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Pourquoi les régalecs meurent-ils sur les côtes californiennes ?

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En moins d'une semaine, c'est le second poisson-ruban retrouvé mort sur une plage en Californie. Mystérieux, car le régalec est un animal de haut fond...

Il est trop tôt pour parler d'hécatombe. Mais la seconde découverte d'une dépouille de régalec sur les côtes californiennes a de quoi intriguer.


 C'est le second régalec - ou poisson-ruban - trouvé mort en Californie en moins d'une semaine. Mark Bussey/AP/SIPA


Ce 2ème poisson a été découvert sur une plage d'Oceanside, vendredi 18 octobre. Plusieurs dizaines de californiens se sont rassemblés autour du cadavre de l'animal de plus de 4,20 mètres de long : la bête est impressionnante, mais pourtant moins que son congénère identifié quelques jours auparavant.

 The Telegraph / Youtube 16/10/2013 (le premier régalec découvert le 15 octobre)

La première découverte remonte au 15 octobre. Un régalec de 5 mètres de long avait été découvert, mort, sous l'eau, par un plongeur qui nageait à 10 mètres de la côte de Catalina Island (c'est une île en face de Los Angeles). Ramenée sur la plage, le cadavre était examiné par les chercheurs du Catalina Island Marine Institute (CIMI) qui avait identifié un représentant de l'espèce des poissons-rubans.

Ce type de poisson (appelé oarfish en anglais) n'est sans doute pas étranger à la légende du serpent de mer. Il fréquente normalement les grandes profondeurs : pourquoi ces deux représentants de l'espèce sont-ils venus mourir si près du bord ? Les spécialistes de la faune marine - et particulièrement ceux du CIMI - n'ont pas encore la réponse à cette énigme... (Rajoutons qu'en août 2013, un cadavre présumé de régalec a été rejeté par la mer sur une plage espagnole, en Andalousie).

 AnimalWire / Youtube 12/9/2013

Reste que la découverte en bord de mer de ces poissons de grande profondeur rappelle une autre histoire survenue récemment, celle du requin féroce de Bretagne. Cet Odontaspis ferox a été trouvé sur une plage de Pénestin le samedi 21 septembre 2013. Pourtant, l'animal affectionne les eaux profondes, entre 300 et 800 mètres. D'où l'hypothèse la plus crédible pour expliquer la présence du squale sur la grève : il aurait pu être pêché par un navire au large, jeté par dessus bord par la suite et ramené à la côte, mourant, par les courants et les marées. Le même scénario pourrait-il expliquer la découverte des régalecs ?


 
ZorakGoesOn / Youtube 3/9/2012


sciences et avenir 21/10/2013

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La semaine dernière, les côtes californiennes ont vu deux étranges poissons s'échouer : des régalecs de quatre et cinq mètres. Phénomène assez rare pour ce vertébré des profondeurs. Que leur arrivent-t-ils ? Certaines pensent que les poissons pourraient annoncer l'arrivée d'un séisme.

La découverte d'un régalec de 5,5 mètres, près de l'île de Catalina, au large des côtes de Californie du Sud, aurait pu être considérée comme un évènement exceptionnel… Si elle n'avait pas été suivie, cinq jours plus tard, par la découverte d'un second régalec de 4,3 mètres, également échoué sur une plage américaine à San Diego. Les premières analyses n'ont pas permis d'identifier la cause du décès des poissons. Aussi, le mystère plane toujours pour expliquer ce phénomène rarissime.

Certains experts ont pourtant une hypothèse pour le moins préoccupante : selon eux, ces échouages pourraient annoncer la survenu prochaine d'un séisme...

 
News4All / Youtube 22/10/2013


Au Japon, le régalec est considéré comme "le messager du palais du Dieu de la mer". Certains pensent qu'il aurait obtenu ce nom après qu'on ait observé que son arrivée coïncidait souvent avec des phénomènes naturels. Or, en 2011, juste avant que le Japon ne soit touché par le puissant séisme qui a ébranlé le Tohoku, et le tsunami qui l'a suivi, environ 20 régalecs se sont échoués sur des plages de la région, précise Mark Benfield, chercheur à l'Université d'état de Louisiane, cité LiveScience.

 The Cosmos News / Youtube 22/10/2013

En mars 2010, même chose, une douzaine de régalecs avaient été découverts par des pêcheurs japonais, juste avant qu'un séisme de magnitude de 8,8 ne frappe le Chili

"Les poissons qui vivent dans les profondeurs, près du fond de l'océan, sont plus sensibles aux mouvements des failles que ceux qui évoluent près de la surface de l'eau", explique Kiyoshi Wadatsumi, spécialiste en séismologie écologique, repris par le Japan Times.

 drevenkaine / Youtube 5/3/2010

Ces deux régalecs échoués sont-ils également les signes annonciateurs d'un prochain séisme ? Pour l'heure, le lien ne peut évidement pas être confirmé et les chercheurs continuent leurs analyses sur les cadavres récupérés pour en savoir plus. Toutefois, ce ne serait pas la première fois que des liens entre les comportements d'animaux et les séismes sont mis en évidence.

Il existe une longue liste d'anecdotes rapportant les comportements étranges d'animaux domestiques, de zoo ou sauvages juste avant qu'un tremblement ne soit ressenti par les humains. L'une des plus connues s'est déroulée dans la ville grecque d'Hélice. En 373 avant J.C., au cours de l'hiver, "toutes les souris, les martres, les serpents, les millepattes, les scarabées et de nombreux autres animaux ont quitté la ville. Après leur départ, un séisme s'est produit, la ville s'est effondrée, une immense vague l'a submergée et Hélice a disparu", écrivit l'auteur romain Aelianus.

Le 23 juillet 2010, les responsables du Smithsonian's National Zoological Park, à Washington, ont rapporté l'étrange comportement de leurs pensionnaires. Nombre d'entre eux ont cherché un abri ou appelé à l'aide quelques minutes avant qu'un séisme de magnitude 5,8 ne secoue la région. Les serpents nocturnes, comme les vipères cuivrées, sont sortis en plein jour, les singes se sont agités dans leurs arbres alors que les flamands roses se sont tous agglutinés ensemble.

De même, en avril 2009, une équipe de chercheurs s'est rendu en Italie pour étudier le comportement de reproduction du crapaud commun. Ce dernier se reproduit dans les mares peu profondes, près des lacs. Mais, à un moment de l'étude, l'ensemble des crapauds de la mare a disparu, cinq jours avant qu'un séisme se fasse ressentir. Les crapauds sont revenus dans leur mare après le passage de la dernière réplique.

"C'est la première fois qu'une étude rapporte vraiment, de manière scientifique et méthodique, le comportement inhabituel d'un animal avant un tremblement de terre", s'enthousiasme Rachel Grant, zoologiste à l'Open University, en Angleterre. Et de nombreux chercheurs n'excluent pas aujourd'hui la possibilité que les crapauds puissent servir de bons détecteurs de séisme. Reste que ces animaux ne seraient pas les seuls.

En avril 2013, des chercheurs allemands ont publié une étude suggérant que les fourmis pourraient également servir à prédire la survenue d'un séisme. Les scientifiques ont constaté qu'avant une secousse, les insectes changeaient de comportement et passaient notamment toute leur nuit dehors alors qu'ils sont normalement plutôt diurnes.

Si les animaux peuvent sentir l'arrivée des séismes, que ressentent-ils vraiment ? Aujourd'hui, on l'ignore mais plusieurs hypothèses ont été avancées. Lors de l'étude des crapauds, les chercheurs se sont aperçus que "leur activité coïncidait avec les perturbations pré-sismiques dans la ionosphère, détectée grâce à des sons radio de très faible fréquence".

En 2011, Rachel Grant et son équipe ont découvert que les mouvements des plaques tectoniques envoyaient "des quantités massives d'ions essentiellement positifs dans l'atmosphère la plus basse". Lorsqu'ils atteignent un corps aqueux, ils "oxyde l'eau et la transforme en peroxyde d'hydrogène. D'autres réactions au niveau de la relation terre-eau comprennent l'oxydation ou l'oxydation partielle de composés organiques dissous". Résultat, ces composés peuvent s'avérer "irritants ou toxiques pour certaines espèces animales" qui montrent alors un comportement inhabituel voire meurent.


Des physiciens de l'Université de Virginie ont eux découvert que lorsque les roches subissaient une pression très élevée imitant la force d'un séisme, elles émettaient de grandes quantités d'ozone. "La moindre petite roche émet de l'ozone. La question est de savoir si nous pouvons le détecter dans l'environnement. Et les animaux peuvent-ils sentir cette montée soudaine de l'ozone ?", questionne la scientifique Catherine Dukes.

Toutefois, aucune de ces hypothèses n'a pu être formellement vérifiée. Par conséquent, impossible de développer un système d'alerte, basé sur les animaux, pour prévenir l'arrivée des tremblements de terre. "Ce n'est pas une manière fiable de prédire un séisme. C'est une manière de détecter que la Terre bouge et qu'un événement comme un séisme, un glissement de terrain ou autre peut suivre" mais c'est loin d'être précis, ajoute-elle.


maxisciences 24/10/2013

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Quelques semaines après la découverte de la première carcasse de régalec, près des côtes californiennes, les premiers résultats des analyses ont été dévoilés. Des parasites, des vers mais aussi des œufs ont été découverts après la dissection des poissons-serpents géants.

Des chercheurs de l'Université de Californie viennent de dévoiler les premiers résultats, après l'analyse et la dissection des deux régalecs découverts morts il y a quelques semaines sur les côtes californiennes. Les deux carcasses ont ainsi permis aux scientifiques d'en savoir un peu plus sur l'environnement et le quotidien du poisson vertébré le plus long au monde.

Des parasitologues de l'Université de Californie ont "sauté" sur l'occasion et ont demandé plusieurs échantillons pour pouvoir mieux étudier cette mystérieuse créature. Après avoir récolté un échantillon de l'intestin du premier régalec, ils se sont ainsi aperçus qu'il était infesté de parasites.

"Ce sont principalement des poissons transportant énormément de parasites. Dans ce petit bout d'intestin, nous avons retrouvé de nombreux vers solitaires, assez larges. L'un d'entre eux faisait environ 15 cm de long", précise Armand Kuris, professeur de zoologie à l'Université de Californie, repris par LiveScience. Les vers solitaires habitent généralement les organismes des requins adultes. Ils gardent donc leur forme larvaire jusqu'à ce que le régalec soit mangé permettant au ver d'évoluer vers une nouvelle phase.

Ceci laisse suggérer que les prédateurs du poisson osseux sont principalement de larges requins. Le scientifique et ses collègues ont également découvert d'autres parasites, donnant de nouvelles indications sur le régime alimentaire des régalecs. Plus précisément, ils ont retrouvé, incrusté dans l'intestin, le proboscis en forme de crochet d'un ver à tête épineuse adulte. Des parasites qui passent d'un hôte à l'autre au cours de leur vie. Le fait que celui-ci ait une forme mature suggère que le régalec a mangé son ancien hôte, probablement du krill ou des crustacés des profondeurs.

Le second régalec a été retrouvé échoué sur une plage de San Diego. Avec ses 4 mètres de long, il est également soigneusement étudié par des scientifiques. Des chercheurs de la Scripps Institution of Oceanography ont ainsi retrouvé des dizaines de milliers d’œufs à l'intérieur des ovaires de 1,8 mètre de l'animal.

Les causes du décès des deux régalecs sont encore inconnues, mais les chercheurs ont plusieurs hypothèses. Russ Vetter, biologiste pour l'Administration Nationale Océanique et Atmosphérique (NOAA), a participé à la dissection du second spécimen. Selon lui, le poisson était encore assez frais et semblait s'être échoué juste avant de mourir. Il estime que les régalecs ont été emportés près des côtes par un fort courant océanique, auquel les poissons, très mauvais nageur, n'ont pas pu échapper.

Car, malgré sont apparence menaçante, le régalec ne possède pas de dents et ses muscles sont peu développés. Ils sont même assez immobiles dans leur habitat utilisant leurs petites nageoires palmées pour se maintenir à la verticale. D'autres analyses ont d'ores et déjà été demandées. Elles pourraient inclure une analyse de l'ADN. Cette dernière permettrait alors aux scientifiques de connaître l'évolution du régalec et sa relation génétique avec les autres espèces. "Grâce à une analyse chimique prudente des lipides et des protéines, nous devrions pouvoir déterminer leur régime alimentaire et où ils se situent dans la chaîne alimentaire", explique Russ Vetter.

maxisciences 30/10/2013

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