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birdy1972

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  1. Paris (AFP) - Les Français sont peu convaincus de l'impact de leur consommation de viande sur le changement climatique, alors qu'elle représente 50% des émissions de gaz à effet de serre de l'alimentation, selon un sondage publié lundi. Plus de la moitié des Français (56%) disent manger moins de viande "par rapport aux dernières années", mais c'est avant tout pour des raisons économiques, selon ce sondage réalisé par Médiaprism pour l'ONG GoodPlanet et l'Institut national de la consommation-60 Millions de consommateurs. Pour 46%, c'est "parce que la viande coûte trop cher". Ils invoquent aussi le fait que "l'élevage industriel ne respecte pas le bien-être animal" (35%) ou estiment que "la viande n'est pas +bonne+ pour (leur) santé" (31%). 26% citent "les scandales alimentaires" et seulement "19%" le respect de l'environnement. Parmi eux, 61% mangent de la viande au moins une fois par jour. Seules 9% en mangent moins d'une fois par semaine. Plus des trois quarts estiment qu'il faut "changer ses habitudes d'achat" (79%) et "être attentif à sa consommation énergétique dans la cuisine" (75%). Or, ils ne sont que 57% à citer le fait de consommer moins de viande. Moins d'un sur deux (41%) cite l'alimentation. Pourtant, "l'alimentation représente le premier poste d'émission de gaz à effet de serre des foyers français (27%)", relève GoodPlanet. Una majorité écrasante (92%) des Français estiment que "privilégier les modes de production respectueux de l'environnement" est le moyen le plus efficace pour prévenir le dérèglement climatique. Et 87% citent la limitation du gaspillage alimentaire. Globalement, 84% des Français pensent que les transports ont énormément ou beaucoup d'impact sur le climat. Ils sont 63% à incriminer le logement (chauffage, équipements de la maison, équipements high-tech) et 58% "les autres produits de consommation courante", comme les produits d'entretien, les cosmétiques ou les textiles. Une écrasante majorité (92%) pensent qu'acheter des fruits et légumes de saison est efficace pour prévenir le changement climatique. Pourtant, "plus d'un tiers consomment régulièrement des tomates fraîches en hiver", souligne GoodPlanet. Ce sondage a été réalisé en ligne du 30 juillet au 19 août auprès d'un échantillon de 1.011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. S -A 26OCT2015
  2. Cité du Vatican (AFP) - Des évêques du monde entier ont lancé lundi un appel solennel pour un "accord contraignant" à la conférence de Paris sur le climat (COP21), demandant "une décarbonisation totale d'ici à 2050" et une aide des pays "responsables du changement climatique" envers les "plus vulnérables". Ces prélats des cinq continents s'inspirent largement de l'encyclique "Laudato si'" publiée en juin par le pape François, très engagé depuis le début de son pontificat dans la lutte pour la protection de l'environnement. "Les négociateurs des plus de 190 pays qui se retrouvent à Paris fin novembre, pour tenter de sceller l'accord le plus ambitieux jamais conclu pour lutter contre le réchauffement, doivent "fixer un objectif pour la décarbonisation complète d'ici à 2050", affirme l'appel. "L'idée centrale est de faire progressivement disparaître les émissions produites par les combustibles fossiles et d'offrir à tout un chacun l'accès à une énergie renouvelable, saine, fiable et à un prix abordable", insiste le texte. Les évêques catholiques demandent des "feuilles de routes précises" et des "révisions périodiques obligatoires" sur les engagements des différents pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les évêques insistent sur le fait qu'il incombe "aux responsables du changement climatique d'aider les plus vulnérables à s'adapter et à gérer les pertes et les préjudices et de partager la technologie et le savoir faire". Les mesures de réduction d'émissions de GES doivent être prises par "tout les pays, lesquels reconnaissent leur responsabilité commune mais différenciée et leurs capacités respectives sur la base de leurs responsabilités historiques", ajoutent-ils. Lors d'un point de presse au Vatican, des évêques d'Océanie sont intervenus pour rappeler les dangers menaçant leurs archipels: "Des régions et des nations entières sont menacées par la hausse du niveau des mers" provoquée par le réchauffement climatique, ont-il rappelé. S - A 26OCT2015
  3. Palangkaraya (Indonésie) (AFP) - L'épaisse fumée toxique des feux de forêts en Indonésie qui envahit Palangkaraya est devenue tellement insupportable que Kartika Sari a décidé de fuir avec sa fille de trois ans cette ville au coeur des incendies qui polluent le ciel d'Asie du Sud-Est. Cette pharmacienne de 32 ans et son enfant respirent depuis des semaines l'air nocif à Palangkaraya, une ville de 240.000 habitants dans la province de Kalimantan (partie indonésienne de l'île de Bornéo), envahie par ces fumées provenant de feux de forêts et terres agricoles allumés illégalement en vue d'étendre des plantations, en particulier d'huile de palme. Des habitants de Palangkaraya, touchée par l'épaisse fumée toxique des feux de forêts en Indonésie, près du fleuve Kahayan, le 25 octobre 2015 (c) Afp "La fumée n'était plus blanche mais jaune", a déclaré à l'AFP Kartika, dans un centre d'évacuation à Banjarmasin, à six heures de route de Palangkaraya. "On l'a supporté jusqu'ici, même si on avait des maux de tête et qu'on ressentait des nausées. Mais c'est devenu tellement mauvais ces derniers temps que je n'en peux plus. Je n'arrive même plus à respirer de l'air frais", dit-elle. La jeune femme attend avec angoisse dans un refuge en compagnie de neuf autres évacués, pour la plupart des enfants, parmi lesquels un petit garçon d'un an souffrant d'une forte toux et de diarrhée. Dix personnes ont péri jusqu'ici en Indonésie, certains en combattant les flammes et d'autres en raison de la pollution, selon les autorités. BY ABS-CBN News 21OCT2015 Rahmah, une vendeuse ambulante de 39 ans, a ainsi raconté à l'AFP être obligée de continuer à travailler en plein air pour payer les frais de scolarité de ses enfants, en dépit des risques pour sa santé. "J'ai des étourdissements après un certain temps, mais je fais de mon mieux pour me soigner avec des médicaments", dit-elle. Sa voisine Nurjanah, qui vit dans une petite maison avec sept membres de sa famille, parmi lesquels sa petite fille de cinq mois, est confrontée aux mêmes problèmes dans cette ville où la visibilité atteint parfois seulement quelques dizaines de mètres. Mais elle ne voit pas de raison d'être évacuée: "Partir? Pour aller où? Il y a de la fumée partout, alors à quoi ça sert d'évacuer quand il n'y pas d'échappatoire?", lance-t-elle. Dans une clinique non loin de là, des centaines de personnes attendent des heures avant de pouvoir utiliser l'un des 10 réservoirs à oxygène installés pour permettre aux habitants de respirer de l'air frais. Des évacuations en masse, en particulier d'enfants et de personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques, sont envisagées par les autorités indonésiennes, selon un porte-parole de l'armée, Tatang Sulaiman. Trois bateaux de guerre avec à leur bord des équipes médicales, des tentes, des cuisinières et des masques de protection sont en route pour les régions de Sumatra et Kalimantan, les plus affectées. En même temps, les bénévoles qui se démènent pour essayer d'éteindre les feux se plaignent de manquer d'équipements et d'eau, comme le dit à l'AFP Rahmat Muhama Noor, à Kuala Kapua, non loin de Palangkaraya: "S'il vous plaît, dites au gouvernement que nous avons besoin de plus d'aide. Il nous faut des masques, on ne peut pas continuer comme ça!". S - A 26OCT2015
  4. Paris (AFP) - Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l'homme dans le Golfe d'ici à la fin du siècle, selon une étude parue lundi. Le corps humain peut s'adapter à des températures extrêmes grâce notamment à la transpiration, à condition que la température de condensation, qui mesure à la fois la température et l'humidité, "reste sous un seuil de 35 degrés", écrivent les auteurs de l'étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l'homme dans le Golfe d'ici à la fin du siècle (c) Afp "Ce seuil définit la limite de la capacité de survie pour un homme en bonne forme dans un milieu extérieur bien ventilé et il est plus bas pour la plupart des gens", écrivent les chercheurs Jeremy Pal, professeur à la Loyola Marymount University à Los Angeles, et Elfatih Eltahir, du Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (USA). "Au-delà de ce seuil, le corps ne peut pas se rafraîchir et la survie en extérieur d'individus mêmes jeunes et en bonne santé est sérieusement menacée", estiment-ils. S'appuyant sur des simulations climatiques régionales, les chercheurs estiment que "des pics de température humide dans la région du Golfe vont probablement frôler et dépasser ce seuil critique" si les émissions de gaz à effet de serre restent sur leur trajectoire actuelle. Ces dépassements ponctuels interviendraient dans de grandes villes comme Abou Dhabi, Doha, Dubaï, Dhahran et Bandar Abbas, précisent-ils. "D'ici à quelques années", ils pourraient "avoir un impact important sur les rituels du Hadj", à La Mecque, au cours duquel des millions de pèlerins musulmans prient dehors. Ces rituels "vont probablement devenir dangereux", en particulier pour la santé des pèlerins les plus âgés, lorsque le pèlerinage a lieu en été, ajoutent les chercheurs. Si le réchauffement n'est pas réduit de manière importante, l'habitabilité de ces régions pour l'homme "pourrait à l'avenir être gravement impactée", estiment-ils. S - A 26OCT2015
  5. Nonant-le-Pin (France) (AFP) - Plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué partiellement lundi matin la décharge industrielle de Nonant-le-Pin (Orne) pour empêcher l'entrée de camions de déchets de la société GDE, a constaté l'AFP. Cette manifestation était un nouvel épisode du feuilleton juridique et environnemental concernant ce projet ultra controversé de plus grand centre de déchets automobiles d'Europe, en pleine terre d'excellence équine, à quelques kilomètres du célèbre Haras du Pin. Des manifestants bloquent le 26 octobre 2015 l'accès à la décharge de Nonant-le-Pin, dans l'Orne, aux camions de déchets de la société de recyclage GDE (c) Afp Le blocage entamé vers 06H00 du matin a cessé vers 10H00, un arrêté de la préfecture de l'Orne pris dans la matinée, ayant stipulé que "l'apport de déchets sur le site est interdit", pour des raisons de non conformité de l'accès routier à ce site. L'activité devait pourtant reprendre sur la décharge industrielle, le tribunal administratif de Caen (Calvados) ayant annulé mercredi un autre arrêté préfectoral qui, conformément à une décision de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, interdisait à GDE d'amener des déchets sur ce site considéré comme dangereux pour les eaux souterraines. Fort de ce jugement en référé - qui ne se prononce pas sur le fond du dossier - Hugues Moutouh, directeur général de GDE avait annoncé l'arrivée dès "lundi matin" de camions apportant des déchets destinés au tri, mais pas à l'enfouissement. Les opposants à cette décharge industrielle, qui n'ont eu de cesse d'empêcher ses activités depuis deux ans, s'étaient à nouveau mobilisés lundi. Trois tracteurs et une bétaillère - où quelques manifestants avaient passé la nuit - avaient opéré des barrages filtrants, cherchant seulement à empêcher l'entrée de camions de déchets qui, finalement, ne se sont pas présentés. Parmi les manifestants, écologistes, agriculteurs, ou simples opposants, portant tous un gilet jaune fluo, figuraient aussi une quinzaine d'élus, dont des maires de communes environnantes, ceints de leur écharpe tricolore. "Nous avons bloqué le site pendant 346 jours (de fin 2013 à fin 2014, avant une intervention des forces de l'ordre, ndlr), ce n'est pas maintenant que nous allons lâcher", a affirmé à l'AFP Emilie Dehault, du Front de résistance de l'Orne. "Nous ne faisons pas confiance à GDE même pour du tri, ce site n'est pas fiable", a renchéri de son côté Noëlle Sandoz de l'association Nonant Environnement. "M. Moutouh avait parlé la semaine dernière de camouflet pour Mme Royal, on peut lui retourner aujourd'hui le compliment", a-t-elle dit, après avoir été prévenue par la préfecture du nouvel arrêté. S - A 26OCT2015
  6. Pensés comme source d'énergie renouvelable, les barrages hydroélectriques peuvent considérablement dégrader la faune et la flore locale. Le cas du barrage Balbina, au Brésil, analysé dans une étude scientifique, en est témoin. Une recherche sur l'un des plus grands barrages hydroélectriques du monde en superficie inondée, le barrage Balbina, au Brésil, révèle une perte de mammifères, d'oiseaux et de tortues sur la grande majorité des îles formées par l'immense retenue d'eau. Le travail présenté ici cible l'impact sur la biodiversité forestière du barrage brésilien de Balbina. Des études antérieures montrent l'impact socio-économique des barrages (ici, celui de Tucuruí, au Brésil, d'une puissance de 8.370 mégawatts) sur les communautés locales accusant des pertes de revenus issus de la pêche, notamment. Joel Takv, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Construits pour approvisionner de façon écologique de l'électricité aux pays qui les hébergent, certains grands barrages sont déjà reconnus pour augmenter les émissions de gaz à effet de serre, rapporte l'étude parue dans la revue Plos One. En revanche, peu d'analyses portent sur l'impact de tels ouvrages sur la biodiversité forestière. « Nous ne faisons que commencer à réaliser l'ampleur stupéfiante des extinctions dans les zones forestières restant au-dessus de l'eau, comme des îlots d'habitats », explique Carlos Peres, chercheur à l'université d'East Anglia, en Angleterre, et coauteur du rapport. Son équipe s'est concentrée sur l'exemple de Balbina, au nord de Manaus. Achevée à la fin des années 1980, l'infrastructure brésilienne a immergé plus de 312.000 hectares de forêt tropicale primaire et généré un archipel artificiel de 3.546 îles. Pendant deux ans, les chercheurs ont étudié la biodiversité en vertébrés terrestres et arboricoles de 37 îles indépendantes et de trois zones forestières voisines et continues. Des images satellites à haute résolution leur ont aussi permis d’appréhender la dégradation végétale sur les îles. Proportion des espèces de vertébrés forestiers susceptibles d'avoir localement disparu en fonction de la superficie de parcelle de forêt modélisée sur 3.546 îlots forestiers du réservoir hydroélectrique Balbina : plus les îles sont petites en surface, plus le taux d'extinction est élevé (augmentation du bleu au rouge). Benchimon et al., Plos One Les résultats montrent, après 26 années d'isolement, une perte généralisée des animaux : sur les 3.546 îles créées artificiellement, seules 0,7 % d'entre elles (25 îles) sont maintenant susceptibles d'abriter au moins 80 % de l'ensemble des 35 espèces étudiées. Ces animaux se concentrent prioritairement sur des refuges émergés d'une surface de plus de 475 hectares. En revanche, les grands vertébrés – dont les mammifères, les grands gibiers à plumes et les tortues – ont disparu de la plupart des zones terrestres morcelées. Autre pression exercée sur la biodiversité restante : les incendies. « La plupart des petites îles ont succombé à une exposition au vent et à des feux éphémères qui ont eu lieu au cours d'une grave sécheresse El Niño en 1997 et 1998 », relate Maíra Benchimol, chercheuse à l'université d'East Anglia et coauteur de l'article. Et les îles incendiées conservent encore moins d'espèces que celles épargnées, poursuit-elle. Si certains animaux sauvages peuvent s'accommoder d'une perte de leur habitat, l'avenir de la viabilité démographique et génétique des petites populations isolées dans les zones touchées par les grands barrages semble sombre, s'inquiètent les auteurs de l'étude, beaucoup d'espèces étant incapables de nager d'une île à l'autre pour croiser leurs populations. Les scientifiques prévoient un taux d'extinction local de plus de 70 % des 124.110 populations des espèces étudiées sur l'archipel. « Nous soulignons l'érosion colossale dans la diversité des vertébrés entraînée par un barrage et nous montrons que les impacts sur la biodiversité de méga-barrages dans les régions forestières tropicales de plaine ont été gravement négligés », déclarent-ils. Alors que le gouvernement brésilien envisage de construire des centaines de nouveaux barrages dans certaines des régions forestières tropicales les plus riches en biodiversité de la planète, les chercheurs préconisent « une réévaluation de toute urgence de cette stratégie géopolitique » et conseillent vivement que les impacts sur la biodiversité à long terme soient explicitement inclus dans les études d'impact environnemental préalables à toute autorisation pour de telles constructions. Futura Sciences 4/7/2015
  7. La période du rut a débuté pour les chevreuils. Cela signifie que les automobilistes doivent être très attentifs lorsqu'ils roulent près d'une forêt ou d'un champ le matin ou en début de soirée. Le chevreuil (Capreolus capreolus) est une espèce de cervidés européens et asiatiques, du sous-ordre des ruminants, qui vit dans les forêts de feuillus ou mixtes (feuillus et conifères). Marek Szczepanek cc by-sa 3.0 La période de rut pour les chevreuils dure de mi-juillet à la fin août, a expliqué à l'ats Urs Philipp, de l'office de la chasse et de la pêche du canton de Zurich. Mais ce n'est qu'une des nombreuses périodes de l'année où il faut s'attendre à voir un plus grand nombre de ces animaux sur les routes. Les chevreuils vivent en groupes (mâles adultes, jeunes et femelles) au début du printemps. Ils se séparent en avril. Les femelles cherchent alors un territoire où elles élèveront leur faon. Elles chassent les plus jeunes brocards et les mâles adultes ne sont pas les bienvenus. Le tout provoque d'importants déplacements de chevreuils, ce qui augmente le risque d'accident sur les routes. Après la saison du rut et la naissance des faons, le danger revient en automne lorsque les récoltes sont faites dans les champs. Les chevreuils n'y trouvent plus la protection que les cultures leur assurent et ils cherchent donc de nouveaux territoires. Là aussi, le risque d'accident avec des véhicules à moteur augmente. La quatrième période problématique est l'hiver, surtout lorsqu'un manteau neigeux recouvre les champs et que les routes sont salées. Il existe alors le risque que les chevreuils quittent les forêts pour venir lécher le sel sur la chaussée. Importance écologique du chevreuil : En tant qu'herbivore, le chevreuil contrôle la densité de la végétation au sein de son écosystème, soit par broutage, soit par les frottis et les blessures qu'il occasionne aux jeunes arbres pour marquer son territoire. Il contribue à l'entretien de zones de clairières ou de milieux semi-ouverts et parfois de corridors intra ou inter-forestiers. Comme pour d'autres animaux, son piétinement peut endommager les sols fragiles (pentes, sables, etc.) mais aussi contribuer à enfouir des graines, ou au contraire mettre au jour des graines anciennement enfouies, leur permettant de germer. C'est néanmoins un animal léger qui n'est pas réputé pour endommager les sols. Dans un système naturel, il est lui-même contrôlé par ses prédateurs (loup, lynx) et par les maladies et le parasitisme qui se développent plus rapidement quand ses populations se densifient. Comme de nombreux animaux, il joue un rôle de diffusion pour certaines espèces (dont les parasites) en transportant des graines et diverses propagules (spores de champignons, œufs, larves ou petits animaux) dans son pelage, sous ses sabots et dans son tube digestif. Enfin, dans les forêts où les grands prédateurs carnivores ont survécu, il constitue une proie importante pour ces derniers. Quand il meurt de mort naturelle (maladie, parasitisme), ou des suites de blessure de chasse ou d'autres causes (roadkill, empoisonnement, etc.), son cadavre reste une source d'alimentation pour les invertébrés et animaux nécrophages. Ses ossements et surtout ses bois peuvent être rongés par d'autres animaux (écureuil en particulier) qui semblent y récupérer des sels minéraux (notamment dans les régions naturellement acides et pauvres en calcium), et peut-être aussi aiguiser leurs dents. Wikipedia ROMANDIE 20JUL2015
  8. Avec le réchauffement climatique, la demande de café arabica, le préféré des Européens, ne pourra être satisfaite qu'en ouvrant de nouveaux territoires au détriment de la forêt tropicale. C'est la conclusion d'une étude de l'EPFZ publiée dans la revue "PLOS ONE". Le caféier d'Arabie (Coffea arabica) est un arbuste de la famille des Rubiaceae. Ce caféier est originaire de l'Afrique de l'Est : Éthiopie, Soudan du Sud (plateau de Boma), Kenya. Seule espèce de caféier cultivé jusqu'en 1865, il est largement répandu dans les régions tropicales, notamment en Amérique centrale et en Amérique du Sud (Brésil, Colombie). Photo : une variété de Coffea arabica - maturation des graubs à un stade différent - Matipo City - Minas Gerais État - Brésil. Fernando Rebelo CC BY-SA 3.0 "Le café réagit de manière très sensible à la température et aux précipitations, c'est pourquoi, avec le changement climatique, de nouvelles zones de culture devront être ouvertes", écrivent Jaboury Ghazoul et Ainhoa Magrach, de l'Institut des écosystèmes terrestres de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Les scientifiques se sont basés sur les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l'ONU. Il en ressort que d'ici 2050, les régions adaptées à la culture du café vont nettement se déplacer. Les surfaces propices au café robusta augmenteront, tandis que l'arabica, plus sensible, verra son espace vital se réduire. La demande en robusta - espèce comme son nom l'indique plus robuste et contenant plus de caféine - devrait donc pouvoir être satisfaite sans déforestation supplémentaire, estiment les chercheurs. Pour l'arabica, plus doux et dont la demande est en hausse, il faudra par contre déboiser des surfaces de forêt tropicale. Le café arabica représente actuellement 70% de la production mondiale. Il est particulièrement apprécié en Europe centrale. Les besoins en nouveaux territoires pourraient encore être accrus à cause d'un ravageur, le scolyte du grain de café, un coléoptère qui à la faveur du réchauffement risque de se répandre sur davantage de plantations et de réduire les récoltes. Dans les zones déboisées, les scientifiques pronostiquent une perte de 35% des espèces de vertébrés menacés qui y vivent ainsi que des émissions accrues de CO2. ROMANDIE 20JUL2015 - Wikipedia
  9. Lilo est un husky de deux ans qui forme une petite famille avec sa sœur et un autre chien de traîneau. La tribu s'est récemment agrandie en adoptant Rosie, une petite chatte qui n'avait alors que 3 semaines et qui était très faible. Immédiatement, l'instinct maternel de Lilo s'est éveillé. Elle n'a pas encore eu de chiots mais à la voir prendre en charge Rosie depuis maintenant près de deux mois, nul doute qu'elle est prête. Lilothehusky 30/4/2015 Aujourd'hui, le minou a retrouvé la santé, il adopte même des attitudes de chien et la famille se comporte comme une vraie petite meute de huskies. Vous pouvez suivre leurs aventures sur Instagram et découvrir des photos et vidéos de leurs instants les plus émouvants. MetrOnews 20/7/2015
  10. Azrou (Maroc) (AFP) - Le Maroc possède la principale cédraie du bassin méditerranéen, sur 134.000 hectares, mais l'écosystème des cèdres est menacé par le dérèglement climatique et la pression des hommes, et le pays cherche désormais à protéger ce précieux patrimoine végétal. Essence noble des forêts marocaines, le "Cedrus atlantica" est peu connu comparé à son cousin libanais, le "Cedrus libani" - même si celui-ci, victime de la déforestation, ne couvre désormais plus que 2.000 hectares au Liban, le "pays du Cèdre". Cedrus atlantica. Photo Jeffdelongen ccby-sa3.0 Au Maroc pourtant, le cèdre est considéré comme un "trésor national", parce qu'il est à la fois atout touristique, gagne-pain des bergers et arbre dont le bois est très prisé des ébénistes. Une demande de classement en "réserve de biosphère" et "patrimoine mondial" est à l'étude. Près d'Azrou, au cœur du massif du Moyen-Atlas, où sont recensées les plus vastes étendues, le "cèdre Gouraud", 42 m de haut et 900 ans d'âge, symbolise aussi bien la majesté que la fragilité de l'espèce: ce spécimen rare, qui porte le nom d'un officier français du temps du protectorat, est mort sur pied -- mais il continue de fasciner les touristes. "Ici, c'est la Suisse du Maroc! C'est vraiment très beau", s'enthousiasme Badreddine, un jeune Tunisien en visite à Azrou sur les conseils d'un ami, dans ce lieu où les touristes viennent souvent en famille et pique-niquent aux abords de la cédraie. Pour autant, depuis les années 1980, le cèdre marocain souffre. Il subit à la fois les effets du climat, dont des périodes de sécheresse entre 1980 et le début des années 2000, et ceux des activités humaines au sens large. Pour le secrétaire général du Haut-commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD, officiel), Abderrahim Houmy, la "vraie menace" est aujourd'hui le dérèglement climatique. "Si rien n'est fait, à moyen et long termes, la baisse des précipitations, l'augmentation des températures et les +phénomènes extrêmes+ comme les inondations changeront l'aire de répartition des cèdres", prévient-il. Déjà, "le déficit hydrique, couplé à la sédentarisation des troupeaux, a donné lieu au dépérissement du cèdre", explique Abderrahim Derrou, directeur du parc national d'Ifrane, créé il y a plus de dix ans pour protéger l'ensemble de l'écosystème et œuvrer au reboisement. Sédentarisation ? Avec 800.000 ovins, bovins et caprins, la région accueille en effet l'un des plus importants cheptels du pays. Au nom de la préservation des cèdres, une politique associant les populations locales a été mise en place prévoyant la délimitation des zones de pâturages et le versement d'indemnités aux bergers pour leur permettre d'acheter des fourrages en période de disette. "Si la forêt s'en va, tout partira. Les gens ici ne le savent que trop bien", témoigne auprès de l'AFP un berger d'Aïn Leuh. Ici, "les conditions de vie sont difficiles..." Un macaque de Barbarie (Macaca sylvanus), également appelé magot photographié sur le rocher de Gibraltar par Iolairen ccby-sa 3.0 La cédraie est aussi attaquée indirectement par le singe magot, seul macaque du continent africain à l'état sauvage. Autour du cèdre, de petites échoppes vendent des cacahuètes que des centaines de touristes distribuent à cette autre curiosité de la région, sans réaliser que cette nourriture modifie le régime alimentaire du magot et donc l'écosystème des cèdres. Autre souci: l'abattage clandestin. Un mètre cube de cèdre peut se vendre jusqu'à 14.000 dirhams (près de 1.300 euros) mais beaucoup moins au marché noir. Les braconniers opèrent généralement de nuit et abattent parfois des arbres centenaires pour ne prélever au final que quelques mètres, afin de faciliter leur fuite. Armé de sa tronçonneuse, Miloud Bouyekhf assure, lui, ne couper que les arbres marqués par les "Eaux et Forêts", dont l'exploitation est strictement encadrée. Tendre et parfumé, "ce bois, c'est de l'or", dit-il. "Quand on travaille dans le respect de la loi, même la sciure est récupérée et réutilisée", notamment dans les pépinières. Abderrahim Houmy, le secrétaire général du HCEFLCD, se veut plutôt rassurant. "Les coupes irrégulières ne représentent que 10 hectares" de cèdres, sur les quelque 130.000 ha du pays, dit-il. Il n'empêche. Les pouvoirs publics disent avoir engagé la lutte contre l'abattage clandestin. Début mai, un forestier a trouvé la mort dans un accident de la route, lors d'une course-poursuite en pleine forêt avec des braconniers, près d'Aïn Leuh. Sciences et avenir 26may.2015
  11. Il ne reste plus que 25 gibbons Hainan. Face à ce constat alarmant, un plan de conservation, constitué de 44 mesures, vient d'être lancé. Le gibbon de Hainan (Nomascus hainanus) est un singe au beau pelage orangé, très agile et d'une rapidité à toute épreuve pour évoluer dans les arbres. C'est malheureusement aussi un mammifère en danger d'extinction. Alors que cette espèce comptait plus de 2000 représentants en 1950, il n'en reste plus que 25, au Bawangling National Nature Reserve sur l'île d'Hainan, dans le sud de la Chine. Il ne reste plus que 25 gibbons Hainan dans le monde. Greenpeace East Asia / Capture d'écran Youtube Peut-on encore inverser la tendance ? Une centaine de scientifiques et de dirigeants politiques se sont rencontrés sous la houlette de l'organisation Zoological Society of London afin d'établir un plan de conservation. Le rapport, publié le 19 mai 2015, prévoit 44 actions dont la construction de ponts entre les parcelles de forêts restantes. Les 25 derniers gibbons Hainan sont dispersés sur le territoire en trois groupes sociaux, ainsi qu'un petit nombre d'individus plus solitaires. Mais il n'y a que 5 femelles en âge de procréer vivant au sein de ces groupes. Par ailleurs, cette espèce a souffert du braconnage (maintenant interdit) mais surtout de la destruction de son habitat. Greenpeace East Asia 25nov.2015 Les causes en sont multiples : agriculture, construction de routes, tourisme (organisation de trails à travers la réserve), etc. Ainsi, même si l'ensemble de la réserve fait 220 km2, il semblerait que les gibbons n'occupent plus que 15 km2 constitués de parcelles de forêts fragmentées et non reliées entre elles. Un problème connu depuis plusieurs années, Greenpeace s'en inquiétait déjà il y a 3 ans. C'est pourquoi cette espèce est classée "en danger critique d'extinction" par l'Union internationale pour la Conservation de la Nature. Ce nouveau plan d'organisation prévoit donc 44 actions afin de pallier l'extinction de cette espèce. Parmi elles, la construction de ponts reliant les parcelles de forêts entre elles afin de faciliter le passage des gibbons. Ces singes sont déjà habitués à ce genre de traversées... Ces ponts représentent plutôt une solution à court terme. Elle devrait être suivie par la plantation de nouveaux arbres afin de reconstituer la forêt, sur une plus longue échelle de temps. De plus, plusieurs actions ont pour but d'améliorer le suivi des populations telles que l'augmentation du nombre de points d'écoute de leurs cris dans la forêt (pour avoir un recensement plus précis) ou l'utilisation de nouvelles technologies pour enregistrer ces sons. Enfin, le rapport recommande plusieurs actions sur la coopération avec les communautés locales, notamment pour développer une exploitation de la forêt plus responsable. Sciences et avenir 26/5/2015
  12. Les producteurs d’huile de palme n’auront plus d’excuse : avec l’outil Haut Stock de Carbone (HCS de son acronyme anglais), développé par un consortium des principales ONGs environnementales et entreprises productrices d’huile de palme et papier. Les producteurs de matières premières dans le monde entier pourront identifier précisément la valeur des forêts tropicales en termes de stock de carbone, de biodiversité… et ainsi réaliser leur engagement de mettre fin à la déforestation dans leurs chaînes d’approvisionnement. L’approche HCS permet de définir les forêts qui doivent être protégées des terres qui peuvent être exploitées. La méthodologie HCS a été développée à l’origine par Greenpeace, The Forest Trust (TFT) et Golden Agro-Ressources (GAR). Cette méthodologie est maintenant régie et sera affinée par un groupe d’acteurs dont les ONGs Greenpeace, WWF, Forest Peoples Programme, Rainforest Action Network et, du côté des producteurs d’huile de palme, par des entreprises telles que Cargill, GAR, New Britain Palm Oil, Agropalma et Wilmar, et par des producteurs asiatiques de pâte et de papier. L’approche « Haut Stock de Carbone », lancée début avril 2015, est une méthodologie pour identifier les zones de terres propices au développement des plantations et de zones forestières qui peuvent être protégées dans le long terme. Elle est conçue pour protéger et restaurer les secteurs tropicaux naturels subissant la conversion en plantations et de l’agriculture, tout en garantissant les droits d’utilisation des terres et des moyens de subsistance des communautés traditionnelles. La méthodologie distingue les zones de forêts naturelles des terres dégradées, qui ne contiennent plus que de petits arbres, arbustes ou graminées. Les forêts « HCS », à haut stock de carbone, stockent une grande quantité de carbone qui serait dissipé dans l’atmosphère si elles étaient converties en plantations. Elles sont aussi particulièrement riches du point de vue de la biodiversité. La première phase de l’approche HCS utilise des images satellites de haute qualité de la concession à étudier. Les zones dégradées qui ne sont pas des forêts à haut stock de carbone sont identifiées grâce à ces images. Ces zones pourront être développées dans le respect de l’équilibre social et des besoins économiques. Les communautés traditionnelles ont besoin de donner leur consentement libre avant le développement d’une plantation. L’imagerie satellite permet donc d’identifier des zones qualifiées comme étant « dans les classes inférieures de végétation ». Ces zones sont à faible émission de carbone – car stockant peu de carbone – et à faible taux de biodiversité. Il s’agit souvent de zones d’arbustes ou de prairies. Il est envisageable de convertir ces zones en plantations. L’imagerie satellite permet aussi d’identifier des zones contenant de jeunes forêts régénérées, ou encore des zones contenant des forêts secondaires. Toutes deux ont contribué à stocker plus de carbone dans leur plantes, ou ont davantage de biodiversité. Ces zones sont marquées pour la conservation. La phase suivante consiste à identifier les parcelles de forêt viables qui peuvent être maintenues ou revenir à leur fonction écologique supérieure. Cela commence par un processus de cartographie participative avec les communautés permettant d’identifier leurs utilisations des terres comme jardins. Les zones « HCS » sont ensuite intégrées à des zones à haute valeur de conservation. BFM Business 10/11/2014 "L’outil permettra de mettre en oeuvre plus précisément l’engagement de sa société, et d’autres, de ne produire et commercialiser qu’à partir de zones « Zéro déforestation". Jeremy Goon, responsable développement durable de Wilmar, plus important groupe agro-industriel en Asie. Consoglobe1ermai2015 (Voir sur ce site la totalité de l'article)
  13. Sous les regards étonnés d'une équipe de Radio Free Europe, l'animal a empilé des morceaux de pain et une saucisse. Un hot-dog pour la route. Un renard de la zone d'exclusion de Tchernobyl (Ukraine) a été filmé par des journalistes de Radio Free Europe en train d'empiler des morceaux de pain de mie et une saucisse, rapporte la BBC (en anglais). BBC News 27APR2015 Peu effrayé par la présence d'humains - ces derniers s'aventurent très rarement dans la zone d'exclusion tracée autour de la centrale après la catastrophe nucléaire de 1986 -, l'animal accepte la nourriture posée à terre par les journalistes présents pour le 29e anniversaire de l'accident. Il l'enfourne dans sa gueule, et le résultat de l'opération ressemble à un sandwich. Il est cependant peu probable que le renard déguste sa prise telle quelle, puisqu'il peut à peine fermer sa mâchoire. Ce "sandwich" est donc avant tout un moyen d'emporter les aliments jusqu'à sa tanière, pour les manger plus tard. Francetv info 30APR2015
  14. La gestion des déchets en Martinique est un enjeu vital et urgent compte tenu de la densité de la population et de son caractère insulaire. Les travaux du chantier du complexe environnemental du Robert, ont débuté ce mercredi, objectif : valoriser et traiter les déchets au Petit Galion. C’est sur une ancienne carrière que les déchets des communes de l'île seront orientés d’ici l’année prochaine. 59 millions d’euros seront investis dans ce complexe qui va employer 38 salariés. FABRICE DEFREMONT Sainte-Rose Cakin, le président du SMTVD donne le premier coup de pèle du chantier de la Pointe Jean-Claude Le SMTVD (le syndicat Martiniquais de traitement et de valorisation des déchets) aura en charge la gestion des déchets. Il est prévu de traiter 100 000 tonnes d'ordures ménagères par an. Le complexe va regrouper trois unités : - une de tri et de traitement biologique : les ordures seront ensuite envoyées au CVO (centre de valorisation organique). - Il y aura un centre de broyage des encombrants et déchets d'activités d'entreprises. - La troisième unité concerne le stockage de déchets non dangereux. Fabrice Defremont C'est sur l'ancienne carrière de la Pointe Jean-Claude que seront enfouis les déchets non dangereux Ce projet a suscité bien des inquiétudes de la centaine de riverains de la pointe Jean-Claude. Ils craignaient de nombreuses nuisances et ont obtenu de faire partie du comité de pilotage du chantier. Les riverains accompagnés de l'Assaupamar resteront donc attentifs et vigilants. Le SMTVD ( Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets) organisera des campagnes d’information avec pour objectif de réduire de 10% la production individuelle d’ordure ménagères d’ici 2020. Martinique 1ère 30APR2015
  15. Les maisons en bois paraissent dévastées, comme si elles avaient été bombardées, tandis que sur les routes couvertes de cendres, de rares véhicules circulent dans un paysage lunaire. Les vidéos amateur postées sur le site Internet YouTube offrent une vision saisissante des gigantesques incendies de prairie qui ont ravagé, depuis le 12 avril, des milliers de kilomètres carrés dans la province de Khakassie, dans le sud de la Sibérie. Et déjà, d’autres alertes ont été lancées en Transbaïkalie, une région montagneuse du sud-est de la Russie, au-delà du fameux lac Baïkal, mais aussi dans la région Amour, le long de la frontière chinoise, où le service fédéral des forêts a recensé, mercredi 15 avril, dix-huit incendies sur une surface totale de 24 000 hectares. A smolenka, près de Tchita, le 13 avril. Evgeny Yepanchintsev / AP Mardi, Greenpeace Russie a lancé une pétition qui a récolté près de 8 000 signatures en quelques heures, pour réclamer davantage de moyens dans les régions. « La dissimulation des informations sur les incendies, la réaction tardive pour les éteindre et la crainte de faire appel aux instances supérieures sont les trois principales raisons qui ont déjà conduit à de nombreuses catastrophes », souligne le texte de l’ONG. En Khakassie, la situation, dramatique, éveille les souvenirs cauchemardesques de l’été 2010 durant lequel une cinquantaine de personnes avaient péri lors d’incendies dans l’ouest et le nord-est du pays. Cette fois, en Sibérie, 23 personnes sont mortes, trente villages ont été rasés, plus de 5 000 personnes ont perdu leur habitation, des dizaines de milliers d’hectares sont partis en fumée et, comme en 2010, l’état d’urgence a été décrété en plusieurs endroits. Les messages apaisants du ministère russe des situations d’urgence selon lequel, mardi soir, la situation était « sous contrôle » et les incendies partout maîtrisés, sont contredits par les témoignages de particuliers. Le même jour, des habitants de Tchita, la capitale de Transbaïkalie, diffusaient des images de la ville noyée sous une épaisse fumée rouge. Un peu plus loin au sud, un automobiliste a filmé des voitures qui zigzaguaient dangereusement entre les flammes sur une route. Dans cette région, trois personnes dont un enfant de 3 ans figurent parmi les victimes, selon les autorités locales. En réalité, plusieurs provinces du sud et de l’extrême est de la Russie sont touchées. Et si la situation semble bien s’être calmée en Khakassie, il n’en va pas de même ailleurs. A plus de 7 000 kilomètres de Moscou, dans la soirée de mercredi, un mur de feu était ainsi visible depuis Blagovechtchensk, la capitale de la région de l’Amour, tandis que dans la région voisine de Bouriatie, l’agence forestière locale signalait pour sa part, mercredi, 41 incendies et départs de feux. Pour la plupart, ces derniers sont dus à l’imprudence d’agriculteurs habitués à « nettoyer » leurs champs à la sortie de l’hiver en brûlant des herbes. Des températures élevées pour la saison – 25 0C en Khakassie au moment du départ des feux – et des vents forts ont fait le reste. « C’est une catastrophe, ce qui s’est passé là-bas, mais ce qui nous inquiète le plus aujourd’hui, c’est la Transbaïkalie. Il nous est encore difficile d’évaluer la superficie détruite, mais une estimation modérée fait déjà état de 150 000 hectares, et nous nous attendons à une aggravation dans la région Amour », assure Alexeï Iarochenko, responsable du département des forêts à Greenpeace Russie. Le service des forêts de Transbaïkalie évalue pour sa part à « 104 000 hectares », la surface déjà en proie aux flammes. « Le printemps vient de commencer, et il y a déjà des victimes », déplore Greenpeace, qui dénonce la « combustion d’herbes » et met en cause « la négligence des autorités ». « Chaque jour devient de plus en plus chaud, souligne l’organisation. Des gens mettent le feu à cause d’idées fausses mais il n’est pas trop tard, les gouverneurs des régions peuvent encore prendre des mesures. » « Or, poursuit Alexeï Iarochenko, rien n’a changé, et les moyens font toujours défaut. Le code forestier adopté en 2006 est complètement inefficace, comme l’ont déjà démontré les incendies de 2010, mais le gouvernement ne veut pas admettre ses erreurs. Le ministère des situations d’urgence est en soi une énorme structure, mais qui formellement n’est même pas responsable des forêts, alors que les gardes forestiers, eux, n’ont pas d’argent ». Depuis le 12 avril, le ministère a annoncé le déploiement de plus de 6 000 hommes pour combattre les incendies. Huit avions et hélicoptères, des trains à incendie ont été mobilisés. Mais pour beaucoup, ces interventions sont souvent trop tardives. Le phénomène n’est certes pas nouveau en Russie, où l’on parle même de « saison des feux », et l’approche de l’été, période généralement propice aux incendies particulièrement dangereux et difficiles à éteindre quand ils se logent dans la tourbe, ajoute à l’inquiétude, avec son cortège de conséquences sur l’environnement et la santé de la population. En 2010, à la suite de feux provoqués par une chaleur sans précédent, 11 000 décès supplémentaires avaient été enregistrés à Moscou en deux mois. Le Monde 16/4/2015
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