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BelleMuezza

Un sommet du charbon à Varsovie, en marge de la conférence climat, sème le trouble

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VARSOVIE - Un sommet international du charbon, organisé à Varsovie avec la bénédiction du gouvernement polonais en marge de la conférence climat de l'ONU, sème le trouble : les ONG crient au scandale, l'ONU cherche l'apaisement, et le ministre polonais de l'Environnement en minimise l'importance.

Durant les deux semaines que durent les négociations climat (du 11 au 22 novembre), nous avons de nombreuses réunions organisées dans le cadre de cette conférence, et d'autres en parallèle, a déclaré jeudi le ministre de l'Environnement, Marcin Korolec, à la presse.

L'organisation de ce sommet a ému les ONG qui ont envoyé une lettre ouverte il y a une semaine à la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres.

Il est clair que pour empêcher un changement climatique possiblement catastrophique, nous devons cesser l'extraction et l'utilisation de toutes les sources d'énergie fossiles, et en particulier le charbon, qui est la plus abondante et la plus sale, écrivent Oxfam, Greenpeace, ou encore le WWF. En conséquence, il est scandaleux qu'un sommet sur le charbon, à l'invitation du vice-Premier ministre de Pologne, soit organisé au début de la seconde semaine de négociations, poursuivent-ils.

Une manifestation doit être organisée lundi, à l'appel d'associations environnementales, devant le ministère de l'Economie qui soutient officiellement ce sommet.

En dépit des protestations des ONG, Christiana Figueres s'exprimera lundi lors de ce sommet. Dans une réponse envoyée en début de semaine aux ONG, la responsable de l'ONU a déclaré qu'elle partageait leurs préoccupations sur la place trop importante du charbon dans le mix énergétique mondial. Et c'est précisément la raison pour laquelle je vais directement parler à une industrie qui doit changer rapidement et qui doit entendre pourquoi elle doit le faire, a-t-elle écrit. Cela ne suffit pas de parler uniquement aux convaincus.

Ce Sommet international sur le charbon et le climat est organisé par l'Association mondiale du charbon, les 18 et 19 novembre. Son thème est : Technologies pour un charbon propre, opportunités et innovationsSon programme annonce la présence des principales entreprises mondiales dans le secteur du charbon, de l'énergie, des représentants des industries consommatrices de charbon...

Quelque 95% de l'électricité en Pologne est produite par des centrales au charbon, dont est abondamment doté le pays et qu'il entend continuer à exploiter, ainsi que le gaz de schiste. Pour autant, la Pologne est l'un des meilleurs élèves concernant la lutte contre le changement climatique, a assuré M. Korolec.

Durant la première période d'engagement de Kyoto, nous avons réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 32% alors que nous avions en même temps une croissance de 200%, a-t-il assuré.

 Du charbon à la reforestation. UNDP HAITI / Youtube 16/7/2013 . Marie-Lucie a le sourire. Ce matin, comme tous les matins depuis un mois, elle part rejoindre ses amis de la communauté de Dosmond pour planter des arbres sur les hauteurs de Ouanaminthe, dans le département du Nord-Est. À quelques kilomètres de là, en République dominicaine, une autre brigade de planteurs est aussi à pied d'œuvre. Toutes ces personnes ont intégré le projet « Frontière Verte », lui-même partie du programme bilatéral haïtiano-dominicain « Quisqueya Verde ». Ce programme, financé par le Gouvernement de la Norvège et rendu possible grâce à l'assistance technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et du Programme alimentaire mondial (PAM), prévoit notamment de revégétaliser la frontière afin d'améliorer les conditions de vie des Haïtiens et des Dominicains vivant dans les bassins versants de Massacre et de Pedernale.www.ht.undp.org




romandie 14/11/2013

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VARSOVIE - La responsable de l'ONU pour le climat Christiana Figueres a appelé lundi l'industrie du charbon à changer vite et de manière radicale, lors d'un sommet international du charbon organisé en marge des négociations climatiques à Varsovie.

Le carburant fossile accessible à bas prix et en grosses quantités, entraîne d'énormes coûts aujourd'hui intolérables, a déclaré Mme Figueres pendant ce sommet.

La société a bénéficié du développement de l'industrie grâce au charbon, mais nous savons aujourd'hui que ses coûts sont trop élevés pour la santé humaine et l'environnement, a-t-elle souligné. Je suis ici pour dire que l'industrie du charbon doit changer vite et de manière radicale, pour le bien de tous, a-t-elle insisté.

Mme Figueres participe à un nouveau tour des négociations de l'ONU sur la lutte contre le réchauffement climatique qui se tient à Varsovie jusqu'à vendredi. Cette conférence doit ouvrir la voie aux négociations censées déboucher en 2015 à Paris sur un accord global, ambitieux et légalement contraignant, de réduction des gaz à effet de serre à partir de 2020.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le charbon était à l'origine de 44% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) en 2011, et demeurait la principale source de production d'électricité et de chaleur.

Des militants écologistes et certains délégués à la conférence de l'ONU ont été irrités par l'accueil en Pologne de la réunion de deux jours consacrée au charbon. Son organisateur, l'Association mondiale de charbon (WCA), a pris sa défense lundi. Ce n'est pas une tentative de détourner l'attention de l'important travail lors de ces négociations climatiques, a déclaré le président de la WCA Milton Catelin. L'industrie reconnaît que la combustion du charbon contribue au réchauffement et que de nouvelles technologies sont nécessaires, a-t-il assuré. Cependant, les faits prouvent que la croissance économique soutenue et la réduction de la pauvreté (...) vont nécessiter du charbon, a indiqué M. Catelin. 


Environ 41% de l'électricité mondiale et 68% de la production d'acier dépendent du charbon, a-t-il rappelé.

Le sommet à Varsovie réunit de grands producteurs et consommateurs mondiaux de charbon, des responsables politiques, des universitaires et des représentants d'ONG, autour du rôle du charbon dans l'économie mondiale, dans le contexte du changement climatique, selon le site de WCA.

Il se tient au ministère polonais de l'Économie, à quelques kilomètres du Stade national de Varsovie qui accueille les négociations de l'ONU.

Lundi matin, des militants de Greenpeace ont déployé sur la façade du ministère une grande banderole aux couleurs blanc et rouge du drapeau polonais, lançant: Qui gouverne la Pologne, l'industrie du charbon ou le peuple?. Les militants ont brandi sur le toit des drapeaux de différents pays, dont ceux du Canada, des États-Unis, du Japon, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, du Brésil et de l'Union européenne. Ils en ont été évacués par les services d'ordre à l'aide d'une grande nacelle élévatrice de pompiers. Une trentaine de protestataires ont été interpellés.

Une autre manifestation de protestation se tenait aussi autour de deux poumons gonflables géants, installés devant le ministère.

A l'ouverture de la réunion, le ministre polonais de l'Économie Janusz Piechocinski a souligné que son pays avait respecté ses obligations internationales concernant le climat. Mais, a-t-il souligné, les plus grands gisements de charbon dans l'UE se trouvent en Pologne. Ainsi, pendant la prochaine décennie, le charbon restera-t-il un combustible important, susceptible d'assurer l'énergie à l'ensemble de l'UE.

Des organisations non gouvernementales ont exhorté Mme Figueres à renoncer à son discours lors de ce sommet du charbon. Mais, selon elle, sa présence ne constituait ni une approbation tacite du recours au charbon, ni un appel à sa disparition immédiate. L'industrie du charbon est confrontée à un risque de survie qui ne peut plus être ignoré, a-t-elle affirmé.

Il doit être parfaitement clair que de nouvelles dépenses dans le charbon seront possibles uniquement en compatibilité avec la limitation du réchauffement à 2 degrés Celsius, a souligné Mme Figueres, se référant à l'objectif que s'est fixé la communauté internationale.


romandie 18/11/2013

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PARIS - Le charbon, objet d'un sommet controversé à Varsovie lundi qui coïncide avec les négociations internationales sur le climat, est l'énergie qui a le plus progressé au XXIe siècle, bien qu'elle soit la première sur le banc des accusés du réchauffement de la planète.

Selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), le charbon est responsable de 44% des émissions de CO2 liées à l'énergie (35,3% pétrole, 20,2% gaz), soit à lui seul près de 30% des gaz à effet de serre émis dans le monde.

Plus souvent associé aux gueules noires de la Révolution industrielle du XIXe siècle, celui qui est souvent surnommé le roi charbon (King coal) a trouvé un nouvel élan ces dernières années, tiré notamment par son statut de combustible incontournable du boom économique chinois.

Un chiffre résume à lui seul l'adage le charbon, c'est la Chine et la Chine, c'est le charbon: le géant asiatique consommait déjà 46,2% du combustible dans le monde en 2011 et devrait consommer plus que le reste du monde réuni à partir de l'an prochain, selon les prévisions de l'AIE.

Le premier émetteur de CO2 au monde en tire les deux tiers de son énergie, ce qui signifie que le roi charbon se cache le plus souvent derrière l'étiquette made in China.

Mais la croissance charbonnière, qui a repris au début des années 2000 après une quinzaine d'années de déclin, ne se limite pas pour autant à l'ogre chinois. L'Inde, autre géant émergent, devrait devenir le premier importateur mondial d'ici 15 ans et le deuxième consommateur mondial (devant les Etats-Unis) avant 2017, selon l'AIE.

Au final, la moitié de la croissance mondiale de la consommation d'énergie depuis le début du siècle est venue du charbon, toujours selon l'AIE.

La seule véritable zone de déclin vient des Etats-Unis, où le charbon fait face à la concurrence du gaz de schiste.

Même en Europe, la consommation résiste, du fait du charbon bradé des Etats-Unis, du prix de la tonne de CO2 émise tombé à des niveaux quasi insignifiants ou encore de l'arrêt du nucléaire en Allemagne, qui donne au moins temporairement un élan au charbon.

Or la renaissance du charbon est une catastrophe climatique et environnementale: pour un contenu énergétique identique, il émet en effet environ 4 unités de CO2, contre 3 pour le pétrole et 2 pour le gaz, sans même parler des suies et autres particules responsables de pollutions locales dangereuses pour la santé.

Alors que de graves pollutions se multiplient dans ses grandes villes, la Chine a lancé un plan pour freiner sa consommation de charbon. Selon les dernières projections de l'AIE début octobre, celle-ci pourrait atteindre un plateau en 2025.

Quant à la consommation mondiale de charbon, elle devrait certes encore augmenter de 17% d'ici 2035, dont les deux tiers avant 2020. Mais ce rythme, qui a déjà ralenti en 2012, est désormais inférieur à la croissance annuelle de 4 à 5% affichée depuis 10 ans.

Même si les industriels vantent leurs centrales électriques à charbon (qui représentent les deux tiers de la consommation mondiale) avec des meilleurs rendements, la seule perspective d'un charbon vraiment moins polluant vient des technologies de capture et stockage du carbone (CCS).

C'est le charbon propre vanté par les industriels du secteur, et qui occupe une large place de la vitrine du sommet controversé organisé par la World Coal Association dans la capitale polonaise, lundi et mardi, en marge des négociations climat de l'ONU, la COP 19.

Le CO2 qui sort des fumées des centrales est capté, puis stocké de façon sous-terraine, ce qui nécessite une surconsommation d'énergie pour faire fonctionner le processus mais réduit considérablement l'impact effet de serre.

Mais si des incertitudes techniques demeurent, le principal obstacle est la non-rentabilité de cette technique (sauf à donner un prix élevé aux émissions de CO2): selon l'AIE, seulement 1% des centrales électriques thermiques seront équipées de ces technologies en 2035.


romandie 18/11/2013

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