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BelleMuezza

De plus en plus de pays tentés par les hydrocarbures de schiste

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PARIS - S'ils ne sont pour l'instant exploités industriellement qu'en Amérique du Nord, de plus en plus de pays aux profils très différents s'ouvrent à l'exploration du gaz ou du pétrole de schiste, laissant les Etats réfractaires, comme la France, de plus en plus isolés.

Comme le soulignait dans une étude en juin l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), actuellement, seuls les États-Unis et le Canada produisent du pétrole et du gaz de schiste en quantités commerciales, mais plusieurs nations ont commencé à évaluer et tester l'exploitation potentielle, à des stades plus ou moins avancés.



LES PAYS QUI SE LANCENT DANS L'EXPLORATION


La POLOGNE est l'une des têtes de pont du gaz de schiste en Europe. Une quinzaine de groupes internationaux prospectent avec plusieurs dizaines de forages déjà réalisés, mais avec des résultats jusqu'ici inférieurs aux attentes des industriels. Des tests de production ont commencé sur certains puits en vue d'une exploitation qui pourrait démarrer l'an prochain.

Au ROYAUME-UNI, le gouvernement soutient l'exploration des hydrocarbures de schiste, et une campagne de forages vient de démarrer dans le sud de l'Angleterre. La société Cuadrilla avait dû interrompre ses premiers forages dans le nord-est de l'Angleterre en 2011 après l'enregistrement de légères secousses telluriques, mais en décembre 2012, le gouvernement Cameron lui a donné l'autorisation de reprendre ses activités avec des contrôles renforcés.

Le DANEMARK a accordé deux licences d'exploration (co-détenues par Total), mais les forages qui auraient du démarrer cette année ont été repoussés sans doute à l'an prochain afin de réaliser des études environnementales.

L'UKRAINE a conclu en janvier un contrat d'exploration avec Shell.

L'ESPAGNE ou encore la ROUMANIE viennent également d'attribuer des permis d'exploration.

L'ARGENTINE, qui présenterait l'un des plus grands potentiels mondiaux d'après l'EIA, cherche à développer ses ressources de pétrole et de gaz de schiste. La compagnie nationale YPF a déjà foré des dizaines de puits de pétrole de schiste sur le plateau de Vaca Muerta, région la plus prometteuse, et a signé un accord avec Chevron en juillet pour développer la production de pétrole de schiste.

La RUSSIE serait assise sur les plus grosses réserves mondiales de pétrole de schiste, toujours d'après l'EIA, ce qui suscite un intérêt croissant des compagnies pétrolières, dont Total et Shell, laquelle a signé en avril un accord avec une filiale de Gazprom afin d'extraire du pétrole de schiste dans la région de Khanty-Mansiïsk (Sibérie centrale).

Autre pays qui disposerait de grosses réserves, la CHINE encourage la prospection. Des forages ont déjà commencé mais avec des résultats pour le moment inférieurs aux espoirs des industriels.

DUBAI L'exploitation de pétrole et gaz de schiste, en plein développement, représente une menace pour les pays exportateurs de pétrole du Golfe en termes de parts de marché et d'influence géopolitique, estiment des experts.

En AUSTRALIE, au potentiel là encore important selon l'EIA, des compagnies ont commencé à prospecter.

En outre, au CANADA, où l'extraction du pétrole de schiste se développe déjà dans la province de l'Alberta, le Québec, tout en imposant un moratoire sur le gaz de schiste, a laissé la porte ouverte à l'extraction du pétrole de schiste dans le Golfe du Saint-Laurent. Des forages vont bientôt démarrer.

CEUX QUI Y SONGENT


La LITUANIE est sur le point de signer un accord d'exploration des hydrocarbures de schiste avec Chevron, en négociation depuis des mois.

En ALLEMAGNE, le gouvernement Merkel avait proposé en février d'autoriser de manière très encadrée l'extraction du gaz de schiste, mais face à de vives oppositions y compris au sein de la majorité, le projet de loi a été provisoirement enterré, en attendant notamment l'issue des législatives qui viennent de se dérouler.

L'ALGERIE, producteur majeur de gaz naturel, et qui détiendrait d'importantes ressources potentielles de gaz de schiste, a révisé cette année sa loi sur les hydrocarbures en vue de favoriser l'exploration et la production du pétrole et du gaz non conventionnels, dont le gaz de schiste.

L'AFRIQUE DU SUD, après avoir imposé un moratoire, envisage d'autoriser l'exploration du gaz de schiste avant des élections prévues en avril 2014.

CEUX QUI RESISTENT


La FRANCE a interdit mi-2011 l'emploi de la fracturation hydraulique (quelle que soit la composition du fluide utilisé), fermant de fait la porte à l'extraction du gaz et du pétrole du schiste sur son territoire. L'interdiction a été confirmée l'an dernier par la nouvelle majorité de gauche et plusieurs permis soupçonnés de viser des hydrocarbures de schiste ont été annulés ou rejetés dans la foulée.

La BULGARIE et la REPUBLIQUE TCHEQUE ont mis en place des moratoires l'an dernier.

Les PAYS-BAS avaient accordé deux permis d'exploration mais ont bloqué les projets de forages en attendant des études.

L'exploitation des gaz et pétroles de schiste a de nombreuses implications environnementales, qui justifient pour certains son interdiction, d'autres estimant que des réglementations et des pratiques plus strictes permettront de corriger certaines dérives constatées aux Etats-Unis.

ROMANDIE 23/9/2013

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PARIS - Après avoir bouleversé la donne aux Etats-Unis, gaz et pétrole de schiste commencent à modifier le paysage énergétique mondial, avec des effets de plus en plus visibles même si leurs ramifications sont encore incertaines.

Un des exemples les plus frappants est que le charbon américain, désormais boudé par les électriciens locaux qui préfèrent utiliser du gaz de schiste meilleur marché, est du coup exporté à bas prix en Europe et en Asie.

Cela relance l'attrait des centrales électriques à charbon sur le Vieux continent, au détriment des centrales à gaz et malgré des émissions de CO2 accrues. En outre, les professionnels du secteur s'attendent à ce que du gaz américain commence à être exporté d'ici quelques années en Asie et en Europe, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).

Trois projets de terminaux d'exportation (plus un 4e ce mois-ci, ndlr) ont déjà reçu les autorisations nécessaires (...) et en 2016, du GNL commencera à être exporté, ce qui modifiera les relations entre les marchés du gaz de chaque continent, a souligné Tim Gould, analyste de l'Agence internationale de l'énergie, lors d'une conférence début septembre.

Les Etats-Unis n'exporteront pas massivement de gaz, car ils chercheront à maintenir un niveau de prix domestique le plus bas possible, mais il y aura sans doute à terme plus d'une dizaine de terminaux d'exportation tournés vers l'Europe et l'Asie, prédit de son côté Jérôme Ferrier, président de l'Union internationale du gaz.

Le marché pétrolier commence aussi à être affecté par l'extraction en Amérique du Nord à la fois du gaz de schiste (qui contient souvent du pétrole associé), mais aussi des gisements de pétrole de schiste ou compact (tight oil, également extractible par fracturation).

Avec ce pétrole non conventionnel, les Etats-Unis retrouvent la production pétrolière qu'ils avaient il y a 25 ans, à plus de 7 millions de barils par jour au rythme actuel, souligne Olivier Appert, président de l'IFPEN (ex-Institut français du pétrole).

Si l'on additionne les productions américaine et canadienne, l'Amérique du Nord est proche de l'autonomie pétrolière et gazière, et le fait que les Etats-Unis devraient devenir d'ici 2020 les premiers producteurs de pétrole devant l'Arabie Saoudite change beaucoup de choses, prévient-il.

Même si l'ampleur et la durée de ce phénomène fait débat, cela devrait changer au moins temporairement la carte des échanges commerciaux, en rendant l'Amérique du Nord moins dépendante du pétrole moyen-oriental. La Chine, aux besoins en hydrocarbures colossaux, devrait prendre le relais et lui ravir tôt ou tard le titre de 1er importateur de pétrole.

Le cabinet WoodMackenzie a ainsi calculé en août que la Chine deviendrait le 1er importateur d'or noir en 2017, et verrait sa facture pétrolière flamber à 500 milliards de dollars en 2020. Parallèlement, celle des Etats-Unis tomberait d'un pic de 335 milliards en 2008 à 160 milliards au même horizon. Un nouvel équilibre que nul n'aurait prédit il y a encore quelques années et qui désarçonne les producteurs traditionnels.

Face au pétrole de schiste, l'Arabie saoudite a eu au départ un peu la même attitude que Gazprom face au gaz de schiste, en disant que les schistes étaient une bulle spéculative sur le point d'éclater. Mais aujourd'hui cela devient pour eux une problématique importante, à tel point que l'Opep a lancé en juin un groupe d'étude sur cette question, estime M. Appert. Il ne pense pas pour autant que les Etats-Unis se désengageront du Moyen-Orient, ni que la Chine voudra les remplacer comme gendarme du monde, leurs diplomaties étant guidées par des intérêts plus larges.

La révolution américaine : Parallèlement, des projets d'exploration d'hydrocarbures de schiste se développent sur tous les continents. La révolution américaine du gaz de schiste ne semble toutefois pas en voie de se reproduire ailleurs, en tout cas pas avec la même ampleur, notamment du fait des craintes environnementales et des risques liés à la fracturation, qui nourrissent de forts mouvements de contestation un peu partout.

Les Etats-Unis sont atypiques car les propriétaires des terrains sont détenteurs du sous-sol, et en dépit de toutes les protestations locales, ils sont incités à forer. On voit bien qu'en Pologne, en Roumanie, au Royaume-Uni, cela ne se passe pas aussi facilement, reconnaît M. Ferrier.

La Chine, qui disposerait des plus grandes réserves mondiales de gaz de schiste avec l'Argentine, selon des estimations américaines très spéculatives, s'ouvre tout juste à l'exploration, avec des résultats initiaux décevants. Cependant, les enjeux énergétiques en Chine sont tels que le pays a besoin de toutes les ressources exploitables, et s'il y a du gaz de schiste là-bas, il sera probablement exploité. Mais le problème sera de trouver l'eau pour pouvoir fracturer, avance M. Ferrier.

La problématique n'est pas mince non plus en Europe, très dépendante du gaz russe, alors que les gisements de la mer du Nord s'épuisent.

Si l'UE a échoué pour l'instant à adopter une stratégie commune à Bruxelles on considère ce dossier comme hautement stratégique. Je suis sûr que l'option du gaz de schiste est un bon instrument dans nos négociations à long terme avec Gazprom et la Russie, avait lancé en mai le commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger.

ROMANDIE 23/9/2013

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DUBAI - L'exploitation de pétrole et gaz de schiste, en plein développement, représente une menace pour les pays exportateurs de pétrole du Golfe en termes de parts de marché et d'influence géopolitique, estiment des experts.

Un influent prince saoudien, le milliardaire Al-Walid ben Talal, a tiré la sonnette d'alarme en soulignant en juillet que la demande mondiale sur le brut était en baisse continue et évoquant la menace présentée par les hydrocarbures de schiste.

Mais le pétrole du Golfe ne semble pas menacé à moyen terme avec le maintien de la croissance en Asie qui dope la demande sur l'énergie.

A moyen terme, l'Arabie saoudite maintiendra une position centrale sur le marché pétrolier mondial qui sera déterminée à la fois par l'offre et la demande, a noté le Fonds monétaire international dans une récente note sur le royaume.

Mais l'institution internationale a averti que la révolution du schiste en Amérique du Nord pourrait réduire la demande sur les produits pétroliers après avoir détourné de la consommation du charbon. Mettant à profit leurs larges richesses énergétiques, les monarchies du Golfe en ont fait un puissant levier pour leur politique régionale, conforté par divers programmes d'aide. L'Arabie saoudite jouit notamment d'un statut de producteur d'appoint, en mesure d'augmenter ou de réduire la production, affectant ainsi l'équilibre et les cours sur les marchés.

L'expert pétrolier koweïtien, Kamil Harami, voit en revanche la menace du schiste se matérialiser rapidement pour les pays arabes pétroliers, y compris l'Irak, qui détiennent 40% des réserves mondiales. Les producteurs du Golfe vont être affectés à court terme plutôt qu'à moyen terme, a affirmé à l'AFP cet expert, les Etats-Unis devant devenir le premier exportateur mondial de pétrole en 2017 et atteindre l'indépendance énergétique d'ici 2030.

L'exploitation du schiste s'est développée rapidement aux Etats-Unis dont les réserves de pétrole de schiste atteignent 58 milliards de barils, selon l'US Energy Information Administration. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) place les réserves américaines de pétrole de schiste au deuxième rang mondial après celles de la Russie (75 milliards de barils).

Les Etats-Unis détiennent aussi 665.000 milliards de pieds cubes de gaz de schiste techniquement exploitables, selon l'AIE, ce qui les place au quatrième rang mondial derrière la Chine, l'Argentine et l'Algérie. 

Près du tiers de la production de gaz du Qatar allait aux Etats-Unis mais cela s'est arrêté en raison de l'essor de la production locale, souligne M. Harami. Le Qatar est devenu en 2010 le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), avec une capacité de production de 77 millions de tonnes par an. Kamil Harami relève dans le même contexte la décision de l'Arabie saoudite de surseoir à porter sa capacité de production de brut à 15 millions de barils par jour (mbj) contre 12 mbj actuellement. 

La production de brut des Etats-Unis a atteint les 7 mbj grâce au pétrole de schiste alors que ses importations ont baissé au dessus de 8 millions de barils par jour, selon l'AIE.

L'Arabie saoudite a exporté pendant les 10 premiers mois de 2012 environ 1,4 mbj de brut aux Etats-Unis, soit 16% des importations de ce pays dont le premier fournisseur est le Canada. En 2012, les pays asiatiques ont absorbé 54% des 7,5 mbj de brut exportés par l'Arabie saoudite.

La demande sur le pétrole saoudien et du Golfe restera probablement forte à moyen terme en raison de la croissance asiatique, estime Monica Malik, chef économiste de la banque d'investissement EFG-Hermes Emirates. Mais la dépendance d'une seule région comporte des risques en cas de ralentissement économique, prévient-elle.

La production de pétrole et gaz de schiste est coûteuse et n'est pas rentable en cas de baisse, à un certain niveau, des prix du brut, ajoute Mme Malik. M. Harami note également que certains pays comme la Chine envisagent d'exploiter leurs réserves de schiste.

Les pays arabes du Golfe font face à un autre défi: l'accroissement de leur propre consommation d'énergie. Le prince Al-Walid, selon qui les recettes du budget saoudien proviennent à hauteur de 92% des revenus du pétrole, prône le développement de l'énergie nucléaire et des énergies renouvelables pour réduire au plus tôt la consommation interne de brut. En Arabie saoudite, la consommation de produits pétroliers augmente de 8 à 10% par an, selon M. Harami qui l'estime à 4 mbj par jour actuellement.

Cet expert conseille aux pays du Golfe de lever les subventions sur les produits pétroliers pour rationaliser la consommation au lieu de se lancer dans les énergies nouvelles coûteuses et l'énergie nucléaire à risques.


ROMANDIE 23/9/2013

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PARIS - L'exploitation des gaz et pétroles de schiste a de nombreuses implications environnementales, qui justifient pour certains son interdiction, d'autres estimant que des réglementations et des pratiques plus strictes permettront de corriger certaines dérives constatées aux Etats-Unis.

Le fracking, ou fracturation hydraulique, est l'un des principaux sujets de discorde. Cela consiste à injecter via les tubes d'un forage et sous très forte pression, un mélange d'eau, de sable et d'additifs chimiques. Ce mélange va fissurer la couche dite de roche-mère dans laquelle se trouvent le gaz ou le pétrole visés, le plus souvent entre 2.000 et 4.000 mètres de profondeur. Le tout est ensuite partiellement repompé à la surface, les fissures créées libérant les hydrocarbures.

Le risque de voir ces substances remonter directement des profondeurs à la surface est considéré comme extrêmement faible par les géologues interrogés par l'AFP.

Les fissures créées ne font habituellement que quelques dizaines de mètres, 200 à 300 mètres dans les cas extrêmes, ce qui exclut la possibilité d'une remontée du gaz vers les nappes phréatiques, souvent plus d'un millier de mètres plus haut. Un seul cas de ce type, controversé scientifiquement, a été documenté aux Etats-Unis, à Pavillion dans le Wyoming.

En réalité, le risque principal vient de la partie supérieure du puits, celle qui traverse les nappes phréatiques, essentiellement à cause d'une mauvaise étanchéité de la couche de ciment qui entoure les tubes métalliques du forage.

Cela peut venir soit des fluides qu'on injecte dans le tuyau, soit des fluides qui ressortent dans le tuyau, soit des fluides de l'aquifère (nappes d'eau, ndr) qui a été traversé par le forage, mais ça ne peut pas venir de quelque chose qui par définition est très profond, comme la roche-mère, résume Bruno Goffé, géologue et conseil scientifique au CNRS.

Ce risque existe sur tout forage, mais la fracturation rajoute un risque supplémentaire parce qu'on met des très fortes pressions dans les tuyaux pour arriver à fracturer la roche en profondeur, et donc ces pressions sont très très fortes près de la surface, et là il peut y avoir évidemment des fissures ou des accidents, souligne-t-il. Selon Susan Brantley, une géologue américaine, entre 1 et 3% des puits ont présenté ce type de défauts. Les études les plus alarmistes dépassent les 6%.

L'autre particularité majeure des gaz et pétroles de schiste est la multiplicité des forages sur une zone réduite. Le risque --même faible-- de fuite ou d'accident est donc multiplié par le nombre d'installations (plus de 10.000 puits d'hydrocarbures de schiste sont forés chaque année aux Etats-Unis), sans parler des dommages pour l'environnement crée par la construction des puits, notamment le trafic routier.

Autre problème majeur: la question de l'eau. Chaque puits de gaz de schiste nécessite en effet entre 10.000 et 20.000 mètres cubes d'eau, soit 10 à 20 millions de litres, plus 500 tonnes de sable et environ 50 tonnes de produits chimiques, rappelle Thierry Froment, directeur général de la division Oil and Gas du géant français de l'eau Veolia. Au total, entre 60 à 80% du mélange est remonté, selon lui. Le reste, avec ses 0,5% de produits chimiques, demeure dans la couche fracturée.

Dans tous les cas, cette eau est définitivement perdue, ce qui représente un problème dans des zones arides. Celle qui remonte polluée est aux Etats-Unis très fréquemment rejetée telle quelle dans des puits dits d'injection (ou encore puits-poubelles) et dans le meilleur des cas légèrement traitée pour être réutilisée pour d'autres fracturations.

Rien n'empêche techniquement une solution plus propre, permettant de la réutiliser par exemple dans l'agriculture, mais le coût étant plus élevé (au moins 4 fois, selon Veolia), cette solution devra être imposée.

Les produits chimiques nécessaires à la fracturation sont dénoncés par ses opposants. Dans un catalogue de plus de 500 produits, le mélange retenu va généralement de moins d'une dizaine à une trentaine de produits, selon le secteur. Certains ingrédients --mais pas tous-- peuvent être remplacés par des équivalents biodégradables, comme la gomme de guar.

Autre effets de la fracturation, les séismes: si ceux-ci sont infimes, avec des magnitudes que seuls les appareils peuvent enregistrer, le risque est de fracturer près d'une faille géologique active, comme au Royaume-Uni en 2011. Mais des études sismiques basiques permettent de l'éviter, selon les géologues.

En revanche, une activité sismique beaucoup plus significative peut-être générée par les puits d'injection des eaux usées, où des quantités considérables sont poussées dans les profondeurs.

Autre conséquence des forages, les fuites de méthane. C'est un gaz à effet de serre au moins 25 fois plus puissant que le CO2, ce qui signifie que si seulement 3 ou 4% s'échappe, le bilan carbone du gaz de schiste est équivalent à celui du charbon, l'énergie fossile la plus sale. Mais une toute récente étude de l'Université du Texas suggère que les nouveaux puits américains, soumis à des réglementations plus stricte, réduisent fortement cet effet. Il y en a toujours un peu, mais c'est comme de la plomberie: si vous avez un bon plombier, vous avez moins de fuites, résume M. Goffé.


ROMANDIE 23/9/2013

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Le Cap (AFP) - L'Afrique du Sud va donner "sous peu" le coup d'envoi légal pour l'exploration du gaz de schiste, a confirmé mardi la ministre sud-africaine des Mines Susan Shabangu, lors d'une grande conférence minière au Cap.

"Nous avons publié les réglementations techniques sur le développement du gaz de schiste pour consultation publique et les réglementations définitives seront publiées sous peu", a-t-elle déclaré.

 L'Afrique du Sud va donner "sous peu" le coup d'envoi légal pour l'exploration du gaz de schiste, a confirmé mardi la ministre sud-africaine des Mines Susan Shabangu, lors d'une grande conférence minière au Cap. (c) Afp

"Nous allons avancer avec détermination et néanmois responsabilité dans l'exploration du gaz de schiste", a-t-elle dit, soulignant que le gouvernement est désireux d'"exploiter" ce potentiel pour donner "une sécurité énergétique compétitive en termes de coût" et créer des emplois.


CNBCAfrica 6/2/2013


En septembre 2012, le pays a levé le moratoire sur l'exploration du gaz de schiste dans les vastes étendues semi-désertiques du Karoo (ouest), provoquant un débat national et l'inquiétude des écologistes, qui s'interrogent notamment sur d'éventuels effets sur la qualité de l'eau dans la région.

Outre le gaz de schiste, Mme Shabangu a rappelé que l'Afrique du Sud avait des projets de production pétrolière et gazière off-shore, les multinationales ayant répondu présent pour développer cette ressource étant les "bienvenues".

 Unearthed Documentary 21/11/2011.



L'Afrique du Sud reste majoritairement dépendante du charbon pour son électricité.

Sciences et avenir 4/2/2014

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JOHANNESBURG - L'Afrique du Sud a décidé de retarder de deux ans l'attribution de nouvelles licences d'exploration de gaz de schiste et l'utilisation de techniques de fracturation hydraulique, a affirmé jeudi le quotidien économique Business Day.

La ministre des Mines Susan Shabangu avait pourtant déclaré le 4 février avancer avec détermination vers l'exploration du gaz de schiste sur le vaste plateau aride du Karoo (centre-ouest), et que le coup d'envoi légal serait donné sous peu. Mme Shabangu a finalement décidé de se donner deux ans de plus pour finaliser le cadre règlementaire, et contacté les entreprises concernées pour recueillir leur avis, selon le journal.

Le ministère n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP pour confirmer ou démentir jeudi à la mi-journée.

L'Afrique du Sud a levé en 2012 un moratoire décrété l'année précédente sur l'exploration du gaz de schiste dans le Karoo, provoquant l'inquiétude des écologistes qui dénoncent par avance les effets sur la qualité de l'eau et les paysages dans la région. Mais cette levée du moratoire n'a encore eu que peu d'effets dans la pratique, les industriels disant qu'il faudrait creuser pour voir si les ressources du sous-sol sont exploitables, ce qui n'a pas encore été autorisé.

Le sous-sol du Karoo contiendrait selon l'Agence d'information sur l'énergie américaine plus de 11.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste --plus de 400 années de consommation, selon ses partisans--, une manne potentielle pour l'Afrique du Sud qui reste très majoritairement dépendante du charbon pour son électricité.

Romandie 13/2/2014

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Johannesburg - Le gouvernement sud-africain a annoncé mardi le lancement d'une étude d'impact de l'exploitation du gaz de schiste, dont la région du Karoo (centre-ouest), écologiquement fragile, détiendrait des quantités très importantes.

Cette étude devra d'ici deux ans faire la part, sur des bases scientifiques, des risques et des opportunités, et notamment s'intéresser aux possibles conséquences de la --très controversée-- technique de fracturation hydraulique, a indiqué la ministre des Sciences et Technologies Naledi Pandor.

 ISSAfricaTV 11/3/2014


Si en effet des gisements viables sont trouvés en Afrique du Sud, le gaz de schiste, une source d'énergie relativement sobre en carbone, présente un potentiel de transformation significatif pour l'économie, a déclaré la ministre. Le gaz de schiste est aussi une source potentielle de création d'emplois, de devises étrangères et d'investissements, et pourrait contribuer à la sécurité énergétique de l'Afrique du Sud, a-t-elle ajouté, selon l'agence gouvernementale SAnews.

L'équipe chargée de l'étude sera composée de scientifiques sud-africains, sous la direction de Bob Scholes, un spécialiste des systèmes écologiques, des changements climatiques et de l'hydrographie au centre de recherches sud-africain CSIR.

L'Afrique du Sud a levé en 2012 un moratoire décrété l'année précédente sur l'exploration du gaz de schiste dans le Karoo, provoquant l'inquiétude des écologistes qui dénoncent par avance les effets sur la qualité de l'eau et les paysages dans la région. Mais cette levée du moratoire n'a encore eu que peu d'effets dans la pratique, les industriels disant qu'il faudrait creuser pour voir si les ressources du sous-sol sont exploitables, ce qui n'a pas encore été autorisé.

Le sous-sol du Karoo contiendrait, selon l'Agence d'information sur l'énergie américaine, plus de 11.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste --plus de 400 années de consommation, selon ses partisans--, une manne potentielle pour l'Afrique du Sud qui reste très majoritairement dépendante du charbon pour son électricité.


Romandie 12/5/2015

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