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Construction écologique : la certification LEED à l'assaut de l'Europe

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Créé en 1998 par l’U.S. Green Building Council (USGBC), le standard nord-américain LEED veut s'installer en Europe pour devenir une référence mondiale en matière de qualité environnementale dans la construction.

L’acronyme LEED, Leadership in Energy and Environmental Design, pourrait se traduire par «Direction en énergie et conception environnementale». C’est une marque qui se veut à la fois programme de certification et norme de comparaison à l’échelle internationale pour tout projet immobilier «durable» : bâtiment industriel, résidentiel ou tertiaire. Ses directives mettent l’accent sur les valeurs d’intégrité et de crédibilité. Elles dénoncent l’écoblanchiment («greenwashing» en anglais), procédé marketing visant à donner une fausse image de responsabilité écologique à coups d’arguments fallacieux ou de labels environnementaux autoproclamés.

  L’orientation des fenêtres de cette maison écologique, construite en France selon les normes LEED, comble à elle seule 30 % des besoins de chauffage. ©️ Kasavox.com

Performance environnementale et prise en compte des occupants

Le bâtiment candidat à la certification LEED est associé à l’une des cinq catégories définies par l’USGBC :

- bâtiments existants (LEED BE) ;
- habitat (LEED H) ;
- intérieurs commerciaux (LEED IC) ;
- structure et coque (SC) ;
- nouvelles constructions et rénovations majeures (LEED NC).

Le projet est ensuite évalué selon des critères portant sur plusieurs secteurs clés :

- aménagement des sites ;
- efficacité énergétique ;
- choix des matériaux ;
- environnement intérieur ;
- gestion de l’eau ;
- innovation et design.

  Platine, est le plus haut niveau de certification LEED. ©️ impactsigns.com

Des points correspondants à des crédits sont attribués à chaque étape du projet. Si celui-ci est retenu, la note finale donne droit à un des quatre niveaux de certification possible :

- Certifié (26 à 32 points) ;
- Argent (33 à 38 points),
- Or (39 à 51 points),
- Platine (52 à 70 points).

LEED : relais de développement en Europe et au carrefour de l'Asie

Pour asseoir son implantation en Europe, le référentiel LEED doit franchir les obstacles constitués par les spécificités nationales. En France, par exemple, la démarche HQE (Haute qualité environnementale) est prédominante dans la construction écologique. Mais elle doit être lancée très en amont du projet alors que les systèmes anglo-saxons, plus flexibles, permettent de s’intégrer en cours de route. Pourtant, malgré des frais de labellisation plus élevés, HQE reste le système le plus adapté au contexte français comme le souligne Diego Harari, spécialiste en certification BREEAM (BRE Environmental Assessment Method, le concurrent britannique), LEED et… HQE. 

La question est de savoir si notre marque nationale pourra résister à la stratégie d’expansion de LEED. Lors d’une table ronde avec des représentants de neuf pays européens(*), auxquels s’est jointe la Turquie, les Nord-Américains ont déjà planché sur des équivalences d’évaluation. Ces ACP (Alternative Compliance Path) sont destinés à répondre aux besoins particuliers des marchés concernés.

L’une des entreprises représentant la France n’était autre que Bureau Veritas (dont Diego Harari est l’un des managers consultants). Créée en 1828 à Anvers et établie à Paris cinq ans plus tard, cette institution s’est associée au cabinet d’audit et de conseil Deloitte pour développer la certification LEED dans l’hexagone. Le déficit de notoriété de la marque HQE à l’international a pesé lourd dans la démarche. Depuis, on commence à voir fleurir des services spécialisés LEED dans les bureaux d’études ou les sociétés de conseils en construction, tels Sinteo ou ThemaVerde pour ne citer qu’eux. Une dynamique qui génère de l’embauche. 


De son côté, l’USGBC a entrepris de traduire en français les textes de son programme de certification, afin d’en faciliter l’application. D’autres traductions sont en cours, en espagnol et en chinois notamment. Histoire de se préparer aux étapes suivantes : l’Amérique latine et l’Asie.

(*)Allemagne, Espagne, Finlande, France, Italie, Norvège, Pologne, Roumanie, Suède.


FUTURA SCIENCES 25/9/2013

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