BelleMuezza 0 Posté(e) le 30 novembre 2013 Grenoble (AFP) - Le "dynamisme" des colonies d'abeilles varie selon la qualité de l'environnement où elles évoluent, d'après une étude menée pendant quatre ans sur des ruches en Isère, dont les résultats ont été publiés vendredi par le département.L'analyse dirigée par le conseil général avec l'appui de la Chambre d'agriculture et l'Association pour le développement de l'apiculture en Rhône-Alpes a porté sur l'observation, de 2008 à 2011, de quatre ruchers situés en zone arboricole, montagneuse, périurbaine et de polyculture/élevage. Le "dynamisme" des colonies d'abeilles varie selon la qualité de l'environnement où elles évoluent, d'après une étude menée pendant quatre ans sur des ruches en Isère, dont les résultats ont été publiés vendredi par le département. (c) AfpAbeilles, nectar, pollen, miel et cire ont été analysés à travers 174 prélèvements qui ont révélé la présence, pour 7% d'entre eux, de produits phytosanitaires, homologués pour le traitement des vergers.Le taux le plus élevé a été retrouvé en zone arboricole à Salaise-sur-Sanne avec 21% d'échantillons positifs, essentiellement aux fongicides (lutte contre les champignons), alors qu'en zone de montagne dans le parc naturel régional de Chartreuse, et dans l'agglomération grenobloise à Seyssins, la présence de molécules phytosanitaires n'a pas été détectée.Des traces de métaux lourds (plomb et chrome), témoignant d'une contamination par l'activité humaine, ont également été détectées dans les échantillons avec une pollution au plomb plus élevée en zone arboricole et en zone périurbaine à Seyssins.Si aucun manque dans la diversité des pollens n'a été observé sur les quatre ruchers, en revanche il apparaît "clairement que le dynamisme des colonies est affecté par la qualité de son environnement", souligne l'étude.Ainsi "un déclin continu" a été enregistré sur la commune de Salaise-sur-Sanne, près de l'autoroute A7, où "le maintien à l'année d'un cheptel sain et en état de produire ne semble pas possible". Des anomalies comportementales comme la désorientation ou la baisse de la production ont été remarquées.Sciences et avenir 29/11/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 8 janvier 2015 Depuis plusieurs années, un phénomène d'affaiblissement et de mortalité des colonies d'abeilles est constaté dans de nombreux pays du monde. Divers facteurs peuvent agir sur la santé des abeilles, seuls ou en association, -maladies infectieuses et parasitaires, stress liés aux changements des ressources alimentaires, à l'exposition aux produits phytopharmaceutiques, aux conditions climatiques changeantes,- et sont désormais reconnus par la communauté scientifique. Abeille à miel d'Europe et d'Afrique : Apis mellifera. Ken Thomas / domaine publicFace à ce phénomène d'ampleur mondiale, l'Anses se mobilise et a organisé le 9 décembre dernier une journée d'échanges entre professionnels, parties prenantes et scientifiques français et européens. Les résultats de travaux de recherche et de surveillance les plus récents en matière de santé des abeilles et des insectes pollinisateurs ont été présentés. Tous les acteurs soulignent la nécessité d'unir leurs efforts pour protéger la santé des pollinisateurs, indispensables au maintien de la biodiversité et en tant qu'indicateurs de la santé de l'environnement. Cette journée de Rencontres scientifiques était l'occasion de présenter les résultats du premier volet du projet EPILOBEE (Pdf en anglais), co-financé par la Commission européenne et piloté par le laboratoire de l'Anses de Sophia-Antipolis (laboratoire de référence de l'Union européenne), dédié à la surveillance de la mortalité des abeilles dans 17 Etats membres. Beaucoup de données ont été collectées pendant ce premier volet du projet. Il faut désormais les analyser afin d'explorer les liens statistiques entre la mortalité des colonies et d'autres paramètres (maladies, environnement des ruchers, produits vétérinaires, etc.). Les conclusions de ces travaux de surveillance conduits sur deux années consécutives devraient contribuer à proposer des travaux de recherche et de surveillance toujours plus exhaustifs et couvrant au mieux l'ensemble des facteurs de stress agissant sur la santé des abeilles. Favorite de l'apiculture en Europe, sous-espèce de la précédente, l'Abeille noire : Apis mellifera mellifera. Emmanuel Boutet CC BY-SA 3.0La problématique de la surveillance des résidus de pesticides et de leurs conséquences sur la santé des insectes pollinisateurs domestiques ou sauvages a été largement abordée au cours de la journée. Ainsi, le Laboratoire de Sophia-Antipolis a présenté son travail de mise au point et de validation de méthodes de détection et d'identification des pesticides toxiques pour l'abeille dans l'ensemble des matrices apicoles (abeilles, larves, pollen, miel, pain d'abeilles, nectar). Le laboratoire participe également au groupe de travail mis en place par l'Anses sur les co-expositions des abeilles et des colonies d'abeilles à différents facteurs de stress.Par ailleurs, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) a présenté le dispositif mis en place pour la surveillance des mortalités aiguës des abeilles qui a pour objectif de recenser des alertes au niveau national, et si nécessaire de déclencher des enquêtes. Ce dispositif permet notamment d'améliorer la détection des causes de mortalités aiguës des abeilles. Abeille à miel asiatique Apis Cerana. Charles Lam CC BY-SA 2.0Enfin, un Observatoire des résidus de pesticides a également été mis en place par l'ITSAP-Institut de l'Abeille à la demande de la DGAL. Son objectif principal est de collecter, d'organiser et d'exploiter les résultats d'analyses sur la contamination des matrices apicoles afin d'apporter une information synthétique et clarifiée sur l'exposition des colonies aux pesticides. L'Observatoire des résidus de pesticides dans l'alimentation de l'abeille sera également un support sur lequel pourra s'appuyer la « phytopharmacovigilance », une première en Europe, inscrite dans la Loi d'avenir agricole. Abeille à miel d'Amérique du Sud Trigona spinipes. José Reynaldo da Fonseca CC BY-SA 2.5Tous les travaux présentés par les équipes scientifiques françaises et européennes au cours de cette journée concourent à une meilleure connaissance des interactions entre les différents facteurs de stress qui participent à l'affaiblissement des insectes pollinisateurs essentiels au maintien de la biodiversité.Une table ronde dédiée aux attentes des acteurs de l'apiculture en matière de surveillance de la santé des abeilles a clôturé cette journée. Les parties prenantes qui se sont exprimées ont toutes souligné les progrès effectués en termes de connaissances sur le sujet et la convergence des réflexions et des recherches au niveau européen pour mieux maîtriser la santé des abeilles. Abeilles à miel géantes Apis dorsata, sur une fleur de dahlia. Dr. Farooq Ahmad/ICIMOD CC BY-SA 3.0Cependant, des difficultés persistent et les efforts de recherche doivent se poursuivre pour mieux comprendre les effets de tous les facteurs de stress sur la santé des pollinisateurs, qu'ils soient domestiques ou sauvages. Les acteurs doivent donc continuer d'unir leurs efforts. Par ailleurs, les nouvelles technologies et méthodologies de collecte de données pour la surveillance, les appareils toujours plus sensibles de biologie moléculaire haut débit et de spectrographie des contaminants chimiques devraient apporter des éléments précis sur les facteurs d'affaiblissement des colonies d'abeilles contre lesquels il convient de prioriser les actions. Les abeilles, notamment en phase de grande activité ont besoin de s'hydrater en buvant. Trouver des sources d'eau non polluées leur est parfois difficile, particulièrement en ville. Bartosz Kosiorek CC BY-SA 3.0A l'interface entre l'apiculteur et l'agriculteur utilisateur de pesticides, l'Anses continuera d'apporter sa contribution à la mise en oeuvre du Plan de développement durable de l'apiculture française du Ministère de l'Agriculture.Rappel : Le mot Abeille désigne certains insectes hyménoptères de la superfamille des Apoidea. Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 500 en Europe et 1 000 en France. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produit pas de miel. Abeilles sociales : Apis mellifera. Waugsberg CC BY-SA 3.0Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : les abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales… Les abeilles sont nettement distinctes des guêpes, par leur morphologie et leur comportement. Les bourdons en revanche sont un groupe particulier d'abeilles.Toutes les abeilles sont des insectes hyménoptères, végétariens et butineurs. Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature nectar, propolis, miellat et pollen. En butinant l'abeille assure également la pollinisation, c'est-à-dire le transport du pollen permettant la reproduction des plantes. Une abeille solitaire de l'espèce Dasypoda hirtipes. Christian Fischer CC BY-SA 3.0Leur taille distingue les abeilles des bourdons, aux mœurs comparables mais plus ronds et généralement plus gros. Les guêpes ont quant à elles la taille fine, pas de poils et sont volontiers carnivores. Le nom d'abeille est ainsi généralement accordé aux espèces dont l'aspect se rapproche de celui des mouches. Leurs quatre ailes reliées deux à deux différencient pourtant facilement les abeilles des mouches, notamment des syrphes, ces diptères également pollinisateurs qui arborent par mimétisme le costume rayé de la guêpe et parfois celui, plus poilu, de l'abeille. Reconnaître les principales abeilles à miel : vue dorsale des trois principales espèces. Ken Walker, Museum Victoria CC BY-SA 3.0Certaines abeilles transforment une partie de leur récolte en produits dérivés : miel, cire ou gelée royale. Ces produits sont stockés dans des nids plus ou moins élaborés : de simples galeries pour les espèces solitaires, des assemblages complexes de rayons de cire pour les espèces sociales. Les espèces qui en produisent en quantité significative sont appelées des « abeilles à miel ».L’apidologie est la spécialité de l'entomologie qui traite des abeilles.NewsPress 2/1/2015 / ANSES - Wikipedia Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites