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La transition énergétique et Bruxelles

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La transition énergétique coûtera des centaines de milliards d'euros en Europe

PARIS - La transition énergétique nécessitera des centaines de milliards d'euros d'investissements pour l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne au cours des prochaines décennies, selon une étude publiée lundi par la grande-école HEC Paris et le cabinet de conseil Kurt Salmon.

Le constat est implacable: ce sont des centaines de milliards d'euros que nos pays vont devoir financer au cours des deux prochains décennies pour atteindre leurs objectifs en matière de réduction de gaz à effet de serre, souligne l'étude.

Les trois pays passés sous revue représentaient à eux seuls 40% de la consommation pétrolière de l'Union européenne en 2012. Ils ont chacun emprunté des trajectoires différentes pour réduire la dépendance de leur économie aux énergies fossiles émettrices de CO2.

La facture devrait être la plus élevée pour l'Allemagne, qui a engagé sa sortie du nucléaire et recherche un nouveau modèle de croissance économique en favorisant les énergies renouvelables. Jusqu'à 400 milliards d'euros seront nécessaires d'ici à 2030 pour financer la transition, sans que l'impact sur l'emploi puisse être quantifié avec précision, estiment les auteurs de l'étude.

Cela correspond à un tiers de l'effort engagé pour la réunification de l'Allemagne et de l'Ouest et de l'Allemagne de l'Est (1.300 milliards d'euros), soulignent-ils, évoquant notamment comme pistes de financement une augmentation des prix de gros de l'électricité et de la tonne de CO2. La facture pourrait même atteindre 580 milliards d'euros en 2050.

Le Royaume-Uni a fait le choix inverse: sa stratégie de décarbonisation se traduit par une relance de son programme nucléaire, comme en témoigne l'accord conclu fin octobre avec le géant français EDF pour la construction de deux réacteurs EPR. L'objectif est surtout d'améliorer la productivité du secteur électrique du pays pour renforcer sa compétitivité, souligne l'étude. Les besoins d'investissements sont estimés à 200 milliards d'euros à l'horizon 2050, dont 130 milliards pour la restructuration du secteur électrique d'ici à 2030.

Enfin, en Espagne, c'est un constat d'échec qui domine pour la transition énergétique amorcée au milieu des années 2000, en raison d'un déficit tarifaire induit par un fort niveau de soutien public aux énergies renouvelables et son non financement initial par le consommateur particulier.

Ainsi, le pays fait face à une dette cumulée de plus 26 milliards d'euros de son secteur électrique entre 2005 et 2013. Selon toute vraisemblance, il ne devrait pas y avoir de relance de la transition énergétique en Espagne sans véritable réforme structurelle du secteur électrique et assainissement des finances publiques, écrivent les auteurs de l'étude.


romandie 25/11/2013

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Paris (AFP) - Paris et Berlin sont "en total accord" pour mener ensemble une transition énergétique "avec ambition", a déclaré mercredi François Hollande à l'issue du conseil des ministres franco-allemand à Paris.

"Nous n'avons pas la même situation en France et en Allemagne. Nous n'avons pas fait nécessairement les mêmes choix depuis des années. Et pourtant nous sommes en total accord pour mener une transition énergétique avec ambition", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel.

"Nous allons donner une traduction à cette ambition", a ajouté François Hollande, évoquant le "symbole d'une plateforme qui puisse accélérer l'efficacité énergétique, amplifier encore l'effort pour les énergies renouvelables et stocker l'énergie".

Le président français avait évoqué en janvier l'idée d'"une grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique", un "Airbus de l'énergie"... Mais les deux partenaires européens ont plutôt décidé mercredi de développer des "partenariats industriels et technologiques" dans quatre domaines clés: les réseaux de transport d'électricité, les énergies renouvelables, le stockage de l'électricité et l'efficacité énergétique. "Nous avons la volonté d'être innovants en ces matières", a insisté M. Hollande.

Ces partenariats seront mis en œuvre à travers une plateforme commune s'appuyant sur des coopérations entre les agences de l'énergie française (ADEME) et allemande (Dena), selon le relevé des décisions adoptées mercredi.

 

CNN 27/9/2013


Les organismes de recherche des deux pays intensifieront également leurs coopérations dans l'énergie, et les missions de l"Office franco-allemand pour les énergies renouvelables", chapeauté par les deux ministères de l'Environnement, seront renforcées. Créé en 2006, il avait déjà été considérablement étoffé l'an dernier.

Les gestionnaires de réseaux, RTE (filiale autonome d'EDF) pour la France, sont "invités à examiner toutes les possibilités de coopération afin de renforcer le marché unique".

Par ailleurs, la Caisse des dépôts et la banque publique d'investissement allemande KfW présenteront "des propositions d'ici l'été 2014 sur le soutien à la transition énergétique, en particulier l'efficacité énergétique".

"Il y a beaucoup de convergences avec la France, donc il faut essayer d'exploiter ces convergences", a pour sa part déclaré Angela Merkel. "La France et l'Allemagne, en faisant la transition vers plus d'énergies renouvelables, pourront être des pionniers".

En matière d'énergie, France et Allemagne font face aux mêmes défis: la transition vers des énergies propres, à un coût maîtrisé, alors que les Etats-Unis s'approvisionnent en gaz de schiste à bas prix et que l'industrie européenne, et française notamment, souffre considérablement.

Mais le paysage énergétique des deux pays ne pourrait pas être plus différent. Si la France a décidé de réduire sa part à 50% dans la production d'électricité en 2025, elle reste très attachée à l'énergie nucléaire tandis que l'Allemagne a décidé de tirer un trait dessus le plus rapidement possible, quitte à prolonger l'usage du charbon très fortement émetteur de CO2.

Autre volet de coopération évoqué entre Paris et Berlin, la politique énergétique. Un groupe de travail bilatéral "de haut niveau" sera mis en place, chargé d'élaborer une feuille de route commune avec l'objectif d'instaurer un cadre européen "ambitieux pour l'énergie et le climat à l'horizon 2030".

Les deux capitales défendent une réduction contraignante "d'au moins 40%" des émissions de gaz à effet de serre dans l'Union européenne à cette échéance, et une part de 27% d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique européenne, tout en demandant des garanties pour "la compétitivité de l'industrie", notamment les entreprises très consommatrices en énergie.

Sciences et avenir 19/2/2014

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BRUXELLES - La crise avec la Russie et les menaces sur les fournitures de gaz contraignent les dirigeants européens à un difficile exercice pour maintenir l'UE unie face à Moscou et éviter que s'enlise son ambitieux projet pour le climat.

Plus que jamais, les Européens sont divisés sur les nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE pour 2030 proposés par la Commission européenne.

Bruxelles appelle l'UE à réduire pour 2030 ses émissions de 40% par rapport à leur niveau de 1990. Elle prône également de porter à au moins 27% la part des renouvelables dans le bouquet énergétique de l'UE et recommande de réaliser 25% d'économies d'énergie.

Or, de grandes disparités sont constatées entre les Etats membres dans le secteur de l'énergie, explique le vice-Premier ministre grec, Evangelos Venizelos. Elles sont dues au fait que certains Etats produisent de l'énergie nucléaire et d'autres non, mais aussi aux limitations imposées sur l'utilisation de leurs ressources naturelles, comme la lignite pour la Grèce, et aux grands écarts de prix payés par les pays pour le gaz naturel, ajoute-t-il.

Première conséquence: plusieurs Etats refusent de prendre un quelconque engagement pour de nouveaux objectifs contraignants de limitations des émissions de gaz à effet de serre.

La décision de suivre ou non les recommandations de la Commission appartient aux chefs d'Etat et de gouvernement. L'unanimité est exigée, car la composition du bouquet énergétique est une prérogative souveraine des Etats membres.

La réduction de 40% ne fait pas consensus, reconnaît une source française. Selon un projet de conclusions obtenu par l'AFP, il n'y a aucune référence à une valeur limite pour les émissions de gaz à effet de serre ou les objectifs pour les énergies renouvelables.

Paris, qui organise le sommet mondial sur le climat fin 2015 avec l'ambition d'arracher un accord contraignant, entend se battre pour parvenir à ce que le chiffre de 40% soit mentionné dans les conclusions.

Mais les réticences sont multiples. La Pologne et les pays d'Europe orientale veulent connaître les engagements des autres grands pollueurs, notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie. L'Italie veut que soient prises en compte les capacités de financement et des capacités de dépense des Etats.

L'Espagne exige des garanties sur les investissements pour les interconnexions. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a annoncé son intention de batailler jeudi pour la réalisation de Midcat, le projet de gazoduc via la France dont la réalisation vient d'être reportée.

La crise avec la Russie lui fournit de nouveaux arguments. Si Midcat était opérationnel, il pourrait acheminer d'Afrique du Nord l'équivalent de la moitié du gaz qui vient de Russie via l'Ukraine, a-t-il soutenu. J'espère que nos voisins français vont comprendre.

L'UE dépend considérablement du gaz russe. Gazprom a vendu 133 milliards de m3 aux pays de l'UE en 2013, soit une hausse de 16,3% par rapport à 2012. Ces achats couvrent 25% de la consommation de l'UE, avec de grandes disparités.

Les principaux acheteurs ont été l'Allemagne (40 milliards de m3), l'Italie (25,3 milliards) et le Royaume-Uni (12,4 milliards). Et plusieurs Etats --Lituanie, Lettonie, Estonie, Finlande, Pologne, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie-- sont totalement dépendants des fournitures russes.

Cette situation se traduit par une grande frilosité devant la perspective d'une guerre commerciale avec Moscou. Car l'UE dépend également de la Russie pour ses achats de pétrole, de diesel et de charbon.

Si de nouvelles sanctions sont décidées contre la Russie, elles déclencheront des représailles et il faudra assurer que leur impact en Europe sera bien partagé, soutient Paris. Chacun devra assumer sa part, a confirmé une source européenne, en précisant que la décision d'aller de l'avant coûte que coûte était loin d'être acquise.

Romandie 20/3/2014

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BERLIN - Les patrons des dix grands énergéticiens européens ont formulé neuf recommandations aux chefs d'Etat et de gouvernement qui tiennent un sommet jeudi à Bruxelles pour assurer la compétitivité du marché de l'énergie européen, selon un communiqué publié mercredi.

Rassemblés dans le groupe Magritte, les patrons du tchèque CEZ Group, des italiens Eni et Enel, des allemands Eon et RWE, du français GDF Suez, des espagnols Gas Natural Fenosa et Iberdrola, du néerlandais GasTerra et de l'autrichien OMV comptent insister lors du sommet européen de jeudi et vendredi sur la nécessité de décisions complètes et ambitieuses mais aussi réalistes et opportunes dans le domaine de l'énergie.

Le Conseil européen doit procéder à un premier débat d'orientation sur le thème du climat et de l'énergie pour la période comprise entre 2020 et 2030.

Critiquant une politique européenne qui augmente la facture énergétique, décourage les investissements et accroît les émissions de CO2, les patrons des groupes énergétiques jugent vital que les dirigeants européens se mettent d'accord sur un programme de politique énergétique pour la période 2020-2030, afin d'échapper aux risques réels auxquels fait face le secteur aujourd'hui de coûts en hausse, de perte de compétitivité et de possibles pénuries.

Parmi les recommandations formulées, visant dans leur ensemble à une politique énergétique européenne davantage harmonisée, figurent celle de rendre plus compétitifs les prix européens en réduisant certaines charges inclus dans les factures ou celle de remettre le marché du crédit-carbone au coeur du mécanisme de réduction des émissions, en évitant l'interférence de décisions politiques.

Les dix énergéticiens considèrent également important que les Européens parviennent à des accords au niveau international en matière de réductions d'émissions, que les subventions aux énergies renouvelables soient de telle sorte qu'elles puissent être concurrentielles et soient progressivement intégrées au système énergétique.

Par ailleurs, une politique ambitieuse de recherche et développement, nécessaire pour soutenir le leadership européen dans les technologies vertes, apparaît également dans la liste de recommandations.

Romandie 19/3/2014

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BRUXELLES - L'Union européenne va élaborer pour le mois de juin un plan d'action destiné à réduire sa dépendance énergétique, en particulier vis-à-vis de la Russie, a annoncé vendredi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Les dirigeants de l'UE ont demandé à la Commission européenne un plan d'action concret pour le mois de juin, a indiqué M. Van Rompuy à l'issue du sommet européen, en soulignant qu'il fallait accélérer pour réduire la dépendance, particulièrement à l'égard de la Russie.

M. Van Rompuy a affirmé que cette question était particulièrement pertinente dans le contexte actuel, en soulignant que si l'UE n'agit pas, sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur atteindra 80% d'ici 2035 pour sa consommation de gaz et de pétrole. L'Europe doit accélerer la cadence pour réduire cette dépendance, a-t-il insisté.

Les importations de gaz russe représentent 27% de la consommation de gaz de l'UE.

64 ans après la création de la Communauté du Charbon et de l'Acier, nous devons évoluer vers une Union de l'énergie, a insisté M. Van Rompuy.

Il a évoqué la réduction de la consommation, la diversification des sources, le développement des renouvelables et de meilleures interconnexions en Europe, notamment réclamées par l'Espagne et le Portugal. Il a aussi évoqué des achats de gaz de schiste américain.

Le président français François Hollande a confirmé qu'il y aurait un plan complet pour la réduction de la dépendance énergétique de l'Europe présenté au mois de juin.

Romandie 21/3/2014

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Paris - Une très large majorité de Français estiment que l'Europe doit développer un modèle basé sur les énergies renouvelables et les économies d'énergie, selon un sondage Ifop réalisé pour WWF et publié vendredi.

Selon les résultats de cette enquête publiée à l'approche des élections européennes, 49% des personnes interrogées se sont dit plutôt favorables et 41% tout à fait favorables à un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables et les économies d'énergie.

EELV Ile de France 7/5/2014


Pour 56% des sondés, la transition énergétique et la préservation de l'environnement peuvent être des facteurs assez importants de développement économique et de création d'emplois, 21% qualifiant ces facteurs de très importants.

A la question, pensez-vous que l'Europe devrait s'orienter davantage vers un modèle de développement qui permette de préserver les ressources naturelles, 75% des personnes interrogées ont répondu par l'affirmative.

Pour 55% des sondés, transition énergétique et préservation de l'environnement doivent être une thématique importante des élections européennes, 23% estimant que ce doit être une thématique majeure et 22% une thématique secondaire.

HDFEELV 11/5/2013


Le sondage a été réalisé du 16 au 21 avril sur un échantillon de 1.050 personnes selon la méthode des quotas et via des questionnaires en ligne.

Romandie 9/5/2014

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Bruxelles - La Commission européenne a complété mercredi le plan d'action de l'UE contre le réchauffement climatique en fixant un objectif de 30% pour les économies d'énergie à réaliser d'ici à 2030.

C'est une très bonne nouvelle pour le climat. C'est également une bonne nouvelle pour les investisseurs et une très bonne nouvelle pour la sécurité énergétique de l'Europe et son indépendance. Ce qui signifie que ce n'est pas une bonne nouvelle pour Poutine, a commenté la commissaire au Climat, Connie Hedegaard, très satisfaite de ce résultat obtenu face au commissaire à l'Energie, Günther Oettinger. La proposition initiale était un objectif de réduction de 25%.

Le paquet climat proposé à l'UE pour 2030 est désormais complet avec trois objectifs:

- Réduction de 40% des gaz à effets de serre.
- Part des énergies renouvelables portée à 27% de la consommation.
- Et 30% d'économies d'énergie.

Il reviendra aux dirigeants des Etats membres de décider du caractère contraignant ou non de l'objectif pour l'efficacité énergétique au cours de leur sommet en octobre. L'unanimité est requise pour l'approbation de ce paquet, a insisté M. Oettinger lors d'une conférence de presse.

Il a souligné que les Etats étaient encore très divisés car certains ne veulent pas d'autre objectif que celui de la réduction des émissions des gaz à effet de serre.

L'objectif de 30% était défendu par Mme Hedegaard. Elle a reçu le soutien du prochain président de la Commission, Jean-Claude Juncker, qui a réclamé un objectif de 30% en efficacité énergétique à l'horizon 2030, lors de son discours au Parlement européen la semaine dernière.

La ministre française de l'Ecologie, Ségolène Royal, s'est également prononcée pour une réduction d'au moins 30% de la consommation d'énergie, dans une lettre adressée à la Commission dont l'AFP a obtenu copie.

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a mis mercredi deux options sur la table: un objectif contraignant pour l'UE compris dans une fourchette de 27 à 30%, et un objectif de 30% non contraignant, avec une répartition de l'effort entre les Etats. La majorité des commissaires s'est rallié à la seconde option.

La différence de 5% entre l'objectif initial de 25% et les 30% proposés mercredi représente une réduction de 11,5% des importations de gaz de l'UE. Les achats de gaz à la Russie couvrent 25% des besoins des pays de l'UE, pour une facture totale de 35 milliards d'euros en 2013, soit 3 milliards par mois, selon la Commission.

L'UE s'est fixée trois objectifs pour 2020:

- Réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport aux niveaux de 1990.
- Porter à 20% la part des renouvelables dans la consommation d'énergie.
- Et réaliser 20% d'économies.

Tous trois sont pratiquement réalisés.

Les nouveaux objectifs pour 2030 représentent la contribution de l'UE en vue du sommet mondial sur le Climat qui sera organisé en décembre 2015 à Paris.

Ils sont jugés insuffisants par les organisations écologistes. C'est un cadeau pour les oligarques, a dénoncé Greenpeace. L'Europe peut mieux faire, soutient le Réseau Action Climat France, qui réclame un trio d'objectifs contraignants de 55% pour la réduction des gaz à effet de serre, 45% pour la part des renouvelables et une réduction de la consommation d'énergie de 40%. Les eurodéputés Verts ont également déploré un manque d'ambition qui prolongera la dépendance de l'UE vis-à-vis des importations de combustibles de Russie.

Le Parlement européen et les Etats doivent modifier cette proposition, a demandé l'organisation Les Amis de la Terre. Selon elle, un objectif de 40% d'économies d'énergie permettrait de réduire de 40% les importations de gaz de l'UE, contre 22% pour l'objectif de 30%.

Romandie 23/7/2014

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Bruxelles (AFP) - La Commission européenne a lancé des procédures d'infraction contre 24 pays de l'UE, dont la France et l'Allemagne, pour les sommer de transposer la législation européenne sur l'efficacité énergétique dans leur droit national d'ici le 22 septembre, a-t-on appris lundi auprès de l'institution.

La Commission européenne a lancé des procédures d'infraction contre 24 pays de l'UE pour les sommer de transposer la législation européenne sur l'efficacité énergétique dans leur droit national d'ici le 22 septembre (c) Afp

Un seul pays, le Danemark, s'est plié à cette injonction et la Commission va clôre la procédure, a-t-on précisé. Quatre autres Etats --Chypre, l'Italie, Malte et la Suède-- avaient transposé cette législation européenne dans leur droit national à la date limite du 5 juin.

La Commission européenne a adressé les lettres de mise en demeure aux 24 Etats en infraction le 22 juillet et leur a donné un délai de deux mois pour se mettre en conformité. Si les Etats refusent, la Commission européenne peut saisir la Cour européenne de Justice pour imposer des sanctions.

La législation européenne est entrée en vigueur le 4 décembre 2012. Les Etats avaient jusqu'au 5 juin 2014 pour la transposer dans leur droit national et mettre en oeuvre des plan nationaux d'action afin de permettre à l'UE de réaliser l'objectif de 20% d'économies d'énergie d'ici à 2020 fixé dans son plan de lutte contre le réchauffement climatique.

S &A 11aug2014

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Bruxelles - L'Union européenne a décidé mercredi d'investir près de 650 millions d'euros pour des projets d'infrastructures énergétiques, dont la majorité dans les pays baltes et en Europe centrale.

Les Etats membres ont accepté d'allouer 647 millions d'euros pour soutenir des projets d'infrastructure prioritaires, a indiqué la Commission dans un communiqué. Les fonds viendront du programme européen Mécanisme pour l'interconnexion en Europe.

Selon la Commission, les projets vont permettre d'accroître la sécurité énergétique de l'Europe, de réduire l'isolement de plusieurs Etats membres par rapport aux réseaux de l'UE et contribuer à l'achèvement du marché européen de l'énergie.

L'enveloppe la plus importante ira à un projet d'interconnexion gazière entre la Pologne et de la Lituanie, pour un montant de 295 millions d'euros. Une interconnexion électrique entre l'Estonie et la Lettonie bénéficie d'une aide de plus de 112 millions d'euros. Une autre en Lettonie obtient plus de 55 millions d'euros.

Les interconnexions entre la France et l'Espagne bénéficient d'une assistance européenne de 3,2 millions, et un projet entre le Cotentin, en France et la région d'Exeter, au Royaume-Uni, de 7,2 millions.

Sur plus de 30 projets, plus de 20 sont situés dans des pays baltes ou d'Europe centrale et orientale.

Romandie 29/10/2014

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Madrid - L'Europe fait un nouveau pas mercredi pour réduire se dépendance en énergie importée, notamment de Russie, lors d'un sommet franco-luso-espagnol à Madrid visant à relier la péninsule ibérique aux réseaux électrique et gazier européens.

[...]Le président français François Hollande et les Premiers ministres portugais Pedro Passos Coelho et espagnol Mariano Rajoy se retrouvent à Madrid pour demander des financements européens pour des connexions qui sortiront la péninsule ibérique de son isolement du marché européen de l'énergie.


 Un employé manoeuvre une valve sur le plus grand site européen de stockage de gaz, près de Bilche, dans l'ouest de l'Ukraine, le 21 mai 2014
afp.com/Alexander Zobin


Dépendant de l'énergie importée, le Portugal et l'Espagne ont fortement développé les énergies renouvelables. Elles satisfont 25 % de la consommation du Portugal et 17% de celle de l'Espagne. Mais ces ressources ne sont pas disponibles pour le reste de l'Europe, faute de connexions suffisantes avec la France.

Ces interconnexions permettent d'exporter l'énergie renouvelable lors des pics de production ou au contraire d'importer du courant quand la production chute faute de vent ou de soleil.

S'il y avait une interconnexion entre l'Espagne et le reste de l'Europe, la vulnérabilité et la dépendance de l'Europe en gaz russe diminuerait, a affirmé mercredi le ministre espagnol de l'Industrie et de l'Energie, José Manuel Soria. La crise ukrainienne a renforcé la nécessité d'une solidarité énergétique européenne, juge la présidence française en préparation du sommet.

Les trois dirigeants veulent donc profiter des financements disponibles dans l'Union européenne pour lancer des projets qui s'inscrivent dans la stratégie présentée la semaine dernière par la Commission pour créer un marché intégré de l'énergie.

Les objectifs de Bruxelles

- assurer la sécurité des approvisionnements en faisant jouer la solidarité entre Etats membres, 

- faire baisser les prix grâce à la concurrence, 

- et faire baisser les émissions de gaz à effet de serre en développant les énergies renouvelables.

Le sommet doit valider un projet de câble sous-marin à travers le Golfe de Gascogne et tenter de sécuriser son financement. Cette connexion permettra de doubler les capacités d'échange entre la France el l'Espagne, déjà multipliées par deux la semaine dernière avec l'inauguration d'une ligne à haute tension entre la Catalogne et le Languedoc.  L'Espagne attend également le lancement d'un projet de connexion électrique à travers les Pyrénées.

Elle voudrait enfin mieux relier son réseau de gazoducs à la France et au reste de l'Europe. L'Espagne voudrait se faire reconnaître comme une plateforme énergétique d'importance stratégique pour l'Europe, avec le gaz qu'elle importe d'Algérie par gazoduc et ses six terminaux méthaniers pour le gaz naturel liquéfié importé du reste du monde, explique Gonzalo Escribano, expert de l'Institut royal d'études stratégiques Elcano.

La France insiste pour étudier la faisabilité et la rentabilité des projets. D'un projet de gazoduc à l'étude sur l'axe Catalogne-Midi (MidCat), l'Elysée souligne qu'il est entendu que des financements européens devront en assurer la réalisation si son intérêt était confirmé. Le développement de ces interconnexions passe aussi par un renforcement du réseau de gazoducs en France, souligne aussi la présidence française.

La péninsule n'est qu'un des chantiers de l'union de l'énergie. Les îles de Malte et Chypre, par exemple, ne sont pas reliées au réseau européen et six pays de l'Est de l'Europe (Bulgarie, Estonie, Finlande, Lettonie, Lituanie et Slovaquie ) dépendent totalement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz.




Romandie 4/3/2015

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Riga - L'Union européenne prépare des plans d'urgence pour assurer sa sécurité énergétique en toute circonstance, a déclaré jeudi à Riga le commissaire au Climat et à l'Energie de l'UE.

Nous envisageons tous les risques possibles et tous les scénarios. Nous ne pensons pas qu'à la Russie, a dit M. Miguel Arias Canete, lors d'une réunion ministérielle dans la capitale lettonne.

L'Union européenne, qui achète d'importantes quantités de gaz naturel russe, appréhende des problèmes qui pourraient se poser en raison des tensions entre Moscou et l'Ukraine, pays de transit pour une bonne partie de l'or bleu.

Avec la solidarité entre les 28 pays membres de l'UE, nous pouvons affronter n'importe quelle crise qui pourrait survenir à l'avenir, a dit M. Canete, à l'issue d'une réunion des ministres de l'Environnement et de l'Energie, organisée par la présidence semestrielle lettonne de l'Union. Aucun pays membre ne devrait dépendre d'un seul fournisseur, a-t-il souligné, tout en affirmant que Bruxelles ne visait pas la Russie.

Les Russes continueront à être un très important fournisseur pour l'Union européenne, pas seulement de gaz, mais aussi de charbon, de pétrole et d'uranium, mais selon les conditions de marché, a encore dit le commissaire.

En février dernier, l'UE a annoncé des plans pour mettre en place un marché unique de l'énergie à l'échelle du continent pour réduire sa dépendance de la Russie et réduire la facture de ses importations, actuellement avoisinant 400 milliards d'euros par an.

Le secteur de l'énergie a été épargné par la série de sanctions prises par l'Occident contre Moscou en raison de son rôle dans la crise ukrainienne.


Romandie 16/4/2015

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