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El Niño de plus en plus actif avec le réchauffement climatique ?

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Voilà 600 ans que la plus importante manifestation de la variabilité climatique naturelle n’avait pas été aussi intense. Le phénomène Enso, qui gouverne le climat mondial, aurait eu une activité plus importante ces trente dernières années que toute série de 30 ans de ces 600 dernières années.

La variabilité naturelle du Pacifique équatorial joue un rôle majeur dans le climat mondial. Si l’océan est plus chaud ou plus froid que l’état moyen, des sécheresses, des pluies diluviennes engendrant des crues ou d’importantes disparations de la faune marine peuvent survenir dans différentes régions du monde. Cette variabilité est caractérisée par le phénomène El Niño Southern Oscillation. Il est d’origine naturelle, mais d’après une étude publiée dans le Climate Past change, Enso aurait semble-t-il été plus intense au XXe siècle que durant les 600 dernières années.

  On utilise les coraux massifs comme traceurs des activités passées des événements El Niño, au même titre que les cernes des arbres ou la neige des glaciers tropicaux. Toutefois, ces données sont parfois discordantes et faussent les reconstructions paléoclimatiques. ©️ Toby Hudson, Wikipédia, cc by sa 3.0

En phase El Niño, les alizés s’affaiblissent, le Pacifique équatorial se réchauffe et la circulation atmosphérique est modifiée. Le nord de l’Amérique du Sud subit des pluies diluviennes, les cyclones dans le Pacifique changent leur trajectoire et l’Australie connaît d’importantes sécheresses. Enso modifie le climat mondial, et l’une des questions sensibles est de savoir s’il est affecté par le réchauffement d’origine anthropique actuel, qui agirait alors comme un forçage externe. L’enjeu est de taille car cette question constitue l’une des plus grandes incertitudes dans la prévision climatique.

Le phénomène Enso n’est pas linéaire et n’est pas un cycle, il est donc difficile de prévoir ses fluctuations futures. Par ailleurs, les données instrumentales sont trop récentes pour que les scientifiques puissent déterminer précisément la fréquence, ou l’intensité de l’événement au cours du temps. Aujourd’hui, les climatologues utilisent les données paléontoclimatiques comme les coraux, les cernes des troncs d’arbre ou encore les sédiments lacustres pour mieux déterminer l’activité d’Enso. Mais bien souvent, les reconstructions de sa variabilité temporelle, à partir de ces témoins, divergent.

  Un cerne est un cercle concentrique que l'on observe dans un tronc d'arbre. Il est dû à la croissance du tissu ligneux, et permet de déterminer l'âge de l'arbre. Par ailleurs, les caractéristiques des cernes donnent des indications sur les conditions climatiques au moment de leur formation. ©️ Annika Karusion, Wikipédia, cc by sa 3.0

D’après une équipe australo-américaine, réunissant les universités de Nouvelle-Galles du Sud et d’Hawaï, cette divergence vient des méthodes employées pour reconstruire la dynamique passée d’Enso. Les scientifiques combinent les données paléoclimatiques sans tenir compte des incertitudes temporelles qui peuvent exister entre les différents témoins, elles seraient pourtant souvent grandes. Dans ce contexte, l’équipe menée par le chercheur Shayne MacGregor a développé une nouvelle approche qui évalue d’abord l'activité des événements d’Enso indépendamment dans chacune des reconstructions paléoclimatiques. Lorsque les différentes séries temporelles se chevauchaient, les chercheurs les ont combinées pour obtenir une image plus cohérente et robuste de l'activité passée d’Enso.

Ensuite, l’équipe a confronté sa reconstruction de l’activité d’Enso à celles établies par deux simulations de modèles climatiques couplés en vue de confirmer la fiabilité de leur nouvelle approche. Les scientifiques ont ainsi déterminé que les événements El Niño ou La Niña ont été plus actifs durant la période 1979-2009 que durant n’importe quelle série de trois décennies durant 1590 et 1880. Les résultats suggèrent même qu’Enso est plus intense durant la période 1979-2009 que durant n’importe quelle période de 30 ans de ces 600 dernières années. Néanmoins, la barre d’erreur pour les années inférieures à 1590 est trop importante pour assurer ce résultat.

 INTELECOM / Youtube 28/1/2011

Cette étude donne des informations sur l’activité passée d’Enso, mais apporte surtout de meilleures précisions aux modèles de prévisions climatiques. « Appliquer ces observations et déterminer quels sont les modèles climatiques qui reproduisent le mieux ces variations passées nous donne une meilleure idée sur les modèles climatiques les plus susceptibles de reproduire la réponse Enso au changement climatique à venir », explique Shayne MacGregor dans un communiqué. L’étude montre comment le phénomène Enso a répondu par le passé aux forçages externes liés à des réchauffements climatiques, mais la question du pourquoi réagit-il est toujours ouverte.


Futura Sciences 4/11/2013

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À l'origine d'inondations et de sécheresses majeures, le réchauffement de l'Océan Pacifique n'aurait pas que des effets sur le climat mondial, selon une étude.

Le phénomène climatique El Niño se traduit par un réchauffement des eaux de surface à l’est de l’Océan pacifique. Celui-ci n'est pas sans conséquence sur le climat au niveau mondial, entraînant de graves inondations et sécheresses.

 Le phénomène El Niño consiste en un réchauffement des eaux de surface à l’est de l’Océan pacifique. ©️ NOAA

Et ce n'est pas tout puisqu'El Niño causerait également un effet plutôt inattendu : une baisse de la croissance des enfants péruviens. C'est la conclusion d'une étude qui vient d'être publiée dans la revue Climate Change Responses.  

En 1997 et en 1998, le nord du Pérou a enduré des précipitations extrêmes et des inondations dues au phénomène El Niño. Les chercheurs précisent qu'avant cet épisode, la taille des enfants péruviens tendait à augmenter d'année en année de 0,6 centimètre grâce à une meilleure hygiène de vie (notamment en termes d'alimentation et de soins médicaux) liée au développement économique.

Lorsqu'ils ont mesuré la taille de 2.095 enfants péruviens nés en 1997-1998 et après, ils ont constaté qu'elle était inférieure de 0,3 centimètre à ce qu'elle aurait dû être si la tendance s'était maintenue. En somme, la progression a été deux fois moins importante que prévue. Dans certains villages très isolés par les inondations, la taille des enfants a même reculé de 4 centimètres. L'effet négatif sur le développement s'est maintenu trois ans après le passage d'El Niño.

De plus, les chercheurs ont constaté que les enfants nés après le début de l'épisode El Niño avaient une masse maigre* plus faible que ceux nés avant, sans que leur masse grasse ne soit affectée.

Comment expliquer le lien entre le phénomène climatique El Niño et la diminution de la taille et de la masse maigre des enfants ? Selon William Checkley, principal auteur de l'étude, "la montée des eaux a détruit les routes et ravagé les récoltes, ce qui a probablement entraîné de la malnutrition, des épidémies de diarrhées et un accès réduit aux soins médicaux".

 Température de surface dans l'Océan Pacifique au 2 décembre 2014. El Niño est caractérisé par des températures anormalement élevées et La Niña par des températures très froides. ©️ NOAA

Le phénomène El Niño consiste en une anomalie climatique plus ou moins marquée et de retour de façon très variable entre 18 mois et deux à trois ans. Il produit généralement des pluies catastrophiques sur les côtes d’Amérique Latine et jusqu’en Californie tandis que les régions de l’ouest du pacifique (Australie, Asie du sud-est) connaissent des sécheresses sévères.



* La masse maigre correspond à la masse totale de la peau, des os, des muscles, des organes et des liquides du corps humain. La masse grasse correspond à la proportion totale de graisse répartie dans le corps (essentiellement située sous la peau et autour des organes de l'abdomen).



Sciences et avenir 3/12/2014

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Les services météorologiques d'Australie ont averti que le phénomène El Niño, qui peut engendrer d'importantes perturbations du climat, avait fait son apparition dans le Pacifique tropical et pourrait être fortement ressenti cette année, contredisant des experts américains.

El Niño est associé à des conditions de sécheresse en Australie et se produit lorsque les alizés qui circulent sur les eaux du Pacifique tropical commencent à faiblir et que les températures de surface de la mer augmentent.
           
"C'est un vrai effet El Niño, il n'est pas faible," a déclaré à la presse David Jones, directeur de la surveillance du climat et des prévisions au Bureau de la météorologie. "Vous savez, il y a toujours un peu de doute sur les prévisions d'intensité, mais selon nos différents modèles, nous pensons que ce sera un épisode El Nino assez significatif".
           
Les prévisions annonçaient une apparition d'El Niño plus tôt en 2014. Les seuils viennent désormais d'être franchis dans le Pacifique tropical pour la première fois depuis mars 2010.
           
En Australie, le phénomène se traduit généralement par une pluviométrie inférieure à la moyenne, des températures plus chaudes dans la plupart du pays et un risque plus élevé de feux de brousseDes conditions plus sèches sont également attendues en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Indonésie et ailleurs en Asie du Sud-Est.
           
En revanche, l'est du Pacifique et des pays d'Amérique du Sud devraient pâtir de précipitations plus intenses que la normale, avec le risque de provoquer inondations et glissements de terrains.
           
Moins alarmiste, l'Agence américaine océanique et atmosphérique (Noaa) avait de son côté estimé en mars que "compte tenu de sa faiblesse, El Niño ne devrait pas engendrer cette année dans le monde d'impact climatique significatif".
           
Dans un rapport actualisé publié en avril, la NOAA insistait toutefois sur la "considérable incertitude" entourant toute prédiction sur la virulence du phénomène.
           


Polynésie 1èrer 12/5/2015

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Ce courant équatorial chaud pourrait être cette année encore plus intense que les précédentes.

Le mystérieux phénomène météorologique El Niño est de retour. Réapparu il y a quelques mois, ce courant équatorial chaud du Pacifique persistera probablement jusqu'au printemps 2016 et pourrait être l'un des plus intenses jamais observé, a indiqué jeudi 14 août le Centre américain de prévision du climat (CPC).

 Une opération de prévention organisée en Equateur pour limiter les éventuelles conséquences d'El Niño, le 17 juillet 2015.  (JOFFRE FLORES/ NEWSCOM / SIPA)

El Niño est particulièrement redouté. Moussons mortelles en Asie, sécheresses en Australie, inondations en Amérique du Sud... Francetv info revient sur les conséquences, souvent dévastatrices, d'El Niño.

- La température de l'eau grimpe : Le phénomène météorologique se développe dans les océans. Plus précisément au large du Pérou. Dans cette zone, les courants font grimper anormalement la température de l'eau. Elle pourrait atteindre ou excéder de 2°C la normale pendant les trois derniers mois dans une région du centre-est de l'Equateur.

Une telle hausse n'a été enregistrée que trois fois dans les annales au cours des 65 dernières années. Le réchauffement climatique pourrait aussi avoir une part de responsabilité dans l'intensification du phénomène. A noter que ces eaux chaudes ont des conséquences sur le secteur de la pêche car les poissons fuient la zone touchée par El Niño, précise BFM TV.

- Les précipitations sont plus importants : El Niño intensifie la formation de tempêtes dans l'est et le centre du Pacifique. Selon le CPC, les précipitations devraient être plus abondantes que la normale cet automne et durant l'hiver sur une grande partie des Etats-Unis, notamment en Californie qui subit une sécheresse sévère depuis quatre ans. Mais "des pluies et des chutes de neige au-dessus de la normale cet hiver ne suffiront très probablement pas à compenser le déficit d'eau des quatre années de sécheresse", prévient Mike Halpert.

Ces précipitations peuvent entraîner des inondations dramatiques. Des crues et des coulées de boue peuvent se déclarer. La Californie a d'ailleurs subi d'importants dégâts dus aux inondations provoquées par El Niño au cours des trentes dernières années, note Slate.

- Les ouragans sont moins fréquents dans l'Atlantique : Le courant n'amène pas que des mauvaises nouvelles. El Niño devrait réduire la fréquence des tempêtes et ouragans dans l'Atlantique qui, cette année, connaît une saison – elle s'étend de juin à fin novembre – au-dessous de la moyenne annuelle.

Il y a ainsi 90% de probabilité que la saison 2015 des ouragans dans l'Atlantique soit moins active. En effet, le courant crée un phénomène de cisaillement des vents qui désamorce les tempêtes tropicales.

- Des phénomènes parfois inattendus se produisentLe phénomène El Niño conserve encore des secrets. Le météorologue Mike Halpert souligne que "le système climatique est beaucoup plus complexe et que des effets typiques sur la météo provoqués par El Niño ne sont pas toujours garantis". Les chercheurs sont parfois en désaccord sur la manière dont il affecte le climat de la Terre.

Mais les satellites qui scrutent la Terre fournissent des informations précieuses aux météorologues. Les spécialistes peuvent ainsi détecter l'arrivée d'El Niño à l'avance. Par exemple, l'Equateur a pour habitude de déclarer l'état d'urgence des mois avant, précise BFM TV.



Francetv info 14/8/2015

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Un puissant épisode El Niño est solidement installé dans le Pacifique tropical. Il devrait encore gagner en intensité avant la fin de l'année, a annoncé mardi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Les prévisions des modèles (Pdf en anglais) et les avis des experts donnent à penser que la température de l'eau en surface va probablement dépasser la normale de 2 degrés centigrades dans le centre-est du Pacifique tropical. L'actuel épisode El Niño pourrait donc faire partie des quatre épisodes les plus intenses qui aient été observés depuis 1950 (avec 1972/73, 1982/83 et 1997/98), a averti l'OMM.

En août, les températures de surface du centre-est du Pacifique tropical se sont situées dans une fourchette comprise entre 1,3 et 2 degrés au-dessus de la normale, dépassant d'environ un degré le seuil de manifestation du phénomène El Niño. Cela laisse supposer que l'épisode actuel a déjà une très forte intensité. En général, les épisodes El Niño atteignent leur paroxysme vers la fin de l'année.

Pendant les épisodes El Niño, les températures de surface de la mer sont bien supérieures à la normale au centre et à l’est du Pacifique tropical, alors que, dans ces mêmes régions, elles deviennent inférieures à la normale pendant les épisodes La Niña. Ces variations de température sont étroitement corrélées avec d’importantes fluctuations du climat observées dans le monde entier.

Généralement, une fois bien installé, un épisode El Niño devrait atteindre son intensité maximale entre octobre et janvier, et persister le plus souvent durant une bonne partie du premier trimestre avant de s'affaiblir, a expliqué Maxx Dilley , directeur de la division de prévision et d'adaptation climatiques à l'OMM.

Les conséquences sur le climat mondial de l'épisode actuel, déjà manifestes dans certaines régions, le seront encore plus pendant au moins les quatre à huit prochains mois, prévient le spécialiste.


Romandie 1/9/2015

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Alors que l’épisode El Niño de cette année risque d’être de forte intensité, les chercheurs du CNRS et de l’IRD mettent en place des capteurs pour évaluer son impact sur la dynamique océanique.

Le phénomène El Niño est un courant chaud qui apparaît vers la fin de l’année dans le Pacifique Est et qui est associé à une série d’évènements climatiques qui affectent une grande partie de la Terre.

 Ce planeur sous-marin va être utilisé pour réaliser des mesures au large du Pérou. ©️ CNRS Photothe?que - PUSCEDDU John

Les El Niño extrêmes peuvent induire des catastrophes naturelles majeures :

- inondations au Pérou,
- sécheresse en Australie,
- cyclones dans le Pacifique Central…

Or, selon les experts, le phénomène El Niño 2015 devrait atteindre son pic de puissance à Noël, lui qui ne s’est pas fait ressentir depuis 2010, ce qui a contraint notamment le Pérou à renoncer à l’organisation du Dakar 2016. C’est pour le suivre au plus près que les scientifiques du CNRS et de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) sont partis au Pérou pour installer une série de capteurs le long des côtes.

Avec leurs collègues péruviens, les chercheurs vont installer trois sortes d’instruments autour du Pérou pour mesurer l’impact d’El Niño sur l’écosystème de ce pays.

Au Nord de Lima ce sont tout d’abord une dizaine de capteurs de salinité et de pression qui mesureront ces paramètres le long de la colonne d’eau au large de plusieurs localités. Ces mesures seront complétées par des relevés de la faune autour de ces villes pour évaluer les modifications de l’environnement littoral. Des balises ARGO flottantes disposées plus loin en mer complèteront ce jeu de capteurs de surveillance des constantes océaniques.

Durant quatre mois, les chercheurs pourront aussi utiliser un glider (planeur sous-marin) du CNRS qui relèvera d’autres paramètres (vitesse des courants, oxygène, chlorophylle) de façon continue. Enfin des caméras seront installée en deux lieux différents afin de noter des éventuelles modifications du trait de côte.

C’est à 1997-98 que remonte le dernier phénomène El Niño de grande ampleur avec des anomalies de température atteignant 5°c. Il avait provoqué des précipitations abondantes et des inondations au Pérou et sécheresses et incendies en Australie. Il a également été responsable d’une hausse des températures moyennes de surface des océans, réchauffement qui s’est ensuite stabilisé entre 2000 et 2013 pour reprendre de plus belle en 2014.

Cette hausse des températures devrait à son tour renforcer le Niño, mais les climatologues ne savent pas si elle affectera son intensité ou sa fréquence. En attendant, tous ne déplorent pas l’arrivée de ce courant puisqu’il pourrait mettre un terme à la sécheresse en Californie ou vient donner récemment l’occasion aux touristes de se promener en plein désert d’Atacama, une des zones les plus arides du monde, entourés de milliers de fleurs.



Sciences et avenir 3/11/2015

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Un puissant épisode El Niño va gagner en intensité d’ici la fin de l’année, a averti lundi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce renforcement attendu aura des répercussions climatiques majeures, selon l'agence de l'ONU.

"Les graves sécheresses et les inondations catastrophiques qui touchent les zones tropicales et subtropicales portent la signature de l’actuel Niño, le plus puissant que l’on ait observé depuis plus de 15 ans", a affirmé le secrétaire général de l'OMM Michel Jarraud.




La moyenne trimestrielle maximale des températures de l’eau en surface dans le centre-est du Pacifique tropical dépassera la normale de deux degrés, ce qui placera l’actuel Niño au rang des trois épisodes les plus intenses qui aient été observés depuis 1950. Les précédents Niño les plus remarquables sont ceux de 1972/73, 1982/83 et 1997/98.




"Même avant l’apparition d’El Niño, la température moyenne à la surface du globe avait atteint de nouveaux records. El Niño ne fait qu’accentuer cette tendance au réchauffement", a averti M. Jarraud. "Ce phénomène naturel qu’est le Niño et le changement climatique provoqué par l’homme peuvent interagir et influer l'un sur l'autre de manière totalement inédite", a-t-il prévenu.




"Nous avançons en territoire inconnu. Notre planète a connu de profondes mutations en raison du changement climatique, de la tendance générale au réchauffement des océans, du recul de la banquise arctique et de la diminution de plus d’un million de km2 de la superficie du manteau neigeux estival dans l’hémisphère Nord", a déclaré M. Jarraud.




Le phénomène naturel El Niño/oscillation australe résulte de l’interaction de l’océan et de l’atmosphère dans le centre-est du Pacifique équatorial. En général, les épisodes El Niño atteignent leur paroxysme vers la fin de l’année, entre octobre et janvier. Ils persistent le plus souvent durant une bonne partie du premier trimestre de l'année suivante avant de s’affaiblir. Une corrélation a déjà été établie entre l’actuel épisode El Niño et certains phénomènes climatiques majeurs, indique l'OMM.


Romandie 16/11/2015

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