Le mont Blanc n'était pas redescendu sous la barre des 4 810 mètres depuis la campagne menée en 2005, où il avait été mesuré à 4 808,75 mètres.

Pour la première fois cette année, les géomètres-experts ont comparé la mesure du mois de septembre avec une autre mesure réalisée le 31 mai à la fin du printemps. "Il a fait chaud cet été, le commun des mortels aurait pu s'attendre à un tassement massif du mont Blanc" entre les deux mesures, a noté Vincent Gaillard. C'est pourtant l'inverse qui s'est passé : le mont Blanc, qui culminait à 4 807,88 mètres en mai, a en effet grimpé de presque un mètre en trois mois.

Les géomètres ont en outre effectué 300 points de mesure sur la calotte glaciaire qui recouvre le sommet afin d'en évaluer le volume. Malgré un été caniculaire, la calotte glaciaire a elle aussi augmenté entre mai et septembre. Elle mesurait 18 120 m3 en septembre contre 13 395 m3 fin mai.

Les températures étant toujours négatives, même en été, à cette altitude, "il n'y a quasiment pas de fonte au mont Blanc, ou alors de seulement de quelques millimètres quand il fait très chaud en plaine", commente Christian Vincent, glaciologue au laboratoire de glaciologie de Grenoble (LGGE).

En 2004, des scientifiques avaient mesuré que la glace en profondeur au sommet du mont Blanc était à -17°C, ce qui correspond approximativement à la température annuelle moyenne de l'atmosphère à cette altitude. "L'altitude du mont Blanc est essentiellement dictée par l'accumulation de neige, elle-même liée aux précipitations et au vent", ajoute Christian Vincent. L'arête sommitale change de forme en fonction des conditions météorologiques. En 2009, le sommet était ainsi situé 34 mètres plus à l'est qu'en 2003.

Le mont Blanc est représentatif de la géologie du massif. Il se situe à la jonction entre deux masses rocheuses cristallines, constituées de granite datant du Carbonifère à l'est et de gneiss à l'ouest. Le sommet lui-même, entièrement sous la neige, est très certainement constitué de gneiss

Les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard).

Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre 150 km/h et la température −40 °C. Le vent renforce l'effet de froid (refroidissement éolien) : la température apparente chute de 10 °C tous les 15 km/h de vent. 

À partir de 3 700 m environ, toutes les précipitations se font sous forme de neige. Ces dernières sont plus conséquentes en été qu'en hiver, du fait que l'air froid ne contient pas beaucoup d'humidité.

Le sommet peut connaître quelques journées de dégel dans l'année, notamment entre juillet et septembre, où la température maximale peut atteindre 3 °C.  Wikipedia




Francetv info 10/9/2015

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